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grande salle du rez-de-chaussée par un escalier monumental. Ce grand hall (fig. 25), construit en fer et en verre, en 1866, d'a

près les plans de l'architecte Pauli, a 62 mètres de longueur et 34m 20 de largeur ; il est divisé en trois travées par des colonnes

L'EXPOSITION INTERNATIONALE D'HORTICULTURE DE GAND.

de cette « Ville des fleurs ». La grande salle du premier étage a 93 mètres de largeur avec les galeries, sur 9m 85 de largeur

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moyenne; la rotonde centrale mesure 16m 50 de diamètre et 17 mètres de hauteur, et un kiosque formant péristyle et conduit à la

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Fig. 25. Façade du local annexe de l'Exposition internationale d'horticulture de Gand.
MM. MORIAL et TERTZWEIL, architectes.

82 george hoLYK, INVENTEUR DE LA GREFFE DITE ANGLAISE SIMPLE.

légères. Sa superficie sur le sol est de 2,120 mètres carrés. Mais cet espace fut bientôt reconnu insuffisant et on lui ajouta en 1873 une annexe de 50 mètres de long sur 24 de large, couvrant 1,200 mètres de surface.

Le nombre des apports étant de plus en plus considérable (on évalue à plus de cent mille le nombre des plantes qui seront exposées cette année), il a fallu prévoir un nouveau local pour les grandes floralies de 1893 et une annexe nouvelle a dû être érigée; elle mesure 2,500 mètres de superficie en plus.

La fig. 25 donne l'aspect de la façade de cette annexe, qui a été construite, après concours public, par MM. Morial et Tertzweil, architectes à Gand.

Ces divers locaux porteront à environ 6,000 mètres carrés l'espace couvert qui sera occupé cette année par les exposants.

Rien n'est donc épargné pour donner à ces grandes fêtes un éclat exceptionnel, et la Société d'agriculture et de botanique de Gand, sous la féconde impulsion de son savant et dévoué président, M. le comte Oswald de Kerchove, s'apprête une fois de plus à nous montrer des merveilles. Ed. ANDRÉ.

GEORGE HOLYK

INVENTEUR DE LA GREFFE DITE ANGLAISE SIMPLE

Après avoir lu le nom de G. Holyk, je me suis livré à des recherches dans la bi

Excepté la greffe en écusson, c'est la greffe dite anglaise simple qui est la plus employée par les arboriculteurs fruitiers.bliothèque du Musée de Prague. J'ai trouvé D'où vient le nom de greffe anglaise? Je possède plusieurs ouvrages traitant de la greffe, mais jamais je n'ai pu trouver de dates pouvant éclaircir l'histoire de la découverte de cette utile invention. Le nom de greffe anglaise me paraît done dû aut hasard.

Déjà, il y a une centaine d'années, Sickler, anteur pomologue allemand (voir Teutsche Obstgartner, I, p. 217, 1794), a posé cette question: « Qui a inventé la greffe en copulation (ou anglaise simple)?» Je dois ajouter que cette manière de greffer était la plus employée alors en Allemagne. On ne s'étonnera donc pas de voir Sickler proposer de dresser une colonne en l'honneur de l'inventeur de cette greffe.

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Un peu plus tard, Klem répond à cette question et cite Agricola et surtout G. Holyk comme inventeurs de ladite greffe.

Diel, pomologue allemand bien connu, se conforma à cette manière de voir et prouva que l'inventeur était George Holyk. Diel cite (p. 250) le petit opuscule de Holyk, en ajoutant que l'inventeur ne pouvait pas être Agricola, car celui-ci ne connaissait pas les diverses manières de greffage.

Klem et Diel acceptèrent le projet mis en avant par Sickler de dresser une colonne à Holyk, ou bien une plaque commémorative, mais on n'avait pas son portrait et personne ne connaissait ses traits.

1 Même ouvrage, II, p. 249.

que Holyk, âgé de douze ans, fut placé dans l'école des Jésuites de cette ville. Plus tard, il fut chargé de la censure des livres publiés contre le catholicisme qui venaient d'Allemagne.

De là, Holyk, devenu évangéliste, s'en alla à Zitava (Saxe), et plus tard à Vitemberg, en Suède, à Riga, etc.; enfin on le retrouve à Koenigsberg. Homme instruit, il écrivit plusieurs ouvrages, l'un contenant des mémoires sur son pays, l'autre sur des critiques religieuses, etc.

C'est à Koenigsberg que nous retrouvons G. Holyk, qui s'était adonné à la culture des arbres fruitiers. Il restait, cependant, en relation avec son pays. De nombreux contrebandiers passaient en secret la frontière de la Bohème et rapportaient le produit de leur patrie à leurs confrères. C'est de cette manière que Holyk recevait des arbres fruitiers de son pays. Je nommerai, en passant, les Pommiers Calville de Dantzig et Stettin rouge, que les pomologues allemands avaient trouvés depuis un siècle dans ce pays, sans pouvoir en découvrir le pays d'origine. Ils se contentaient de dire: « Nous avons trouvé ces Pommes dans cette contrée, qui est probablement leur pays d'origine. » Ces auteurs ne savaient pas que cent vingt-cinq ans auparavant vivait là Holyk, qui recevait de nombreuses Pommes de son pays. La Pomme Stettin rouge est connue en Bohême depuis trois cents ans sous le nom de Vejlimek,

LE POIRIER SAUVAGE DU ROUSSILLON.

Holyk chercha à multiplier ses arbres, et c'est là qu'il trouva la greffe anglaise simple. I la nomma << greffe en copulation », par analogie avec le mariage religieux. Étant curé, il trouvait une ressemblance entre la nouvelle greffe et le « main en main » des fiancés à l'église.

G. Holyk, homme savant à cette époque, écrivait des livres répandus encore aujourd'hui en Bohême. Mais celui qui nous intéresse le plus, c'est un opuscule sur le jardinage qui a paru en allemand et eut plusieurs éditions.

Or, voici ce qu'il dit dans son livre, dont le titre est Georgii Holyk die neuerfunde, oder Art der Copulation und Triangulation (ch. III, § 1):

J'ai inventé la copulation par la grâce de Dieu, en 1678, à Koenigsberg (Prusse). A cette époque, je me suis occupé de jardinage très-sérieusement. Je ne pouvais faire autre chose; ne connaissant pas la langue allemande, je ne pouvais plus exercer des fonctions religieuses. Je me suis rappelé avoir lu un jour: «On peut faire souder les arbres en les coupant et les rapprochant. >> Comme on

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doit le comprendre, cela n'était pas bien expliqué.

J'y ai repensé souvent, et suis arrivé à l'idée de couper le tronc d'un petit arbré et d'y faire une coupe de biais. J'ai cherché, ensuite, un rameau de même épaisseur que le trone; j'y fis une coupe conforme à celle du tronc; je réunis les deux comme s'ils avaient poussé ensemble.

J'ai constaté, après trois semaines, que ma greffe était soudée de manière qu'on ne pouvait plus dire exactement où était la coupe. Un peu plus tard, j'òtai la ligature en mettant un peu de cire. C'est cette manière de greffer que j'appelle copulation.

La greffe en copulation est donc âgée de deux cent quinze ans.

Il serait bien intéressant de savoir s'il y a des dates concernant les autres procédés de greffage. Il se peut que les lecteurs de la Revue horticole puissent compléter cet article en ce qui concerne d'autres greffes, et les dates exactes pourraient servir dans la préface des ouvrages traitant des greffes.

Franz THOMAYER,
Jardinier en chef de la ville de Prague.

LE POIRIER SAUVAGE DU ROUSSILLON

Il y a quelque temps ', notre collègue M. Édouard André appelait l'attention des lecteurs de la Revue horticole sur un Poirier du Caucase (Pyrus salicifolia) comme pouvant remplacer avantageusement dans le midi de la France et surtout en Algérie, en qualité de sujet de greffe pour nos bonnes variétés de Poires, nos Poiriers ordinaires et surtout le Cognassier, qui ne donnent que de mauvais résultats dans ces pays de sécheresse et d'ardent soleil.

Mais est-il bien nécessaire d'aller jusqu'en Orient chercher des sujets de greffe que nous trouverions peut-être dans notre flore indigène? Si je ne me trompe, le Poirier sauvage du Midi, le Pyrus amygdaliformis, si commun dans les garrigues et les pierrailles du Roussillon, où il brave tous les excès du climat méditerranéen, y suffirait amplement. C'est un arbrisseau ou un petit arbre, suivant les lieux, à feuilles presque persistantes, c'est-à-dire se conservant une bonne partie de l'hiver, ou mème plus longtemps, s'il ne survient pas de froids exceptionnels. Au printemps, il est blanc de

1 Revue horticole, 1891, p. 222.

fleurs, qui sont très-recherchées des abeilles, et, à ce titre déjà, il mériterait qu'on s'occupât de lui, ne fût-ce qu'en le plantant dans les haies et dans les mauvais terrains, où la culture ordinaire ne paierait pas ses frais. Ses fruits sont de petites Poires de la grosseur d'une Noix, àpres avant la maturité complète, mangeables quand elles ont bletti. Son extrême rusticité, son indifférence à la nature du sol et sa fécondité semblent le désigner aux horticulteurs et aux pépiniéristes du Midi pour en faire un sujet de greffe. Ce serait du moins à essayer, et l'expérience dirait si ma prévision est fondée.

Ce Poirier indigène, qui a peut-être produit des variétés, a été nommé par les botanistes amygdaliformis, bien que ses feuilles, ovales-lancéolées et quelquefois largement ovales, surtout dans la jeunesse, ne ressemblent guère à celles de l'Amandier. D'autres l'ont baptisé du nom de salicifolia, qu'il mérite encore moins. Est-il spécifiquement le même que le salicifolia du Caucase? C'est ce que je ne saurais dire, n'ayant jamais vu ce dernier.

Il y a quelque vingt ans, étant à Collioure, ›

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Le nouveau Cypripedium, que nous avons obtenu de nos hybridations, et que la Revue horticole veut bien présenter aujourd'hui à ses lecteurs, est le produit du C. ciliolare fécondé par le C. insigne Chantinii, c'est-à-dire d'une espèce à feuilles marbrées par une autre à feuilles unicolores.

Ce nouvel hybride répond à la description suivante :

Plante de moyenne grandeur, à feuilles rigides, longues de 15 centimètres et larges de 3, de consistance charnue, vert clair, légèrement marquées de dessins hiéroglyphiques vert foncé, au milieu desquels s'élève une hampe droite et ferme, portant une fleur haute et large de 12 centimètres. Son sépale supérieur, large de 6 centimètres sur une égale hauteur, apiculé au sommet, bien ouvert, est brun, à reflets irisés à la base et au centre, d'où émergent une quinzaine de fortes lignes rouge très-foncé, ponctuées, passant au rouge carminé en gagnant la large zone blanche extérieure qui embrasse la moitié du limbe, et entre lesquelles se montre, vers la moitié de leur longueur, une nuance jaune-verdâtre, avec réticulations brunes transversales formant un réseau qui rappelle le dessin et le coloris du beau Vanda Sanderiana. Les pétales rose cuivré violacé, longs de 7 centimètres sur 2 de

largeur, légèrement ondulés à la partie supérieure, sont ornés de très-nombreuses et grosses ponctuations brun-rouge, semées en lignes très-rapprochées, jusqu'à 1 centimètre et demi de l'extrémité; le labelle, rose-rouge cuivre, allongé par sa forme et sa grosseur, tient bien le milieu entre les parents; le disque, jaune orange clair, d'aspect vésiculeux, semi-orbiculaire, convexe, est partagé en deux lobes, au milieu desquels apparaît, à la partie inférieure, une petite gibbosité, qui n'est autre que l'apex si caractéristique du C. insigne peu développé.

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dans le courant de novembre de cette même année et fut fécondé par le pollen du C. insigne Chantinii.

Il ne me paraissait pas douteux que l'union de types aussi différents et trèsremarquablement beaux tous deux ne donnât un produit distinct et non moins brillant. Mes prévisions se réalisèrent entièrement et furent même dépassées dans le sens le plus enviable.

La fleur, qui atteint de très-grandes proportions et se conserve plusieurs mois en parfait état de fraicheur, est superbe de forme et de maintien; toutes les divisions de son périanthe sont remarquables, tant par leur grandeur que par la richesse du

dessin et la beauté du coloris.

Une particularité à noter a trait au staminode ou disque, qui affecte la forme semi-orbiculaire fortement convexe. Ce caractère est d'autant plus étrange qu'il n'appartient à aucun des deux facteurs et s'éloigne, au contraire, complètement du C. insigne Chantinii, dont le staminode est trapéziforme et concave.

Alfred BLEU.

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