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ASSOCIATION POMOLOGIQUE DE L'OUEST.

tation en février-mars, dans une serre tempérée ou sur une petite couche, de préférence dans de petits pots et en pleine lumière. On arrose d'abord très-modérément, puis, lorsque les racines et les pousses sont bien développées, on place les plantes dans de plus grands pots et on les tient dans une température plus basse, afin de les endurcir. Par la suite, les arrosements doivent être c pieux et, pendant la période de végétation active, on se trouvera bien de donner quelques doses d'engrais liquide faible. A l'automne, quand la végétation se ralentit, on diminue progressivement les arrosements, puis on les supprime totalement, et, quelque temps après on enlève les tubercules. Après les avoir débarrassés de leurs tiges et de leurs racines, on les place dans des pots ou sur des tablettes, à nu ou recouverts de sable, et on les hiverne dans un endroit sain, où la température se

573 maintient à quelques degrés au-dessus de zéro.

Les Bégonias tubéreux aiment une terre légère, meuble et modérément fertile; on emploie avec succès, pour la culture en pots, un compost de terre franche, de terre de bruyère et de terreau de feuilles ou de terreau de couche bien décomposé; on peut même y ajouter un peu de sable, afin de faciliter l'écoulement de l'eau.

Quant à leur multiplication, elle s'effectue par semis pour les variétés à coloris mélangés et par boutures pour les variétés de choix, telle que celle qui nous concerne; ces boutures se font sous cloches et en serre tempérée, ou même encore sur une petite couche, avec de jeunes pousses munies de préférence d'un talon, et suffisamment tôt pour qu'elles aient le temps de former un jeune bulbe destiné à assurer leur conservation hivernale. S. MOTTET.

ASSOCIATION POMOLOGIQUE DE L'OUEST

A la session annuelle de l'Association Pomologique de l'Ouest, tenue à Vannes du 18 au 22 octobre dernier, M. Noël, directeur du Laboratoire d'Entomologie agricole de la SeineInférieure, a fait une conférence sur les ennemis du Pommier.

Après avoir esquissé à grands traits les mœurs de l'anthonome, du hanneton, de la chématobie, il a décrit le Mytilapsis pomorum, insecte infiniment petit qui cause parfois de grands dommages. Cet insecte emploie toutes les ruses possibles pour conserver son espèce. Après avoir pondu ses œufs (une trentaine environ), pour les protéger des froids de l'hiver, la femelle secrète sur eux un liquide gluant qui la colle complètement dessus. Au bout de quelques jours elle meurt, et son squelette sert d'abri et de toiture à sa progéni

ture.

M. Noël a complété la description et les mœurs des insectes cités plus haut, en rappelant les principaux moyens à employer pour les détruire.

L'Assemblée à émis un vœu sur la protection des oiseaux insectivores et sur l'application rigoureuse de la loi sur la chasse et le colportage des petits oiseaux.

Le Congrès a été entretenu de la mortalité des Châtaigniers, des Pins maritimes et des Pommiers de quelques communes de Bretagne. Ces arbres commencent à se couronner et tous les moyens pris pour arrêter cette maladie restent sans effet. Le sulfate de fer, le sulfate de cuivre, le purin, la bouillie bordelaise, les engrais chimiques ont été employés en vain. Le Congrès émet donc le vœu que le Laboratoire de pathologie végétale de l'Institut agronomique

soit chargé, à bref délai, de faire sur cette maladie une étude complète.

Les Châtaigniers du Béarn, du Vivarais et du Limousin sont, depuis quelque temps, atteints de la même altération.

Une intéressante conférence a été faite par M. Power, sur l'élevage du Pommier. Cette conférence, divisée en trois parties: 1o l'éducation nourricière, soins de la première année ; 2o l'éducation primaire, soins des seconde et troisième années; 3o l'éducation secondaire, soins depuis la quatrième année jusqu'à ce que le plant soit adulte, a donné lieu à une intéressante discussion.

M. Allain trouve l'exposé des semis et des travaux de la Pépinière trop compliqués et | préfère plus de simplicité. Il lui importe peu que les sujets soient plus ou moins beaux; ils sont toujours transformés en plantes utiles par la greffe en fente.

Cette méthode est combattue par M. Raquet, qui préconise l'emploi de la greffe anglaise à 2 mètres 30 de hauteur sur des sujets de deux ans de végétation après le repiquage. Dans la cinquième année, les plants ainsi traités peuvent être livrés aux cultivateurs dans les conditions les plus favorables, si pendant les deux premières années ils ont été bien dirigés.

Le Congrès a ensuite approuvé des clauses qui lui ont été soumises au sujet des conventions à établir entre les propriétaires et leurs fermiers au sujet des plantations d'arbres à fruits. Nous citerons parmi ces clauses:

Article 3. Tous les fruits des arbres anciens et nouveaux appartiendront au locataire à qui il est interdit de les abattre à coups de gaule,

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Il y a quelques jours, un de nos amis de Landerneau nous faisait remarquer, dans son jardin, un Néflier extraordinaire, planté par son père au commencement de ce siècle. La tige de cet arbre, qui ne mesure que 3 mètres de hauteur et 1 mètre de circonférence à la base, se termine par une cime compacte, diffuse, formant un joli parasol de verdure.

Cet exemplaire antique n'était pas seulement remarquable par sa forme compacte et régulière; il l'était aussi par la quantité prodigicuse de fruits qu'il portait, et dont il était tellement chargé que ses branches pliaient jusqu'à terre. Chaque fruit, porté par un court pédicelle muni d'une feuille bractéole à sa base, était petit, arrondi-pyriforme, obliquement ombiliqué et couronné par les divisions calycinales qui disparaissent à mesure que la maturité approche. Nous avons goûté ces fruits et les avons trouvés aussi bons et plus faciles à manger que les Nèfles ordinaires. Aussi nous nous demandons pourquoi cette variété, qui est tout aussi bonne que la Nèfle ordinaire, n'est pas cultivée davantage.

Dans la Nèfle commune, les noyaux, au nombre de cinq, sont durs, osseux, font souvent mal aux dents quand celles-ci por

tent dessus, et sont, en outre, susceptibles d'être avalés par les enfants et de leur occasionner des douleurs intestinales, qui passent inaperçues chez les grandes personnes. C'est en raison de ces dangers que le Néflier sans noyaux peut être cultivé de préférence au Néflier commun. Si les fruits sont moins gros que la Nèfle ordinaire, ils sont plus abondants, ce qui fait que la production est la même. Pour nous en rendre compte, nous avons pesé une Nèfle ordinaire qui accusait 15 grammes, dont 5 gr. pour les noyaux; c'était donc 10 grammes de chair que contenait cette Nèfle, exactement le même poids que la Nèfle sans noyaux. Donc il y aurait avantage à cultiver cette dernière, puisqu'on peut l'employer aux mêmes usages, aussi bien pour la table qu'en compotes, confitures et dans toutes les préparations culinaires qu'on fait avec ce fruit.

Le Néflier sans noyaux n'étant qu'une variété du Néflier ordinaire, n'exige aucune culture particulière; toutes les terres lui conviennent, pourvu qu'elles ne soient pas trop humides. Sa multiplication se fait au moyen de la greffe en écusson sur Néflier commun, sur Aubépine, Cognassier ou Poirier. J. BLANCHARD.

IPOMEA PANDURATA 1

L'Ipomea pandurata est originaire de l'Amérique du Nord, où il occupe une aire géographique assez étendue, depuis le Connecticut, la Pensylvanie, l'Illinois, etc. au nord, jusqu'à la Géorgie et à la Floride au sud. Il existe depuis fort longtemps dans les cultures; Nicholson (Dict. of Gardening) indique l'année 1776 comme date de son introduction; d'autre part, dans le

11. pandurata, Meyer, Prim. Esseq., 100; DC. Prodr., IX, p. 381; Gray, Manuel of Botany, p. 375; Botan. Magazine, pl. 1603 (Convolvulus caudicans; pl. 1939 (Convolvulus panduratus).

| Prodromus de de Candolle, l'auteur de la Monographie des Convolvulacées, écrite vers 1845, Choisy, dit avoir vu la plante vivante au jardin botanique de Turin et dans celui de M. Micheli, à Genève.

Malgré cet âge respectable, l'Ipomæа pandurata est resté excessivement rare dans les jardins : je ne le trouve mentionné ni dans le Manuel des Plantes de Jacques et Hérincq ni dans aucune année du Bon Jardinier, ni dans les Fleurs de pleine terre de Vilmorin.

Dans le Gartenflora de 1889 (p. 224),

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RÉPARATIONS RAPIDES DES RAVAGES DU DERNIER HIVER A CANNES.

M. von Nagy, de Vienne, consacre un article très-admiratif à cette plante, qu'il indique également comme très-rare et cultivée entre autres dans un jardin de l'île de Wight. Ce fait est assez extraordinaire, car cette espèce est d'une grande beauté, et si elle n'est pas très-facile à multiplier, elle est, en revanche, d'une rusticité absolue : les pieds décrits par Choisy en 1845 existent encore en 1892 dans mon jardin, où leurs énormes rhizomes émettent chaque année un grand nombre de tiges volubiles qui couvrent des pans de murs entiers.

L'Ipomea pandurata n'est point difficile sur la nature du sol; il demande seulement une exposition chaude, les fleurs ne s'ouvrant bien qu'en plein soleil. Il ne donne, dans notre pays, jamais de graines (ce fait est déjà mentionné dans un ancien article du Botanical Magazine); sa multiplication ne peut donc se faire que par division des rhi

zomes.

En voici la description:

Rhizomes très-gros, charnus, s'enfonçant à plus d'un mètre sous la terre et pesant jusqu'à 5 et 6 kilog.; tiges nombreuses, volubiles, canaliculées, vertes lavées de rouge, atteignant dans une saison 6 à 8 mètres de longueur. Feuilles alternes, longuement pétiolées (8 à 10 centimètres), à limbe régulièrement cordiforme, aigu, longuement acuminé, long de 10 à 12 centimètres, large de 8 à 10 centimètres,

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d'un vert foncé, glabre et un peu rugueux à la face supérieure, glauque et légèrement pubescent sur les nervures saillantes à la face inférieure. Inflorescences en grappes axillaires, dichotomes, dépassant le pétiole (15 à 20 centimètres de longueur) et pouvant porter jusqu'à 8 et 10 fleurs qui s'épanouissent successivement. Calice à 5 sépales largement ovales, obtus, mucronés, les internes plus ou moins membraneux et scarieux sur les bords, les externes plus aigus, coriaces, portant de 3 à 5 nervures carénées (longueur 15 à 18 millimètres, largeur 8 à 10). Corolle infundibuliforme, bien ouverte, de 8 à 9 centimètres de diamètre et de 6 à 7 centimètres de longueur, à tube rétréci vers la base, d'un blanc pur, satiné, à gorge d'un rouge légèrement violacé. Étamines de longueurs inégales, la plus longue égalant à peu près le tube de la corolle; filets élargis et poilus à la base, insérés à 8 ou 10 millimètres de la base du tube; anthères sagittées. Ovaire entouré d'un disque glanduleux, jaunâtre, biloculaire (2 ovules dans chaque loge); style long de 3 à 3 centimètres et demi; stigmate assez gros, capité, fortement hérissé de papilles.

Les graines ne se développent jamais sur les pieds que je cultive.

Les tiges aériennes se dessèchent à l'entrée de l'hiver et commencent à pousser vers le milieu du mois de mai; elles croissent avec une grande rapidité; la floraison commence au milieu ou à la fin de juillet et se prolonge pendant plus de deux mois. Marc MICHELI.

RÉPARATION RAPIDE DES RAVAGES DU DERNIER HIVER A CANNES

Les saisons qui se sont succédé en 1893 | vérité l'hiver n'y ait pas été très-prolongé, se sont présentées avec un caractère assez spécial un hiver rigoureux a été suivi d'un printemps et d'un été caractérisés par une extrême sécheresse sur presque tous les points de la France, avec accompagnement d'une température qu'on n'avait pas observée depuis longtemps, surtout dans les régions du centre et du nord, où le thermomètre s'est élevé beaucoup plus haut que dans l'extrême midi, sur le littoral méditerranéen. Aujourd'hui qu'on peut apprécier les effets des causes passées, il ne serait peut-être pas sans intérêt pour l'horticulteur de jeter un regard en arrière et autour de lui, et d'envisager l'ensemble des résultats qu'a produits l'action de saisons pour le moins assez anormales.

En ce qui me concerne, pour ne parler que de la région des Alpes-Maritimes, voici les observations recueillies dans le courant de l'année qui touche à sa fin. Bien qu'à la

son passage a été désastreux. Dans la soirée du 2 janvier 1893, survint une chute de neige, de quelques millimètres à peine, mais dont l'action fut très-fortement aggravée par l'état de pureté du ciel pendant toute la nuit suivante. Au lever du jour, le thermomètre était descendu à - 5°: c'est une température que je n'avais pas ressentie une seule fois pendant quatorze ans de résidence en ce pays. Les résultats furent d'autant plus désastreux, qu'à cette époque la plupart des végétaux exotiques manifestaient encore une certaine activité de végé tation, par suite de la tiédeur prolongée de l'automne qui venait de finir. Surpris par cet assaut meurtrier, tous les sujets un peu délicats ou d'une rusticité moyenne furent plus ou moins ravagés; quelques-uns même, hélas! avaient succombé sans retour. Pour qui s'attache aux plantes en raison de leur beauté décorative ou de la

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