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Nous avons sous les yeux deux brochures très-intéressantes, traitant l'une du soufrage de la vigne, l'autre du Bombyx cynthia. Elles contiennent des faits et des détails très-intéressants pour les viticulteurs et les sériciculteurs. Nous engageons donc ces derniers à les lire (4). Leur auteur, M. Rouillé-Courbe, président de la section d'agriculture de la société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres, d'Indre-et-Loire (Tours), est du reste un homme très-compétent en ces matières.

Nous avons reçu récemment plusieurs catalogues nouveaux de plantes.

L'un est celui de MM. Baltet frères, horticulteurs à Troyes (Aube). Il est volumineux et d'une impression soignée. « Toute contrefaçon ou reproduction en est interdite. »

Des arbres, arbrisseaux, arbustes et autres plantes y sont annoncés. Douze beaux Dalhias nouveaux, obtenus de semences dans l'établissement, y sont annoncés pour être vendus au printemps prochain (2).

Un autre catalogue est celui de M. Sénéclauze, horticulteur à BourgArgental. Il annonce la mise en vente d'une belle collection de Conifères nouveaux du Japon, et d'un noisetier aussi nouveau, nain, du nom de Impérial de Trébisonde (3).

Un troisième catalogue est celui de M. Boucharlat ainé, horticulteur à la Croix-Rousse (Lyon). De nouvelles variétés de Géraniums, de Fuchsias, de Pétunias, de Verveines, y sont annoncées comme étant très-méritantes.

LA BONNE SEMENCE DU BLÉ.

Nous écrivions, il y a bientôt six ans :

« Nous ne connaissons pas de fermiers qui fassent une culture spéciale de porte-graines de céréales. Ils prennent la semence parmi les grains de leur propre récolte, ou bien ils achètent au marché, à l'approche des semailles. Voilà ce qui se pratique le plus ordinairement. Pourvu que cette semence paie de mine et de poids, et soit bien propre, ils se tiennent pour satisfaits.

(4) M. Savy fils, libraire, 24, rue Hautefeuille, Paris.

(2) Prix : 3 fr. l'un, 30 fr. les 12.

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En ce qui regarde le froment, certains amateurs ont soin cependant de débarrasser les gerbes des mauvaises herbes qui peuvent s'y trouver, et de battre légèrement les épis, sans délier les gerbes, afin de ne détacher que les graines les plus mùres. D'autres ont la patience de récolter un à un les plus beaux épis d'un champ, toujours après leur plus complète maturité; puis ils les battent au fléau, passent les grains au crible et gardent les plus beaux pour semence. Cette dernière méthode fera peut-être rire les lourdauds de l'agriculture; mais les hommes de quelque intelligence ne la dédaigneront pas. Son seul inconvénient, c'est de prendre un peu trop de temps. >>

Nous ne sommes pas plus avancés aujourd'hui que nous ne l'étions il y a six ans; nous aimons mieux chercher la réputation éphémère que donnent nous ne savons quelles excentricités à résultats équivoques que de conquérir une réputation solide en suivant les conseils du simple bon sens. Là-dessus, les Anglais nous font la leçon; ils ne s'amusent point aux billevesées de la fécondation artificielle des céréales; ils ont un moyen plus facile et plus certain d'augmenter le rendement par hectare, et ce moyen est celui que nous indiquions tout à l'heure. M. Thuilliez, professeur d'agriculture pour le département de la Somme, constate le fait dans un rapport qui ne nous intéresse réellement qu'à ce point de vue. Il nons raconte qu'un propriétaire de la Grande-Bretagne, M. Hallett, s'y est pris pour créer une belle sousvariété de froment, connue sous le nom de blé généalogique, comme il s'y prend pour améliorer ses races d'animaux, par voie de sélection ou de triage. Voici en deux mots l'histoire de cette création :

En 1857, M. Hallett choisit dans un champ de blé rouge de Nursery, les deux plus beaux épis qu'il put rencontrer, et qui contenaient ensemble qutre-vingt-sept grains. Ce chiffre n'avait rien d'extraordinaire. Il sema ces grains, les cultiva avec soin, fit un choix parmi les plus beaux épis qu'il en obtint, et ne prit de ces plus beaux épis que les plus beaux grains. Il continua ce procédé de sélection pendant cinq années consécutives, et, au bout de ce temps, il eut des épis merveilleux. Voilà le blé généalogique qui rend plus de quarante hectolitres à l'hectare, dans une exploitation du département de la Somme, où un fabricant de sucre a eu le bon esprit de l'introduire.

Il est évident que nous pouvons faire chez nous ce que M. Hallett a fait chez lui, avec la même facilité, avec le même succès, et qu'il y a plus de vraie gloire à se livrer à de pareils essais qu'à promener de

la laine miellée sur les céréales en fleurs, qu'à incliner des branches d'arbres au-dessous de l'horizontale pour les mettre à fruit, qu'à faire pousser des asperges en juin et à semer des boutures de vigne. Vous voulez augmenter nos produits en céréales, rien de mieux, mais pour cela, faites des porte-graines de choix et vous y arriverez sûrement, plus sûrement qu'avec une fécondation artificielle très-problématique.

Un propriétaire riche, qui pourrait pendant cinq ou six ans s'imposer des sacrifices de quelques milliers de francs, qui voudrait se donner la peine d'améliorer nos bonnes variétés de céréales, qui établirait, à cet effet, une pépinière d'une certaine étendue, réussirait certainement dans son entreprise et ferait en même temps une bonne opération commerciale, une bonne action. Il ne se trouvera donc pas sur notre territoire de France un seul homme d'initiative assez intelligent pour comprendre que l'avenir de la grande culture est dans l'amélioration des semences par la sélection, assez résolu pour le prouver, assez ambitieux d'honneurs, de distinctions quelconques pour s'engager dans une voie qui mènerait immanquablement à ce but ! Personne ne comprendra donc que des pépinières de céréales, de plantes fourragères, etc., sont aussi nécessaires, plus nécessaires que des pépinières d'arbres fruitiers, que c'est une industrie à créer, et que le premier qui la créera avec intelliligence, aura rendu à son pays un de ces signalés services, dont le souvenir passe à la postérité. Comment, il ne se rencontrera donc pas, à défaut de l'initiative individuelle, une seule société d'agriculture capable d'ouvrir un champ d'essai, de fabriquer pour le compte de ses membres des graines de choix, et de dépenser à cette fabrication l'argent que l'on convertit en médailles, en futilités?

Et vous avez la prétention d'être des hommes de progrès !

A voir ce qui se passe, il est permis d'en douter.

(Moniteur de l'Agriculture.)

P. JOIGNEAUX.

LE JARDIN SUR LA FENÊTRE EN HIVER.

En hiver, dans un appartement, les plantes fleuries reposent et réjouissent l'esprit comme en été la glace rafraîchit le corps. Tout le monde pourrait en avoir, car tout le monde a au moins une fenêtre, si non en totalité, au moins en participation; et puis, les frais d'achat de plantes sont aujourd'hui si minimes!

Avez-vous seulement un franc à dépenser? achetez deux primeveres de la Chine, un rouge et un blanc. Si vous avez quelques sous de plus, choisissez la variété fimbriée, à plus belles fleurs.

Si vous voulez dépenser de 2 à 3 francs, joignez aux primevères unc Chrysantheme, aux fleurs blanches étoilées, et une Véronique arborée, aux fleurs rose-lilas, en épis.

Si vous ne craignez pas de dégarnir un peu plus votre porte-monnaie de ses petites pièces blanches, ajoutez aux plantes précédentes un Lin ligneux, sous-arbrisseau à fleurs simples, jaune d'or, un Lopezia gracilis, aussi petit arbuste à petites fleurs cerises éclatantes, un Crassula lactea, petite plante d'un joli vert à fleurs blanches; un ou deux petits œillets remontants.

Ces petites plantes groupées sur ou devant votre fenêtre, vous donneront des fleurs pendant toute la rigoureuse saison, pourvu qu'elles aient une lumière suffisante et une chaleur tempérée.

Il faudra, autant que possible, les préserver de la poussière, les asperger les matins d'eau ordinaire avec les doigts, et ne les arroser que lorsque la terre des vases commencera à sécher.

Vous pourrez remplacer les plantes précédentes par les suivantes si vous les préférez: Camélia, Erica, Bruyère du Cap, Corréa, Diosma, Tillandsia discolor, Tropaeolum (capucine), variété Lili Smitt, trèsflorifère, etc.

Si vos plantes sont groupées dans une corbeille doublée de zinc à l'intérieur, ou dans une jardinière, vous pourrez faire une jolie bordure avec de petits plans de la graminée, Isolepis gracilis, aux feuilles en forme de crin retombant en franges, ou avec la violette remontante, ou avec des Bégonias, des Lycopodes, de petites fougères, etc.

Tous les pots devront être séparés et recouverts d'une jolie mousse ; les plantes seront remplacées par d'autres, lorsqu'elles seront défleuries ou étiolées.

Ce sont là beaucoup de petits soins, nous objectera-t-on ? Sans doute, mais ce sont des passe-temps agréables. Il n'est pas, dit-on, de roses sans épines.

Afin de faciliter les amateurs dans la recherche des plantes que nous venons de désigner, nous leur indiquerons les établissements suivants où l'on s'occupe d'une manière plus spéciale de plantes de serres en tous genres: de M. Schmitt et de M. Bergeron, rue SaintPierre, de Vaise; de M. Baligand, à Saint-Irénée; de M. Léon Lille,

aux Brotteaux; de MM. Liabaud et Boucharlat, à la Croix-Rousse; de M. Grégoire, à la Madeleine (Guillotière). Ils pourront aussi en trouver quelques-unes au marché aux fleurs de la place Bellecour, principalement les dimanches. J. CHERPIN.

CULTURE DES PLUS BELLES PLANTES FLORALES DE PLEINE TERRE

POUR L'ORNEMENTATION DES JARDINS PENDANT LES DOUZE MOIS DE L'ANNÉE.
(1er article.)

Nous croyons êtres agréable à nos nos lecteurs en leur indiquant les plantes vivaces de pleine terre qui fleurissent le mieux, en leur temps, pendant l'année et la manière de les cultiver.

JANVIER.

Helloborus niger. -LINNÉE. - Famille des Renonculacées. - Vulgairement Rose de Noël. Vivace, indigène, à racines noirâtres, à feuilles radicales, pétiolées, oblongues un peu étalées, entières à la base et dentées au sommet, à grandes fleurs simples, d'un blanc rose, pétales plus courts que les étamines.

Multiplication par division des touffes en septembre et octobre. -Terre argileuse ou un peu forte, humide.

Tussilago suavolens. DESF. - Composées. Vulgairement Héliotrope d'hiver. Vivace, indigène, racines traçantes, tige simple, feuilles arrondies, moyennes, à long pétiole, glabre en dessus, pubescent en dessous, fleurs en thyrse, roses à odeur de vanille.

Cette plante est précieuse, principalement à cause de l'odeur suave de ses fleurs. Elle est rustique et prospère presque partout; cependant elle préfère une exposition fraiche et une terre un peu forte. Multplication par la division des touffes en mars et avril.

FÉVRIER.

Bulbocodium vernum.-LIN.-Famille des Mélanthacées.-Vulgairement Bulbocode printannier. Vivace, d'Europe, bulbes noires, feuilles lancéolées, linéaires, ne se développant qu'après la floraison; fleur tubuleuse, en forme d'entonnoir, d'un violet purpurin panaché de blanc. Jolies étamines insérées dans l'onglet; styles réunis à leur base, libres au sommet; capsules à fleur de terre.

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