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Quand vient le moment de planter, on ouvre avec la main, au milieu de la fosse et sur une seule ligne, de petits trous dans le fumier, à 70 ou 80 centimètres les uns des autres. Ensuite, on place une griffe dans chaque trou, de la manière indiquée précédemment, et on recouvre cette griffe de terre. On met également une petite baguette à chaque pied d'asperge, puis on abat de chaque côté les talus de la fosse, de façon à recouvrir le fumier de 3 centimètres de terre. On a ainsi des fosses vallonnées, au lieu de les avoir à angle droit.

Pour la culture de première année, on procède d'ailleurs exactement comme dans une aspergerie de vignoble, avec cette différence pourtant qu'on utilise les ados en y plantant des pommes de terre Marjolin, des pois ou des haricots nains, ou bien encore en y semant de la laitue.

Règle générale, les travaux de culture d'une aspergerie ne doivent être faits que par un beau temps et quand la terre n'est pas trop mouillée.

Ce que nous venons de dire suffit pour cette année aux personnes qui seraient désireuses d'établir des aspergeries. Lorsqu'il en sera temps, nous reprendrons la suite de ce travail. Quant à présent, nous conseillons de suivre à la lettre les instructions données et surtout d'éviter les plantations profondes, de ne pas aller au delà de 14 centimètres. C'est le seul moyen d'obtenir une végétation précoce et rapide, et, par conséquent, de beaux turions de bonne qualité.

LHÉRAULT-SALBOEUF fils.

BIBLIOGRAPHIE.

Arbre généalogique du groupe pêcher.

Notre honorable confrère, M. E.-A. Carrière, a publié récemment une brochure remarquable sur le pêcher. Il l'a intitulée : Arbre généalogique du pêcher. Ce titre a, pour ainsi dire, un

parfum de science et en effet, dès la première page, le lecteur se trouve en l'honorable compagnie du naturaliste anglais Darwin. On sait que ce dernier, loin d'admettre la génération spontanée des êtres qui peuplent la terre, les fait tous descendre, animaux et plantes, de quelques prototypes; et même il ne fau

drait pas le presser beaucoup pour obtenir de lui la concession

plus restreinte de l'unité dans le prototype. Ce dernier s'est irradié, s'est successivement transformé ou métamorphosé dans la suite des siècles, sous la multiple influence des climats, des sols, des eaux, des engrais, des cultures ou de la domesticité, et il en est résulté des espèces, des genres, des variétés. Le moyen employé par la nature pour opérer ces transformations, ces améliorations, a été la sélection ou élection, et son instrument la mort. Elle a périodiquement jeté dans ce creuset, la mort, toutes ses créatures, et ç'a été et ce sont les plus faibles, les moins bien constituées, les plus monstrueuses qui y ont été précipitées les premières pour être refondues; les plus vigoureuses, les plus belles de formes ont vécu plus longtemps pour se propager ellesmêmes; c'est ce qu'on appelle la sélection. L'homme lui-même, suivant l'exemple de la nature, s'est aussi mis à pratiquer la sélection pour son propre compte, mais dans des proportions étroites et selon ses courtes vues. Il n'a, du reste, à sa disposition, pour opérer ces réformes, que de petits moyens et des minutes. Les minutes de sa brève existence ne sont pas même en proportion avec les siècles dont dispose la nature pour opérer.

Tel est le système que M. Carrière semble avoir adopté pour son arbre généalogique. Aussi sommes-nous tenté de dire qu'il a fait, et bien fait, la philosophie du pêcher. Cependant il n'est pas remonté jusqu'à l'origine spéculative de cet arbre; il l'a pris à son état rudimentaire, lorsqu'il ne portait encore que des fruits dont la chair était adhérente au noyau. Les praticiens lui avaient donné le nom de Persèque.

Sous l'influence de nouveaux climats, de nouvelles cultures, le pêcher rudimentaire s'améliora et donna de plus beaux et de

meilleurs fruits, à chair non adhérente au noyau, et fut nommé Albergier.

Mais les plantes ne se multiplient pas seulement par les semis; elles ont d'autres moyens de se propager, tels que l'approche, la greffe, le dimorphisme ou accident fixé. Or, M. Carrière a supposé, -supposition qui paraît être une vérité, que le pêcher Persèque, dans une évolution de dimorphisme ou d'écart naturel, a produit le Brugnonnier, dont le fruit est à peau lisse et à chair adhérente au noyau, et il l'a nommé PersequierBrugnonnier. Il a aussi supposé que le Pêcher-Albergier avait fait le même écart, c'est-à-dire produit par accident un sousarbre à fruit lisse, mais à chair non adhérente au noyau, et il l'a nommé Pêcher-Albergier.

Son pêcher généalogique se trouve donc composé de quatre espèces et deux de genres.

Telle est la division méthodique adoptée par l'auteur pour la classification des pêchers. Il a ensuite formé des tableaux destinés à recevoir les variétés connues et celles inconnues ou à naître.

Ce système, comme on le voit, est tout à fait différent de celui de M. Buisson, qui classe les espèces et variétés suivant la dimension de leurs fleurs, grandes, moyennes ou petites.

M. Carrière ne s'est pas borné à la partie scientifique de son sujet. Il a décrit avec précision et clarté les principales variétés de pêchers; il a indiqué les meilleurs moyens de culture; enfin, il a fait un tout complet, que les théoriciens et les praticiens liront avec intérêt et avec fruit.

Fruits et légumes de primeur.

M. le comte Léonce de Lambertye vient de publier aussi une brochure sur les fruits et légumes en culture forcée par le thermosiphon. Il décrit avec simplicité et précision le matériel nécessaire à ce genre de culture. La manière de semer les graines, de mettre en place les jeunes semis, les principaux soins à donner

aux plantes, etc. Des dessins intercalés dans le texte vous font voir comment doivent être construites les bâches.

L'auteur de cette brochure est un praticien aussi expérimenté que savant théoricien. Son nom recommande donc suffisamment ses ouvrages.

Annuaire de la Société d'horticulture pratique de l'Ain,

pour 1867.

Nous avons sous les yeux le 5° Annuaire de la Société d'horticulture de l'Ain. Il n'est pas moins intéressant que ses aînés. Citer les noms des auteurs des chapitres qu'il renferme, c'est faire l'éloge du livre. Ces auteurs sont MM. Mas, président de la Société, directeur du Verger, les docteurs Tissot, Hébrard, MM. Morellet, Vincent, Girod.

Nous parlerons une autre fois des sujets traités.

Ils sont tous en rapport direct avec la grande culture et la culture horticole en usage dans le pays. Des anecdotes, des pièces de vers, rompent la monotomie qui résulte habituellement de longs articles, sérieux, sur les travaux des champs et des jardins.

Le département de l'Ain est un de ceux qui travaillent avec le plus d'activité, de dévoûment et de succès à la propagation des bonnes idées, des bonnes méthodes, et nous l'en félicitons sincèrement. J. C.

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Lyon. Imprimerie du Salut Public.

CHERPIN, Éditeur.

- Bellon, rue Impériale, 33.

CHRONIQUE

Actualité. Concours d'animaux de boucherie à Lyon. Floraison de Exposition universelle : Tarif des enceintes du Champ

plantes de serres.

de-Mars.
nouvelles ou recommandées.

Société d'horticulture de Fontenay-le-Comte.

Guano ou engrais d'Agen.

Plantes

Actualité.

Ceux qui observent les premiers jours des équinoxes, pour deviner le temps qui dominera pendant la durée de ces équinoxes, ont été bien servis à l'arrivée du printemps actuel. Le vent bourru de l'ouest a constamment soufflé sur notre région au renouvellement de la saison, et nous a amené des pluies froides, des giboulées qui durent encore. Malgré ces bourrasques peu favorables à la fécondation des fleurs, nous récolterons quelques abricots, quelques pêches, des prunes, des cerises, des poires, des pommes, etc. en plein air. Nous devrons sans doute ces précieuses récoltes aux quelques rayons de soleil qui, par intervalles, ont permis aux fleurs de se féconder ou de nouer, comme on dit vulgairement. Sur le vaste plateau des Dombes, les céréales ont été inondées en beaucoup d'endroits, et ont par conséquent beaucoup souffert. Ailleurs, les céréales vigoureuses s'efforcent d'étouffer les mauvaises herbes dont on craignait le rapide développement.

Les semailles de printemps, les plantations de pommes de terre n'ont pas été faites dans de bonnes conditions; la terre était trop détrempée, et la pluie a aussitôt tassé la surface du sol. Les herbes des prés sont luxuriantes; mais il reste à savoir si la fenaison se fera par un temps favorable.

Concours d'animaux de boucherie à Lyon.

Ce concours a été plus satisfaisant sous le rapport du bon choix des animaux exhibés que sous celui du nombre. Le nombre

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