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M. Lechartier, président de l'Association. pomologique, la belle coupe qui lui était offerte.

Les Nymphéas colorés en plein air. Les variétés de Nénuphars (Nymphæa) qui ont été ajoutées depuis quelques années à nos cultures de plantes aquatiques sont vraiment séduisantes. Plusieurs horticulteurs français ont rendu de grands services en ce sens. Le premier d'entre eux est M. Latour-Marliac, qui a hybridé plusieurs espèces ensemble et obtenu des variétés charmantes; par exemple Nymphæa Marliacea, à fleurs grandes, jaune paille d'Italie. Le N. odorata sulphurea s'en rapproche, tandis que l'odorata rosea se couvre de belles fleurs d'un rose tendre.

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Mais une ravissante variété, relativement nouvelle, est celle qui a nom Laydekeri rosea. Chez M. Lagrange, horticulteur à Oullins (Rhône), chez M. Maurice de Vilmorin, aux Barres (Loiret), dans les jardins de Kew, on peut la voir donnant des fleurs délicieusement colorées. Ces fleurs ne sont pas très-grandes, mais elles sont d'un beau rose vif qui devient franchement rouge en vieillissant. La plante est, dit-on, d'origine japonaise, et c'est une addition précieuse à nos Nymphéacées de plein air, d'autant plus qu'elle ne demande pas plus de soins que les autres espèces rustiques du genre Nymphæa.

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Mermet (1869), Madame Hippolyte Jamain (1869), Cécile Berlod (1871), Comtesse de Nadaillac (1871), Madame Camille (1874), Madame Angèle Jacquier (1879), Étoile de Lyon (1881), Madame Cusin (1881), Jeanne Abel (1882), Édith Gifford (1882), Madame de Watteville (1883).

HYBRIDES REMONTANTS: Louis XIV (1859), Baron de Rothschild (1862), Le Rhône (1862), Eugène Verdier (1863), Paul de la Meilleraye (1863), Président Mas (1865), Horace Vernet (1866), Eugénie Verdier (1869), Abbé Bramerel (1871). NOISETTE: Claire Carnot (1893).

HYBRIDES DE THÉ: La France (1867), Madame Alexandre Bernaix (1877), Pierre Guillot (1879), Antoine Mermet (1883).

POLYANTHA NAINS REMONTANTS: Pâquerette

(1875), Mignonnette (1881).

De son association avec son fils, M. Pierre Guillot, qui lui succède aujourd'hui, sont

issues les variétés suivantes :

THE Souvenir de Gabrielle Drevet (1884), Comtesse de Frigneuse (1885), Luciole (1886), Madame Hoste (1887), Ernest Metz (1888), Madame Pierre Guillot (1888), J.-B. Warronne (1889), Christine de Noue (1890), Miss Venn (1890), Germaine de Mareste (1891).

HYBRIDES DE THÉ: Gloire lyonnaise (1884), Madame J. Desbois (1886), Augustine Halem (1891), Madame Jules Fingex (1893).

ROSE POLYANTHA: Gloire des Polyantha (1889).
BENGALE: Laurette Messimy (1887).

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Cette variété, issue de Maréchal Robert fécondé par Rubens, est dédiée à la femme du grand-duc héritier Adolphe de Luxembourg. Elle sera mise au commerce à l'automne de 1894.

Par M. CHARLES VERDIER: ILE-BOURBON Madame Pierre Oger. HYBRIDES REMONTANTS: Abd-el-Kader, Blanche de Méru, Baronne Travot, Du Hamel du Montceau, François Lacharme, James Bougault, La Brillante, Madame Furtado, Madame Knorr, Madame Marie Cirodde, Madame Raoul Chandon, Monsieur Jourdan, Olivier Delhomme, Paul Verdier, Professeur Chevreul, Souvenir d'Al-d'Afrique, à pulpe épaisse et savoureuse, et phonse Lavallée, Thyra Hammerich, Turenne, Vicomte Vigier, Vulcain.

MOUSSEUX: Œillet Flamand.

THE Souvenir de Lady Ashburton.

Par M. J.-B. GUILLOT :

THE Madame Falcot (1858), Triomphe de Guillot fils (1861), Madame Margottin (1866), Reine de Portugal (1867), Adrienne Christophle (1878), Madame Celina Noirez (1868), Catherine

Le Dattier à fruits noirs. — M. Naudin nous a envoyé d'Antibes un fruit de Dattier de la grosseur d'une belle Datte ordinaire

peau noire et vernissée comme du cirage. Le pied qui a porté ces fruits existe dans un jardin à Nice. Certains fruits ont des noyaux, d'autres en manquent totalement. On ne pourra multiplier cette forme de Dattier que par rejetons du pied, s'il en produit, comme le fait souvent le Phoenix | dactylifera, mais il ne faut pas compter

CHRONIQUE HORTICOLE.

sur une reproduction exacte par les fruits fertiles. M. Naudin, qui a donné à ce nouveau Dattier le nom de Phoenix melanocarpa, à cause de ses fruits noirs, ne sait pas s'il faut le rapporter spécifiquement au Dattier du Sénégal (Ph. senegalensis), dont les fruits sont rouge-brun d'abord, noirs ensuite, ou bien s'il y a là un produit de l'hybridation de cette dernière espèce avec le Ph. dactylifera. Quoi qu'il en soit, le principal est d'avoir constaté la présence de bonnes Dattes parfaitement mûres et savoureuses sous le climat de la Provence. Nos pronostics sur l'avenir des Dattiers dans notre pays se sont réalisés plus tôt que nous le pensions, et l'une des causes principales de ce résultat réside certainement dans la fécondation croisée qui s'opère facilement aujourd'hui, grâce au Dattier des Canaries (Ph. canariensis).

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Nouveau Fuchsia. Les nouveautés de << plantes molles » sont souvent bien éphémères. Aussi est-ce une bonne fortune de rencontrer de temps en temps de bonnes variétés destinées à rester longtemps sur la scène horticole. De ce nombre est la plante dont voici le nom et description:

Fuchsia Madame Bruant, variété nouvelle de 1893. Plante vigoureuse, d'un beau port, se couvrant de grosses fleurs doubles, les plus grandes connues, d'une magnifique couleur mauve lilas, nuancé, maculé et veiné de rose passant au rose lilas unicolore au déclin ; larges sépales rouge vif auxquels adhèrent un certain nombre de pétales par suite de l'extrême duplicature de la fleur.

Les sépales sont d'abord infléchis, puis relevés à l'épanouissement complet.

La corolle est ordinairement de forme ovoïde, variant toutefois suivant l'état de la floraison, voire même la saison, mais elle est toujours d'une grandeur inusitée.

Cette variété ne peut manquer de devenir la favorite des amateurs lorsqu'elle sera bien connue. On la trouve chez M. Bruant, horticulteur à Poitiers (Vienne).

Le Chêne d'Abraham. On vient de recevoir au Muséum de Kew (Angleterre) un bloc de bois ayant appartenu au célèbre « Chêne d'Abraham », d'Hébron (Palestine). Une partie de cet arbre fut brisée par une tourmente de neige dans l'hiver 18561857, et c'est un de ces morceaux qui a été offert à Kew, par Mme E.-A. Fim. L'espèce appartient au Quercus pseudo-coccifera.

Capitules énormes de Soleils et de Choux-Fleurs. Nous lisions dernièrement, dans un journal anglais, qu'un cultivateur venait de mesurer un capitule de Soleil de 1m 50 de circonférence.

Or, le Gardeners' Chronicle vient de nous apprendre que M. Walmesby, de Lichfield, a obtenu des têtes de ChouxFleurs exactement de ces dimensions et aussi blanches que compactes et savou

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CHRONIQUE HORTICOLE. reuses. La variété est le Chou-Fleur Géant d'automne.

C'est fort beau, mais nous en avons vu plusieurs fois en France qui atteignaient facilement ces respectables proportions.

Les plantes et l'humidité. Dans un des derniers bulletins de la Société d'acclimatation de Queensland (Australie), on relate que, après une inondation de dix jours à Brisbane, on a constaté que des Bambous avaient poussé de 8 pieds 3/4 en hauteur, soit une moyenne de 425 millimètres par jour. Un Vitis pterophora, en quarantehuit heures, atteignit 1m 10.

Ces faits sont curieux, mais ils démontrent que ce ne sont pas là les plus rapides croissances constatées, puisque M. A. Rivière, ancien directeur du jardin du Hamma, à Alger, y constata une fois une croissance de tige de Bambou dépassant 80 centimètres en vingt-quatre heures.

Engraissement des porcs par le Raisin. A en croire le Visalia Times, on vient d'employer le Raisin, en Californie, à un usage qui, s'il n'est guère noble pour le fruit délicieux de l'arbuste de Noé, n'en est pas moins productif.

Un fermier de cette région a engraissé cent porcs avec la « seconde récolte » de ses 20 hectares de Vignes'. Il s'est contenté d'entourer de grillages quelques acres à la fois et de lâcher ses cochons dans l'enclos, puis de les faire passer successivement ainsi dans tout le vignoble. Ceux-ci mangèrent les Raisins jusqu'au dernier, sans faire aucun mal aux ceps de Vigne. En six semaines, ils avaient augmenté chacun en moyenne de 100 livres.

En chiffres ronds, les cent porcs avaient donc gagné 5,000 kilogrammes. Un simple calcul, en comparant la valeur qu'aurait atteint le Raisin vendangé, montre que le procédé est tout à l'avantage de cet engraissement d'un nouveau genre.

Décidément, les idées ne manquent pas à

frère Jonathan !

tions. Nous avons déjà parlé des Lilas de Chenonceaux, que nous venons de retrouver en divers endroits, et nous décrirons et figurerons les Chaenomeles paniculés de M. Francisque Morel, sans parler d'autres observations faites sur divers points de notre territoire.

Mais on ne saurait trop grouper d'observations bien faites sur ces perturbations dans la végétation. M. Poisson, assistant de la chaire de botanique du Muséum, nous a écrit à son tour cet automne :

Au bord de la mer normande, j'ai assisté au spectacle étrange du thermomètre montant à 38o 1/2 à l'ombre, et une lettre reçue de Lille m'apprenait qu'il avait, dans cette ville, atteint 39° le même jour; c'était un vendredi, 21 juillet, je crois me rappeler, étant au cap d'Ailly.

J'ai été frappé de voir la floraison de plusieurs plantes donnant des fleurs pour la seconde fois. Ce fait n'a rien d'étrange pour les Marronniers, la Glycine, les Poiriers et les Pommiers.

Mais on a relaté, à La Chapelle-Vieille-Forêt (Yonne), un Cerisier qui fructifiait pour la seconde fois, et dont la deuxième récolte commençait à mûrir; j'ai rapproché ce fait curieux de celui que j'ai vu dimanche dernier à Sèvres.

Dans le jardin de M. Ad. Hennecard, j'ai goûté à quelques grains de Raisin de la variété appelée Madeleine. La moitié des grains étaient encore verts et le reste déjà mûrs. Inutile de vous dire que c'était une seconde fructification.

Après, vers l'époque où la première récolte était vendangeable, des branches voisines se mirent à fleurir, et c'est environ deux mois

après qu'une nouvelle vendange se prépare. Il

y a encore trois ou quatre petites grappes qui font la joie du propriétaire, et qu'il montre à ses invités dès leur arrivée. Ce n'est pas sans exemples, mais cela ne doit pas se rencontrer fréquemment.

Nécrologie: M. Le Paute. Ancien conservateur des forêts, chargé de la direction du Bois-de-Vincennes, M. Le Paute, qui vient de mourir, le 31 octobre, à SaintMandé, dans sa soixante-quatrième année, était devenu inspecteur général des promenades et plantations de Paris et directeur males de 1893. La liste serait longue de l'École municipale et départementale à dresser, de toutes les anomalies que la d'arboriculture de Vincennes, où notre colsécheresse exceptionnelle de 1893 aura pro-laborateur, M. Chargueraud, est professeur. duites dans les floraisons et les fructifica

Les floraisons et fructifications anor

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1 Cette locution s'applique probablement à la production des grappes de deuxième saison, à maturité inégale, comme on en trouve toujours après les vendanges.

Il appartenait donc à l'horticulture et s'occupait avec prédilection de la dendrologie ou science des arbres forestiers et d'ornement.

E.-A. CARRIÈRE et Éd. ANDRÉ.

L'EILLET DES FLEURISTES.

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L'EILLET DES FLEURISTES

Parmi les plantes herbacées vivaces, l'Œillet des fleuristes est une de celles que les horticulteurs ont amenée à un degré de perfectionnement tel qu'il justifie pleinement ce qualificatif « des fleuristes >>.

Quoique habitant les vieux murs et les ruines d'une partie de la France, le type sauvage, que l'œil exercé d'un botaniste sait seul reconnaître, tant sa différence avec nos variétés des jardins est grande, ne paraît y être que naturalisé ; mais son introduction, même dans les jardins, remonte à une époque très-reculée.

Sa rusticité, la facilité de sa culture, la beauté de ses fleurs et leur parfum suave, tout contribue à le faire aimer et cultiver. Comme conséquence toute naturelle, il a produit un nombre de races et une variété de coloris inconnus chez beaucoup d'autres plantes herbacées. Ces races, plus ou moins distinctes les unes des autres quand on n'envisage que leurs fleurs, présentent cependant des qualités, des aptitudes spéciales qui les rendent propres à divers usages.

L'Eillet se prête à différents modes de culture et à une foule d'usages. On obtient aujourd'hui ses fleurs pendant presque toute l'année; elle font l'objet d'un commerce important pour la confection des bouquets montés, des gerbes de fleurs, des bouquets de corsage, etc. La plante elle-même s'emploie avec grand avantage pour l'ornement des corbeilles, des plates-bandes, et se prète fort bien à la culture en pots; elle sert à orner les serres pendant l'hiver, les fenêtres, les vérandas, et même les appartements.

La fleur ne présente guère d'autres variations que celles qu'on observe dans sa grandeur, dans sa duplicature (fig. 159) et le bord de ses pétales entiers ou frangés; mais, par contre, les coloris sont à peu près infinis; sauf le bleu, toutes les autres couleurs s'y rencontrent, soit pures, telles que le blanc, le jaune, le rose, le rouge et le pourpre foncé, soit fondues en teintes intermédiaires ou sous forme de panachures, le plus souvent de bandes, de stries ou de fines ponctuations, les plus variées et à la fois les plus bizarres et les plus jolies.

Cette plante étant essentiellement variable dans ses coloris et ayant besoin d'être fréquemment régénérée par le semis, il s'en

suit que les variétés sont excessivement nombreuses et de peu de durée. C'est par milliers qu'on pourrait les compter, car, sauf quelques-unes des plus méritantes, chaque spécialiste obtient et vend à peu près les siennes. Du reste, il est relativement facile pour l'amateur de se créer un joli choix en effectuant des semis.

Nous bornerons aujourd'hui cet article à l'étude rapide des races les plus importantes de l'Eillet des fleuristes, en insistant plus particulièrement sur leurs caractères distinctifs et leurs aptitudes particulières. Dans un prochain article nous décrirons les moyens de multiplication et de culture.

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E. Grenadin. Ses fleurs sont rouges, roses ou parfois panachées, très-odorantes et à pétales toujours dentelés. Il en existe des variétés doubles (fig. 160), qui sont assez recherchées pour la confection des bouquets et parce qu'elles sont susceptibles de vivre plusieurs années. On cultive surtout l'E. Grenadin pour l'extraction de son parfum et pour aromatiser les liqueurs, de là son nom d'E. à ratafia. E. double nain hâtif. - Remarquable par son port trapu et touffu, est surtout estimé pour sa floraison précoce. Ses fleurs ne sont pas très-grandes, mais bien doubles, très-nombreuses et de coloris variés, le plus souvent unicolores.

E. Marguerite.

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Cette nouvelle race, que

la Revue Horticole a décrite et figurée en 1890, lors de son apparition, a confirmé toutes les espérances qui avaient été fondées sur elle. Son principal mérite réside dans la ra

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