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This snuff-box which I begg'd, she still deny'd,
'And when I strove to snatch it, seem'd to hide;
She laugh'd and fled, and as I sought to seize
With affectation cram'd it down her stays;
Yet hop'd she did not place it there unseen,
I press'd her breast, and pull'd it from between.*

SILLIANDER.

Last night, as I stood ogling on her grace,
Drinking delicious poison from her face,
The soft enchantress did that face decline,
Nor ever rais'd her eyes to meet with mine;
With sudden art some secret did pretend
Lean'd cross two chairs to whisper to a friend;**

* cette tabatière que je demandais, elle la refusa, et quand je voulus la saisir, parut la cacher; elle rit et s'enfuit quand je cherchai à l'attrapper; avec affectation elle l'enfonça dans son corset ; espéra cependant qu'elle ne la plaçait pas là sans être vue: je pressai son sein, et pris la tabatière au milieu.

**Hier soir comme j'étais à lorgner sa grâce, buvant le délicieux poison de sa figure,

la douce enchanteresse détourna cette figure,

:

et jamais ne leva ses yeux pour rencontrer les miens tout à coup, avec art, elle prétexta quelque secret, se pencha à travers deux chaises pour parler bas à une amie:

While the stiff whalebone with the motion rose, And thousand beauties to my sight expose. *

PATCH.

Early this morn, ... but I was ask'd to come,
I drank bohea in Coelia's dressing room;
Warm from her bed, to me alone within,
Her night-gown fasten'd with a single pin;
Her night-cloaths tumbled with resistless grace,
And her bright hair play'd careless round her face;
Reaching the kettle made her gown unpin;
She wore no waistcoat, and her shift was thin.**

Lady MONTAGU, Tuesday, an eclogue.

la baleine de son corset s'éleva avec le mouvement, et mille beautés furent exposés à ma vue.

**Ce matin, de bonne heure, mais j'étais invité,
je pris du thé bou dans le boudoir de Délie;
elle avait encore la chaleur du lit, elle n'était visible
pour moi ;

que

sa robe de nuit n'était attachée que par une épingle, ses ajustemens flottaient avec une gràce irrésistible, et ses beaux cheveux jouaient négligemmént sur sa figure; en atteignant la théyère la robé se détacha;

elle ne portait point de corset, et la chemise était d'un tissu mince.

FABLES.

He painted nature, but his pencils kept.

On LA FONTAINE'S fables.

*

CE bon La Fontaine a la gloire de

nous faire dominer sur les autres nations dans un genre de poëme qui paraît pourtant assez facile. Gay, avec un esprit enjoué, un style vif, une versification douce et gracieuse, a donné un volume de fables qui sont devenues classiques c'est un homme d'esprit, c'est un poëte aimable; mais ce n'est pas un fabuliste; et les anglais se vantent trop en le nommant leur La Fontaine.

Le nôtre a sur tout le mérite de conserver aux animaux leurs mœurs, leurs caractères : le lion est toujours

Il peignit la nature et garda ses pinceaux.

fier et généreux, le loup cruel et vorace, le chat fripon et traître, le singe adroit et imitateur; l'âne est toujours baffoué, le bouc toujours dupe; tous ses renards sont rusés, et tous ses pigeons fidèles.

Gay, au contraire, semble inventer un sujet, puis choisir ses acteurs au hazard. Introduit-il un animal qui, se plaignant de la cruauté de l'homme, dévore lui-même d'autres animaux, il aurait pu prendre un loup, un renard, un épervier; non, il préfère un dindon. Un lièvre poursuivi par des chasseurs, harassé de fatigue et ne pouvant plus marcher, implore tour à tour un cheval, un bœuf, un bouc, un mouton et un veau, priant chacun de le transporter sur son dos; tous s'y refusent. Rien dans cette fable, ne caractérise ces animaux : il aurait pu tout aussi bien présenter un renard épuisé et demandant en vain du secours à un cerf, un âne, un ours.

Sur soixante-cinq fables qu'a composées Gay, il y en a près de vingt dont les acteurs sont des hommes. Ce sont plutôt des apologues que des fables.

Mais, fables ou apologues, il en est plusieurs dont le sujet est ingénieux et agréablement conté. J'en ai traduit deux ou trois.

IL est un autre fabuliste anglais que je préfere à Gay; c'est Moore. Peutêtre cette préférence vient - elle de ce qu'il n'a composé de Fables que pour les dames. Il me semble que ses sujets sont mieux choisis, plus ingénieux, plus piquans; son style est moins vif, moins léger, mais il a plus de mollesse, plus de douceur; sa morale respire une galanterie honnête, une raison aimable. Cet auteur doit plaire à mes lectrices.

Moore n'a pas mieux su observer et peindre les mœurs des animaux. Il excède en général la longueur ordinaire des fables. Ce sont plutôt de petits contes. L'exorde en est toujours

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