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sortie de branches opposées distantes l'une de l'autre de 0,20, sur deux rangs. L'équilibre fut maintenu au moyen du palissage et du pincement. Il en fut de même jusqu'à la hauteur du contre-espalier qui est de 1 mètre 50. Ces branches ayant atteint 1 mètre de longueur, la première ou deuxième année, furent palissées à 30 degrés au-dessous de l'horizontale environ. Tous les yeux sortirent; quelques-uns eurent besoin d'être pincés, mais la plupart se transformèrent en dard. L'année qui suivit l'inclinaison, les branches furent ramenées à l'horizontale.

Aujourd'hui, quatrième année de plantation, sans avoir eu recours à aucune mutilation, pour ainsi dire, mes arbres sont littéralement couverts de boutons à fruits.

Je ne doute pas que la branche ne finisse par s'épuiser, mais alors le premier bourgeon voisin, après avoir subi l'arcure une année, peut facilement la remplacer.

On ne saurait trop recommander de ne laisser sur l'arbre que le fruit qu'il peut porter et de favoriser sa végétation par les engrais et paillis. H. ROBINET.

ESSAI DE LA CHARRUE DOUBLE DOMBASLE,

OU DOUBLE BRABANT.

Un des témoins oculaires de l'essai de cette charrue l'a apprécié comme il suit dans le Courrier de l'Ain.

L'essai de la charrue française, dite perfectionnée par M. Denin, que M. de Valbreuse nomme charrue de l'avenir, a eu lieu, il y a peu de temps, au domaine du Saix, chez. M. Chambaud, lauréat de la prime d'honneur en 1867. L'expérience s'est faite devant plusieurs agriculteurs distingués du pays: M. Nivière, ex-directeur de la Saulsaie, M. Denin luimême, M. Patry, constructeur à Bourg, y assistaient. « Nous nous sommes livrés, écrit un des témoins oculaires, à des essais réellement sérieux. (On sait qu'il existe de la charrue Denin quatre numéros du même modèle, mais de force variée: la plus légère, C, peur deux ou trois chevaux, laboure à une

profondeur de 16 ou 18 centimètres et coûte 200 fr.; puis vient la moyenne, A, puis la grande, B, pour 4 et 6 chevaux, labourant à 25 ou 30 centimètres de profondeur, et coûtant 240 fr., et enfin le modèle D, qui n'est que la charrue B renforcée). Nous avons commencé, poursuit le narrateur, par la charrue C, qui avec deux boeufs nous a donné de si bons rẻsultats.

Nous avons pris ensuite la charrue B, qui dans notre pays, sera le plus utile des quatre modèles, parce qu'elle possède les qualités indispensables à notre sol, pouvant donner à volonté des labours profonds ou légers, être attelée à 2 ou 8 bœufs, suivant les besoins. Cette charrue nous a occupés pendant plus de deux heures. Nous avons commencé dans des chaumes, où nous avons atteint une profondeur de 30 centimètres, avec 6 bœufs seulement, et en obtenant un travail parfait. De là, nous sommes allés donner une seconde culture à un champ déjà travaillé. Là, avec 8 bœufs, nous sommes parvenus jusqu'à 45 centimètres. C'est un résultat magnifique. Les cultivateurs eux-mêmes, si défiants à l'égard des innovations, étaient émerveillés. >>

Voici les principaux points par lesquels cette charrue diffère des autres: le point d'attache de la chaîne a été reporté aussi près que possible du corps de la charrue; ensuite, contrairement à l'opinion qui semble faire préférer le fer à la fonte pour l'avant-corps et les versoirs, l'ensemble de ces pièces, dans la charrue Denin, est formé de pièces de fonte qui peuvent être remplacées avec la plus grande facilité dans leur forme primordiale et rigoureuse (chaque pièce est fournie par le vendeur, à un prix rigoureusement fixé, inscrit dans les prospectus); enfin, deux arcs gradués et mobiles permettent de régler, sans tâtonnement, l'inclinaison du corps de charrue par rapport à l'avant-train pour les deux sens de la marche, en suivant la profondeur du labour.

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CHRONIQUE

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- Propriétés chimiques de l'Eucalyptus globosus. — Chaudière à pyrale.

- Moisissure, ou le blanc des racines d'arbres. Fumure rationnelle des terres. Effet de l'avoine sur les poules. - Choix de Poiriers. Poire au kilo. — Vins de la dernière récolte. — Application de l'Engrais agenais, N° 1.

Jamais peut-être le vieux proverbe : « Les temps se suivent, mais ne se ressemblent pas, » n'a été plus vrai que cette année: A une sécheresse alarmante, en été, a succédé une pluie diluvienne, accompagnée d'orages dévastateurs, en automne, dans plusieurs régions. Il y a eu cependant dans la nôtre des intermittences de beau temps qui ont favorisé les semailles; elles se sont généralement faites dans de bonnes conditions.

Les fruits tardifs seront rares en hiver; ils sont généralement piqués ou pourris à l'intérieur, et mûrs avant le temps de leur maturité. Ainsi, les poires Doyenné d'hiver, dont l'ancien nom de Bergamotte de la Pentecôte était significatif, sont déjà jaunes; il en est de même des pommes Reinettes du Canada et d'autres. Donc, les fruitiers se dégarnissent au détriment de la prochaine saison.

Chose remarquable, il en fut à peu près de même en l'année 1556.

Guillaume Paradin dit dans ses Mémoires de l'Histoire de Lyon: «En 1556 advint si grande sécheresse dans le Lyonnais que tout y était aride et bruslé, car, depuis le 26 de mars jusques au dixième d'aoust, il ne tomba pluie en tout le Lyonnais qui fut la plus pitoyable chose à voir qu'il est possible d'imaginer. Ayant le bon et juste Seigneur fermé sa main et arresté les cataractes du ciel et les bondes de sa grâce, il semblait

que le ciel fût de cuivre et la terre de fer, comme il a promis a ceux qui ne gardent pas ses commandements: tellement, que les bestes des montaignes y mourayent de soif, et eussiez vu ceux des villages loingtains des grandes rivières amener le bétail à grands trouppeaux abbreuver au Rhône et en la Saône. Dont les bonnes gens faisaient nuict et jour processions blanches, à savoir, les hommes, femmes et enfants acoustrez de linge blanc, criants miséricorde à voix eflroyables, et venant des paroisses loingtaines en procession à Lyon, comme nous avons déjà monstré avoir déjà esté fait en l'an 1504.

« Cette année 1556 étant la pluie de retour après la SaintLaurent, les vignes furent remises en nature, et furent les vendanges assez bonnes et commença on à vendanger incontinent après la fête de mi-aoust. Nous mangeâmes cette année des raisins mûrs à la feste St-Jean-Baptiste, à cause des grandes chaleurs.

« Quant aux fruits des arbres, il y en eut assez et furent bons autour de Lyon; et causa cette sécheresse que les fruits furent si primerains (précoces), que les arbres reflorèrent encore un coup en septembre et produirent fruits pour la seconde. fois, comme les fraizes, les meures, et furent venues des pommes de la grosseur d'un œuf, des prunes, des noix, mais petites. comme une bonne olive d'Espagne; toutefois ne vindrent les noix, ni prunes à perfection et à maturité, que parce que ni le temps, ni ia chaleur du soleil, ni la terre déjà effrichée les pouvait nourrir, ni cuyre.

<«<-Sur ce propoz se meut une question; pourquoi il est advenu depuis quelques années que les fonds et terre de ce païs sont devenus plus stériles et moins féconds et fructueux qu'ils souloyent être le temps passé? Pour à quoi respondre et ne s'en émerveiller, il faut considérer une raison qu'assigne Marc Caton, en son traité des choses champestres où il dit: Terram non fatigari, neque renescere, si stercoretur. C'est-à-dire que la terre d'un fond ne s'ennuye point de porter, ni ne s'envieillit point, pourvu qu'elle soit fumée et meillorée. Or doncques,

prenant les mots en raison contraire, nous dirons que la terre qui n'est bien fumée, elle se lasse de porter et s'envieillit; c'est-à-dire qu'elle devient aride, inféconde et stérile, comme une personne qui, par vieillesse, tombe impuissante de pouvoir travailler, ny faire chose qui vaille: Comme fait ce territoire de Lyonnais en plusieurs lieux, à faute d'estre fumé comme il soulait. Car on a depuis certaines années planté tant de vignes en le territoire, que les champs à bleds n'ont plus pouvoir de fornir de paille pour fumer ce qui est laborable et fumer aussi les vignes, desquelles y a un tiers de plus qu'il ne soulait : De manière que les terres, n'étant fumées ainsi qu'il appartient, n'ont le pouvoir de faire le devoir accoustumé. »

Ne dirait-on pas que ces passages historiques, qui datent de trois siècles et demi, ont été écrit en 1868? Tout ce que le doyen de Beaujeu disait en 1556 de l'appauvrissement du sol, à défaut de fumures suffisantes, est répété aujourd'hui par les mille voix de la presse. Cependant nous possédons en plus les engrais chimiques et la théorie de la culture intensive!

Effets des fertilles de l'Eucalyptus Globulus.

Tout le monde connaît ce bel arbrisseau (grand arbre en Australie, en Algérie et dans le midi de la France) qu'on plante en massif dans les squares des villes et des parcs. Dans notre région froide, il ne supporte pas les hivers, de sorte que nous ne pouvons le voir qu'à l'état d'arbrisseau d'un ou de deux ans. Il a été introduit d'Australie en France par M. Ramel, et les botanistes lui ont donné le nom qu'on vient de lire. Il appartient à la famille des myrtacées. Plusieurs essais de ses feuilles aromatiques ont été faits. M. Cloez en a publié l'examen chimique dans le Bulletin de la Société d'acclimatation: « Les feuilles sont épaisses, dit-il; leur parenchyme présente une quantité de vésicules transparentes, contenant uue huile essentielle, volatile, d'une odeur aromatique fort agréable.

M. Cloez a essayé à la dose de 2 grammes sur des chiens, soit cette huile, soit des infusions de feuilles, et elles n'ont pro

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