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d'honneur (gde méd. verm. du départ. de la Seine); dipl. gde méd. or avec félicitations; dipl. méd, or. (Fruits et arbres fruitiers). NÉRAUD, à Fontenay-sous-Bois (Seine). 2 dipl. gde méd. verm.; dipl. gde méd. arg. (Chrysanthèmes).

NOMBLOT-BRUNEAU, à Bourg-la-Reine (Seine).

Hors concours avec très vives félicitations. (Fruits et arbres fruitiers).

OLIVET, à Châtillon-sous-Bagneux (Seine). D ́ol. méd, or avec très vives 'félicitations; dipl. mid. verm.

OUDOT, à Marly-le-Roi S.-et-0.). Gde méd. verm, et méd. bronze du Ministre de l'Agri elture. (Chrysanthèmes). PARENT ET FILS, à Rueil S.-et-0.).

Dipl.

méd. or; 4 dipl. méd, verm. et méd. d'arg.

Wells. (Raisins de table). PERRIN, à Clamart (Seine).

(Orchidées).

PESTEL, à Marques (S.-Inf.).

Dipl. gde méd, or.

Dipl. méd. or

et estampe de la ville de Paris. (Poires et Pommes à cidre).

PICARD, à Geneté par Courville (E.-et-L.).
Dipl. gde méd, arg. (Coloquintelles).

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PLASSARD, à Epernon (E.-et-L.). Dipl. méd. verm. (Fruits).

POSMOURNY, à Colombes (Seine). Dipl. gde méd, verm. (Arbres japonais). PRETTRE, à Paris.

Dipl. méd. or et méd. bronze du Ministre de l'Agriculture. (Fruits). RAVERDEAU, à Paris. 2 dipl. méd. verm. (Arbres fruitiers et Peupliers).

REBOUX (A.), à Montigny-les-Cormeilles (S.-etOise). Dipl, méd, or et méd. arg. du Ministre de l'Agriculture. (Dahlias). ROMAGEON ET FILS, à St-Prix (S.-et-0.). Dipl. gde méd or et gde med. arg. du Préfet de la Seine. (Dahlias).

SALOMON (R.), à Thomery (S.-et-M.).

Hors

concours avec très vives félicitations. (Raisins). SOUCHET fils, à Vitry (Seine). Dipl. gde méd. or avec félicitations et estampe du Ministre de l'Instruction publique. (Lilas forcé).

SYNDICAT DES VITICULTEURS DE THOMERY

S.-et-M.). – Dipl. gde méd. or et prix PinguetGuindon et 100 fr. (Raisins).

SYNDICAT HORTICOLE DE LA RÉGION PARISIENNE, à Paris. Dipl. gde méd, or. (Chrysanthèmes, Cyclamens, Liliums).

THIÉBAUT, à Paris. Dipl. méd. or. (Cactées et plantes grasses).

THUILLEAUX, à La Celle-St-Cloud S.-et-0.). Dipl. gde méd ̧ or. (Arbres et arbustes d'oi nement).

TREYVE (L.), à Trévoux (Ain).

Dipl. med. or

et méd. arg. de la Société des Agriculteurs. (Noix); dipl. méd, arg. (Noyers). TRUFFAUT (G.) horticulteur à Versailles. Prix d'honneur (objet d'art)); dipl. gde méd, or avec les plus vives félicitations. (Chrysanthèmes); dipl. gde méd. verm. (Légumes). VACHEROT et LECOUFLE, à Boissy-St-Léger (S.ct-0.). Dipl. méd. or avec félicitations. Prix Ch. Mattan et 300 fr. (Orchidécs). VALLERAND fières, horticulteurs à Taverny (S.et-0.) et à Asnières (Seine). Gde méd. or avec félicitations et estampe du Ministère de l'Instruction publique. (Bégon as et Gloxinias). VIALETTE, à St-Germain-en-Laye (S.-et-0.). Hors concours membre du jury. Chrysanthèmes). VILLETTE, jardinier au Vésinet S. et-0.). Dipl. gde méd. or avec félicitations et méd. arg. du Ministre de l'Agriculture. (Chrysanthèmes). VILMORIN-ANDRIEUX ET Cie, marchands-grainiers, à Paris. - 1er gd prix d'honneur; 4 dipl. gde méd. or avec très vives félicitations pour Chrysanthèmes.et Dahlias; I d'pl. gde méd, or pour légumes,

-

16 DÉCEMBRE 1928

CHRONIQUE HORTICOLE

Congrès international de Pomologie à Liège. Le Comité national belge de pomologie organise, d'un commun accord avec le Comité Central des Congrès Agricoles, un congrès international. Ce congrès aura lieu à Liège à l'occasion de l'exposition de 1930. La date en est fixée au dernier dimanche de septembre; il coïncidera ainsi avec l'exposition des fruits. Le congrès durera deux jours. Une troisième journée sera consacrée à des excursions dans quelques centres de production et dans les régions les plus pittoresques de la province de Liège. Questions portées au programme: 1. Etude des moyens à employer pour unifier la dénomination des variétés fruitières; 2. Dégénérescence des arbres fruitiers; 3. Insectes et maladies, organisation pratique de la lutte contre les parasites des arbres fruitiers; 4. Autostérilité des arbres fruitiers; 5. L'industrie et ses effets sur les arbres fruitiers, remèdes à y apporter; 6. Observations sur les effets des engrais dans les jardins fruitiers et les vergers; 7. De l'influence des vitrages sur les arbres fruitiers cultivés en serre (verre semi-double, verre cathédrale, etc.).

Le Comité national de Pomologie adresse un appel aux pomologues, aux arboriculteurs et à tous ceux qui s'intéressent aux cultures fruitières. Il les invite à collaborer à ses travaux et à étudier dès maintenant les questions portées au programme du prochain congrès.

En faveur de l'extension

des cultures fruitières dans le Sud-Ouest. La Compagnie d'Orléans poursuit son action en faveur du développement de la culture fruitière dans le Sud-Ouest.

En collaboration avec les Offices départementaux, Directions des Services agricoles et Sociétés intéressées des départements du Lot, du Lot-etGaronne et de la Dordogne, des subventions seront consenties, dès cette année, aux plantations de Pêchers dans la vallée du Lot, de Cassissiers et de Poiriers dans certains points de la Dordogne et de la Corrèze.

Alin de faire connaître ces avantages aux agriculteurs et de leur donner tous renseignements tiles sur le choix et la préparation du terrain, les soins à donner aux arbres, etc., des conférences avec films sont prévues dans ces régions.

On ne saurait trop engager les populations à assister à ces conférences dont les dates et lieux seront très prochainement indiqués.

Concours pour la nomination d'un professeur d'Arboriculture fruitière à l'Ecole nationale d'Horticulture de Versailles.

Le concours sur titres et sur épreuve ouvert par arrêté du 11 octobre 1928, pour la nomination d'un professeur d'Arboriculture fruitière de plein air et de primeur et de pomologie à l'Ecole nationale d'Horticulture, aura lieu le vendredi 21

décembre 1928, à dix heures, à l'Institut national agronomique.

Pour le reboisement.

La « Revue du Touring-Club de France » (décembre 1928) signale une idée originale du Syndicat d'Initiative de Toulon »>.

A un recueil d'itinéraires fort bien conçus, permettant de visiter méthodiquement la Côte Varoise, est joint un sachet de graines de Pins afin que les touristes puissent contribuer personnellement et pratiquement au reboisement de la Côte Varoise si cruellement dévastée par les incendies de forêts. Voici comment le Syndicat d'Initiative de Toulon indique la manière d'utiliser les grai

nes:

« Dénichez un coin de terrain assez propre ou une poche de rocher contenant de la terre. Il n'est pas besoin qu'elle soit bien grande; le volume d'une coiffe de chapeau suffit.

Avec un morceau de bois, remuez cette terre assez profondément. Puis, avec les trois premiers doigts d'une main, faites trois trous espacés de deux ou trois centimètres et profonds de quatre à cinq. Déposez une graine dans chaque trou, recouvrez de terre et tassez légèrement.

De plus, afin que les oiseaux ne viennent pas détruire votre ouvrage, coupez et cassez quelques branches dans les buissons voisins et recouvrez votre semis.

Cette dernière opération aura l'avantage de préserver votre plantation des ardeurs du soleil: elle signalera en outre aux touristes qui vous suivront de ne pas avoir à semer trop près de votre jardin ».

Nous vous demandons de recommencer deux ou trois mètres plus loin, jusqu'à épuisement de votre sachet, et d'autres sachets sont à votre disposition pour vos futures excursions.

Les époques les plus propices sont: après les pluies d'automne et au printemps. On peut toutefois semer en toute saison ».

Pour recevoir recueil et graines, s'adresser au S. I. de Toulon, Palais de la Bourse, boulevard de Strasbourg.

Génétique des Iris.

Notre collaborateur et ami, M. Simonet, ingénieur horticole, chef du laboratoire du service établissements expérimental des Vilmorin-Andrieux et Cie, à Verrières-le-Buisson, vient de publier, simultanément, aux C. R. de l'Acad 'mie des Sciences (séance du 5 novembre 1928) et à la Société de biologie (séance du 97 octobre 1998) deux intéressantes notes sur la cytologie des Iris. Etudiant l'important matériel de Verrières, l'auteur donne connaissance du nombre des chromosomes chez une quarantaine d'espèces d'Iris. La variation est grande puisqu'elle va de în = 20 (chez Iris susiana) jusqu'à n 56 (2n 119 chez Iris versicolor, en passant par les valeus :

=

=

296

n =

CHRONIQUE HORTICOLE

12, les

24, 28, 34, 38, 40, 42, 44 et 48. La même série de variations se rencontre chez les Iris bulbeux et chez les Iris rhizomateux. Mais ce que l'auteur signale de plus intéressant, c'est la découverte d'hybrides triploïdes et tétraploïdes dans le grand groupe des Iris des jardins alors que les types anciens (I. variegata, pallida, etc.) ont n = formes orientales d'introduction plus récente telles que 1. cypriana, Troyana, macrantha, etc... ont 24. Par suite d'hybridations entre elles ou avec les variétés anciennes ces dernières ont apporté le caractère grandeur de fleurs, chez les formes d'obtention récente. C'est ainsi que la variété Ambassadeur (Vilmorin) est tétraploïde (n Ballerine (Vilmorin) triploïde avec on Ces recherches sont à rapprocher d'un travail de Longley paru également en octobre dernier dans le Bulletin de l'American Iris Society. Cet auteur étudiant la cytologie des Iris a signalé 36 et 42 chez plusieurs formes d'Iris versicolor; n = 12 chez I. cristata, n = 20 chez 1. en

n

sata.

=

=

36.

48) et

Il trouve aussi n = 12 chez les types anciens du groupe des Iris de jardins (I. variegata, flavescens, pallida, etc.) et quelques anomalies caryologiques chez Iris germanica, var. atropurpurea et « Purple King >>.

La récolte des Pêches dans l'Amérique du Nord. L'un de nos abonnés des Etats-Unis (Californie), M. Eudore Artus, nous écrit :

« Je joins à ma lettre un petit aperçu de la récolte des Pêches dans l'Amérique du Nord, qui se chiffre par millions d'hectolitres, mais ici, on compte par bushel, lequel correspond à 32 litres de capacité. La Californie est la contrée de prédilection pour les fruits de tous genres et dans cet Etat, tout se fait en grand, par millions d'acres. La Pèche s'expédie ici toute verte; elle arrive sur le marché dure comme de la pierre. Elle n'est pas savoureuse, mais vu la longueur du transport, il faut qu'elle soit cueillie ainsi; de Californie à New-York, il y a à peu près la distance égale à celle de New-York au Havre. Malgré cela, les fruits arrivent, en saison, par milliers de wagons chaque jour sur le marché. Les wagons de fruits ainsi que ceux des légumes sont tous des wagons frigorifiques. De distance en distance, les Compagnies de chemins de fer ont la charge de mettre la quantité de glace nécessaire afin que chaque produit arrive à destination en bon état. »

Le pourridié du Noyer et la chaux. D'une communication de M. Gard à l'Académie des Sciences :

L'état pathologique des Noyers cultivés, notamment la répartition et l'intensité du « pourridié » dù à l'Armelloria mellea, vatie beaucoup d'une région à l'autre. Deux facteurs jouent un rôle essentiel la proportion de calcaire, d'une part, la teneur en eau et la facilité avec laquelle elle est retenue, d'autre part. M. Gard tire de ses recherches les conclusions suivantes: 1° L'extension du pourridié du Noyer, depuis une vingtaine d'années,

provient d'une décalcification progressive des sols, par suite de l'emploi intensif des engrais chimiques (Corrèze, Dordogne, Isère, etc.); 2° L'emploi des engrais produisant une décalcification doit être prohibé dans les plantations de Noyers; on doit, au contraire, donner la préférence aux enapportant de la chaux (nitrate de chaux, cyanamide, résidus industriels, etc.); 3o La culture du Noyer peut se développer sans aucune crainte de pourridié dans les sols contenant plus de 25 0/0 de calcaire.

La fonte des semis.

Cette grave affection, surtout fréquente dans les couches, les sols riches en matières organiques ou mal aérés, de réaction neutre ou légèrement alcaline, est occasionnée par le développement dans les tissus non lignifiés des plantules ou des boutures, de divers saprophytes habituels du sol: Pythium, Corticium, Phytophthora, Botrytis, etc.

Parmi les Conifères, les Epiceas, Mélèzes, Douglas et Pins sont très sensibles; les Cupressinéesle sont peu.

Le meilleur moyen de lutte consiste dans la stérilisation du sol par le formol en solution à 50 o o ou encore par le permanganate ou le lysol. (Bull Soc. dendrol. Fr., LXI, 1927).

A la Fédération horticole des Pays-Bas. C'est notre excellent ami, M. Ernest A. Krelage qui remplace M. Dresselhuys en qualité de président du « Nederlandsche Tuinbouwraad » (Conseil Central d'Horticulture ou Fédération Nationale Horticole des Pays-Bas). Cet organisme se compose de représentants des grands groupements horticoles, c'est-à-dire la culture maraîchère, la culture fruitière, la bulbiculture, l'arboriculture et la floriculture. Elle est en contact permanent avec le gouvernement qui est spécialement représenté à toutes les réunions du Conseil par un inspecteur de l'Agriculture du ministère hollandais. elle organise la participation des horticulteurs hollandais aux expositions à l'étranger, etc. Nous piésentons à M. Krelage nos bien sincères félicitations.

Le jardin alpin de Madesimo (Lombardie).

Dans le n° d'octobre, la Revue internationale d'Agriculture analyse en ces termes un article paru dans l'Alpe (a XV, no 3, p. 34. Milan, 1928).

« L'Auteur de cet article, qui est le professeur Ugo Brizi, président de l'« Associazione italiana pro piante medicinali ed aromatiche », parle de la création et de l'aménagement d'un nouveau jardin alpin italien nommé la Pirottea, en l'honneur de l'illustre botaniste prof. Pirotta. Dès 1920, l'Association susdite décida de créer un nouveau jardin alpin parce que la vieille et glorieuse Chanousia du Petit Saint-Bernard, devenue maintenant, grâce à l'activité du prof. Lino Vaccari, un vrai centre d'étude pour la botanique alpine, se trouve à une altitude trop élevée (2.200 m.) et dans des conditions climatiques qui ne lui permettent de remplir qu'en partie les tâches des jardins alpins.

«La Pirottea se trouve dans la combe de Madesimo, à l'altitude de 1550 m. suffisante pour qu'y

FAITS ET COMMENTAIRES

puissent végéter n'importe quelle espèce alpine et même les arbres forestiers. Elle a une superficie d'environ 10.000 mq, dont une partie est boisée par des mélèzes et des érables. La partie de terrain disponible a été divisée en 3 sections: la plus élevée servant à des essais de culture de plantes fourragères; celle à mi-hauteur destinée au vrai jardin alpin; le reste destiné à accueillir graduellement quelques essences forestières. Les plantes rupicoles et saxicoles ont été mises sur des. rochers, de façon à se trouver dans des conditions similaires à celles de la nature. Dans le sous-bois, déjà riche en plantes, on a tenté avec succès de semer directement Arnica montana, Aconitus Napellus, Digitalis purpurea et Atropa Belladonna, de façon à les y propager comme si elles étaient à l'état spontané ».

L'Horticulture française il y a cent ans.

«La mort vient de nous enlever cette année un botaniste non moins distingué par ses vertus que remarquable par son mérite....

Antoine-Nicolas Duchesne naquit à Versailles en 1747; son père qui était fort instruit ne négligea

297

rien pour son éducation. On a de Duchesne fils des notices manuscrites de la relation des voyages qu'ils firent ensemble à Fontainebleau, au Havre, à Reims.

Un ouvrage, L'Histaire naturelle des Fraisiers qu'il dut à des travaux multipliés, classa son auteur à peine âgé de 19 ans au nombre des naturalistes les plus distingués. Il fit imprimer en 1770, un calendrier qui indiquait les époques de culture des diverses plantes et les meilleurs procédés à suivre. Le saccès de ce petit ouvrage décida M. Duchesne à donner plus d'étendue à son travail, il y joignit des observations météorologiques, des maximes sur la végétation, des proverbes et morceaux de littérature rurale, enfin des considérations sur le choix des meilleures races, et il intitula cet ouvrage le Jardinier prévoyant. Il publia en 1771, une notice raisonnée des graines qui se vendaient dans les magasins de M. VilmorinAndrieux, et rédigea un catalogue des meilleures espèces d'arbres fruitiers qui faisaient partie des pépinières de cet habile cultivateur. »

(Bon Jardinier 1828, Revue Horticole, page Ivj). H. MARTINET et F. LESOURD.

FAITS ET COMMENTAIRES DEUX FLEURS RIVALES

Il s'est passé un fait très curieux à l'Exposition d'automne de la Société Nationale d'Horticulture les Dahlias y ont été apportés en telle abondance qu'ils sont apparus, à beaucoup de visiteurs, comme les rivaux des Chrysanthèmes; rivalité de beauté, rivalité de bon aloi. Les fleurs des Dahlias ont des couleurs plus brillantes; les fleurs des Chrysanthèmes sont colorées de nuances plus nombreuses et offrent des formes plus variées. Les Dahlias ont plus de majesté, les Chrysanthèmes plus de grâce.

Est-ce la douceur de l'automne qui a permis cette profusion de Dahlias, ou bien est-ce la volonté des horticulteurs qui l'a voulue? Si c'est la volonté des horticulteurs, le succès obtenu est grand jamais, dans aucune exposition, les Dahlias n'ont attiré autant l'attention.

Supposez que, tous les ans, l'apport des Dahlias à l'Exposition de Chrysanthèmes soit aussi copieux, ou qu'il soit au comble, c'està-dire tout à fait débordant, et vous verrez l'intérêt que nous accordons à ces plantes grandir rapidement; bien mieux les Chrysanthèmes et les Dahlias n'étant plus présentés séparément, s'appelleront mutuellement d'une façon si irrésistible qu'il sera impossible de voir les uns sans penser aux autres.

Au contraire, admettez qu'en 1929, et encore en 1930, les Dahlias, pour une raison ou pour une autre, n'apparaissent pas aux floralies d'automne, leur popularité en sera sûrement affaiblie; ainsi le veut la loi de l'oubli : elle ne dépend pas seulement, cette loi, de l'intensité avec laquelle les choses nous frappent une fois, mais aussi de la fréquence des présentations qu'on nous en fait et, par conséquent, de la durée des intervalles qui séparent ces présentations.

Voilà pourquoi il serait intéressant que l'exposition d'automne fût, tous les ans, une exposition de Chrysanthèmes et de Dahlias. La beauté des Chrysanthèmes est à son apogée; celle des Dahlias monte la pente qui y conduit et apparaît encore assez éloignée du sommet. Mème si elles triomphaient toutes les deux, ces beautés sont tellement différentes que l'une ne pourrait pas exclure

l'autre.

«Et leur rivalité

N'est pas pour en venir à grande extrémité. »

Je veux dire qu'il y aura toujours place pour les deux fleurs dans tous les jardins. C'est la philosophie qui se dégage, il me semble, de la dernière exposition du Cours-laReine.

GEORGES BELLAIR.

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LA RÉCOLTE DES MYRTILLES EN ALSACE

LA RÉCOLTE DES MYRTILLES EN ALSACE

Ce n'est pas sans raison que les botanistes de la Renaissance ont donné au Myrtille ou Airelle le nom scientifique de Vaccinium, car ce nom a été employé par les anciens pour la même plante.

Tout le monde connaît ce vers des Eglogues de Virgile:

Alba ligustra cadunt, vaccinia nigra leguntur,

Il s'agit évidemment du Troëne à fleurs blanches et de l'Airelle à fruits noirâtres que leur saveur acidulée a fait sans doute recueillir de toute antiquité par les riverains des forêts des pays montagneux.

C'est un arbrisseau d'un pied à un pied et demi de haut à rameaux grèles, anguleux, flexibles, à feuilles petites, oblongues, qui rappellent assez celles du Buis ou du Myrte, d'où son nom populaire. Il produit des baies comestibles, rondes, d'un bleu noirâtre, de la grosseur d'un grain de Genièvre, d'une saveur un peu astringente. La plante fleurit en avril-mai; les baies sont mûres en juillet. L'Airelle est un fruit sauvage et, cependant, dans les bois secs et sablonneux, dans les lieux couverts des régions montagneuses de I'Europe. Nulle part l'arbrisseau n'est cultivé. L'Airelle est un fruit sauvage et, cependant ce végétal occuperait avantageusement les immenses espaces peuplés par la seule Bruyère.

Cet arbrisseau est très abondant en Alsace, aussi bien dans la chaîne des Vosges que dans les grandes forêts de la plaine d'Alsace.

Passant depuis plusieurs années mes vacances dans la région montagneuse qui s'étend autour de Saverne et dans les environs de l'immense forêt de Haguenau, j'ai pu voir de près la récolte de ce petit fruit qui donne lieu à un important commerce pour la confiturerie, la pâtisserie, la distille. rie et autres usages domestiques.

Les Alsaciens appellent ce fruit Heidelbehren. La récolte dure à peu près tout le mois de juillet. Ce sont les femmes et les enfants qui se chargent de faire cette récolte assurément pénible mais très lucrative. Les femmes et leurs enfants partent de grand matin dans la forêt ; elles y passent la journée et reviennent au village, rapportant en général une charge de 15 kilogr. de baies; un panier en équilibre sur la tête et un seau dans cha

que main. Les enfants rapportent leur cueillette dans des paniers et les tout petits, déjà. laborieux, dans leurs minuscules bidons en fer battu.

On se sert, pour aller plus vite, d'une sorte de peigne en bois qui ratisse d'un seul coup une tige de Myrtille. A l'extrémité du peigne est fixée une boîte dans laquelle les baies tombent au fur et à mesure de la cueillette. Lorsque la boîte est pleine, on la vide dans les grands récipients, paniers ou seaux. L'instrument enlève bien avec les fruits quelquesfeuilles, ce qui oblige à faire un triage afin de livrer de la marchandise propre aux marchands en gros. La cueillette à la main est beaucoup plus longue et moins avantageuse, bien que les marchands paient un peu plus cher la marchandise propre. Vers quatre ou cinq heures du soir les femmes rentrent chez elles avec leur récolte, font leur triage et apportent leurs paniers sur la place du village où sont installés les marchands en gros avec leurs camions automobiles. On pèse la récolte et le marchand paieimmédiatement un salaire bien mérité.

La récolte des baies est variable selon les influences climatériques. L'année 1927 a été exceptionnellement bonne. Les marchands achetaient la livre de Myrtille 1 fr. 40 à 1 fr. 50. Cette année, la production a été pen abondante en raison des intempéries au moment de la floraison. Les marchands prenaient à 2 francs la livre et plus.

Un droit de 15 francs est demandé aux personnes qui récoltent les Myrtilles pour la vente. Pour la consommation familiale, on peut prendre des Myrtilles à volonté, sans payer aucun droit.

En somme, ce petit fruit n'est pas sans Valeur. Les confitures de Myrtilles sont fort bonnes, bien sucrées. On mange en Alsace de délicieuses tartes et galettes aux Myrtilles. Dans les années où la production est abondante, ou en fait un petit vin aigrelet analogue au vin de Groscilles. J'ai vu des paysansobtenir jusqu'à 300 litres de vin avec la récolte de leur femme et de leurs enfants. Ils possèdent une petite presse ad hoc. Pour un litre de jus obtenu, on ajoute deux litres d'eau.

GEORGES GIBAULT..

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