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nière à produire du vin de qualité supérieure à la moyenne du pays, et qu'en montrant un exemple utile il rend un service notable aux productions du vin du Lot-et-Garonne, le comice lui vote des remerciements. >>

VI. M. Barral en annonçant que la Revue de l'horticulture a cessé de paraître, dit que les questions horticoles seront désormais traitées dans le Journal de l'agriculture, puis il ajoute : « C'est, selon nous, une idée fausse que d'avoir complétement éloigné l'étude des questions horticoles des journaux agricoles, et d'avoir voulu des journaux exclusivement horticoles. En effet, tous les amis du progrès veulent l'introduction du jardin dans les fermes; ils désirent que la culture des plantes d'ornement et des plantes utiles et potagères se perfectionne de plus en plus: ils veulent enfin que l'arboriculture se développe. Evidemment, pour obtenir un tel résultat, il faut traiter tous les sujets d'horticulture pratique et théorique dans les journaux qui s'adressent aux propriétaires et aux agriculteurs. »

Suivant nous, l'agriculture et l'horticulture sont sœurs; la première est l'aînée et doit être honorée, mais la seconde est la plus expérimentée, la plus habile; elle représente la culture perfectionnée qui produit beaucoup dans un petit espace de terrain bien cultivé. Mais il ne faut pas qu'elle s'enorgueillisse de cet avantage, car l'homme ne vit pas seulement de mets délicats, ne se contente pas de la beauté des plantes ornementales; il lui faut du pain, du vin, de la viande, des légumes, des fruits en abondance; or, c'est l'agriculture qui les produit. Les deux sœurs doivent donc se donner la main au lieu de se traiter comme rivales. Voilà pourquoi nous nous occupons dans ce journal des intérêts de l'une et de l'autre.

VII. Nous disions dans un de nos précédents numéros que nous ignorions le résultat des travaux du congrès pomolique dans sa session de septembre dernier. Le voici tel qu'il est résumé par un de ses membres fervents:

« Le congrès a adopté quatre variétés de poires: Brandywine, d'origine américaine, de l'Assomption, Olivier de Serres et Souvenir de Dubreuil père, ces deux dernières, gains de M. Boisbunel, pépiniériste de Rouen. Cinq pommes ont été aussi adoptées, ce sont: Boston Russet, Reinette Baumann, Lemon Pippin, Royale d'Angleterre et la vieille Passe-PommeRouge, de Duhamel. Les pêches: Chancelière, Léopold Iг. Les abricots Desfarges et Jacques. Les prunes: Bleue de Belgique, Decaisme et Lawrence's gage. Les raisins: Riesling blanc, Vert de Madère et Grosse Marsanne blanche, ont aussi paru dignes d'admission.

VIII. Mastic pour la greffe des arbres. Ce mastic, qui peut s'appliquer à froid et coûte fort peu de chose, se prépare en faisant fondre lentement à une chaleur modérée, 840 grammes de résine ordinaire. Quand cette substance a acquis la consistance d'un sirop clair, on y ajoute 310 grammes d'espritde-vin; on mêle bien le tout, et on verse dans des bouteilles bouchées avec soin.

Suivant son auteur, M. Lucas, ce mastic peut s'employer dans tous les temps; il n'endommage ni l'écorce, ni les jeunes pousses et ne pénètre pas dans les fentes; une seule couche suffit pour protéger les greffes et recouvrir les plaies faites au jeune bois aussi peut-on, grâce à son emploi, couper des branches en plein été; enfin, il sèche rapidement et forme une couche mince et adhérente qui ne se fend ni ne s'écaille.

IX. On nous demandait récemment lequel du printemps ou de l'automne est le plus propice pour une exposition de produits horticoles. L'un et l'autre sont propices, répondîmes-nous; cependant le premier nous paraît le plus favorable.

En effet, c'est alors que toutes les plantes sont dans leur vigueur normale, qu'elles donnent une floraison luxuriante. La plupart même après cette floraison ne sont plus occupées qu'à mùrir leurs fruits; on ne les voit plus refleurir pendant le reste

de la belle saison. Telles sont les camélias, les rhododendrons, les azalées, dont la floraison peut être retardée; les pivoines arborées et autres, les roses au plus belles formes, aux plus riches coloris, telles que les cent feuilles, les Provins dont les tribus sont si nombreuses.

Les mille arbres et arbustes aux floraisons splendides, les riches collections de plantes vivaces, de plantes molles, etc. les primeurs légumiers: radis, petits-pois, pommes de terre; les fruits précoces: fraises, cerises, groseilles, demandent aussi à être exposés.

Comme on le voit, tous ces produits printaniers forment les principales branches de l'industrie horticole; de nombreuses familles vivent de leur culture; ils contribuent puissamment à la beauté de nos demeures, de nos jardins, de nos maisons de campagne. Les amateurs sont intéressés à connaître les nouveautés dans toute leur valeur, la science elle-même ne peut les étudier en parfaite connaissance de cause que dans cette. circonstance la plus importante de leur vie, celle de la reproduction. Tout milite donc en faveur des expositions de printemps sans nuire toutefois à celles d'automne.

X. Les crapauds avaient trouvé depuis quelques années de nombreux apologistes, qui s'étaient imaginé qu'ils étaient cotés sur les marchés de Londres comme des objets de première nécessité; mais on avait oublié de parler des grenouilles. Heureusement cette lacune regrettable vient d'être remplie.

M. Bouillon, agriculteur de la Meurthe, prend la défense de tous les batraciens dans le Journal d'Agriculture progressive. Ils les considère comme auxiliaires du cultivateur.

<«< Ils ne se nourrissent que de vers, d'insectes, de petits mollusques et font surtout une grande consommation de petites limaces ou limaçons agrestes. C'est donc à tort qu'on fait dans les campagnes une guerre si acharnée à ces animaux inoffensifs. Le crapaud, à la vérité, est sale, dégoûtant et d'un aspect repoussant, mais il nous rend d'utiles services en nous débar

rassant d'une foule de petits animaux nuisibles. La grenouille il est vrai, n'est pas l'objet d'autant de réprobation que le crapaud; moins heureuse que ce dernier elle entre dans l'alimentation de l'homme et on en fait au printemps une grande destruction. >>

M. Bouillon, déplore avec raison la pêche intempestive aux grenouilles que l'on fait au printemps, moment de la fécondation, de la ponte. Alors la chair de ces animaux qui ont jeûné pendant tout l'hiver et qui sont en rut « est maigre, fade, de mauvaise qualité, tandis que vers la fin de l'été et en automne elle est grasse, succulente et peut flatter le goût du vrai gourmet. »

« Si on appliquait à la grenouille la loi qui prohibe la pêche au poisson au printemps, ajoute M. H. Bouillon, l'avantage de cette mesure serait considérable, car elle décuplerait, pour ne pas exagérer, la quantité de grenouilles qui pourraient annuellement être livrées à la consommation, ce qui en ferait baisser le prix et permettrait aux petites bourses d'user d'un aliment nutritif et léger, qui convient si bien aux malades et aux convalescents. Rien n'empêcherait d'ailleurs d'en permettre la pêche à partir du mois de juin jusqu'en hiver. »

XI. — M. Rivoire, marchand de graines à Lyon, vient de publier une petite brochure intitulée : Le petit jardin potager, renfermant les principes essentiels pour l'entretien d'un jardin maraicher.

La culture des principaux légumes et des plantes ornementales de pleine terre y est traitée d'une manière très-claire.

La Société d'horticulture de l'Ain a publié, comme les années précédentes, un Annuaire pour 1868: cette brochure se distingue, comme ses aînées, par un choix d'articles très-intéressants à la portée des cultivateurs. Il renferme, en outre, des renseignements précieux sur les foires, les marchés, etc., des départements de l'Ain. On trouve cette brochure à l'imprimerie Dufour. à Bourg. J. CHERPIN.

PRATIQUE DU JARDINAGE.

REPIQUAGE DES PLANTES DE SERRE.

Plusieurs des végétaux que nous cultivons en serre peuvent être obtenus par les semis, quelques-uns même se sèment tous. les ans, comme les primevères de la Chine, les cinéraires, les calcéolaires, les pervenches, etc.; dans ce cas le repiquage du plant exige des soins particuliers sur lesquels je crois utile de consigner ici quelques observations pratiques.

Les plantes de serre, toujours plus délicates que celles de plein air, se repiquent très-jeunes, dans de petits pots, pour être successivement changées de vase jusqu'à leur entier développement. Il ne faut mettre qu'un pied dans chaque pot. Si vous pouvez, à l'aide d'une cuiller ou de tout autre instrument, les enlever du semis avec la motte, tant mieux, la reprise sera plus facile; dans ce cas, vous écarterez, avec le doigt, la terre déjà mise dans le petit pot, et vous y placerez le jeune plant que vous scellerez doucement avec les deux pouces. Si le semis est trop épais, que la terre se détache trop facilement et que les racines soient à nu, vous repiquerez avec un plantoir de la grosseur d'un tuyau de plume.

Tous les végétaux ainsi transplantés seront mis dans une bâche, sous cloche ou sous châssis ombragé, pour les priver du contact de l'air et de la lumière; au bout de deux ou trois jours, vous leur rendrez d'abord la lumière, puis vous donnerez de l'air si le temps est calme et doux.

Passons aux détails:

Le choix des petits pots, que j'indiquais en commençant, a bien son importance; ceux que l'on trouve dans le commerce ne réunissent pas toujours les qualités nécessaires. Ils doivent être bien cuits, bien évasés sans renflements, sans vernis et le moins épais possible. Il faut aussi qu'ils soient percés d'un petit

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