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SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.

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trois variétés Anglaise hâtive ou May | garnir les pignons de murs soit avec le Duke, Royale et Belle de Sceaux, c'est-àdire les meilleures et les plus généralement estimées.

Il sera nécessaire, à l'approche de la maturité des Cerises, de recouvrir les arbres dirigés sous cette forme de toiles assez claires qui les protègeront de la voracité des oiseaux, et permettront, en outre, d'en prolonger la récolte.

Comme conclusion, nous dirons : toutes les fois qu'on aura pris le sage parti de

Poirier, soit avec le Cerisier élevé en palmette sur tige, nous ne saurions trop recommander, les arbres étant plantés à demeure, de les diriger en palmettes Verrier (fig. 3). Cette forme, ainsi nommée du nom du jardinier qui l'a préconisée, consiste à relever les branches latérales de la palmette au bout d'un certain parcours; elle est pratique, élégante et fertile.

Ch. GROSDEMANGE.

SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE

Floriculture.

SÉANCE DU 12 OCTOBRE 1893

Il nous a été rarement donné de voir un nombre aussi considérable de présentations. Notons, dans l'ordre où elles se présentent à

nous :

1o De M. Eugène Sagot, de Ma5ny, par Maille-le-Château (Yonne), 6 fleurs coupées d'une nouvelle variété de Dahlia, nommée Madame Carnot. C'est un Dahlia à fleurs tuyautées, de couleur violet évêque avec les ligules bordées de violet pâle;

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2o De M. Lévêque, rue du Liégat, à Ivry, 25 variétés nouvelles d'Eillets et 26 variétés de Chrysanthèmes d'automne à floraison précoce. Pour les Eillets, nous renvoyons le lecteur au dernier numéro de la Revue, la collection présentée étant identique à celle qui avait été soumise à l'appréciation de la Société dans la séance du 28 septembre, mais qui parvint trop tard pour être examiné par le comité compétent;

30 De M. Coutant, amateur à Douai, une belle collection de Dahlia, en fleurs coupées, parmi lesquels 14 variétés nouvelles de semis et 25 variétés de divers obtenteurs cultivées chez le présentateur. Nous remarquons surtout, dans les D. à grandes fleurs: Vieil Or, dont le nom indique la couleur ; Baron de 'Morenheim, violet carminé ; Grand-Duc Alexis, très-grande fleur blanche; Le Czar, grande fleur jaune; Le Siam, fleur peu pleine, blanche, panachée de rouge violacé;

40 De M. J. Sallier, horticulteur à Neuilly, une variété nouvelle de Chrysanthème à floraison précoce, nommée Madame Gravot. Les capitules, nombreux et d'assez grandes dimensions ont les ligules tuyautées, sauf à la pointe; sa couleur violacée rappelle celle de Gloire rayonnante;

5o De M. Nonin, de Châtillon-sur-Bagneux, un superbe lot de Chrysanthème à grandes fleurs, comprenant des variétés déjà connues, comme Madame Rey, à beaux capitules roses et une nouveauté : Petite Madeleine, qui cer

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tainement peut-être considérée comme présentant les plus grands capitules parmi les Chrysanthèmes précoces à fleurs blanches;

6o De M. Paillet, horticulteur, vallée de Chatenay, près Sceaux, une collection de Dahlias en fleurs coupées, comprenant un choix des plus belles variétés [appartenant aux groupes des Fleurs simples, Lilliput, Grandes fleurs, Très-grandes fleurs, Cactus et Décoratifs. Cette dernière section a été établie par les horticulteurs anglais pour un certain nombre de variétés qui se distinguent des D. Cactus dont ils ont les autres caractères, par les ligules arrondies au sommet au lieu d'être pointues, planes au lieu d'être enroulées.

Tout serait à citer dans ce remarquable apport; mais cela nous entraînerait trop loin, aussi devons-nous nous borner à signaler les quelques variétés de D. Cactus dont les noms suivent et qui nous ont semblé des plus méritantes Delicata, d'un ravissant coloris rare, extrêmement délicat ; Professor Baldevin, rouge; Marquis Burry, beau violet carminé ; E. Weekley, très-grande fleur rouge brun; G. Bragg, pourpre noir;

70 De MM. Vilmorin et Cie, quai de la Mégisserie; une collection de Capucines constituant un nouveau groupe sous le nom de C. Hybrides de Madame Gunter.

M. Michel, chef de culture de la maison Vilmorin, a cultivé la Capucine Madame Gunter pendant huit ou neufannées sans pouvoir en obtenir de graines. C'est seulement en 1890 qu'il en récolta quelques-unes après avoir fécondé artificiellement les fleurs. Ces graines semées donnèrent des plantes présentant des coloris différents. On les reproduisit par le bouturage, et c'est elles qui ont donné naissance aux curieuses et intéressantes variétés présentées qui se distinguent facilement des Capucines communes par leur feuillage vert foncé comme celui du type dont elles sont issues: la Capucine Madame Gunter;

8o De M. Cappe, horticulteur au Vésinet. Quelques ravissantes Orchidées: Cattleya aurea;

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Cypripedium Youngianum, hybride encore qui semblent appartenir à la variété Charlesrare, issu du C. superbiens croisé par le C. phi- | Ernest, l'une d'elles pèse 740 grammes. lippinense, Cattleya labiata autumnalis et Odontoglossum grande;

9o Du même présentateur, un Begonia nouveau, Louis Cappe (groupe des B. Rex), à feuilles abondantes, peu grandes, d'un blanc argenté sur lequel se détachent les nervures vertes, lobées et à lobes aigus.

10o De M. Opoix, jardinier en chef du Palais du Luxembourg, deux Cypripedium hybrides issus du C. Harrisianum croisé par C. insigne Chantini: l'un nommé Germaine Sellier; l'autre Madame Coffinet. Ce dernier est une plante superbe à fleurs présentant un sépale postérieur très-large, d'un beau coloris.

11o De M. Nonin, de Châtillon-sous-Bagneux, une très-belle collection de Nægelia de semis, comprenant des plantes de tenue parfaite et présentant les coloris les plus variés. En voyant de si belles choses, on ne peut que regretter de les voir aujourd'hui presque abandonnées.

Arboriculture d'ornement.

M. Moser, horticulteur à Versailles, présente des rameaux fleuris de Caryopteris Mastacanthus; des rameaux de Pernettya mucronata couverts de ravissants fruits blancs, rouges et violets; puis des sarments d'Ampelopsis hederacea, plante ornementale non seulement par son feuillage élégamment découpé, mais encore par ses nombreuses baies bleu turquoise qui ne se détachent que lorsque surviennent les premiers froids.

Arboriculture fruitière.

M. Mauvoisin, de Boulogne (Seine), dépose sur le bureau quelques beaux fruits: 10 Poires Conseiller de la Cour, 10 Louise-Bonne d'Avranches, 10 Bergamote Espéren, 2 Jules Derode, 2 Doyenné Montjean et une nouvelle variété de Pomme: Jeanne Hardy, issue de Grand Alexandre.

M. Bongibault soumet à l'appréciation du Comité 2 Poires Beurré Diel, dont une pesant 1,200 grammes, 2 Doyenné du Comice, 2 Beurré Clairgeau, 2 Triomphe de Jodoigne, 2 Duchesse d'Angoulême, 2 Passe-Crassane énormes; enfin 2 grappes de Raisin Black Alicante, à grains énormes.

M. Eugène Hatier, de Chatenay, montre de son côté des Poires d'une grosseur peu commune 4 Directeur Alphand, dont une pèse 690 gr., une Passe-Crassane de 540 gr. ; une Van Marum, puis 3 Poires non nommées, mais

M. Girardin, d'Argenteuil, présente des Figues appartenant à la variété dite Barbillonne, fruit trop peu connu.

M. Maillard, de Sannois, met sous les yeux de la Société une corbeille de Pêches dont il ne connaît pas le nom. Ce fruit tardif et de toute beauté semble appartenir à la variété Salway. Le même présentateur montre des Poires Charles-Ernest et Passe Crassane vrai ment très-remarquables.

M. Pivert, à Issy, montre lui aussi un panier de Poires d'un volume énorme, notamment une Passe-Crassane et une Duchesse d'Angoulême.

M. Croux, pépiniériste, vallée d'Aulnay, à Chatenay (Seine), appelle l'attention sur une Prune Américaine nommée P. Canawa, cultivée dans la Géorgie. L'arbre est vigoureux, très-ornemental. Les feuilles rappellent celles des Pêchers, le fruit qui est rouge, petit et sphérique, comme une Cerise, est assez bon, sa saveur est sucrée acidulée.

Culture potagère.

Nous n'avons à citer que deux présentations, l'une de la Maison Vilmorin, comprenant une intéressante collection de Céleris-Raves: Amélioré de Davis, Géant de Prague, Pommé à petites feuilles, à feuilles panachées; l'autre de M. Hédiard, négociant en produits coloniaux, place de la Madeleine, qui montrait une série de variétés de Piments récoltés en Provence et dont il a reçu les graines du Mexique. Nous avons surtout remarqué la variété Pasillas, à fruit long, cylindrique, de couleur noire et à saveur douce. Dans le même lot se trouvaient quelques tubercules de Caladium de la Réunion.

A la fin de la séance, M. Duchartre a pris la parole pour présenter quelques fruits de Cocos australis, récoltés à la villa Thuret, à Antibes, par M. Naudin. La plante qui a produit ces fruits n'a pas plus de 1 mètre de hauteur; elle portait 5 ou 6 spadices longs de 1 mètre, sur lesquels on a récolté plus d'un hectolitre de fruits.

Ces fruits, sucrés et légèrement acides, sont comestibles, mais de qualité inférieure. Il semble cependant qu'on puisse en tirer, après fermentation, un cidre d'assez bonne qualité, ainsi que l'ont expérimenté les jardiniers de la villa Thuret. On se demande si, en raison de l'abondance de ses produits et de leur utilisation possible, il n'y aurait pas intérêt à cultiver ce Palmier plus en grand sur notre côte provençale. D. Bois.

LE PÊCHER AMSDEN'S JUNE

SON INTRODUCTION ET SA CULTURE DANS LE MIDI DE LA FRANCE

En septembre 1876, délégué cultivateur | de Philadelphie, nous apprimes à connaître, français à la grande Exposition universelle en tout leur mérite, les Pêchers précoces

LE PÊCHER AMSDEN'S JUNE.

que nous qualifions généralement, en France, d'Américains. Dès avant 1876, nous avions apprécié dans nos cultures d'Hyères des Pêchers très-précoces, dont l'obtention est due au célèbre horticulteur anglais M. Rivers. Rappelons ici les Pêchers Early Rivers, Early Louise, Early Beatrice, etc. Des pépiniéristes des ÉtatsUnis nous entretinrent, à New-York et à Philadelphie, des Pêchers obtenus dans les cultures de leur pays, et dont les fruits, assuraient-ils, dépassaient de beaucoup, en beauté, bonté et précocité, ceux des Pèchers de M. Rivers. Ils nous nommèrent Amsden's June (Pêche de juin) et Alexander. Cette dernière, disaient-ils, est le perfectionnement en beauté de la Pèche Amsden's June.

Vivement intéressé par ces assertions, nous nous promimes d'importer et de multiplier en grand, au profit des cultures du midi de la France, ces deux Pêchers américains. De retour en France, dans l'hiver 1876-77, nous plantions, dans nos cultures d'Hyères, un ou deux beaux sujets du Pêcher Amsden's June, que nous trouvâmes, à Orléans, dans les pépinières de MM. Transon frères.

En 1878, un de ces Pêchers nous donnait, dès les premiers jours du mois de juin, une dizaine de beaux fruits bien mûrs, qui tenaient bien leurs promesses. Nous n'avions plus qu'à le répandre, absolument certain que nous étions dès lors de faire œuvre utile à la production de notre pays, à celle surtout des régions du Midi cultivant pour l'exportation.

Pour faire plus activement cette œuvre utile, nous eûmes recours aux pépinières américaines de Pensylvanie, où nous nous étions assuré des fournitures spéciales des Pêchers Amsden's June et Alexander si nous avions à en demander. Dès l'hiver 1878-79, nous reçûmes, en parfait état, plusieurs milliers de Pêchers américains précoces en superbes greffes d'un an sur franc. Avec les Pêchers Amsden's June demandés, nous vinrent, sur notre demande, des sujets d'Alexander, Musser, Downing, Waterloo, Cumberland, Précoce du Canada, Wilder, Précoce de Hale, et de quelques autres variétés américaines précoces.

Nous ne parlerons ici que des Pêchers Amsden's June, réservant pour plus tard nos observations sur les autres variétés de Pêchers. Grâce à ces réceptions importantes de sujets d'Amsden's June, nous ré

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pandimes, dès le printemps 1878, cette précieuse variété dans tout le midi de la France. Nous fimes également plusieurs envois d'une certaine importance, à des pépiniéristes du Centre et du Nord. Pendant l'été, à l'époque des greffages en écusson, nous expédiâmes des paquets de branches avec yeux pour écussonner sur Amandier, Pêcher franc ou Prunier.

Les cultivateurs du Midi qui plantèrent les premiers Pêchers Amsden's June sont M. Aurran (Raymond), dans son domaine de la Décapris, près d'Hyères, M. Albert Roux, à la Pascalette (Hyères), M. Hippolyte Dellor, à Hyères.

On voit encore chez MM. Delloret Aurran les sujets plantés en 1878.

Ils constituent des arbres dont les gros troncs supportent de très-grandes têtes larges de 6 mètres et plus, soigneusement évidées et taillées par-dessus en surface plane, ce qui leur donne une forme tubulaire. Cette forme, nous le rappelons en passant, a été recommandée pour le Pêcher et pour les cultures du Midi, par M. F. Sahut, de Montpellier. Pour les Pêchers en plein vent, elle est bien, en effet, celle qu'il faut préférer dans cette contrée. C'est elle qui offre le moins de prise aux vents impétueux du Midi, ei qui garantit aux fruits le plus d'air et de lumière. C'est une forme très-facile à créer et à maintenir.

Ces Pêchers Amsden's June, qui ont aujourd'hui 16 ans de plantation, donnent des récoltes d'une importance inconnue dans les cultures du Centre et du Nord de la France. Chaque arbre fournit une moyenne annuelle de 60 à 80 kilog. de fruits.

Le développement superbe de ces Pêchers est dû non seulement à la vigueur intrinsèque de la variété, mais encore à ce fait que les arbres introduits directement des cultures des États-Unis étaient greffés sur franc, de semis américains, lesquels ont beaucoup plus de vigueur, d'après ce que nous avons constaté, que les sujets obtenus de semis en France.

Le Pêcher Amsden's June est, dans le Midi, la variété la plus productive que nous connaissions et celle qui produit de la façon la plus régulière. Cette régularité de production est, en partie, due à ce fait que, tout en étant très-hâtifs, les Pêchers Amsden's June et autres précoces américains fleurissent relativement tard et que leurs fleurs sont ainsi moins exposées aux gelées tardives du printemps.

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Nous pouvons toutefois dire que le Pêcher Amsden's June n'est point, sous le climat méridional, seul à montrer des arbres de plein vent en plein rapport, donnant des récoltes qui atteignent jusqu'à cent kilos de fruits. Nous pouvons citer comme fournissant de telles récoltes, le Pêcher Pourprée hâtive, qui n'est pas répandu dans le Midi autant qu'il le mérite, et une variété locale de la région d'Hyères, et qui y est dénommée de Beauregard ou de Sainte Eulalie, du nom du propriétaire chez lequel cette variété a été trouvée.

Les fruits du Pècher de Beauregard ont presque la grosseur de ceux du Pêcher Madeleine de Courson; leur peau blanche est très-fine et la chair fondante, ayant beaucoup d'eau, est de toute première qualité. Nous ajoutons que l'arbre de cette variété montre une résistance relativement grande, sous le climat du Midi, aux maladies ordinaires. Toutes ces qualités, sous le même climat que les Pêchers Amsden's June, Pourprée hâtive, et Précoce de Hale, font de la variété locale de Beauregard un Pêcher à répandre autant dans le centre et le nord de la France que dans tout le midi.

10 à 12 jours moins précoce; celle-ci devance encore de 8 à 10 jours au moins celle de nos Pêches précoces les plus hâtives et anciennement connues. Ces Pêches sont, en conséquence, des fruits de vente sûre et rémunératrice.

En terminant, nous émettons un væn d'intérêt général, visant les transports des fruits par chemin de fer. Le coût de ces transports, malgré un abaissement déjà obtenu il y a quelques années, est encore d'un chiffre trop élevé. De Hyères aux halles de Paris, par exemple, ce coût est de 195 fr. par 1,000 kilog., soit très-approximativement de 20 centimes par kilogr. Ce prix, étant perçu sur le contenant comme sur le contenu, il en résulte qu'un kilogramme de Raisins, de Cerises, de Poires ou de Pêches est ainsi, en arrivant à Paris, augmenté de 25 centimes.

Ce prix est incontestablement beaucoup trop élevé. Cette élévation, éminemment contraire aux intérêts de la consommation et de la production, est contraire aussi à ceux des chemins de fer. Les compagnies décupleraient, et au-delà, le chiffre, le revenu de leurs transports en fruits, légumes, fleurs et végétaux, du sud au centre et au nord, si les prix de ces transports

La culture du Pêcher Amsden's June occupe, en Provence, des surfaces très-étaient convenablement diminués. importantes, dont il serait intéressant de connaître les chiffres. La production en est exportée presque entière et envoyée partout au nord sur les marchés des grandes cités. Dans la présente année, cette production a été particulièrement abondante. Nous pouvons citer le domaine déjà nommé de la Décapris, à M. Aurran (Raymond), vallée de Saurebonne, à Hyères, dont la récolte de 1893 a dépassé cent cinquante mille kilos.

Les domaines de Beauregard et de Lareinty, également à Hyères, ont produit aussi des quantités considérables.

Nous venons de nommer plus haut le Pêcher Précoce de Hale. Cette variété a de grands mérites, mais est encore très-peu connue. Nous croyons devoir, dans l'intérêt des producteurs, en recommander dès maintenant la plantation en grand de la Précoce de Hale. Ses fruits, aussi beaux et aussi gros que ceux d'Amsden's June, un peu supérieurs en qualité, à chair moins adhérente au noyau, ont une maturité de

Nous demandons pourquoi ce coût est plus élevé pour les fruits que pour les légumes? Pourtant les fruits, qui sont tous expédiés en paniers et en caisses, ne sont pas mieux traités, pendant le trajet, que les colis de légumes. De plus, ils sont moins encombrants que ces derniers, car ils sont plus lourds à volume égal.

Nous avons entendu dire que le coût du transport des fruits avait été fixé à un chiffre plus élevé sous prétexte que les fruits étaient un produit de luxe. Mais cette argumentation ne saurait tenir debout. En quoi les Raisins, les Cerises, les Fraises ou les Pèches, fruits mûris de meilleure heure sous le soleil de la Provence ou de l'Algé rie, seraient-ils des produits de luxe, plutôt que les Artichauts, les Pois ou les Haricots fins d'arrière-saison ou de premier printemps? Il y a là une anomalie que tout le monde a intérêt à voir disparaitre.

NARDY père.

L'Administrateur-Gérant: L. Bourguignon.

Imp. G. Jacob. Paul Pigelet, successeur,

Orléans

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Ordre du Mérite agricole.

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CHRONIQUE HORTICOLE

Nomination d'un jardinier principal à l'École d'horticulture de Versailles.

- Exposition de la Société nationale d'horticulture de France. pomologique de l'Ouest.

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Le prix d'honneur de l'Association Les Nymphéas colorés en plein air. Les Roses de Charles Verdier et de J.-B. Guillot. - Nouveau Rosier Thé pour 1894. Le Dattier à fruits noirs. Tamarix hispida. Floraison anormale des Lilas. Fructification du Hoya carnosa. Nouveau Fuchsia. Le Chêne d'Abraham. Capitules énormes de Soleils et de Choux-Fleurs. Les plantes et l'humidité. Engraissement des porcs par le Raisin. Les floraisons et fructifications anormales de 1893. Nécrologie: M. Le Paute.

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Grade d'officier.

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M. Leboeuf (Paul-Louis), constructeur d'appa-
reils de chauffage pour serres et établisse-mologique de l'Ouest.

Le prix d'honneur de l'Association pomologique de l'Ouest. L'Association

ments d'horticulture, à Paris. Chevalier du pomologique de l'Ouest a tenu, cette année, 18 novembre 1889. son onzième Congrès annuel dans la ville de Vannes, où elle avait organisé une remarquable Exposition de fruits à cidre.

Grade de chevalier.

M. Coulombier (Germain-Laurent), horticulteur-pépiniériste à Vitry-sur-Seine rapporteur du Comité d'arboriculture fruitière à la Société nationale d'horticulture dont il fait partie depuis 1883. Membre du jury de nombreuses expositions; 32 ans de pratique horticole.

Nomination d'un jardinier principal à l'École d'horticulture de Versailles. Par arrêté du Ministre de l'agriculture, du 15 octobre dernier, M. Lefèvre, chef de la multiplication au Muséum d'histoire naturelle de Paris, a été nommé jardinier principal, chargé de la section de floriculture de plein air et du jardin botanique à l'École d'horticulture de Versailles, en remplacement de M. Lemaître.

Exposition de la Société nationale d'horticulture de France. - L'Exposition L'Exposition de Chrysanthèmes et de fruits s'est ouverte à Paris, au Pavillon de la Ville, derrière le Palais de l'Industrie, le 8 novembre.

On en trouvera le compte-rendu dans ce numéro.

Comme toujours, les apports étaient fort nombreux et très-beaux. Ont été surtout remarquées des plantes formées à la méthode anglaise et provenant des cultures de M. Mallet, au château de Jouy-en-Josas; de nouvelles variétés japonaises de M. Paillet et de M. Ch. Baltet, etc.

Mais nous avons cherché en vain des exemplaires greffés sur Anthémis (Chry

16 NOVEMBRE 1893.

A cette occasion, un objet d'art a été décerné comme prix d'honneur à M. Michelin, l'un des écrivains qui ont rendu les plus grands services à la pomologie.

M. G. Heuzé, membre du conseil d'administration chargé de faire connaître la décision intéressant M. Michelin, a prononcé une charmante allocution fréquemment applaudie. Après avoir fait ressortir les difficultés que présente l'étude des fruits, de leur mérite, rappelé les débuts de l'Association pomologique de l'Ouest, après avoir dit que M. Michelin a été un des ouvriers de la première heure, il a ajouté :

Peu d'hommes, de nos jours, ont conquis une situation pomologique aussi élevée que la renommée dont jouit M. Michelin parmi les propriétaires, les agriculteurs et les horticulteurs qui s'occupent de la propagation des arbres fruitiers de grande culture. C'est à ses études répétées depuis de longues années, c'est aux observations qu'il ne cesse de faire sur les arbres, soit à l'époque de leur floraison, soit. au moment de la maturité de leurs fruits, qu'il doit les connaissances si variées, si complètes et si utiles qu'il possède et qui lui ont donné une grande autorité en arboriculture.

L'Association pomologique de l'Ouest est à la fois heureuse et fière de proclamer en ce jour, qui est une véritable fête pour elle, combien sont incontestables les services éminents que M. Michelin a rendus à la culture fruitière.

C'est très-ému et très-applaudi que M. Michelin est venu recevoir des mains de

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