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Nous avons dit que l'idée vulgaire, assez répandue de la dégénération des fins cépages dans certains sols reposait peutêtre sur quelques faits exceptionnels; nous trouvons ces faits dans la composition de différente nature de ces terrains. En effet, on a remarqué que des poiriers plantés dans des terrains de couches différentes donnaient de bons fruits pendant les premières années, c'est-à-dire jusqu'à ce que les racines. restaient dans la couche supérieure; mais dès qu'elles commençaient à s'enfoncer dans les couches inférieures d'une autre composition que les premières, les fruits se crevassaient ou devenaient noueux et perdaient de leur qualité typique.

Il faut conclure de cette assertion que l'étude du terrain où l'on se propose de planter la vigne n'est pas moins utile pour une bonne réussite que l'expérience des cépages. J. CHERPIN.

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Les taupes, les crapauds, ont trouvé des défenseurs zélés et dévoués, qui ont chaleureusement plaidé la cause de leur utilité dans les assises de l'agriculture et du jardinage. Ont-ils convaincu tout le monde? Je ne le pense pas, surtout pour ce qui est relatif à la taupe. Mais aucun agronome sensé n'a encore osé vanter les bienfaits de la courtillière (1). C'est qu'elle est l'éternelle et la mortelle ennemie de l'agriculteur et du jardinier. Elle détruit tout sur son passage, principalement les semis et les jeune plants herbacés, et comme si ellé obéissait à un ordre secret, diabolique, elle coupe de préférence des jeunes plants qui ont la plus belle apparence, et sur lesquels le cultivateur fonde son plus grand espoir.

Bon nombre de moyens pour les détruire ont été inventés et préconisés jusqu'à ce jour, mais aucun n'a encore efficacement atteint le but proposé.

(1) M. Rivoire est dans l'erreur; nous avons refusé il y a deux ou trois ans, de publier un article dans lequel un amateur bien connu par ses idées excentriques, faisait l'éloge des courtillières. (Note du rédacteur.)

Au nombre de ces moyens est celui de rechercher à la surface de la terre, avec le doigt, le trou vertical de l'insecte, et d'y faire pénétrer de l'eau huilée, savonnée ou goudronnée, pour l'en faire sortir ou l'y étouffer. Mais ce moyen est trop minutieux, et puis les corps gras, -huile, savon, goudron, sont nui

sibles à la fertilité de la terre.

Cet autre moyen est un peu plus praticable, mais il laisse encore beaucoup à désirer. On place dans des endroits isolés du jardin, à certaines distances, à 0,05 au-dessous du niveau du sol, de petits tas de fumier que l'on arrose pour y maintenir la fraîcheur. Les courtillières s'y réfugient pendant la journée. En remuant avec attention de temps à autre les tas de fumier, on y découvre les courtillières et on les tue. Mais toutes ne se trouvent pas au rendez-vous, et puis elles se plaisent à nicher dans le fumier ou à l'entour. Si on néglige de remuer les tas, ils servent de propagation au lieu de destruction à l'insecte.

Voici un autre moyen qui est plus efficace, mais qui exige aussi quelques petits soins: On borde les massifs de semis ou jeunes plans que l'on veut garantir du ravage des courtillières de petites planches en bois ou de bandes de zinc ayant environ 10 centimètres de largeur. Il faut entailler ces bandes à leur extrémité pour les joindre, on les enfonce ensuite en terre de 7 centimètres, de manière à ce qu'elles n'aient au-dessus de la surface du sol que 3 centimètres de saillie. On enfonce en terre, aux extrémités des bandes de planchettes, des pots vides; les courtillières, en traçant leurs galeries, rencontrent les planchettes, qu'elles suivent naturellement, et elles tombent dans les pots où on les détruit.

On peut aussi mettre des bandes au travers des planches de semis et des pots aux extrémités (2). Cl. RIVIÈRE, Horticulteur, ma grainier.

(2) Un autre moyen plus efficace, est celui des chats. Ils sont élevés de père en fils à la chasse aux courtillières; ils parcourent le jardin le matin, le soir et la nuit, moments où les insectes sortent de terre pour chercher leur nourriture. Les chats les happent et les mangent. On a remarqué que ce gibier les fait maigrir au lieu de les engraisser. (Note du rédacteur.)

L'EXPOSITION UNIVERSELLE

CHAMP-DE-MARS. - Légumes, Plantes d'agrément. L'exposition de légumes a été belle dans la dernière quinzaine de juillet et dans la première d'août. Cependant aucune nouveauté extraordinaire n'y a figuré.

Parmi les plantes d'agrément on a remarqué de belles collections d'Orchidées, de Gloxinia, de Tydoa. Dans le lot de M. Linden était le Maté ou thé du Paraguay, le Coca, dont les Péruviens mâchent les feuilles pour prévenir ou satisfaire la faim et la soif. Pourquoi ne se hâte-t-on pas d'introduire en France. cette plante merveilleuse; elle serait de circonstance en ce temps de cherté du pain et du vin. On a remarqué que dans les collections de roses coupées quelques variétés y figuraient jusqu'à vingt fois, ce qui est contraire au règlement. M. Hippolyte Jamain a obtenu le premier prix pour ses rosiers à tige, cultivés en pots. Les plantes molles étaient représentées en beaux spécimens et en grand nombre, par MM. Loise-Chauvière, Vilmorin, Crousse de Nancy et divers autres horticulteurs. On s'est arrêté devant les géraniums zonales à fleurs doubles, Triomphe de Thumesnil, rouge orange, et Gloire de Mailly, à fond carné.

M. F. Gaillard, horticulteur à Brignais, a obtenu un prix pour cinq variétés d'abricots de semis. Cette distinction était bien méritée.

Les raisins coupés sur sarments ou sur ceps seront exposés pendant la première quinzaine de septembre prochain, au Champ-de-Mars et à Billancourt, section de la viticulture.

Une réunion des principaux viticulteurs de France doit avoir lieu à Paris le 10 septembre prochain. On doit y formuler un acte de constitution de société qui s'appellera Société centrale de viticulture de France. M. Lesourd, directeur du Journal de viticulture pratique, a pris l'heureuse initiative de ce projet. Nous lui souhaitons un plein succès.

CHERPIN, Éditeur.

Lyon. Imprimerie du Salut Public. Bellon, rue Impériale, 33.

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CHRONIQUE

Floraison anticipée des arbres fruitiers.

Plus de guêpes; le puceron

lanigère et la grise. L'Oidium de la vigne. Destruction des courtiAliment aromatisé pour le

lières.

- Les écrevisses et les moineaux.

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Floraison anticipée des arbres fruitiers.

La chaleur tropicale qui a régné pendant tout le mois d'août dernier a produit la sécheresse, et celle-ci a fait jaunir et tomber les feuilles des arbres fruitiers en beaucoup d'endroits. Nous allons probablement les voir fleurir en automne. Cette floraison anticipée ou intempestive nuira à la récolte de 1868, car les boutons à bois n'auront pas le temps de se transformer en boutons à fruits d'ici au printemps prochain, pour remplacer ceux qui vont éclore. Toutefois, en coupant les fleurs on empêchera une déperdition de sève.

Plus de guêpes; le puceron lanigère et la grise.

On a généralement remarqué cette année l'absence des guêpes, qui ordinairement causent de graves dommages aux poires et aux raisins. A quoi l'attribuer? Nous l'ignorons.

Mais si cet insecte ravageur a disparu, d'autres l'ont remplacé en grand nombre, et ils échappent à tous les moyens imaginés pour les détruire; tels sont le puceron lanigère, la grise, etc. Jusqu'à présent, le meilleur système pour combattre le puceron lanigère est de remplacer les pommiers en cordon horizontal et autres formes par les poiriers. Mais comment détruire la grise, qui attaque principalement les poiriers? Quelques horticulteurs ont lavé leurs arbres, avant l'ascension de le sêve, avec de l'eau chaude, comme on le fait pour détruire la pyrale de la vigne : ils ont assez bien réussi; mais il y a des

précautions à prendre, car on pourrait bien tuer l'arbre en voulant détruire les oeufs des insectes cachés dans les fentes de l'écorce.

L'oïdium de la vigne.

Nous avons publié, dans notre précédent numéro, une lettre de M. Descombe, horticulteur à Condrieu, sur la maladie de la vigne. Un de nos honorables correspondants, M. le docteur Rouillé-Courbe, président de la section d'agriculture de la Société agricole et horticole d'Indre-et-Loire, nous écrit à ce sujet ce qui suit:

Saint-Anestin, 3 septembre.

MONSIEUR LE RÉDACTEUR,

Dans votre numéro 92, 8° année 1867, août, vous signalez la maladie de l'oïdium et ses dégâts à Condrieu.

Votre correspondant a raison pour la guérison, mais comme vous je dis que M. Descombe est beaucoup trop affirmatif sur le siége de la maladie.

A l'appui de votre opinion, permettez-moi de vous adresser, sur le soufrage des vignes, une petite brochure de 1863, sur les vignes du département d'Indre-et-Loire. En échange, vous me rendriez un immense service, si vous pouviez m'indiquer un remède facilement applicable aux poiriers et aux pommiers.

Il y a deux ans, une punaise de la grosseur d'une lentille faisait une brûlure au parenchyme et criblait d'une couleur brune et noire les feuilles je n'ai jamais pu m'en débarrasser. Aujourd'hui les mêmes arbres sont attaqués depuis le mois de juin d'une punaise plus petite, ailée, je crois, qu'on appelle la grise: les feuilles tombent de bonne heure, les fruits ne mûrissent pas et le bois devient sec, enfin les arbres meurent.

Quels sont les remèdes connus à appliquer à ces deux maladies, qui tuent les arbres les plus vigoureux.

Dans l'attente de votre réponse, veuillez agréer l'assurance de la considération de votre tout dévoué.

ROUILLE-COURBE.

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