Beurré-Flon; la pêche Teissier, Lieutenant Poitevin; des raisins pour table très-recommandables. Il a obtenu la médaille d'or ou d'honneur de la ville. Le lot de M. Ruiton, de Caluire, renfermait des poires, des pommes, des raisins très-beaux. Celui de MM. Erièle se distinguait aussi sous ce rapport. Le premier jour, nous avons remarqué dans le lot de M. Guillot deux poires sous le nom de Louise-Bonne-de-Printemps, qui n'avaient aucune ressemblance avec le type de cette variété que nous avons eu sous les yeux. Le lot de M. Lagrange était aussi très-nombreux. Ses pêches de plein vent laissaient beaucoup à désirer sous le double rapport du coloris et de la grosseur. Sa poire de semis, nommée Sénateur, avait beaucoup de ressemblance avec le Passe-Colmar. Ses pommes étaient nombreuses et fort belles. Le lot aussi de poires et de pommes de M. Jacquier, de Monplaisir, renfermait en beaux spécimens les meilleures variétés du commerce. M. Coignet fils, de Roanne, avait apporté des poires et des pommes énormes, et M. Traffey Pingeon, de Saint-Denis-le-Chosson (Ain), des brugnons superbes de la variété Stanwich. Le jury devrait encourager leshorticulteurs qui viennent de loin. Il y a des traditions d'hospitalité qu'il faut respecter. Les amateurs font des progrès rapides, à en juger par leurs lots de fruits exhibés. Nous regrettons de ne pouvoir citer tous ces lots. Les principaux étaient ceux de MM. Vachon, d'Ecully; Charrin, de Cuire; Limousin, de la Tour-de-Millery; Ollivet, de Chaponost; Reverchon, de Collonges. La magnifique corbeille d'énormes poires et les grosses pêches veloutées de Mme Lacène étaient admirées. Tous ces lots étaient marqués de médailles d'argent bien méritées. La corbeille de poires, variété, Souvenir de Madame Treyve, était magnifique. Les lots de légumes étaient nombreux. Ceux de MM. Lille, Rivoire, Nardy, Refuge d'Oullins, communes de Miribel, d'Autun, de Tassin, hameau de La Pape surtout, étaient très-remarquables sous le rapport du' choix des variétés, de leur grosseur et de l'ensemble. L'idée d'appeler les habitants d'une commune ou d'un hameau à former entre eux un lot de fruits et de légumes, pour prendre part aux expositions publiques, est due à M. Reveil. C'est une très-heureuse idée dont il doit être félicité. Elle mérite d'être propagée. Les lots de melons de MM. Dubessy, de Gleizé; Gaillard, de Brignais, Léon Lille, renfermaient de nombreuses variétés de bon choix. Ils ont été marqués de médailles d'argent. Les corbeilles et les bouquets de fleurs naturelles de Mme Debelfort se distinguent toujours par le bon goût qui préside à leur confection et par leur élégance. Les corbeilles de fleurs et de fruits naturels de M. Pallot étaient aussi très-distinguées. Parmi les objets d'art et instruments, nous avons remarqué le pavillon treillage de M. Bourget, de Saint-Simon (Vaise). M. Bourget unit toujours dans ses ouvrages l'élégance au solide. Le pavillon en sparterie de M. Rivoire des Brotteaux, réunit la simplicité et le bon marché. Ce genre de pavillon pourrait parfaitement être transformé en volière. Les outils de M. Crespin sont toujours de formes gracieuses et brillantes. Aussi obtient-il toujours des médailles de vermeil. La pompe à purins, en cornets d'argile, de M. Livet, se recommande par son efficacité et son bon marché. Le joli modèle de serre en fer laminé, exhibé par M. Guigue, fixait l'attention des amateurs. Les statues en fonte de fer de MM. Lanfrey et Baud ont une valeur artistique. Les plans de jardins, de parcs, deviennent de plus en plus nombreux dans les expositions horticoles. Nous voudrions pouvoir dire qu'ils se distinguent de plus en plus au point de vue de l'art. Ceux de M. Salet attirent toujours l'attention sous ce rapport et sont marqués d'une médaille d'argent. M. Chabod est partout avec son foudrogène. Il a exhibé, dans cette dernière exposition, des vers à soie du Japon et de la soie filée blanche et jaune assez remarquable Maintenant, on se demande s'il y aura à Lyon, comme dans toutes les autres grandes villes, une exposition horticole au printemps prochain. En cas d'affirmative, les horticulteurs devraient en être prévenus six mois d'avance, afin de s'y préparer convenablement. Qu'il nous soit permis en finissant d'exprimer le regret de n'avoir pas vu prendre part à l'exposition nos grands amateurs de plantes de serre MM. Degrand, Charton, Bontoux, Garlon, Sargnon, Tuffier, Gaudet, Ricard, etc. Ils ont tous des jardiniers intelligents et habiles qui attendent le moment de montrer leur savoir-faire. Nous espérons donc les voir briller au premier rang dans les prochaines expositions. J. CHERPIN. L'établissement de M. Liabaud a déja produit, lorsqu'il appartenait à M. Mille, horticulteur distingué, mort récemment à l'âge de 83 ans, un abricotier méritant et très-propagé sous le nom d'Abricot Mille. Cette variété est un peu plus hâtive et plus fructifère que l'AbricotPêche qu'elle remplace avantageusement par sa quantité sinon par sa qualité sur nos marchés. Ce même établissement a produit, depuis qu'il est sous l'habile direction de M. Liabaud, plusieurs autres bonnes variétés d'abricotiers, parmi lesquelles il a fait un choix des deux plus méritantes, qu'il offre aux amateurs et aux arboriculteurs à des prix modiques. Ces deux variétés sont très-vigoureuses, à large feuillage, très-fructifères et à fruits gros, excellents. Le Liabaud a presque la forme de l'abricot-pêche, mais il est plus gros et plus hâtif. Sa chair est fine, sucrée, juteuse et parfumée. Son obtenteur croit que c'est un hybride de l'abricot-pêche et de l'abricot de Collonge. Ce dernier est hâtif et coloré. Le Liabaud a conservé le signe particulier auquel on peut distinguer à première vue l'abricot-pêche : c'est un trou d'aiguille qui paraît sur la côte opposée à la raie. Le Mexico est plus rond ou plus obtus que le précédent, un peu moins volumineux, mais plus coloré. Sa chair est ferme, sucrée, juteuse et parfumée. Ces deux variétés pouront être expédiées au loin en toute sécurité; elles pourront supporter le voyage sans se détériorer ce que nous considérons comme un avantage précieux, car chaque année le commerce des abricots du Midi devient de plus en plus considérable et rémunérateur. Nos abricots succèdent à ceux de la Provence, plus petits et cueillis avant leur maturité pour être expédiés dans le Nord. |