- 122. Si l'on veut qu'un côté de la copie s'appuie sur une direction choisie: il faudra disposer préliminairement la feuille de cette copie, pour que, le calquoir parcourant le côté correspondant du dessin original, le traçoir reste sur la direction désignée. Dans ce but, on placera (fig. 51) le calquoir c sur l'extrémité b du côté bc et le point b' de la copie sous le traçoir T; puis, on fera tourner la feuille de la copie, autour du point b', jusqu'à ce que, le calquoir c étant sur l'autre extrémité c du côté bc, le traçoir T soit sur la direction donnée b'c'; après quoi, on arrêtera définitivement la feuille de la copie.

Lorsque le dessin original se composera de plusieurs feuilles, ou qu'il sera trop grand pour être circonscrit par le calquoir dans une seule station du pantographe; on divisera ce dessin en parties accessibles au calquoir, lesquelles s'assembleront successivement sur la copie en stationnant, pour chacune d'elles, le pantographe de manière à appuyer les bases de départ du traçoir sur des lignes de raccord, conformément à ce qui vient d'être. dit.

123. Les numéros d'alignement, qu'on écrit sur les règles AN et BE (fig. 51), peuvent aussi faire connaître les positions simultanées du pivot et du traçoir, qui produisent des rapports voulus entre les côtés du dessin et ceux de la .copie.

r

Et, par diverses hypothèses sur le rapport on conclura

autant de valeurs simultanées de TB et PA, savoir:

CB

2

De sorte que le n.o 1 marqué sur NA par PA= correspondra au n.. 1 placé sur BE, tel que TB=2AB; et cet alignement rendra la copie égale à l'original. De même: PA= 3

et TB

3AB

2

2

CB

donneront des points numérotés, relatifs à l'alignement TPC produisant chaque côté du traçoir moitié de celui du calquoir, et ainsi de suite.

124. Nous avons supposé que le pivot était sur la règle AN (fig. 51); mais on pourrait aussi le placer en c ou T. Il sera également permis de fixer le pivot à son support: en rendant le traçoir et le calquoir mobiles sur leurs règles, où l'on indiquerait, alors, des repères propres à établir l'alignement. TPC.

Toutes ces combinaisons, qui se rattachent aux divers moyens de faire varier le rapport primitif 4, § 117, se co

AT

ordonnent d'une manière analogue à celle que nous venons d'exposer.

125. Lorsqu'on emploiera des pinces pour attacher т et p sur leurs règles (fig. 51): il faudra que les boulons a, b et n soient en dehors de ces règles, pour que l'alignement BAT reste parallèle à RN pendant que l'alignement APN le sera à BC. De plus, à cause des intervalles t et p qui séparent le traçoir T et le pivot P, des faces servant d'index à leurs pinces, les distances TB et PA du précédent § deviendront: CB+p; c-à-d: que l'origine

AB

et

+ s

distance P de A.

CB sera à une

126. Les quatre règles du pantographe du 2.0 genre (fig. 52) s'assemblent, en в et N, par des boulons rivés, et aux points R et ▲ par des chevilles volantes. Le calquoir, le pivot et le traçoir sont fixés sur leurs règles; des roulettes et un fil de détente sont adaptés aux règles FB et BE, comme dans le pantographe du 1.er genre. Les quatre règles sont percées de trous destinés à recevoir les chevilles volantes, après la modification convenable du parallelogramme régulateur ABRN. Ces trous sont repérés et numérotés, de manière à construire le parallelogramme relatif à la place qu'occupe P sur l'alignement CT.

On prépare cet instrument dans un rapport voulu: en faisant marquer au traçoir т une ligne a'e' qui ait le rapport désigné avec une longueur de parcourue, en même temps, par le calquoir c; ce à quoi l'on parviendra en changeant la place de P sur l'alignement CT, au moyen des chevilles A et R, tout en conservant la forme parallélogrammique de ABRN.

On stationnera, d'ailleurs, le pantographe du 2.e genre par rapport à l'original et à la copie, de la manière indiquée pour le pantographe du 1.er genre, § 121 et 122.

127. Les numéros des trous qui repèrent, sur les règles, les formes parallelogrammiques, servent à former immédiatement le rapport comme dans le pantographe du genre, S 123.

1.er

r

.

TA

AB

En effet, étant l'expression générale du rapport des

côtés homologues de la copie et du dessin, on a :

r

Et, par diverses hypothèses sur le rapport,

8

des valeurs simultanées de AB et AP, savoir:

on conclura

AB

TB

CB

2

De sorte que le trou n.o 1 marqué sur NA, par AP== (fig. 52), correspondra au n.o placé sur BE, tel que et, en même temps, le trou n.o 1 de BF sera choisi de manière que BR= AN; ce qui reviendra à tracer Bq=PN et à porter qR= AP ==. Le trou n.° sera marqué sur

2

CB

2

I

2

En assemblant, alors, les règles avec des chevilles R et A placées dans des trous de mêmes numéros: on formera un parallelogramme, au moyen duquel l'alignement TPC produira un rapport connu entre la copie et l'original.

Rien n'empêche que CB=TB et que le pivot P serve de boulon d'assemblage aux règles AN et RN; alors, P et N se confondront, ainsi que q et в, et cet arrangement simplifiera l'instrument en même temps que les données.

On remarquera aussi, comme au § 124, que le changement de position des points C, T, P modifiera seulement le rapport de la copie à l'original, et ne produira que l'une des variations imputables au rapport primitif

AT

-.

AB

128. En armant de verniers, les pinces adaptées à deux

AT

AB

des repères de l'alignement TPC (fig. 51), on pourra former le rapport assez exactement pour ne pas craindre d'amplifier un dessin, avec un pantographe du 1.er genre bien conditionné. Mais, lorsque le pantographe n'a, pour se repérer, que des trous distants en raison de la solidité des régles: on ne doit faire servir cet instrument qu'à la réduction des dessins, afin de rendre moins sensibles les erreurs dues à la manière peu exacte de le régler; c'est pourquoi, l'on n'emploie le pantographe du 2.e genre qu'aux transformations en petit, ou aux réductions, ce qui lui fait donner le nom particulier de Micrographe.

129. On équipe un pantographe et, surtout, un micrographe, avec quatre règles minces ayant de grosses épingles pour boulons; le pivot de l'alignement est un cloù ́qu'on peut enfoncer dans la table. La suppression des roulettes et du fil de détente est assez incommode à un seul dessinateur; mais, lorsque deux personnes peuvent s'aider dans la manœuvre de cet instrument, on en tire souvent un grand parti, quelque frèle que soit sa construction.

130. Le pantographe sert à marquer immédiatement la contre-épreuve de la figure transformée: en donnant au traçoir r la position renversée T' (fig. 51). Le fil de détente est, alors, destiné à presser la pointe b" du traçoir contre une plaque disposée au-dessus du pantographe, parallèlement à la table qui supporte cet instrument.

C'est ainsi que l'on emploie le pantographe à graver les dessins, en même temps qu'on les transforme.