Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

LE DATTIER A FRUITS NOIRS.

commerce a accordés au syndicat des horticulteurs. On a tout lieu de croire que le Conseil municipal votera, lui aussi, une participation importante.

L'emplacement réservé à l'horticulture est de près de 40,000 mètres, et sur cette étendue considérable les travaux sont déjà fort avancés.

Nous engageons donc vivement les horticulteurs français et étrangers, aussi bien que les constructeurs de matériel horticole, à adresser, sans retard, leurs demandes à M. Claret, au palais Saint-Pierre, à Lyon, en leur rappelant que le dernier délai pour les inscriptions est fixé au 31 décembre 1893. Les demandes de programmes et de renseignements doivent être adressées au Conseil supérieur de l'Exposition, à l'Hôtel-de-Ville, Lyon.

[ocr errors][merged small]

563

nom de Lilium Parkmani. Les Iris, Delphiniums, Pivoines, Pavots, les Rosiers, étaient l'objet de ses préférences, et il a obtenu dans ces divers genres de très-belles variétés. Il fut aussi professeur d'horticulture à l'Université Harvard, près Boston. Partout il a laissé le souvenir d'un savant, d'un artiste, d'un homme de bien.

[ocr errors]

M. Gressent. Un professeur d'horticulture qui a eu son temps de popularité et qui est connu du public horticole par plusieurs ouvrages, M. Gressent, est mort à Sannois, le 7 octobre dernier. Ses principaux livres sont: Leçons sur l'arboriculture fruitière et le Potager moderne, qui ont eu de nombreuses éditions.

Après avoir habité Orléans pendant longtemps et avoir fait de nombreuses conférences surtout en province, il avait fini par se retirer à Sannois, près Paris, où il avait planté un jardin fruitier-école. Un des principaux mérites de ses leçons sur la culture potagère avait été de vulgariser les méthodes pratiques employées par les maraîchers d'Orléans.

M. John Waterer. Cet horticulteur distingué était bien connu sur le continent où il faisait de nombreuses affaires et où il avait répandu de grandes quantités de beaux Rhododendrons qu'il cultivait dans ses pépinières de Bagshot (Angleterre).

E.-A. CARRIÈRE et Ed. ANDRÉ.

LE DATTIER A FRUITS NOIRS

Suum cuique. Rendons à César ce qui est à César. La découverte du Dattier à fruits noirs et comestibles auquel j'ai donné, pour ne rien préjuger de son origine, le nom provisoire de Phoenix melanocarpa (fig. 178), a été découvert par le Dr Sauvaigo, botaniste très au courant de la flore indigène et de la flore exotique de Provence, dans le jardin du comte de Cessole, à Nice.

Il y a quelques jours, je suis allé voir cet arbre intéressant, et je l'ai trouvé chargé d'une dizaine de volumineux régimes de Dattes à peu près arrivées à leur grosseur normale et contenant des noyaux déjà presque complètement formés, ce qui est la preuve que les fleurs de cet arbre femelle avaient été fécondées. Une autre preuve de la fécondation de l'arbre est que j'ai trouvé autour de son pied un certain nombre de jeunes sujets levés spontanément de Dattes tombées à terre l'été dernier, et dont j'ai

[merged small][graphic][merged small][ocr errors][merged small][merged small]

564

CULTURE FORCÉE DU MUguet.

être fait par des abeilles ou par quelques | l'espèce classique du Dattier, chez lequel,

autres insectes, nocturnes peut-être. Ce qu'il y a encore d'important en ceci, c'est que la fécondation très-complète des spadices en fleurs se fait sans que l'homme intervienne.

Mais d'où vient ce Dattier à fruits noirs? Il y a, m'a-t-on dit, à Laghouat, en Algérie, localité relativement froide et où la neige est parfois très-abondante en hiver, une race de Dattiers à fruits noirs, et qu'on ne trouve que là. Celui de Nice en serait-il venu? C'est rigoureusement possible, quoique peu probable. A en juger par son aspect on pourrait le supposer hybride du Dattier commun et du Palmier canariotte, à moins qu'on ne préfère le rattacher au Ph. senegalensis dont j'ai déjà parlé, et qui porte de petites Dattes noires. Par la glaucescence de ses palmes, la configuration de ses régimes et par la grosseur et la forme de ses fruits, il rappelle tout à fait le Dattier proprement dit, mais par le notable élargissement de la base de ses palmes à leur insertion sur le tronc, il semble revendiquer un certain degré de parenté avec le Palmier des Canaries. A ce compte, il serait hybride; mais pour en trouver l'origine il faudrait remonter à quinze ou vingt ans, et il ne paraît pas qu'à cette époque il y eût des Palmiers des Canaries en état de fleurir dans les jardins de la Provence. Tout cela est fort obscur. Une autre hypothèse, tout aussi fondée, consisterait à voir dans notre Ph. melanocarpa une simple variation de

en effet, les variétés se comptent par centaines. Savons-nous d'ailleurs où est la limite de la variabilité des espèces?

Un point qui intéresse plus directement la culture est la possibilité de propager à volonté la nouvelle variété de Dattier; mais là aussi il y a des difficultés. Le semis des noyaux ne reproduit pas fidèlement les races ou variétés qui les ont produites; c'est un aléa dont les résultats ne peuvent être connus qu'au bout d'un certain nombre d'années, et qui peuvent ne pas indemniser le semeur de ses peines et de ses avances. Quelquefois aussi on en obtient des variétés nouvelles supérieures à la première. Le seul moyen certain de multiplier les bonnes races de Dattiers est celui qu'on emploie de temps immémorial dans les pays dactylifères, et qui consiste à bouturer les repousses du pied des arbres. Le Dattier mélanocarpe de Nice, plus jeune, avait produit de ces repousses, ainsi qu'en témoignent deux cicatrices qu'il porte au-dessus de son pied, mais quand on les a enlevées on ne savait pas encore ce qu'il devait produire plus tard.

Il existe en Algérie, et vraisemblablement dans d'autres pays, des variétés de Dattiers très-précoces, connues dans notre colonie sous le nom arabe d'Es-Sifia, ce qui veut dire Dattes d'été. Ce sont celles-là qu'il conviendrait d'introduire en Provence et en Corse. Je m'en occupe, et peut-être y réussirai-je. Ch. NAUDIN.

CULTURE FORCÉE DU MUGUET

Parmi les fleurs que nous admirons, en hiver, aux boutiques des fleuristes, il en est une qui nous charme par sa grâce et sa délicatesse, aussi bien que par la fraîcheur de son coloris, et qui fait l'admiration du monde élégant comme de l'ouvrier.

En effet, quoi de plus gracieux que ces jolis petits pieds de Muguet, dont les mignonnes fleurettes, d'un blanc pur, sont si bien accompagnées de leur feuillage à peine développé et d'un vert clair, et que l'habileté et l'art de nos fleuristes savent si bien disposer dans de jolies corbeilles, qui, sous cette forme, ornent admirablement nos appartements.

En observant certaines règles, il nous est facile d'obtenir ces jolies fleurs, dont le forçage n'offre aucune difficulté.

L'espèce employée est une variété de

notre Muguet de mai, cultivée et préparée spécialement pour le forçage. Les meilleures griffes sont celles importées d'Allemagne ; le Muguet fourni est plus trapu, et les grappes se tiennent plus droites que celles des pieds cultivés en France ou recueillis dans nos bois, qui donnent généralement des grappes qui ne se tiennent pas et s'enroulent sur elles-mêmes.

Ces griffes nous sont expédiées à sec, dans de la mousse. Aussitôt la réception, on les met sous châssis, dans du sable ou de la mousse, et on les préserve du froid; on viendra les prendre au fur et à mesure des besoins.

Certains cultivateurs plantent directement les griffes en place, mais ce procédé n'est pas recommandable, et le suivant, tout en étant aussi pratique, donne d'aussi

JARDINS DE L'EXPOSITION DU bons résultats. On emploie donc de petites caisses de 50 centimètres de long sur 30 centimètres de large et de 15 à 18 centimètres de haut. Les griffes sont plantées dans un mélange de 1/4 de terreau de gazon et de 3/4 de sable, ou, de préférence, dans de la mousse ou sphagnum. La plantation terminée, on place ces caisses sous châssis à froid, et ce n'est que quinze jours à trois semaines plus tard que l'on commence le forçage, car il faut au moins quinze jours pour faire enraciner les turions, et l'on sait que toute plante soumise à la culture forcée avant le développement des racines donne de mauvais résultats, par suite du manque de nourriture.

Les caisses sont rentrées en serre et placées les unes à côté des autres; on recouvre le tout de mousse ou de fibres de Coco, et l'on tient à l'étouffée au moyen d'un châssis. On commencera par chauffer à 20 degrés; puis on montera progressivement, de manière à avoir, au bout de deux ou trois jours, une température moyenne de 25 degrés. Aussitôt que les hampes florales se montrent, on donne un peu d'air en soulevant le châssis; on essuie soigneusement les gouttes d'eau, afin d'empêcher la pourriture des fleurs. On devra tenir la terre ou la mousse bien humide; c'est là un point indispensable; par le manque d'eau, les fleurs avortent ou sont mal formées. En les traitant ainsi, on a des fleurs au bout de quinze à vingt jours. Au fur et à mesure de la floraison, on enlève ces plantes et on les remplace par d'autres, préparées à l'avance, comme il a été indiqué ci-dessus, sans interruption du forçage, de manière à avoir une succession de fleurs depuis la mi-décembre jusqu'en mars. Ces plantes peuvent être plantées en godets et dans de la mousse aussitôt la floraison. A

[blocks in formation]

ce moment vient le tour des touffes, importées également du même endroit; ces touffes pourront être mises en caisse comme précédemment ou dans de petits pots bien drainés et remplis de la terre précitée. Les plantes, préparées comme il vient d'être dit, sont tenues sous châssis froid, à l'abri des gelées, jusqu'en mars; car, forcées avant cette époque, elles ne donneraient que de médiocres résultats. A cette date, elles sont rentrées en serre et placées sur couche tiède, les pots enfoncés dans de la mousse ou des fibres de Coco; on arrose bien, et la température est maintenue à 20 degrés.

Pour la culture forcée, il n'y aurait pas avantage à commencer la préparation des plantes avant la première quinzaine de novembre et le forçage proprement dit vers la fin de ce mois, ce qui donne des fleurs à la mi-décembre; commencés avant cette époque, les turions, n'ayant pas assez repris, ne donneraient pas les résultats désirés, et, du reste, la grande vente ne commence pas beaucoup avant les grandes réceptions, qui ne commencent guère que quelques jours avant les fêtes de Noël.

Il est préférable de placer les turions dans la mousse, où il est plus facile de les remplacer par d'autres au fur et à mesure de la floraison. Beaucoup de cultivateurs ne forcent pas à l'étouffée, c'est-à-dire ne couvrent pas de châssis; nous ne recommandons pas ce procédé, car il faut alors vingt-quatre jours de forçage avant la floraison; on perd beaucoup, et les plantes sont moins trapues.

Dans la culture que nous venons d'indiquer, comme du reste on la pratique, les deux principaux éléments indispensables sont la chaleur et la lumière.

A. MAUMENÉ.

JARDINS DE L'EXPOSITION DU CERCLE HORTICOLE DE LILLE

En publiant le compte-rendu de cette Exposition dans le n° 19 de la Revue horticole, nous avons dit que le dessin était dû à M. Jadoul, jardinier-chef des squares et pares publics de la ville de Lille.

Ce tracé était excellent, et nous sommes heureux de pouvoir, aujourd'hui, en donner un plan (fig. 179) et une vue d'ensemble (fig. 180).

Le grand mérite de ce plan est la simplicité et la clarté. M. Jadoul a très-habilement tourné la difficulté de passer entre

les colonnes qui soutiennent la charpente vitrée du palais Rameau, où se tenait l'Exposition. Ces colonnes devaient toutes se trouver comprises dans les pelouses et les massifs d'arbustes ou de fleurs, et c'est ce qui a été fait avec goût et intelligence.

La légende qui suit suffira à donner à nos lecteurs la notion exacte de la distribution des lots; ils verront comment l'effet général et les détails avaient été réussis, et ils y puiseront d'utiles renseigne ments,

566

JARDIN DE L'EXPOSITION DU CERCLE HORTICOLE DE LILLE.

Cette légende, examinée avec soin devant le plan ci-joint, est de nature à fournir un

COMPOSITION DES MASSIFS ET CORBEILLES

DU JARDIN DE L'EXPOSITION

[ocr errors]

1. Groupe de Conifères en forts exem plaires. 2. Groupe de Lauriers, Grenades, Myrtes, etc. 3. Palmiers et autres plantes ornementales de serre 4. Plantes de serres fleuries. 5. Collection de Fougères. 6. Ophiopogon Jaburan fol. var. 7. Anthuriums nouveaux, Broméliacées et quelques autres plantes nouvelles.-8. Collection d'Orchidées. 9. Ficus elastica. - 10. Bégonias tubéreux. 11. Coléus variés.

[ocr errors]

var.

12. Pélargoniums zonés, simples et doubles.-13. Fougères variées en grands exemplaires.-14. Plantes ornementales de serre. - 15. Gloxinias. 16. Collection d'Eillets.-17. Célosie à panache. 18. Dracénas variés.-19. Eillets variés. 20. Primula obconica et Célosie crête-de-coq. 21. Chrysanthèmes à fleurs blanches. 22. Pelargoniums à feuilles de lierre.-23. Palmiers et autres plantes de serre en forts exemplaires. 24. Palmiers pour appartements, Phoenix, Kentias, etc. 25. Aralia Sieboldi, fol. - 26. Plantes de serres pour appartements. 27. Dracénas colorés. Pélargoniums zonés variés.-29. Plantes ornementales de serres en très grands exemplaires.-30. Palmiers, Fougères et Dracenas en grands exemplaires. 31. Bégonias ligneux variés. 32. Plantes de serre pour appartements. 33. Bouvardias variés. 34. Palmiers pour appartements, Coryphas, Chama35. Palmiers en grands rops, etc. exemplaires. 36. Pélargoniums zonés simples et doubles. 37. Clématites à grandes fleurs. 38. Groupe de plantes utiles et ornementales. 39. Caisse

[ocr errors]
[ocr errors]

28.

vitrée contenant des Bertolonias, etc.
40. Cannas florifères.-41. Groupe de Fou-
gères nouvelles. - 42 Abutilon Souvenir
de Boon et Bégonias tubéreux variés en
dessous.43. Coléus nouveau (Président
Druez) -44. Lot de plantes de serre
variées en fleurs. 45 Ficus elastica
mélangé de Pteris argyræa.- 46 Cala-
diums variés. - 47. Lot de plantes de
serre à feuilles panachées.-48. Cyclamen
de Perse. 49. Adiantum variées.
50. Araucaria excelsa. 51. Orchidées
variées. 52. Dracénas variés - 53.
Pélargoniums zonés à fleurs doubles.
54. Palmiers et autres plantes ornemen-
tales de serre en forts exemplaires.
55. Primula obconica.

[ocr errors]
[ocr errors]

Plantes isolées.

56. Dracaena Douceti. -57. Acanthorhiza stauracantha. - 58. Aralia Chabrieri. 59. Vriesea imperialis. 60. Dracona lentiginosa.. 61. Kentia Belmoreana. 62. Alsophila australis. 63. Adiantum Farleyense. 64. Cocos Bonneti. 65. Dracona cannæfolia. - 66. Musa Ensete en trèsforts exemplaires. 67. Areca sapida en très-forts exemplaires. - 68. Epidendrum Capartianum (fort exemplaire en fleurs).-69. Cycas revoluta.-70. Kentia canterburyana. -71. Gloriosa superba.

[ocr errors]
[ocr errors]

72. Pyramide de Clématis variés à grandes fleurs. 73. Anthurium carneum (très fort exemplaire en fleurs).

[ocr errors]
[subsumed][merged small][graphic][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][merged small]

dans un lieu couvert, comme le Palais Rameau, et à disposer d'une manière ar

[ocr errors]

en septembre 1893.

Plan du jardin de l'exposition dessiné par M. Jadoul.

tistique les lots des exposants.

Ed. ANDRÉ.

[graphic][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed]
« ZurückWeiter »