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L'amour extrême de la propriété.

L'amour de la propriété, poussé à l'extreme, produit quelquefois des faits étranges. Un paysan a intenté, en automne, dernier un procès à un de ses voisins, pour dommages causés par les abeilles de ce dernier sur des raisins. Les juges n'ont pas admis les réclamations du plaignant, parce qu'il est prouvé, ont-ils dit, que les abeilles n'attaquent les grains de raisins que lorsqu'ils ont été préalablement piqués par d'autres insectes. Ils ont donc renvoyé le plaignant pardevant les guêpes et autres insectes gourmets de fruits sucrés, pour leur faire ses réclamations.

Migrations d'oiseaux.

Nous avons dit au commencement de cette chronique que les animaux obéissant à une loi naturelle de conservation, prévoient le temps prochain. Voici un fait tout récent, qui le prouve :

Le Courrier des Vosges raconte que le 15 et le 16 de ce mois on a eu une énorme quantité de neige, la première de la saison, et que, pendant qu'elle tombait, on assistait à un spectacle des plus inté

ressants.

Des milliers d'oiseaux formant une voie de plusieurs kilomètres, planaient au-dessus de la ville d'Epinal et se dirigeaient vers le sudouest de la France. Cette immense caravane venait des Ardennes et se composait de pinsons, comme une nuée de sauterelles.

Le premier passage a duré 45 minutes; le second, beaucoup plus nombreux, a commencé à 6 heures du matin et n'a fini qu'à 8 heures 25 minutes. Il y a vingt-six ans, ajoute le Courrier des Vosges, que ce spectacle n'avait pas été vu à Epinal. A cette époque, il se produisit également avec les premières neiges.

Ces oiseaux fuyaient la contrée qui devait être couverte de neige et se dirigeaient vers le sud-ouest où elle ne devait pas tomber et où ils pourraient trouver leur nourriture. En effet, le centre, l'ouest, le sud-ouest n'ont été que partiellement couverts de neige.

Mais si les pinsons des Ardennes avaient prévu la neige, ils ne

s'étaient pas attendu aux filets des chasseurs dans les endroits où ils allaient s'abattre. C'est dans ces cas d'émigration qu'ils périssent en grand nombre. Les oiseleurs, après leur avoir tordu le cou, les expédient en grande quantité, par les chemins de fer, dans les villes, où ils sont vendus à la criée par centaines. -Avis aux sociétés protectrices.

Comice agricole de Beaujeu.

Le Comice agricole de Beaujeu a récemment reconstitué son bureau de la manière suivante :

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M. Durieu de Saint-Etienne, dit de Lacarelle.

1er Vice-Président. M. de Fleurieu.

2€ Vice-Président. M. le docteur Gelin.

Section de l'agriculture ou Commission permanente:
Président. . . M. Larochette, maire de Monsol.
Vice-Président. M. de Chenelette.

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Il faut espérer que le corps du Comice se montrera à la hauteur de ce brillant et solide état-major, et que nous aurons fréquemment à rendre compte de ses travaux importants.

M. Mas, de Bourg, chevalier de la Légion d'honneur.

A l'occasion du 1er jour de l'an, M. Mas, de Bourg, a été nommé chevalier de la Légion d'honneur. La presse agricole et horticole a applaudi à cette nomination, et c'était juste. Personne, en effet, plus que le nouveau dignitaire, n'a contribué, de tous ses moyens et de tous ses efforts, à la propagation, dans son département surtout, du goût de la culture des plantes ornementales et fruitières. Il a prouvė, en un mot, qu'un homme aimé qui sait allier, sans orgueil, le vrai

savoir au zèle, au dévoûment pour le triomphe d'une idée favorite et utile, exerce une grande influence sur ses compatriotes.

Président de la Société d'horticulture, vice-président de la Société de viticulture, rédacteur de la Chronique agricole et horticole de l'Ain et du Verger, il a propagé et propage avec succès la théorie et la vraie pratique de son art scientifique.

Les Chroniques de l'agriculture et de l'horticulture,
de M. P. Joigneaux.

M. P. Joigneaux, ex-directeur du Livre et du Journal de la Ferme, vient de créer une publication mensuelle sous le titre de : Les Chroniques de l'Agriculture et de l'Horticulture (1).

Le premier numéro de ce journal a paru au commencement de janvier dans le format du Journal de la Ferme.

Il renferme quelques explications sur la fusion de cette feuille hebdommadaire avec le Journal de l'Agriculture, de M. Barral. Dans cet acte de fusion, tout s'est passé avec une parfaite courtoisie de part et d'autre, et avec toutes les convenances qu'on pouvait attendre d'hommes distingués.

MM. Victor Masson et fils, éditeurs du journal fusionné et M. Barral, directeur du Journal de l'Agriculture, ont proposé plusieurs fois à M. Joigneaux de collaborer dans cette dernière publication. Il les a remercié en très-bons termes, disant « avoir pris le parti de n'accepter aucune collaboration régulière dans aucun journal agricole, et être bien décidé à ressaisir et à conserver ses allures. » Cette décision l'a amené à créer les Chroniques de l'Agriculture et de l'Horticulture.

« Nous avons quitté le Journal de la Ferme, dit-il dans ses préliminaires, comme on quitte une maison que le propriétaire va démolir. Le journal disparaissant, il était tout naturel que le directeur principal disparût du même coup, quitte à se faire ou à se créer une place ailleurs. »>

(1) Rédaction et abonnements à M. P. Joigneaux, à Bois-de-Colombes, par Asnière (Seine). Abonnements à M. Edouard Blot, imprimeur, rue Taverne, 66, à Paris. Prix: 8 fr.

M. Joigneaux a cru devoir, quoiqu'avantageusement connu comme auteur de plusieurs ouvrages estimės, faire une profession de foi en tête de sa nouvelle feuille. Elle « ne sera pas illustrée, dit-il, le luxe n'étant permis qu'aux riches. » Elle restera étrangère aux questions d'économie. Elle s'emparera des faits du mois pour les signaler et les commenter, etc.

Nous souhaitons un prompt succès à notre excellent confrère et ancien collaborateur.

Serres de salons, de M. Ligour.

M. Ligour, entrepreneur de serrurerie à l'usage des parcs et des jardins, a construit récemment d'élégantes petites serres portatives pour salons. Elles ont un mètre-plus ou moins - de longueur, de 50 à 60 centimètres de largeur et de hauteur. Elles sont vitrées comme les aquariums avec lesquels elles ont une certaine ressemblance. Elles sont couvertes d'un vitrage convexe, de sorte que la poussière ne peut y pénétrer. Elles peuvent être chauffées par une veilleuse. Elles peuvent contenir un certain nombre de petites plantes ou boutures enracinées.

Récompenses honorifiques obtenues par M. Desmouilles.

M. Desmouilles, horticulteur à Toulouse, a été récompensé, dans la session du Congrès scientifique qui a eu lieu à Aix, en décembre dernier, par une mention très-honorable pour son système de traction ou de transplantation des gros arbres, système dont nous avons parlé dans notre numéro d'août dernier.

M. Desmouilles avait déjà obtenu précédemment, de la Société d'horticulture de Montpellier, une médaille d'argent pour le même. système. Nous le félicitons sincèrement de ce double succès.

Dans notre précédent numéro nous avons parlé de la Poire de l'Assomption, obtenue de semis par M. Ruillier de Beauchamp, du Pont-Saint-Martin, près de Nantes. Ce poirier nouveau est vendu aux prix suivants, par MM. Bruneau frères, pépiniéristes, au Pavillon, rue Marceau, 20, à Nantes. - 1 pied, 6 fr. -2 id., 10 fr.— 5 id., 25 fr.- Un 6° en plus, gratuit.

HORTICULTURE

PRATIQUE DU JARDINAGE

REPIQUAGE DES PLANTES ANNUELLES.

Lorsque des semis ont été faits sur couche, en pépinière, en terrine ou dans des pots, c'est presque toujours pour les repiquer en place. Dans ce cas, on prépare le terrain, et s'il est trop sec, on l'arrose quelques heures avant le moment de la transplantation. On doit, autant que possible, opérer le soir ou par un temps couvert, afin que le plant ne soit pas fatigué par la chaleur. Si les semis sont assez clairs pour que vous puissiez arracher chaque pied avec sa motte, la reprise sera toujours plus certaine; mais, le plus souvent, ils sont épais, serrés, et vous êtes obligé d'arracher à la main, pour repiquer à racines nues. Vous vous servez alors d'une petite fiche ou plantoir en bois avec lequel vous faites un trou de 7 à 8 centimètres de profondeur; vous y placez une jeune plante, puis vous pressez la terre avec le gros bout de la fiche pour opérer le scellement. Il est bon de dire en passant que, pour les plantes pivotantes, telles que les giroflées, les belles de nuit, etc. Il est utile de pincer l'extrémité inférieure de la racine. Vous repiquez ainsi tous les végétaux annuels ou bisannuels qui fleurissent dans la même année,

Toutes les fois que vous faites une transplantation, vous devez couvrir d'un léger paillis et donner un bon mouillage.

Voilà pour les principes généraux; ajoutons maintenant quelques détails pratiques.

Parmi les plantes annuelles qui servent à orner nos jardins, bon nombre sont cultivées surtout à cause de leurs belles fleurs doubles. Dans ce cas, vous le savez, plus les corolles sont amples, plus la duplicature en est complète, serrée, plus on les estime, plus on les recherche. D'un autre côté, vous savez encore que la nature, cette reine du monde, se soucie fort peu de vos fleurs doubles et de leur stérile beauté, que, loin de seconder vos désirs, elle travaille sans cesse contre vous et poursuit son œuvre immense, la reproduction des êtres; que, par conséquent, elle cherche toujours à rendre aux monstres

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