Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

DE L'EMPLOI DU HOUX COMMUN POUR HAIES VIVES.

Il existe un arbrisseau très-rustique, très-beau, qu'on n'a pas encore songé à utiliser pour former des haies vives, solides, durables et en même temps ornementales: c'est le houx commun (Ilex aquifolium). Il croît à l'état spontané dans les bois en broussailles; à la longue, il prend les proportions d'un arbre. Ses tiges sont très-rameuses, garnies de feuilles toujours vertes, luisantes, onduleuses, raides et très-épineuses dans leur contonr. Les insectes ne s'y logent pas, comme dans les feuilles des autres arbrisseaux ordinairement employés pour haies vives; le bétail ne les broute pas, parce qu'elles sont dures et épineuses. Les racines ne sont pas aussi voraces ou épuisantes que celles de l'églantier et autres épines. On peut le tailler, puisque les paysans le coupent comme du bois taillis, pour faire de ses branches des abris ou des haies mortes, ou des manches d'outils.

On peut s'en procurer des rejetons dans les bois; mais il vaut mieux faire des semis et repiquer les jeunes plants.

Il donne en aboudance des baies rouges comme du corail, qui durent pendant tout l'hiver, lorsqu'elles ne sont pas mangées par les oiseaux. Pour semer les graines qu'elles contiennent, on les cueille dès l'automne. On met aussitôt ces graines dans de la terre franche et légère. Semées plus tard, elles ne lèveraient que la deuxième année, comme celles de l'églantier, et les pepins de poiriers et de pommiers. On repique les jeunes plants au printemps ou à l'automne, dès qu'ils sont assez forts. Mais il faut préalablement défoncer le terrain destiné à les recevoir, pour former la ligne de clôture. On repique les jeunes plants sur un ou deux rangs, à 25 centimètres de distance. On recouvre autant que possible la terre de feuilles ou de paille, pour les garantir de la sécheresse pendant la première année de la plantation.

Il serait bon de les protéger par une haie provisoire de branches mortes ou d'un palissage quelconque. J. CHERPIN.

REVUE DES PLANTES NOUVELLES

DE PLEINE TERRE.

Acer septemlobum versicolor (thumb. flor. jap.). Les feuilles de ce bel arbre sont d'un pourpre foncé, strié d'un rose carmin. Cette introduction japonaise, due au docteur Von Siéboldt, est précieuse pour les parcs et les jardins. Elle a été mise au commerce par M. Van Houtte, horticulteur à Gand (Belgique).

[ocr errors]

-

Delphinium Maackianum (Regel. Gartenflora). Cette plante vivace a quelques rapports avec le Delphinium elatum; elle en diffère seulement par ses larges bractées violettes. Son introduction est due à M. Maack, qui l'a trouvée sur les bords de l'Usuri et au Sangatschi. Eleagnus pungens (fol. aureo-marg.). Les feuilles de ce bel arbuste sont panachées d'un beau jaune d'or, ce qui fait un effet admirable. Cette jolie plante a été introduite du Japon par M. Von Siéboldt. Hemerocalis elegans (fol. var.). — Cette jolie plante vivace est à feuilles panachées d'un beau blanc d'argent, dans toute leur longueur, comme celles de l'Arundo donax (fol. var.).

Iris longipetala (herber. bot. mag.). Les fleurs de cette belle iridée sont d'un lilas foncé, très-gracieuses de forme et d'une ampleur exceptionnelle.

Les feuilles de ce bel

Kerria Japonica (fol. argenteo-varieg.). arbrisseau sont panachées et bordées d'un blanc d'argent. Ses fleurs sont jaunes, et, comme celles du type, très-doubles. Cette précieuse variété est due au docteur Von Siéboldt.

Lonicera brachypoda (fol. aureis-reticulatis).

C'est un admirable

arbrisseau, à feuilles panachées d'un beau réseau d'or. Son introduction du Japon est aussi due au savant botaniste, M. le docteur Von Siéboldt.

-

Pinus Strobus tabulæformis (Ingelrest., ann. hort.). Cet arbuste est nain, mais très-remarquable par sa tenue en forme de table. Pinus triloba (hort., illust. hort.). Cet arbuste est vraiment admirable pour l'ornementation des jardins; fleurs très-grandes, doubles, d'un beau rose, très-jolies. Cette espèce a été découverte par Robert Fortune, dans les environs de Canton (Chine).

Rhodante Manglesii sanguinea (Hook. bot. mag.) — Cette jolie plante

annuelle diffère de sa mère par son capitule d'un pourpre foncé; les fleurons du disque sont d'un pourpre un peu brunâtre. On peut en faire de jolies bordures et même des massifs.

Sedum Sieboldtii (fol. var.).

Très-jolie plante vivace, à feuilles

panachées, due à la maison Sieboldt, à Leide.

[ocr errors]

Spirea callosa alba. Cette variété a été introduite du Japon par le docteur Von Sieboldt. TH. DENIS.

CARACTÈRE ORNEMENTAL DES FUCHSIAS A HAUTE TIGE.

Quand on réfléchit à l'aptitude ornementale du Fuchsia, on est surpris du peu d'attention que l'on apporte à sa culture. Des arbustes de cette espèce, de cinq à six pieds de haut, plantés isolément sur une pelouse ou dans un parterre, sont pourtant d'un grand effet. Il est vrai que de nombreux amateurs ont pris en aversion les hautes tiges de Fuchsia à cause de leur air de poupées et des spécimens misérables qui leur ont été offerts, nous sommes obligés d'en convenir. Mais c'est précisément le contraire de ce que doit être un Fuchsia à haute tige, et il est très-facile de l'obtenir tel qu'on peut le désirer, car l'insuccès provient jusqu'à présent non de la plante elle-même, mais du choix de sujets impropres à former une tête à la hauteur que nous avons indiquée.

Il faut d'abord éviter les variétés dont le bois est trapu et les nœuds trop rapprochés. Leur adoption serait une cause de désappointement. Mais une objection plus grave à la culture du Fuchsia sur tige est son penchant extrême à pousser des rejetons de la racine. Sans doute, c'est un grand inconvénient, et on ne peut y remédier qu'en les supprimant à mesure qu'ils apparaissent. La peine que l'on se donne est largement compensée par la beauté de la plante.

Malgré ses avantages décoratifs, on accorde peu de place au Fuchsia dant les parterres. Cependant si les sujets à haute tige sont bannis, parce qu'ils sont efflanqués, pourquoi ne pas cultiver des demi-tiges des nains ou des pyramides, puisque cette dernière forme est une des plus artistiques que nous possédions?

Des demi-tiges, ou des sujets dont le pied aurait de 48 pouces à 3 pieds, produiraient un heureux effet soit isolés sur la pelouse, ou

plantés régulièrement dans une bordure en ruban, dont ils briseraient la monotonie, leur principal défaut résultant et de leur longueur et de la hauteur uniforme des fleurs.

Les variétés à fleurs rouges conviennent mieux que celles à fleurs blanches pour les hautes tiges. Cela provient sans doute de ce que les dernières sont plus délicates. Il y en a pourtant qui réussissent assez bien dans des positions abritées. Par exemple: Mme Sontag, la Fiancée, Elisabeth, Diadême de Flora, Gloire et Perle d'Angleterre.

Nous mentionnerons pour les variétés à fleurs rouges: Nil Desperandum, Voltigeur, Clapton Hero, Général William, Gouverneur général, l'ancien Fuchsia Graulis. Ils font merveille sur des tiges de 5 à 6 pieds de haut.

Pour se procurer ces tiges élevées, il faut choisir des sujets vigoureux. Nous nous servons ordinairement du Fuchsia-Corallina. Il faut le conduire aussi rapidement que possible sur une seule tige, retrancher les pousses latérales, jusqu'à ce qu'il ait atteint la hauteur voulue, puis le greffer. Nous n'employons pas de cire pour la greffe; seulement un peu de mousse (Hypnum) liée sur la plaie et tenue humide par quelques aspersions de la seringue. Lorsque le scion sera adhérent, ce qui sera indiqué par son rapide développement, on pourra ôter la mousse; mais il vaut mieux ne le faire que peu à peu.

Il suffit ensuite de pratiquer de fréquents arrêts et pincements pour former la tête, et de surveiller les rejetons qui doivent être supprimés sans retard.

Les demi-tiges ou toute plante au-dessous de 3 pieds peuvent être obtenues franches de pied. (Traduit de l'anglais.)

CULTURE DE L'ARALIA PAPYRIFERA,

PLANTE POUR MASSIFS.

Nous extrayons du compte-rendu d'une séance de la Société d'horticulture de Paris la note suivante concernant la culture d'une plante destinée, sinon à remplacer le Vigandia, du moins à rivaliser avec lui par l'excessive ampleur de son feuillage très-ornemental.

Il y a déjà quelques années que cette belle espèce, à laquelle son

magnifique feuillage vaudra certainement une place distinguée dans les jardins, était cultivée sans qu'on eût pu se faire encore une idée de son mérite réel. En effet, on la tenait en serre, où non-seulement elle ne prend pas un beau développement, mais encore où elle n'a jamais que deux ou trois feuilles à la fois, où même elle est à peu près constamment couverte d'insectes.

» Récemment on a eu l'idée de la planter à l'air libre, en pleine terre, dès le printemps, et aussitôt on l'a vue végéter avec une vigueur extrême et développer en bien plus grand nombre des feuilles d'une ampleur peu commune. Ainsi, dans un jardin à Hyères, M. A. Rivière a mesuré une de ces feuilles qui dépassait mètre de largeur, et à Paris, on en a vues qui approchaient beaucoup de cette dimension. Ce nouveau mode de culture permis de reconnaître la rusticité à toute

épreuve de cette belle espèce.

» L'Aralia papyrifera prospère dans les terres les plus maigres, pourvu qu'on lui donne des arrosements assez abondants. Lorsqu'on l'a tenu en pleine terre pendant la belle saison, on doit le relever pour l'enfermer pendant l'hiver. Dans ce but, au mois de septembre, on cerne la masse principale des racines avec une bêche, et l'on verse sur la motte ainsi préparée deux ou trois arrosoirs d'eau. Enfin, du 10 au 15 octobre, avant l'arrivée des gelées, on relève la plante avec sa motte, qu'on introduit dans un pot; on la place ensuite pour l'hiver en serre froide. Dans cette opération, il se détache généralement des morceaux de racines dont chacun peut être utilisé comme bouture. La reprise de ces boutures est très-facile. Il suffit de les tenir en serre tempérée pendant 8 ou 10 jours, après quoi le pot qui les contient peut être relégué sur une tablette de serre chaude, sans recevoir le moindre soin et à la seule condition d'entretenir la terre humide.

EMPLOI DU RAISIN COMME MOYEN CURATIF.

D'où vient qu'en France, les raisins, comme moyen curatif, sont négligés par la médecine, délaissés par les malades? Les fruits de nos vignes sont-ils moins savoureux? Notre soleil a-t-il moins de rayons pour les mûrir? Nos maladies sont-elles moins graves? Notre science médicale a-t-elle tant d'autres ressources qu'elle puisse se passer de leur secours?

« ZurückWeiter »