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Les semis de légumes et de fleurs peuvent être paillés à propos, quand ils ont été faits dans une terre sèche et par une température chaude, la paille ayant la faculté d'attirer les mollécules humides de l'air et d'activer la germination, de compte à demi avec le soleil. Couvrez donc de paille vos porte-graines et vos planches de légumes et de fleurs repiquées, c'est un grand moyen de les voir prospérer selon vos désirs, en les protégeant mieux encore que l'eau ordinaire contre la séche-.

resse.

Je vais, pour achever ceci, citer un fait produit par le fumier pailleux sur de jeunes pommiers plantés en cordon horizontal, lesquels, contre la volonté du propriétaire, avaient été abandonnés les deux premières années de leur plantation. Atteints, immédiatement après leur mise en terre, d'une forte sécheresse qui dura plusieurs mois sans le plus petit intervalle de pluie, ces arbres, recouverts de quelques millimètres de terre légère, ne conservèrent point leurs feuilles; à peine développées, elles tombaient, beaucoup ne poussèrent pas; la seconde année, ces arbres eurent à supporter les mêmes souffrances, l'absence du propriétaire leur était fatale.

Les arbres, n'en pouvant plus, étaient à bout de force; ils n'avaient donné ni feuilles, ni fleurs, et pas une branche à bois; le cordon allait être arraché la troisième année qui suivait sa plantation, quand le propriétaire eut la velléité de garder ces pommiers une année encore, mais en leur donnant tous les soins que leur état devait exiger pendant cette année seulement, tant on a de peine à détruire l'objet sur lequel on a assis son espérance; à l'approche de l'hiver, il distribua à chaque pied un excellent terreau mélangé de fumier. Au printemps, il les pailla et leur distribua en outre quelques arrosages de purin affaibli d'eau, la température lui vint en aide, elle fut en tous points favorable. Ainsi traités, les arbres se rétablirent vite et donnèrent quelques fruits cette première année-là; la seconde les mêmes soins leur furent prodigués, de sorte que le cordon de pommiers, plein de vigueur et de santé, donne des fruits que son propriétaire se fait un plaisir d'offrir à ses amis, tout en leur racontant l'épopée de ses arbres et le merveilleux secours qu'il a rencontré dans la paille, à laquelle il attribue le rétablissement de ses arbres. P. CAUMOMT-BREON.

ORCHIDÉES A FLEURS.

Nous croyons à propos d'extraire d'un journal anglais quelques renseignements sur diverses variétés d'orchidées à floraison hivernale. Nos voisins tiennent en plus grande estime que nous ces fleurs, dont quelques-unes sont fort belles et qui toutes, sans exception, ont le mérite d'être fort étranges.

Ansellia africana, noble variété, pseudo-bulbes vigoureux, de 5 pieds de haut.

Brassavola glauca, sur un gros billot, fleurs grandes et bien tranchées. Cattleya Warczewiczii, rare, fleur délicate, sépales pourprés rosés, beaux et grands; lèvre jaune foncé, large tache au centre, bordée de rouge.

Cælogyne ocellata, dimension moyenne, à l'intérieur frangée de brun, tachée de teintes légères.

Cypripedium Fairrieanum, espèce naine de toute beauté, sépales d'un blanc pur, pétales rayés de marron sombre; lèvre jaune verdâtre, veinée de bandes sombres.

Cyrtochilum maculatum, variété ancienne, fleurs abondantes et très

belles.

Dendrobium nobile, quatre pieds de haut et de large, fleurs innombrables.

Calanthe vestita tardiflora, sépales et lèvre d'un blanc pur; au milieu de la lèvre, une tache marron foncé; fleurs serrées sur la hampe, épaisses. Elle fleurit deux mois après les autres.

Dendrochilum glumaceum, petites fleurs de couleur paille. Elles se groupent en grand nombre sur une panicule retombante. On compte jusqu'à douze épis sur la plante. Quoiqu'elle n'ait pas un grand éclat, cette variété se recommande par son élégance.

Epidendrum aurantiacum, à fleurs dorées, assez connue.

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Epidendrum varrucosum major, très-belle variété, fleurs sombres mouchetées de blanc.

Ionopsis paniculata, jolie petite espèce à fleurs blanches, très-digne d'être cultivée.

Oncidium Cavendishianum, de la section des Oncidées à grandes feuilles; fleurs larges, couleur orange clair, sur une hampe forte et branchue, d'une culture facile.

Oncidium leucochilum, espèce fort belle et très-connue, fleurissant presque pendant toute l'année.

Odontoglossum bictoniense, belles fleurs, précieuse par sa floraison

hivernale.

Phalaenopsis grandiflora, espèce bien connue, dont les grandes fleurs ressemblent à des papillons, et fleurissent, quand elle est vigoureuse, neuf mois sur douze.

Phalaenopsis Schilleriana, espèce nouvelle et rare, d'un prix encore très-élevé, avec des fleurs de grandeur moyenne d'un rose délicat. Les fleurs sont charmantes, et par surcroît les feuilles sont panachées. Vanda cristata, noble port, fleurs grandes, riches, huppées.

Zygopetalum hiersutum, jolie espèce naine, labelle long, velu, de couleur pourpre.

Cette nomenclature prouve que, même pendant le morne hiver, une serre à orchidées peut s'embellir de fleurs gaies et charmantes. M. Tate, l'heureux et habile possesseur de ces richesses, à Pendieboury, a adopté, comme un des éléments de ses composts, la fibre des noix de coco réduite en poudre. C'est merveille de voir comme les Cattleyas s'enracinent dans cette substance. De jeunes et fortes racines jaillissent vigoureusement de chaque pseudo-bulbe.

Que tous les amateurs d'orchidées se hâtent de se procurer ces fibres précieuses et de les mélanger avec le sphagnum dans la proportion de deux parties de mousse et d'une partie de fibre. Aucune matière n'est préférable. La fibre seule réussirait probablement moins bien. Elle n'aurait pas assez de densité et sécherait trop vite dans la saison chaude.

DE L'INFLUENCE DE LA GREFFE SUR LE SUJET.

Le bon accueil qui a été fait à quelques notes que j'ai eu l'honneur de présenter à la Société impériale et centrale d'Horticulture m'encourage à lui en adresser une nouvelle au sujet de l'influence que la Greffe peut exercer sur le Sujet. Cette influence, niée par d'habiles praticiens, me semble à moi inconstestable, du moins en ce qui concerne les Églantiers greffés en écusson.

Tous les horticulteurs qui s'occupent de la culture des Rosiers, ont pu remarquer que la greffe du Malton, par exemple, de la Calina et de

plusieurs autres, non-seulement donne des têtes de Rosiers magnifiques et d'une grande ampleur, mais, de plus, que les sujets greffés augmentent promptement de grosseur et se maintiennent très-vigoureux. Par contre, nous pourrions citer d'anciennes variétés de Roses moussues, des Roses bullata, cristata, Lucie Astaix, etc., dont la greffe ne donne que des Rosiers plus ou moins chétifs et souffreteux, et empêche pour ainsi dire les sujets de grossir. L'effet de la greffe se fait sentir non seulement sur les Eglantiers, mais aussi sur leurs gourmands, ou rejets, ces enfants naturels que leurs mères, au grand chagrin des amateurs de Rosiers, soignent avec tant d'amour et de jalouse prédilection, tandis qu'elles négligent et laissent mourir les greffes, c'est-à-dire les enfants qu'elles n'ont point portés dans leur sein et que nous cherchons à leur imposer. Nous avons dit qu'à cette égard il y avait des exceptions pour quelques variétés de roses et nous avons cité par exemple la Malton; mais ces exceptions ne prouvent-elles pas que la greffe, du moins pour le genre Rosier, exerce une influence sur la vigueur des Églantiers greffés et des gourmands qu'ils émettent de leur pied? J'ai vu souvent de ces gourmands pousser de la grosseur du doigt et grandir de plus de un mètre et demi en quatre ou cinq jours. Jamais on n'observera de pareilles croissances aux gourmands d'Églantiers greffés de Roses moussues, de Roses à feuilles de Laitue, etc. Je me crois donc autorisé à dire que si, en général, il est assez difficile d'apprécier l'influence de la greffe sur le sujet, il y a cependant des cas pour lesquels cette influence ne peut pas être contestée.

Quittant le genre Rosier, je pourrais parler de certains arbres fruitiers dont les sujets, au-dessous de la greffe, se refusent, quoi qu'on fasse, à grossir en proportion du diamètre qu'acquiert la greffe, d'où résultent, à la jonction de cette greffe et du sujet, ces bourrelets parfois si disgracieux. Ils ne se produisent pas avec d'autres variétés de greffes, les sujets restant d'ailleurs de même nature. Que conclure de ces difformités si ce n'est qu'elles sont l'effet de la greffe?... Au surplus, cette influence n'est-elle pas bien naturelle, et s'il fallait s'étonner, ne seraitce pas de ce qu'elle ne se révèle pas plus souvent et avec plus d'évidence? On ne peut guère nier que la sève des plantes ne monte par certains canaux pour descendre ensuite par des conduits distincts des premiers et tout à fait spéciaux; trop d'expériences ont fait, de cette circulation des sucs séveux, une incontestable vérité. La séve passe donc du sujet dans la greffe, pour repasser ensuite de la greffe dans le

sujet. Si elle se modifie dans le premier trajet, c'est-à-dire en pénétrant dans les canaux de la greffe (et la saveur des fruits, l'amélioration qu'ils éprouvent, selon qu'on a greffé telle ou telle variété sur tel ou tel sujet, prouvent assez cette modification), comment serait-on admis à prétendre qu'il n'y a pas un autre changement effectué lors de la descente de la sève, à son passage de la greffe dans le sujet ? Si cette double et alternative modification n'a pas lieu, si c'est un seul et même liquide séveux qui circule à la fois dans la greffe et dans le sujet, au moins faut-il admettre que c'est une sève mixte résultant de deux élaborations différentes, à savoir celle qui s'opère dans le sujet et celle qui se produit dans la greffe; auquel cas il est tout naturel et tout simple, puisque la greffe est modifiée dans les fruits qu'elle porte, dans ses feuilles, dans sa croissance, dans sa vitalité, que le sujet soit pareillement modifié quant à sa constitution intime, c'est-à-dire celle qu'il avait avant qu'on lui appliquât une greffe; et il faudrait, au contraire, s'étonner que cette sève mixte n'eût aucune influence sur le sujet lui-même, sur ses racines, sur leur force végétative, et sur leur aptitude à s'emparer des éléments nutritifs qui pénètrent par elle dans tout le végétal.

M. VIBERT.

(Journal de la Société Impériale et Centrale d'Horticulture.) Nous citons à l'appui des observations qui précèdent un fait qui prouve surabondamment l'influence de la greffe sur le sujet, et du sujet sur la greffe. Ce fait a été remarqué par un de nos habiles horticulteurs-praticiens, M. Liabaud.

les

Les coings ne sont pas piqués par les vers comme les poires, pommes et autres fruits, et les poires produites sur cognassiers sont moins attaquées par les insectes que celles venues sur pieds francs. M. Liabaud en attribue la cause au mélange de la sève des deux deux essences. J. C.

ERRATA.- Dans l'article sur les chauves-souris publié dans notre précédent numéro, il s'est glissé quelques erreurs typographiques qu'il importe de rectifier; les voici :

10 Page 66, ligne 5: au lieu d'Alexandre, lisez Aldorrande.

20 Page 68, avant-dernier et dernier alinéas: au lieu de (Voir pipistrellus), lisez (V. Pipistrellus) et (V. Barbastellus). - V. signifie en ces deux cas vespertillon.

30 Page 66, ligne 7: au lieu de mais elles rejettent toujours, lisez mais ILs rejettent toujours.

J. CHERPIN, Editeur.

Lyon. Imprimerie B. BOURSY (C. JAILLET, Successeur), rue Mercière, 92.

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