Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

OBTENTION DE BRANCHES CHARPENTIÈRES SANS TAILLE

dirigée dans le sens de la partie la plus élevée.

Un peu plus tard, lorsque la base sera suffisamment établie, on choisira sur le coude, plutôt un peu en avant que nettement sur le dessus, un œil ou une jeune ramification qui, par la suite, coudée à 0 m. 30 audessus, formera le deuxième étage, et ainsi

[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small]

-39

tion sera identique à ce que nous avons pré-
cédemment indiqué; mais comme
sur le
Pêcher, les yeux qui ne se sont pas dévelop-
pés s'éteignent à la fin de leur première
année d'existence, on s'en assurera en les fai-
sant développer; mais comme on ne saurait
les utiliser de suite, on les maintiendra par
un pincement court leur rendant leur li-
berté en temps opportun.

Ceci a une certaine importance, car il ne faut pas perdre de vue que pendant les deux ou trois premières années de leur formation et dans le but de consolider leur charpente,

[blocks in formation]
[blocks in formation]

un espacement de 0 m. 60 serait même préférable.

Si, au contraire, on se propose de leur appliquer le pincement court, des espacements de 30 à 35 centimètres entre les branches charpentières seront suffisants. Il ne faut pas se leurrer en croyant, grâce à ce système, supprimer beaucoup de main-d'oeuvre, car pour donner de bons résultats, il nécessite de nombreuses interventions et s'il est incomplet, il provoque plutôt une confusion regrettable à tous les points de vue.

Les lignes qui précèdent n'ont pas pour but d'infirmer les procédés de taille couramment employés dans l'éducation des jeunes

40

LES DÉCORATIONS FLORALES DES PARTERRES DU LUXEMBOURG
certains cas ou grâce à l'emploi de certains
sujets.

sujets; elles apportent un peu de diversité
dans la manière d'opérer; et les formes ainsi
établies peuvent trouver leur application dans

LES DÉCORATIONS FLORALES

DES PARTERRES DU LUXEMBOURG

Nous avons examiné, dans une précédente étude, les décorations florales des parties paysagères du jardin du Luxembourg. Nous voudrions, aujourd'hui, étudier celles des parterres de ce même jardin.

Ce qui frappe tout d'abord, c'est le relief curieux de ces décorations. Nous ne sommes plus, cette fois, en présence de tapis de

V. ENFER.

Sur les deux rangs situés (l'un en avant, l'autre en arrière de l'axe): Salvia splendens Boule de feu.

Sur les deux rangs venant après, l'un avant, l'autre arrière: Begonia Bertini.

GROUPEMENT B:

Sur l'axe Pelargonium àgé de la variété

[graphic]
[ocr errors]

Fig. 22. Décoration à hauts reliefs des parterres du Luxembourg. fleurs basses comme des gazons: il y a là, de place en place, dans l'axe ou hors de l'axe des plates-bandes considérées, des Dahlias qui se dressent à plus d'un mètre et demi de hauteur et des Cannas, des Abutilon Thompsoni, etc., qui les égalent presque.

Maxime Kowalesky, flanqué de Cannas florifères.

Analysons la décoration représentée dans la figure 22.

Ici, M. Cuny a adopté trois groupements qui se suivent et se répètent tout au long dans le même ordre ; les voici :

GROUPEMENT A:

Sur l'axe de la plate-bande: Dahlia décoratif élevé, flanqué de Cannas florifères.

Sur les deux rangs (l'un en avant, l'autre en arrière de l'axe): Rose d'Inde.

Sur les deux rangs venant après l'un avant, l'autre arrière): Muflier à fleurs jaunes.

GROUPEMENT C:

Sur l'axe Dahlia décoratif élevé, flanqué de Capucines grimpantes Spit-fire.

Sur les deux rangs (l'un en avant, l'autre en arrière de l'axe): Chrysanthème de Chine Pluie d'or.

Sur les deux rangs venant après l'un

[merged small][merged small][merged small][merged small][graphic][subsumed][merged small][ocr errors][merged small][graphic]

Fig. 24.

[ocr errors]

Décoration à hauts reliefs des parterres du Luxembourg. Vue d'ensemble montrant bien la bordure festonnée du dehors.

Partout, c'est-à-dire dans tous les vides laissés autour des plantes précédentes, des PéJargoniums Maxime Kowalesky forment fond.

Bégonias Casimir-Perier, en dehors (fig. 22). Cette bordure est uniforme, c'est-à-dire pareille de tous les côtés.

42

LES DÉCORATIONS FLORALES DES PARTERRES DU LUXEMBOURG

Dans une autre composition, celle de la figure 23, M. Cuny sort délibérément de la tradition; nous allons voir comment.

Cette fois, nous nous trouvons en présence de deux groupements qui alternent et se répètent. Nous les représentons (fig. 23).

GROUPEMENT A:

1. Dahlia Nelson Xarifa,

2. Dahlia Borel V. Hogenlanden.

3. Groupe de trois Agérates du Mexique et Lobelia cardinalis au centre.

4. Cannas Patrie.

5. Abutilon Thompsoni.

6. Salvia splendens Boule de feu. 7. Begonia Bertini,

GROUPEMENT 0:

1. Dahlia Yellow Gem.

2. Dahlia Torrent.

3. Canna florifère à feuillage pourpre Roi Humbert.

1. Salvia splendens Boule de feu. 5. Vieux pied de Pelargonium Kowalesky. 6. Jeunes pieds de Pelargonium Kowalesky. Bordure extérieure au parterre festons de Begonia gracilis lumineux se détachant, en avant, sur fond blanc crème de Gnaphalium lanatum aureum, figures 23 et 24.

Bordure intérieure au parterre, c'est-àJire de l'autre côté de la plate-bande: Fuchsia Gellingen et Helichrysum tomentosum.

On voit la méthode : la composition ne tient compte ni de l'axe de la plate-bande, ni de la symétrie : sa bordure suit les marges de la plate-bande que 'du côté intérieur du parterre, tandis que du côté extérieur elle décrit des festons sur un fond blanc, comme dans une mosaïque ; elle est donc d'une autre forme et d'une autre composition.

A ces critiques, on peut répondre que la symétrie n'est pas absolument nécessaire, le cas échéant, puisque les deux bords de la plate-bande ne s'offrent pas en même temps i notre vue et que la méconnaissance de l'axe n'est pas apparente.

Ah! je l'avoue: on ne trouve pas dans ces arrangements l'austère grandeur, la sévère simplicité de la composition du parterre de Latone (au Parc de Versailles) où toutes les plates-bandes sont garnies d'un tapis de Begonia gracilis rose bordé d'un cordon d'Ageratum nain bleu,

Présenté ainsi, le Parterre de Latone parle à nos sentiments: nous le voyons volontiersdécoré avec cette simplicité (qui n'est pas sans beauté) au temps de Louis XIV: sa végétation y apparaît parfaitement gouvernée, maîtrisée, équilibrée; c'est une vraie végétation. de monarchie absolue.

Le parterre du Luxembourg, au contraire,. dans ce foisonnement d'espèces si mêlées, et qui semblent monter à l'assaut les unes des autres, fait plutôt penser à une république des fleurs, à un coin de la nature où la puissance de la vie végétale s'exprime avec cette force gaie qui annonce des plantes saines et vigoureuses, déliées de toute entrave.

Dans les deux compositions décrites et représentées ici, mais surtout dans la seconde, M. Cuny est nettement sorti des vieilles habitudes au lieu d'être un traditionnaire, il a préféré être un novateur. Ce n'est pas moi qui l'en blâmerai. Sa décoration de parterre (la dernière analysée surtout) est nouvelle. Il suffit de s'y arrêter et de la regarder sans parti-pris pour l'apprécier et la retenir comme une de ces manifestations utiles qui empèchent notre art floral de se cristalliser dans des procédés anciens dont on se lasse.

Pour conclure, je dirai il nous faut considérer l'art décoratif (qu'il s'exerce au jardin ou ailleurs), comme une chose animée, mais qui ne peut vivre et s'accroître que par l'effort humain.

Seulement, pour s'accroître, l'art doit changer; s'il ne change pas, c'est que l'effort humain cesse et alors l'art se traîne, puis il meurt. Il meurt comme ces branches d'arbres qui sèchent sur place pour n'avoir pas pu, une année, former des pousses et des feuilles nouvelles.

Fort heureusement, les novateurs ne manquent pas dans l'art de décorer nos pares. On en trouverait aisément d'autres, surtout dans les somptueux jardins de Paris, dans ceux de Versailles, de Trianon, des Tuileries et même dans ceux des grandes villes de nos provinces à Lyon, Bordeaux, Lille, Rouen, Tours, etc., où tant d'hommes d'initiative savent ouvrir des voies nouvelles et, par cela même, se dégager des influences et des suggestions du passé.

GEORGES BELLAIR.

ANOMALIES DANS LA FLORAISON DES AGAVES

ANOMALIES DANS LA FLORAISON DES AGAVES

A la suite de la publication, par M. Lhoste, dans la Revue horticole du 16 décembre, de l'article intitulé: «Anomalies dans la floraison de l'Agave Salmiana, nous avons reçu la note suivante :

«M. Lhoste signale, dans la Revue horticole, la floraison de rejets qui se sont développés au pied de la plante-mère après la floraison de celle-ci. Si l'auteur habitait la Côte d'Azur, il pourrait voir qu'il n'y a aucune anomalie dans le fait qu'il signale. Tous les rejets qui se trouvent au pied des Agaves fleurissent toujours en même temps que la plante-mère ou peu de temps après celle-ci, ou meurent. « Ce fait est bien connu des horticulteurs de la Côte d'Azur qui, jamais, n'enlèvent, pour la multiplication, les rejets d'une plante d'Agave dont l'aspect montre qu'elle va fleurir dans le courant de l'année.

« Toutes les espèces d'Agaves que nous avons observées offrent le caractère que M. Lhoste signale comme une anomalie et qui est bien connu des jardiniers de la Côte d'Azur. »

JOSEPH PAQUET.

Désirant éclairer le sujet, nous nous sommes livré à quelques investigations et à une petite enquête. Il faut d'abord distinguer les drageons, des jeunes rejets naissant au pied de la plante très peu avant, pendant et peu après la floraison. Les drageons se développent longtemps à l'avance et souvent deux ou trois ans après la plantation des Agaves. Les rejets dont il a été question dans la note de M. Lhoste croissent seulement l'année de la floraison et ces jeunes rejetons issus de l'aisselle des feuilles de la base, fleurissant en même temps que le pied-mère ou peu de temps après, forment, par leur petite taille, un singulier contraste avec la formidable hampe.

Ceci dit, la présence de ces jeunes rejetons fleuris constitue-t-elle une anomalie, une exception, comme l'a écrit M. Lhoste, ou bien un cas d'observation courante, comme le prétend M. Pâquet ?

A diverses reprises, la Revue horticole a publié des cas de floraison de jeunes rejets et toujours, jusqu'ici, ils ont été considérés comme des anomalies. Aucune protestation ne s'était encore produite.

En 1875, après la floraison de jeunes rejetons sur un Agave americana, au Pecq (Seineet-Oise), le Dr Weber, médecin principal de

43

l'armée, et directeur du Jardin botanique de Dijon, écrivait ce qui suit (page 232), dans la Revue horticole ;

« Cette floraison précoce de jeunes rejetons d'Agave constitue certainement un fait aussi intéressant qu'exceptionnel. Cependant, il n'est pas nouveau, et les annales de la science en citent plusieurs exemples. Dr WEBER. »

L'opinion du Dr Weber a une grande valeur; il s'est, en effet, occupé d'une façon toute particulière de l'étude des Agaves et c'est lui qui a introduit ces plantes en Algérie.

Nous avons demandé l'avis de plusieurs personnalités horticoles du littoral méditerranéen. Voici d'abord la réponse de notre excellent collaborateur, M. le D' Proschowsky:

«Depuis trente-cinq ans que j'habite. d'une façon ininterrompue toute l'année, la Côte d'Azur, j'ai vu fleurir un très grand nombre d'Agaves. A vos deux questions, je réponds comme suit :

« 1° La présence de rejets (drageons) est ordinaire chez la plupart des Agaves et les rejets se développent déjà des années avant que la plante-mère soit prète pour la floraison. Ces rejets ne fleurissent que quand, à leur tour, ils ont atteint l'âge qu'avait la plante-mère quand celle-ci a fleuri. Naturellement, quand l'homme les enlève et les place dans des conditions où ils ne se gènent pas mutuellement, leur développement est plus grand et plus rapide que lorsqu'ils forment un amas à l'emplacement de la plantemère.

«2° Quand on voit de très jeunes rejetons fleurir, ce qui constitue l'erception, il s'agit, à mon avis, de rejetons d'une toute autre nature que les rejetons ordinaires (normaux ou drageons), Ce sont des rejetons. en quelque sorte des branches, qui se développent à la partie inférieure de la plantemère en même temps que celle-ci fleurit ; mais jamais des années auparavant, comme pour les rejetons normaux (drageons). La preuve qu'il en est ainsi, c'est que, le plus souvent, ces rejetons-branches se tiennent à une certaine hauteur au-dessus du niveau du terrain.

Dr A. ROBERTSON PROSCHOWSKY,

Collaborateur du Laboratoire d'Agronomie coloniale du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, etc.

« ZurückWeiter »