Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

16

A PROPOS DES PROGRES RÉALISÉS DANS LES CULTURES NANTAISES

tions fondamentales, sur les côtés des pelou ses, isolés ou groupés par trois, principalement, et alors ils n'y sont pas déplacés.

D'une façon générale, les Cordyline y sont propagés au moyen de leurs graines et dans ces conditions il ne faut pas être étonné de remarquer dans les semis qu'elles donnent de jeunes sujets dont les feuilles ne sont pas toujours franchement vertes et qu'il s'en trouve dont la coloration se rapproche des tons rouges plus ou moins prononcés et foncés. Il faut en déduire que les Cordyline indivisa dont les graines produisent de semblables sujets ont subi l'influence d'éléments

étrangers, car à Hyères il se trouve, par-ci
par-là, dans les jardins, des Cordyline à
feuillage plus ou moins rougeâtre du fait
peut-être de l'introduction et de la présence.
du C. indivisa atropurpurea, Hort. ou du C.
indivisa Veitchi, Hort. D'autre part, il m'a
été donné de voir de jeunes semis de Cordy-
line dont les graines récoltées sur des sujets
à feuilles rougeâtres avaient donné des plants
à feuilles vertes, verdâtres, rougeâtres et fran-
chement rouges, et dont le rouge de quel-
ques-uns était vraiment remarquable et qui
auraient mérité d'être conservés puis cul-
tivés à part.
J. FOUSSAT.

RHODODENDRON GRIERSONIANUM

La très jolie espèce de Rhododendron figurée ci-contre fut trouvée par G. Forrest, au cours de l'importante exploration botanique, si féconde en résultats, qu'il fit au Yunnan et au Thibet en 1917 et 1918. Il la rencontra dans la région de Shweli (Yunnan ouest), à une altitude de près de 3.000 mètres; arbuste d'environ 2 mètres de hauteur, disséminé dans les clairières des forêts.

La plante a été décrite en 1919 dans les «Notes du Jardin botanique d'Edimbourg » ; elle fut nommée en l'honneur de M. Grierson, commis des douanes maritimes chinoises.

L'exemplaire qui a servi à établir l'aquarelle reproduite a fleuri en juin 1927 dans les collections de Mme Philippe de Vilmorin, à Verrières. C'est, croyons-nous, la première floraison signalée en France.

En voici une description d'après cet exemplaire.

RHODODENDRON GRIERSONIANUM × Balfour f. et Forrest. Arbuste rameux de 75 à 80 centimètres de hauteur; branches gris rougeâtre; jeunes rameaux de coloris vert tendre ou vert jaunâtre, recouverts d'une pubescence rougeâtre.

Feuilles persistantes, alternes et se rapprochant au sommet des rameaux, formant presque un ver. ticille; pétioles rougeâtres à la base, de 2 cen

timètres et demi de long; limbe de 12 à 14 centimètres de long sur 2 centimètres et demi de large, étroitement lancéolé, effilé aux deux extrémités, coriace, vert jaunâtre terne à la partie supérieure et recouvert inférieurement d'un tomentum épais et brunâtre.

Fleurs à l'extrémité des rameaux de l'année précédente, réunies par 4-8 en corymbe ombelliforme. Pédoncules rougeâtres, poilus et visqueux de 3 à 4 centimètres de long. Calice petit, tomen. teux, avec 5 dents courtes, oblongues. Corolle d'environ 6 centimètres de longueur, d'un riche coloris laque de garance, tube cylindrique de 2 centimètres; limbe de la corolle campanulé tomenteux à l'extérieur; 5 lobes arrondis d'environ 2 centimètres de longueur sur 2 cm. 5 de largeur. Etamines 10, inégales, plus courtes que la corolle; filaments aplatis et élargis à la base, finement velus. Pistil égal à la corolle; ovaire conique, tronqué, d'environ 5 millimètres de long, fortement velu.

Fruit de 2 centimètres et demi de long sur 8 millimètres dans sa plus grande largeur, un peu arqué, abondamment couvert d'un tomentum brun.

L'espèce est surtout distincte par son feuillage étroit, par le tube longuement cylindrique de la corolle et surtout par son magnifique coloris qui en fait une des plus belles plantes récemment introduites. A. MEUNISSIER.

A PROPOS DES PROGRÈS RÉALISÉS

DANS LES CULTURES NANTAISES

ET DANS LE MATÉRIEL HORTICOLE DE CE PAYS (0)

J'abonde dans le sens de M. Vinet père.

(1) Nous avons reçu de M. Charles Albert l'article ci-dessus que nous publions en lui en laissant l'entière responsabilité.

N. D. L. R.

M'étant procuré à Nantes vingt châssis nouveau modèle, j'en reconnais l'incontestable supériorité sur tout ce qui avait été fait dans ce genre.

[subsumed][merged small][merged small][graphic]

A PROPOS DES PROGRÈS RÉALISÉS DANS LES CULTURES NANTAISES

La construction en est simple et solide parce que logique, et le vitrage par verres longs d'une seule pièce et sans mastic est une amélioration devant laquelle il faut s'incliner.

Mais est-ce là tout? Les Nantais vont-ils encore cultiver la Carotte hâtive, le Pois à forcer ou la salade sous châssis pendant 107 ans? Aucun d'eux n'a donc eu la curiosité d'aller voir les serres américaines de Paramé, celles de Saint-Laurent-du-Var, construites par Engelman de Saffron, ni même celles d'Ollioules, édifiées par le capitaine mutilé notre ami Audibert.

Au besoin, passant la frontière à Vintimille, ils en auraient vu défiler sur la Riviera italienne quelques centaines, admirablement construites à l'aide de châssis appliqués sur de bonnes charpentes en bois, bonnes quoique légères. Et ils auraient vu que jusqu'à Gênes, les horticulteurs sont légion qui cultivent en serre les Eillets de septembre à mars, et, de mars en septembre-octobre Tomate, oui, la Tomate, dans ces climats si chauds et sous verre.

la

En 1897, je construisis à Genève ma première serre américaine dite à trois pans, avec banquettes surélevées et thermosiphons.

Il s'en fallut de peu que ceux de Plainpalais et de Carouge, me traitassent de fou. Mais à peine la serre fût-elle achevée que les oracles de la culture génevoise ancienne vinrent me demander à la visiter. Que c'en était comme un bouquet de fleurs. Aussi, le bruit fut-il rapidement répandu que j'avais réussi ».

Vous avez bien lu. Nous étions en 1897 ! Je n'ai jamais entendu dire qu'aucun Savoyard ou Génevois ait cherché à suivre mon exemple. En 1900, j'édifiais à Massagno, à 100 mètres au-dessus du lac de Lugano, à 400 mètres d'altitude absolue, non plus un trois pans de 45 mètres x 7 m. 50, mais un monument de 116 mètres x 10 m. 50, soit de 1.400 mètres carrés couverts et cultivés et d'un seul bloc. Là, plus de banquettes, culture en pleine terre étagée, aussi avancée comme perfectionnements que les dernières constructions américaines. Toute l'Allemagne a défilé dans cette serre, les lunettes ou le monocle à l'œil, calepin et crayon à la main, et ses profils ont traversé la frontière par centaines d'exemplaires.

[ocr errors]

17

La guerre a anéanti toutes ces belles choses. Mais il serait peut-être temps d'en parler de nouveau et d'appeler sur des améliorations de ce genre l'attention des jeunes gens qui ont de l'estomac et du cran.

J'admire sans réserve la patience et l'ingéniosité de l'horticulteur parisien avec ses châssis à perte de vue et ses cloches innom brables. Mais je ne peux m'empêcher de sourire quand je vois certaines photographies de l'American Florist représentant des serres à légumes que l'on cultive avec des motoculteurs ou des chevaux.

Avez-vous calculé ce que vos pratiques séculaires vous coûtent ou vous manquent à gagner ?

Lemerre donnait à un seul homme 1.400 châssis à surveiller et à arroser. Pauvre martyr toujours à la course et n'arrivant jamais.

Dans une serre haute de 3 à 4 mètres et large de 10, où la surveillance des ventilateurs mécaniques que l'on met au point en quelques minutes, que d'autres travaux importants n'eut-il pas exécutés, le poteau de Lemerre !

Quant à la beauté et à la qualité des produits, pensez-vous pouvoir lutter avec VOS châssis contre un praticien des serres qui règle l'air, le soleil, la lumière solaire à son gré, l'œil constamment fixé sur les ventilateurs et le thermomètre ?

Allons, cher monsieur Vinet père, vous êtes encore dans l'enfance de l'art et vos progrès sont si minces que l'on à peine à les entrevoir.

Engagez plutôt vos enfants à calculer serré, à faire scier leurs bois et à les monter eux-mêmes, car il n'est besoin d'aucun spécialiste à un horticulteur averti pour monter une serre. Je connais des Allemands et des Suisses allemands qui montent mêmes leur tuyauterie de thermosiphons et installent leurs chaudières.

eux

Le pitchpin est cher, mais le mélèze rouge le vaut et pour les serres étroites, le châtaignier est excellent.

Placé comme vous l'êtes, avec un climat doux et la faculté d'emmagasiner sous verre la lumière solaire, même quand au dehors on ne la voit pas, pourquoi hésitez-vous ?

CH. ALBERT.

18

LES CACTÉES

PRINCIPALES ESPÈCES

PHYLLOCACTUS.

LES

CACTÉES

PRINCIPALES ESPÈCES (1)

[merged small][ocr errors]

Fig. 6.

Phyllocactus Ackermannii., néralement dans les sinus latéraux, sont tubuleuses, parfois très longuement, blanches, roses ou rouges avec quelques écailles sur le tube mais sans aiguillons et s'épanouis

(1) Cet article et les suivants sont le complément de ceux parus dans la Revue horticole en 1926 dans lesquels M. J. GEROME s'est demandé si les Cactées pouvaient revenir à la mode (pp. 84-87, 118-122), quelles étaient leurs conditions d'existence dans la nature (pp. 192-196) et, après avoir donné sur elles des notes horticoles diverses (pp. 222-224), avait commencé l'étude des principales espèces.

sent de jour ou de nuit, suivant les espèces.

Les étamines présentent deux types de disposition; dans le premier, elles forment deux séries distinctes insérées l'une sur le tube, l'autre à son orifice; dans le deuxième, elles

sont en gradins vers le haut du tube ou sur toute la longueur de celui-ci s'il est très court. Le style est rouge ou blanc, suivant les espèces, avec stigmates de la même couleur ou de couleur différente.

Le passage entre les Epiphyllum et les Phyllocactus est constitué par le P. Gærtneri Schumann. C'est une espèce du Brésil, introduite vers 1884, à tige très ramifiée avec des rameaux articulés et des fleurs diurnes, très abondantes au printemps, terminales comme chez les Epiphyllum. L'organisation de la fleur est pourtant d'un Phyllocactus à étamines unisériées.

Comme pour les Epiphyllum, il y a lieu de greffer cette espèce sur Cereus ou Pereskia, si l'on veut avoir des sujets robustes fleurissant abondamment.

Les autres espèces les plus cullivées sont les suivantes :

[graphic]

ESPÈCES A FLORAISON DIURNE.

P. Ackermannii Salm-Dyck. Espèce du Mexique, introduite en 1829, à rameaux cylindriques à la base, largement aplatis en haut; fleurissant au printemps. Fleurs inodores, rouge feu, étamines en deux séries, anthères et style rouges, stigmate blanc.

[ocr errors]

P. anguliger, Lemaire. - Cette plante du Mexique, introduite vers 1846, a des rameaux très nombreux, aplatis, profondément dentés en scie; les fleurs paraissant à l'automne et à odeur de Chèvrefeuille, ont un tube atteignant 8 centimètres de longueur, des sépales jaune rosé, des pétales blancs, des étamines bisériées blanches ainsi que le style et les stigmates.

P. biformis, Labouret. Petite espèce du Honduras, introduite en 1839, à tiges grêles,

« ZurückWeiter »