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Pour donner une idée de l'étendue des travaux de V. Jacquemont, il suffit de dire ici que les collections qu'il a rassemblées se composent de cinq mille plantes environ, dont un grand nombre sont nouvelles, et les autres intéressantes au moins par les circonstances de leur végétation; de neuf cents échantillons de roches, la plupart tirés de contrées dont la structure minérale n'était jusqu'alors que peu ou point connue; enfin, de plusieurs mammifères, d'oiseaux, de reptiles, de poissons, de coquilles, d'insectes, parmi lesquels se trouvent des objets ou nouveaux, rares. Victor Jacquemont ne s'est pas borné à recueillir des collections. Ses

Ou

observations se sont étendues sur toutes les parties des sciences naturelles. La botanique, la géologie, la géographie, la météorologie, lui devront une quantité de faits et de renseignemens d'autant plus précieux, que plusieurs des régions qu'ils a parcourues n'avaient été explorées scientifiquement par aucun voyageur avant lui, et que son instruction et sa sagacité rendent ses observations dignes de toute confiance. En même temps son esprit vaste et toujours occupé étudiait les mœurs, les institutions, les langages, le commerce, les productions naturelles et industrielles de l'immense contrée où l'avait conduit son amour pour les sciences. Il observait, avec ce coup-d'œil rapide et pénétrant qui le distingue, les différentes races de l'espèce humaine sous leur aspect physique et moral, et jamais voyageur n'a été à même de passer en revue une plus grande variété de peuples placés à presque tous les degrès de l'échelle de la civilisation, et séparés par des différences plus tranchées d'origine, de religion et de langage. Cette partie du Journal, qui est fort étendue, offre un intérêt puissant, non seulement aux personnes qui se sont occupées d'études spéciales à cet égard, mais encore aux gens du monde. Rappeler les noms des différentes provinces que Jacquemont a parcourues, faire la meilleure analyse de son voyage, c'est faire pressentir les faits nouveaux qu'il renferme et les importantes considérations qui s'y rattachent. Victor Jacquemont partit pour l'Inde en août 1828 et arriva à Calcutta en mai 1829 après avoir relâché successivement à Ténériffe, Rio-Janeiro, au cap de BonneEspérance, à Bourbon et à Pondi héry. Il prolongea son séjour à Calcutta de manière à pouvoir faire toutes les études et les préparatifs nécessaires à son voyage dans le nord de la péninsule. Vers la fin de 1829, il quitta cette ville pour se rendre à Dehli, en passant par Bénarès, par le Bundelcund et par Agra. Puis il se dirigea directement au nord, et com

c'est

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mença l'exploration des chaînes méridionales et septentrionales de l'Himalaya, entre le Gange et le Sutledge. II pénétra, au-delà de ces monts, dans les possessions chinoises, et ne revint sur ses pas que lorsque les habitans du Ladack s'opposèrent à ce qu'il poussât plus avant. D'un côté Bekur, de l'autre, Ghuyourmoul, à deux journées au-delà du fort de Dunker, forment les limites extrêmes de ce voyage. Il occupa Jacquemcnt pendant toute l'année 1830, et ce ne fut que dans le mois de décembre qu'il revint à Dehli, centre de ses opérations. Il en partit bientôt, en janvier 1831, pour visiter le Penjab et le Cachemir, où Bernier, au dix-septième siècle, et Forster, au dix-huitième, sont les seuls voyageurs qui l'aient précédé. Il resta cinq mois dans cette dernière province, d'où il rapporta des collections et des documens de la plus haute importance, notamment une carte de la vallée de Cachemir, levée par lui géométriquement. Après deux mois passés à Dehli à mettre en ordre ses collections, il se dirigea sur Bombay en février 1832. Les territoires d'Adjmir, Chittore, Ratlam, Indore, Idulabad, Ellora, Ahmednagur, Pounah et l'île Salsette, furent successivement explorés par lui. Il lui restait à visiter la partie méridionale de la péninsule, et il se préparait à descendre la chaîne des Ghâts du Malabar jusqa'au cap Comorin, puis à remonter par la côte de Coromandel, pour s'embarquer enfin, soit à Madras, soit à Pondichery, et faire son retour en Europe à la fin de 1833. Mais l'excès de fatigue, et le climat empesté de l'île de Salsette avaient développé en lui le germe d'une affection mortelle. I arriva malade, à Bombay, le 30 octobre 1832, et il succomba le 7 décembre suivant. Trois volumes in-4. contiendront la relation historique et les observations de toute nature que l'auteur y a jointes. Un quatrième volume renfermera la description des principaux objets d'histoire naturelle envoyés par lui en Europe. Cette dernière partie

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sera due à des amis de Victor Jacquemont qui se sont chargés de publier les collections qu'il avait rassemblées. M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire décrira les mammifères et les oiseaux; M. Valenciennes, les mollusques, les poissons et les reptiles; M. Audouin, les insectes; et M. Cambessèdes, les collections de botanique. MM. Adrien de Jussieu, Cambessèdes et Élie de Beaumont ont bien voulu se charger de surveiller l'impression du Journal, auquel ils joindront les notes qu'ils jugeront nécessaires. M. Mohl reverra les épreuves pour la terminologie orientale. Il s'est également chargé de traduire quelques lettres écrites en persan, qui sc sont trouvées dans les papiers de Victor Jacquemont, et qui peuvent contenir des renseignemens intéressans. Gent planches ou cartes accompagneront le Journal. Elles seront gravées ou lithographiées d'après les dessins de l'auteur et représenteront des itinérai

res,

des coupes et profils de terrain, des vues de montagnes et de monumens, des têtes humaines de races diverses, des figures en pied, des costumes, des machines, des iustrumens, etc. Ces cent planches formeront environ deux cents figures. Deux cents planches gravées accompagneront le volume de description des collections d'histoire naturelle, dont cent quatre-vingts pour la botanique et vingt pour les mammifères, les oiseaux, les mollusques, les poissons, les reptiles et les insectes. Ces vingt dernières planches seront coloriées. Les dessins seront exécutés sous la direction des savans déjà cités, chacun pour la partie qui le concerne. Enfin, les dessins de botanique sont confiés à Mme E. Delile, dont l'habileté et l'exactitude sont bien connues, L'ouvrage pa

raîtra en cinquante livraisons, composées chacune de six planches (les planches doubles compteront pour deux) et de quatre ou cinq feuilles de texte. Les planches et le texte seront exécutés avec beaucoup de soin sur grand papier vél. format in-4. dit jésus. Le prix de chaque livraison est fixé à 8 fr. On souscrit chez Firmin Didot frères. (Extrait du Prospectus.)

OEuvres complètes de Voltaire, ornées de cent gravures d'après les dessins de Devéria et Chasselat, exécutées sur cuivre par les plus habiles artistes. 10 volumes en 200 livraisons. Prix 60 fr. On souscrit rue Christine n. 2.

La composition de la collection est entièrement achevée, elle contient 8700 pages, et il a fallu plus de trois ans pour l'établir, indépendamment d'une dépense de 165,000 fr., y compris les dessins et la gravure. Cette collection restant composée, il en résulte un avantage qui doit être apprécié, c'est que les acquéreurs pourront toujours se compléter et remplacer les volumes ou les feuilles défectueuses.

Il paraît une, deux et jusqu'à trois livraisons par semaine. Chaque livraison contient 3 feuilles de texte et une gravure; le tout au prix de un soù la la feuille, un sou la gravure. Chaque Ouvrage separé se vend un tiers en sus. Les souscripteurs pourront moyennant la légère somme de six sous, se procurer toutes les semaines une livraison de Voltaire. L'impression sera terminée dans le courant de 1826; à dater du premier juillet il y aura toujours plusieurs livraisons d'avance.

MINERALOGIE.

Métallurgie pratique du fer, ou Atlas des machines, appareils et outils actuellement employés à la fabrication de la fonte et du fer. Avec un Texte méthodique relatif à la conduite et aux résultats des opérations, renfermant tous les détails nécessaires pour exécuter les constructions. Par MM. Le Blanc et Walter. in-4. Chez L. Mathias Livr. I avec 6 pl. in-fol. 12 fr.

Les planches, gravées avec beaucoup de soin, représentent : Boccards et Patouillets, avec détails.—Tours de grillage. Forges catalanes, foyers, trompes, etc. L'ouvrage sera publié par

livraisons composées chacune de dix planches avec leur description, et d'une partie de texte. Le texte formera un volume in-4. avec trois paginations séparées, pour les hauts fourneaux, les forges et les descriptions. Il en paraîtra une livraison tous les trois mois à partir du mois de juin 1835.

MÉDECINE. CHIRURGIE.

Monographie des Dermatoses, ou Précis théorique et pratique des maladies de la peau. Par le baron Alibert. 2o édition, augmentée de pl. coloriées. vol. in-8. Chez Germer-Baillière. 20 fr.

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