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LE CINQUANTENAIRE DE LA SOCIÉTÉ D'HORTICULTURE DE MONTREUIL

LE CINQUANTENAIRE

DE LA SOCIÉTÉ RÉGIONALE D'HORTICULTURE DE MONTREUIL ;

L'EXPOSITION

Montreuil-sous-Bois, encore appelé « Montreuilaux-Pèches » est une commune du département de la Seine qui a acquis, par sa production fruitière de luxe et, en particulier, par ses incomparables Pèches, une réputation mondiale. Aussi, la Revue horticole a-t-elle accepté avec empressement l'aimable invitation qui lui avait été adressée par la Société régionale d'Horticulture de Montreuil, à l'occasion de la fête de son cinquantenaire; notre journal avait d'ailleurs le devoir d'être présent à cette solennité, car le premier président de la Société montreuilloise fut, ainsi que le rappela M. Léon Loiseau dans son discours, l'un de nos éminents prédécesseurs, E. A. Carrière, qui a laissé un grand nom dans l'Horticulture.

Une centaine de personnes assistèrent, le vendredi 28 septembre, au banquet organisé pour célébrer ce cinquantenaire. Il y eut quelques déconvenues. Le Ministre de l'Agriculture n'était point là. En raison de l'approche des élections cantonales, le Gouvernement avait décidé de ne prendre part à aucune cérémonie. Ainsi s'expliquait l'absence de M. Queuille. Il devait être représenté par notre sympathique camarade M. Eugène Garnier, directeur des Services agricoles de la Seine, mais celui-ci avait, bien malencontreusement, été envoyé en mission à Francfort! Le maire lui-même, étant souffrant, et quelques autres édiles malades, c'est à grand'peine que l'on put avoir l'un des adjoints pour présider la solennité. M. Charles Deloncle, sénateur, non encore rentré à Paris, s'était excusé. Mais MM. Alfred Nomblot et Poncet, députés de la Seine, étaient là.

Malgré l'absence de personnage officiel, la manifestation se déroula dans une atmosphère de gaieté et de cordialité.

Il appartenait au distingué Président, M. Léon Loiseau, qui occupe cette fonction depuis plus de 35 ans il fut élu pour la première fois en 1893 de retracer, à grands traits, l'origine et l'histoire de la Société. Celle-ci, qui réunit aujourd'hui près de 700 adhérents, fut créée le 23 décembre 1878 et depuis, elle a fait preuve d'une activité incessante. Par ses causeries, ses conférences, ses cours sur toutes les branches de l'Horticulture, ses applications pratiques au Jardin-Ecole, ses essais d'engrais, d'insecticides, etc., la Société a grandement contribué aux progrès de l'Horticulture dans la région. En participant à toutes les expositions internationales, elle a fait connaître à l'étranger les fruits de Montreuil et ouvert à ses sociétaires de nouveaux débouchés. Après avoir remercié les invités et les exposants,

puis félicité ses collaborateurs et, en particulier, le dévoué secrétaire général, M. Louis Aubin, qui vient d'être élu membre de la Chambre d'Agriculture de la Seine, M. Léon Loiseau leva son verre à la prospérité de la Société régionale d'Horticulture de Montreuil. En le maintenant à la présidence pendant plus d'un tiers de siècle, la Société a témoigné à M. Loiseau sa reconnaissance pour les éminents services qu'il a rendus à l'Arboriculture et donné, en même temps, un rare et bel exemple de fidélité.

Successivement, M. Savreau, président de la Fédération des Syndicats agricoles de la Seine, M. Poncet, député, et M. l'Adjoint au Maire formerent des vœux pour la prospérité de la Société et le maintien des cultures fruitières. En technicien avisé, M. A. Nomblot, député de la Seine et président de l'Office agricole départemental a dit, et fort bien dit, dans une courte, mais substantielle allocution, ce qu'il fallait dire. Il rappela les noms des grands arboriculteurs disparus. qui s'illustrèrent dans la culture de la Pêche Pépin, Beausse, Bonouvrier, Chevalier, Lepère, Malot, etc.; puis il félicita, comme il convenait, le président Loiseau de son œuvre : en effet, les expositions internationales ont permis de décongestionner le marché parisien et le maintien de ces belles cultures, actuellement menacées par le développement des constructions. Nous assistons, ditil, à la lutte de la Pêche, de la Poire et de la Pomme avec le moellon. Les cultures, déclara-t-il en matière de conclusion, devront être maintenues; il faudra sans doute les déplacer, mais il importe de les conserver et il s'y emploiera dans la mesure de ses moyens.

On ne comprendrait pas Montreuil sans ses cultures fruitières, qui ont, dans le passé et dans le présent, contribué à sa gloire; en les perdant, elle perdrait le plus bean fleuron de sa couronne.

A 14 h. 1/2 avait lieu l'inauguration de l'Exposition, à la salle des Fêtes. Une nouvelle déception attendait les organisateurs; M. Bouju, préfet de la Seine, qui est un lettré et un ami de l'Horticulture, ne put arriver à temps pour inaugurer l'Exposition et ne la visita que plus tard dans l'après-midi.

Cette Exposition, qui remplissait 3 grandes salles fut très importante et merveilleusement réus sie. Une salle était occupée uniquement par les fruits et les lots étaient si nombreux et si parfaits, que la tâche des jurés fut particulièrement ardue, ainsi que de déclara M. L. Cuny, président du jury. On était surpris de voir, en cette année d'humidité printanière et de sécheresse estivale prolongée, un ensemble de fruits aussi remar

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L'EXPOSITION HORTICOLE DE LA FOIRE DE STRASBOURG

quable et aussi remarquablement présenté. De l'avis général, les arboriculteurs montreuillois avaient accompli un véritable tour de force, rivalisant de goût et d'élégance, pour la disposition des fruits en pyramides, ou en des vanneries artistiques, avec des plantes au feuillage léger, des noeuds de rubans, du papier à dentelle. Les exposants de fruits des autres régions auraient pu prendre ici une excellente et profitable leçon de choses.

Les Doyenné du Comice étaient généralement très beaux et de taille normale; les Passe-Crassane d'un format parfois un peu faible. Les Calville étaient le plus souvent d'une bonne taille. Les Pêches et surtout les variétés tardives présentées Lous vitrine par M. L. Aubin, ont fait l'admiration générale. Il en a été de même pour les Calville, les Api, les Grand Alexandre, les Doyenné d'hiver, etc., de M. Gautillot, qui avait le lot le plus important. Ces deux exposants ont remporté les deux grands prix d'honneur et il n'y avait pas moins de 20 concurrents, tous méritants et que je m'excuse de ne pouvoir tous citer. La Société régionale d'Horticulture de Fontenay-sous-Bois, le Syndicat des cultivateurs de Rosny, avaient de belles présentations collectives. Citons les lots de MM. Grosdidier, Lucien Chevalier, Dorangeon, Léon Sautreau, Marcel Sautreau, Lasnot, Louis Millot, A. Scilliebert, Constant Robin, Duchamp, Albert Léger, etc.

Il y avait là des fruits illustrés de toute beauté (Api, Grand Alexandre) par les procédés habituels

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et même, dans le lot de M. Robin, des Poires de Curé sur lesquelles on avait tatoué, à la main, des têtes de femmes.

Une autre grande salle était consacrée à la Floriculture grande collection de Dahlias de la maison Vilmorin-Andrieux et Cie, un autre lot de MM. Nonin et fils; belle collection de Roses en fleurs coupées de M. Gaston Lévêque; un fort lot de plantes de serre (Palmiers, Broméliacées) et de Chrysanthèmes uniflores de l'Ecole municipale et départementale d'Arboriculture de Saint-Mandé (M. Duvernay, inspecteur des études); des lots de Chrysanthèmes, de Fougères, de Plantes vertes.

Dans la 3e salle étaient les légumes et le matériel horticole. L'Ecole de Saint-Mandé avait un beau lot, très bien présenté, de légumes de saison; l'ensemble de son exposition lui valut un grand prix d'honneur. Les maraîchers de Montreuil avaient de très beaux légumes.

Au dehors, les arbres fruitiers et d'ornement de M. Lièvre, de M. E. Jougan, de M. A. L. Beaufort et sous un petit hangar la curieuse exposition rétrospective de l'outillage horticole, soufflets à vigne, vieux sécateurs, seringues démodées, arrosoir en grès, arrosoir en cuivre du xvme siècle et quantité d'autres outils hors service dignes de figurer dans un musée des antiquités horticoles.

Félicitons en terminant, l'organisateur de l'Exposition, M. Chevalier, qui a vu le succès récompenser ses efforts et les visiteurs applaudir

à son œuvre.

F. LESOURD.

L'EXPOSITION HORTICOLE DE LA FOIRE DE STRASBOURG

(8 SEPTEMBRE)

La Foire de Strasbourg, (8 septembre), avait donné, cette année, une importance extraordinaire à l'Agriculture et surtout à l'Horticulture.

Le président du Comité, M. le Comte d'Andlau, le vice-président, M. Racagel et les délégués des grands réseaux de chemin de fer avaient apporté la meilleure collaboration à M. Le Bouder, ins pecteur divisionnaire des Chemins de fer d'Al sace-Lorraine qui avait assumé la charge de mettre sur pied cette vaste organisation sous le titre de « La grande Semaine Agricole des chemins de fer français. >>

HORTICULTURE

Réseaux d'Alsace et Lorraine. Les Etablissements horticoles Becker, de Mulhouse, avaient une très belle exposition de Primula, Cyclamens, Lilium, Erica, Palmiers, Lauriers d'Apollon et Conifères, ainsi que des photographies de plans de jardins.

La Fédération des maraîchers et horticulteurs d'Alsace nous avait prodigué les légumes les plus nombreux, les plus beaux et les plus variés, plus particulièrement dans les sections de Strasbourg, Colmar et Sélestat.

Les vastes et renommées pépinières si bien cul

tivées de M. Léon Beck et Paul Beck, de Strasbourg, nous montraient une série tout à fait sélectionnée d'arbres fruitiers de toutes formes et de Conifères.

M. Frick, le directeur des jardins de l'Orangerie de Strasbourg, si justement renommés pour leur impeccable beauté, avait exposé un magnifique lot de plantes de serres.

M. Frick fils, exposait un joli petit jardin français où l'on remarquait des mosaïques superbes et un jet d'eau avec effets de lumières.

Les Etablissements Prinz frères, Koerberlé, Kuntz, Lienhardt, Bauer, Pasquay, etc., complétaient cette belle exposition Alsacienne.

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miers Opuntia, Agaves et autres plantes méridionales.

L'importante exposition de M. Guillot de SaintMarcellin (Isère), avec une très belle collection de Raisins de cuve choisis parmi les meilleurs hybrides et très belle collection de Noix et une importante collection d'arbustes d'ornement et d'arbres fruitiers.

Une abondante production de légumes et de fruits provenant des Associations agricoles d'Avignon, de Cavaillon et Châteaurenard et de Carpentras complétaient cette belle exposition.

Le réseau du Midi avait tenu à faire voir ses fruits et légumes et particulièrement les Raisins de Port-Sainte-Marie et de Moissac, les Oignons de Toulouse, les fruits et légumes de Perpignan et de Tarbes, sans oublier les fameux vins de Banyuls et les Armagnac du Gers.

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M. Le Bouder, pour l'Alsace-Lorraine, M. Pohe avec MM. Campan et Moreau pour le P.-O., M. Raybaud pour le P.-L.-M., M. Charrière pour I'Etat, M. Pénic pour le Midi.

LES CONIFÈRES GÉLIVES

Disons de suite que la rusticité des Conifères forestières et ornementales dont nous voudrions entretenir les lecteurs n'est pas en cause, pas plus, d'ailleurs, que les meurtrissures longitudinales de l'écorce du trone, fréquentes surtout chez les arbres à feuilles caduques et que l'on désigne sous le nom de gélivures, occasionnées qu'elles sont aussi par une vive insolation survenant en hiver après une forte gelée nocturne.

Il ne s'agit ici que des dégâts que cau sent, fréquemment. hélas, les gelées printanières à la plupart des plantes à végétation précoce et dont souffrent plus particulièrement les Conifères, alors que leurs jeu nes pousses, très tendres à ce moment, sont déjà en voie de développement ou que leurs bourgeons sont au moins gonflés.

Les gelées tardives sont, heureusement, intermittentes et leurs dégâts dépendent non seulement du degré d'abaissement de la température, mais aussi de diverses conditions atmosphériques et terrestres qui les rendent très variables. On sait, en effet, que certaines régions y sont plus ou moins exposées, que les endroits bas et humides d'une même région en souffrent plus que les parlies élevées, sèches ou ventées et, enfin, que les coups de soleils qui occasionnent les gélivures précitées en aggravent beaucoup les méfaits. La fumée des feux que l'on allume de grand matin dans les vignobles a pour objet de s'opposer au rayonnement nocturne. puis de briser l'acuité des rayons solai

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res. Enfin, les arbres arrivés à une certaine hauteur (4 à 5 m.) en souffrent moins que lorsqu'ils sont jeunes, la température étant la plus basse au niveau du sol.

Bien que les remarques qui précèdent soient applicables à toutes les plantes, nous limiterons l'objet de cette note aux Conifères forestières et ornementales, parce que la direction de l'Arboretum de Pézanin, à Dompierre-les-Ormes (Saône-et-Loire), que nous a confiée Mme Ph. L. de Vilmorin, depuis sa création, nous a permis de recueillir des notes intéressantes au point de vue des aptitudes objectives des nombreuses espèces ou variétés de Conifères (environ 250) qui y ont été plantées depuis 25 ans et d'établir la comparaison avec la plupart de ces mêmes espèces dans l'Arboretum de Verrières-le-Buisson.

La région charolaise est montueuse, assez élevée, entrecoupée de nombreux cours d'eau, et en général assez gélive. Celle où se trouve l'Arboretum l'est particulièrement par suite de son altitude (400 m. environ) et de l'inclinaison des terres vers un vaste étang qui en occupe le centre. Des gelées de 3 à 5 centigrades y ont été plusieurs fois observées et, en particulier, durant ces trois dernières années (printemps 1926-27-28), causant de sérieux dégâts à certaines espèces, tandis que d'autres y ont complètement échappé.

La fréquence même de ces dégâts, leur inégalité et leur importance sur certaines espè

LES CONIFÈRES GÉLIVES

ces nous ont amené à observer toutes les Conifi res plantées dans l'Arboretum depuis 25 ans et à prendre les notes que nous résumons dans le tableau suivant. Par économie d'espace nous avons omis les genres et espèces qui ne souffrent pas de ces gelées, nolamment les Pins. Pour les seuls genres Abies et Picea désignés et souvent confondus, bien à tort sous le nom de Sapin et qui en souffrent le plus, nous avons cru devoir menTonner les espèces non gélives, afin d'attirer l'attention des lecteurs sur leur grand avantage au point de vue qui nous occupe.

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fournit un exemple typique, puisque à la fois très sensible aux petites gelées printanières et entièrement rustique; il est d'ail leurs indigène et se resème abondamment de lui-même. En somme, ces gélivures dépendent uniquement de l'entrée en végétation de l'espèce qui, lorsqu'elle est précoce, l'expose à ces gelées et lui permet au contraire d'y échapper si elle est tardive. Tous les états se présentent non seulement entre les espèces, mais même entre les jets d'une même variété, ainsi qu'à la résistance au froid proprement dit (1). Il en est dont les bourgeons gèlent lorsqu'ils sont simplement gonflés.

Lorsqu'elles sont fortes et tardives, surtout lorsqu'elles se produisent très fréquemment, comme c'est le cas chez le Picea Morinda et l'Abies cephalonica; ces gelées retardent le développement normal de l'espèce et causent une deformation de la ramure qui prend un aspect irrégulier et broussailleux; elles font, en outre, souvent bifurquer la flèche. les prolongements gelés ne peuvent, en effet, être remplacés que par des bourgeons latéraux latents, parfois rares, qui se développent irrégulièrement et causent toujours une déviation de la branche. I importe donc, lorsqu'on effectue des plantations de Conifores, de se préoccuper de la fréquence et de l'intensité des gelées printanières dans la région et surtout dans l'endroit même où elles doivent avoir lieu, et cela d'autant plus que l'endroit sera plus bas, plus humide, mains venté et, par conséquent, plus exposé aux gelées. Dans ce cas, on accordera la préférence aux espèces indiquées dans le tableau précédent.

Et, pour terminer, il nous reste à dire qu'à Verrières les gelées printanières, pourtant fréquentes et souvent assez fortes pour détruire les fleurs des arbres fruitiers à noyau, notamment cette année, laissent toutes les Conifères à peu près indemnes. Sa situation à mi-côte du bois et son sol perméable son territoire, protègent efficacement point de vue des gelées hivernales et printanières et même contre la grèle. S. MOTTET.

au

(1) Des différences notables s'observent parfois chez les sujets d'une même espèce notamment chez certains Sapins d'Orient (A. ciliciea, A. cephalonica et ses formes, mais surtout peut-être chez les semis en Fi de l'Abies Vilmorini qui est un hybride de l'A. Pinsapo non gélif et de l'A. cephalonica qui est très gélif. Il semblerait donc que l'aptitude aux gelées printanières de l'un ou de l'autre des deux parents se voit transmise à leurs descendants.

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COOPÉRATIVES DE PRODUCTION ET COOPÉRATIVES DE VENTE

COOPÉRATIVES DE PRODUCTION

ET COOPÉRATIVES DE VENTE

La Revue horticole du 16 avril 1928 nous fait lire un entrefilet du Journal du Ministère de l'Agriculture anglais où M. Thompson cri tique sévèrement l'individualisme des producteurs français de la vallée du Rhône.

Nous déplorons, en effet, avec lui, le manque d'associations pour produire, surtout dans les régions où les mêmes cultures sont répétées et où il y aurait des avantages considérables sous la forme coopérative.

L'étranger nous a cependant fourni des exemples très importants de ses associations de production et de vente.

L'Amérique, et plus particulièrement le Canada, dans la production fruitière, nous out montré le bienfait de ces groupements. Plus près de nous nous avons signalé, il y a quelque 20 ans, l'importance considérable acquise dans la production et le commerce des coopératives horticoles de Belgique et surtout de Hollande. Ne voyons-nous pas dans les expositions internationales les étrangers venir chez nous avec leurs fleurs, comme les Hollandais, ou avec leurs légumes (Chicorée Witloof) comme les Belges, et qui s'assurent des débouchés considérables avec une marque de beauté et de qualité (1).

Nous avons décrit il a longtemps le fonctionnement des coopératives hollandaises, qui demeurent l'exemple le plus frappant d'une bonne organisation syndicale.

Nous avons demandé alors que nos directeurs de Services agricoles et nos professeurs d'horticulture prèchent chez nous les mêmes organisations.

(1) Les exemples de Syndicats de vente, de Coopératives de transformation et de vente existent en France où ils sont même assez nombreux : Syndicat de vente des fruits de Gaillon (Eure); Syndicat de vente des Noix de Saint-Quentin-surIsère (Isère); Société Coopérative des propriétaires d'Orangers des Alpes-Maritimes; Société Coopérative des producteurs de Cornichons de la région toulousaine; Société Coopérative des producteurs de fleurs pour la parfumerie de l'arrondissement de Grasse (Alpes-Maritimes); Union des Associations de producteurs de Cassis de la Côte-d'Or ; Syndicat agricole de Quincy-Ségy (Seine-et-Marne). Il existe des Coopératives oléicoles, des Coopératives vinicoles, des Coopératives maraîchères, des Syndicats maraîchers, fruitiers qui font les achats en commun et assurent la vente en France et l'exportation. F. L.

Ils se sont heurtés sans doute à l'esprit individualiste qui, s'il est juste de le conslater, fournit parfois des produits de choix, mais ne sait pas les généraliser dans tous nos centres de production.

J'ai à ce sujet sous les yeux un article de M. Lucien Romier, l'économiste connu. I ne craint pas de dire que l'agriculture doit avoir la place dominante dans le monde actuel.

L'agriculteur, et par conséquent aussi l'horticulteur, se trouve souvent dans l'impossibilité de mesurer sa production aux besoins du marché.

L'industrie a eu aussi à ses débuts, lorsqu'elle était peu organisée, des à-coups comme ceux qui peuvent se produire en agriculture. Tant que leurs associations sont restées amicales ou académiques le commerce et l'industrie n'ont pas été influencés, mais du jour où les groupements se sont spécialisés pour la production et la vente. selon des plans corporatifs bien étudiés, ils ont connu des succès plus considérables.

Les syndicats horticoles comme les syndicats agricole locaux, deviennent plus que jamais d'une nécessité absolue, chaque spécialité doit tenir compte du plan professionnel el économique dans la production, et aboutir à une organisation commerciale qui s'assurera les marchés avec les coopératives de vente.

Nous avons déjà en France les coopératives horticoles qui en sont un heureux exemple, il existe encore par-ci par-là des coopératives maraîchères ou fruitières qui devraient logiquement servir d'exemple pour généraliser leurs méthodes (1)

Il faut vaincre l'individualisme, c'est-à-dire le maraîcher qui cultive seul et porte au marché, comme il y a plus d'un siècle, et isolément, les produits de sa terre, l'arboriculteur qui cultive n'importe quoi et qui vend n'importe où les fruits de sa récolte, le fleuriste, qui chaque année, répète les mêmes cultures de fleurs sans se laisser influencer par la demande et par les productions d'autres régions.

C'est toujours l'individualisme qui fait que notre producteur est considéré au point de vue social comme le paysan ou le cul-ter

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