PLANTES NOUVELLES OU RECOMMANDÉES. Pæonia Emodi. - Variété de la Poonia officinales, originaire de Kashmir. Ses fleurs, en panicules terminales, sont d'un blanc pur, composées d'une douzaine de pétales, larges, obovées, presque entières aux bords. Les étamines nombreuses sont d'un jaune d'or, en forme de couronne autour du style solitaire, pédoncule rouge. <«< Elle a fleuri en plein air, en mai, dans les jardins de Glanesvin, dit le docteur Moore, et c'est selon lui la plus distincte des pivoines herbacées: plusieurs fleurs s'épanouissent à la fois sur la même tige et restent toujours monogynes. Elle est plus délicate que toute autre espèce herbacée et se montre hors du sol un mois plus tôt que ces dernières. >> Camellia Catherina Rossi. Fleurs d'un rose pâle strié de lignes et de points ténus d'un pourpre brillant et de blanc. Les fleurs s'épanouissant bien sont d'une forme irréprochable. En vente chez M. Amb. Weschaffalts, à Gand (Belgique). Bignonia Picta. - Originaire du Brésil, à feuillage panaché de jaune. Serre chaude. Pétunias à fleurs doubles, très-variés; brillants coloris en panachures, obtenus de semis par M. Joly, horticulteur, entrepreneur de jardins et de travaux de rocaille, de rustique, etc., près la station des omnibus, à Monplaisir-Lyon. CHRONIQUE I. Vendanges. II. Pommes, poires, etc., etc. III. Conservation des tubercules, racines, etc., en silos. IV. Procédés pour détruire les chenilles. V. Marc de café. VI. St-Fiacre. VII. Exposition de raisins à Chambéry. I. Les vendanges sont à peu près terminées partout. L'abondance n'a pas été aussi grande qu'on l'espérait d'abord; la sécheresse, le ver rouge et des maladies de la vigne ayant sévi sur la récolte à la fin de l'été; mais généralement celle-ci a été d'une bonne moyenne et suffisante dans les principaux vignobles. Les raisins pour piquette qui se vendent dans les années ordinaires, à Lyon, de 14 à 15 fr., droits d'octroi payés, ont été rares cet automne. Ils ont été vendus 24 fr. les 100 kil. Quand les raisins ne mûrissent pas bien ou tardivement dans le Lyonnais, ils sont vendus en grande partie pour la piquette et à un prix modique; mais cette année ils n'ont pas été abondants dans ces localités, soit à cause de l'oïdium qui a nui aux cépages, soit à cause des gelées du printemps, et ils ont bien mûri. On a donc préféré en faire du vin. Partout le vin sera de bonne qualité, même dans les pays où l'on a attendu les dernières pluies pour vendanger. Il en sera toujours ainsi lorsque la chaleur dominera pendant la belle saison, parce que, disaient les anciens, la vigne est l'arbuste favori du soleil. II. Pommes, poires, etc. Ces fruits seront rares pendant l'hiver prochain, non pas parce que la récolte a été insuffisante, mais à cause de la piqûre des insectes. On voit avec un profond regret de grosses et excellentes poires d'hiver, telles que les doyennés, le St-Germain, la passe - crassane, Mme Bonnefond, etc., etc., piquées, noircies et pourries. Nous ne connaissons d'autres remèdes à ce mal que celui d'en faire des marmelades et des pâtes. III. Conservation des racines, tubercules, etc., en silos. Au moins quarante rapports sur ce sujet ont été adressés récemment à la Société supérieure d'agriculture de Prusse. Ce fait indique suffisamment l'importance que l'on attache à cette matière qui forme du reste un des principaux aliments de l'homme et de l'animal domestique. Beaucoup de correspondants ont divagué et n'ont rien appris de nouveau aux intéressés. Mais il résulte néanmoins de toutes les observations alambiquées, quelque loquaces qu'elles aient pu être, divers renseignements utiles, même pour les agronomes et agriculteurs les plus instruits. Nous les résumons en quelques mots : Les tubercules, racines, contiennent un certain calorique qui fermente lorsqu'ils sont entassés et non aérés. De là l'emploi du silo préférable aux caves. Ces silos doivent être aérés à leur partie supérieure par des tubes ou cornets quelconques, espèces de cheminées, par où le calorique s'échappe. La paille est un mauvais agent conservateur, parce qu'elle absorbe et conserve l'humidité. Mieux vaut la terre bien tassée. Les silos ne doivent pas être profonds. Au lieu de tuyaux verticaux pour l'introduction de l'air dans les silos, quelques personnes préfèrent placer horizontalement des cornets du nord au midi. L'important est de ne pas laisser l'humidité s'introduire dans l'intérieur du silo. Autant que possible il faut laisser au grand air, dans une grange, les tubercules et racines, afin de les faire un peu sécher, avant de les enfermer dans le silo. -- IV. Procédés pour détruire les chenilles. M. P. Perron, horticulteur, nous adresse la note suivante sur la destruction. des chenilles de choux. Nous avouons ne pas connaître l'efficacité de ses procédés, dont nous lui laissons la responsabilité. |