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AGRIC. LIBRARY

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UNIV. OF CALIFORNIA

HORTICOLE

CHRONIQUE HORTICOLE

Société nationale d'horticulture de France: composition du bureau pour 1893.

Catalogue des graines

et plantes vivantes du Muséum. - L'horticulture a l'Exposition universelle de Chicago. Culottage des Poires. Les variétés de Cocos australis. Les plus vieux Cèdres du Liban. La cochenille des Fusains. Les Chrysanthèmes greffés de M. Callier. Société de secours mutuels des jardiniers de France. Concours ouvert par la Société des sciences de Haarlem. The Orchid Review. Nécrologie: M. A. Alégatière.

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Société nationale d'horticulture de France. Composition du bureau pour l'année 1893. - Dans sa séance du 22 décembre dernier, la Société nationale d'horticulture de France a, comme elle le fait chaque année, procédé au renouvellement de son Bureau. D'après cette élection, le Bureau et le Conseil de la Société se trouvent ainsi composés :

Président M. Léon SAY.

Catalogue des graines et plantes vivantes du Muséum. Suivant l'usage annuel, le Muséum vient de publier, par les soins de M. Maxime Cornu, professeur de culture, le catalogue des graines et plantes vivantes offertes, pendant l'hiver 1892-1893, aux établissements publics d'instruction.

Les demandes devront être envoyées avant le 25 décembre 1892, terme de ri

Premier Vice-Président: M. VILMORIN gueur, dit le catalogue; mais cette date ne

(Henri Lévèque de).

Vice-Présidents MM. VITRY (D.), TRUFFAUT (A.), DEFRESNE (Honoré), MUSSAT.

Secrétaire-Général : M. Abel CHATENAY. Secrétaire-Général-Adjoint: M. VERLOT (B.). Secrétaires: CHOUVET (E), HÉBRARD (L.), DELAMARRE, LEBŒUF (Paul).

Trésorier: M. HUARD.

Trésorier-Adjoint: M. DUCHARTRE (Henri).
Bibliothécaire: M. GLATIGNY.

Bibliothécaire-Adjoint: M. HARIOT.

Conseillers d'Administration:

MM.

GRENTHE.

MM.

LABROUSSE.

DUVAL.

JAMIN.

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servirait à rien actuellement pour nos lecteurs si elle devait être prise à la lettre, puisque ce catalogue vient de nous parvenir seulement depuis quelques jours.

Nous pensons que la date en question sera prorogée.

On devra adresser les demandes à M. le directeur du Muséum, 57, rue Cuvier, à Paris.

L'horticulture à l'Exposition universelle de Chicago. Depuis les dernières nouvelles que nous avons données sur l'Exposition de Chicago en ce qui concerne l'horticulture française, le Comité a continué à tenir ses séances et à fournir aux

VILMORIN (Maurice de) exposants français les renseignements qui

VERDIER (Eug.).
DELAVILLE.

QUENAT.

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étaient mis à sa disposition par le Commissariat général. Mais il faut bien dire que l'installation de tous les services est tellement en retard à Chicago que tous les documents officiels relatifs à l'espace dévolu à la France ne sont que depuis peu en possession du Comité, quels qu'aient été ses efforts pour les obtenir.

M190610

1 VIMU

CHRONIQUE HORTICOLE.

A l'heure qu'il est, on est fixé sur ces emplacements. L'espace est si parcimonieusement mesuré pour les végétaux qu'il faudra renoncer à produire un effet d'ensemble représentant d'une manière convenable l'air moderne des jardins en France. Les morceaux de terrain qui nous ont été attribués, principalement autour du grand palais de l'horticulture, sont généralement des carrés ou des rectangles de, surface restreinte. Les lots de plantes pourront s'y trouver bien placés et produire de bons résultats dans le détail, mais le groupement total ne sera pas ce qu'on aurait désiré.

On a dit que l'Exposition sera surtout américaine, et cela paraît vrai. N'en soyons pas étonnés, et disons-nous qu'en 1889 la grande Exposition de Paris a montré aussi la prédominance de la France dans presque toutes les sections.

Qu'il suffise à nos horticulteurs de faire preuve de patriotisme en allant là-bas affirmer la supériorité de certains produits horticoles français, devant lesquels il faudra bien que le grand public des visiteurs s'incline et admire. Nos plantes nouvelles, nos Roses, nos Eillets, nos Glaïeuls, nos Caladiums, nos arbres fruitiers formés, nos arbres d'ornement, nos fleurs de pleine terre, etc., sont autant de «< numéros » brillants qui tiendront hautement le drapeau s'il n'y a pas de défections dans les exposants qui ont demandé des emplacements.

en

même

De son côté, la Ville de Paris se propose de s'affirmer par une exposition hors ligne. Elle va envoyer un de ses jardiniers principaux, M. Lemoine, qui sera temps, très-probablement, le représentant des exposants, lesquels contribueront à la rémunération qu'il devra recevoir. Leurs intérêts seront soutenus avec loyauté et activité.

Dans les arts et industries horticoles, les demandes d'admissions ont été nombreuses et nous savons que les produits qui seront envoyés à Chicago par ces exposants donneront une idée très-avantageuse de nos artistes et de nos industriels.

On nous a demandé s'il était trop tard pour envoyer encore des demandes d'admission. Nous sommes autorisés à répondre que non, et que le Comité peut encore accueillir celles qui lui seront adressées. Mais il faut se hâter.

Dans une de nos prochaines chroniques, nous donnerons des nouvelles sur les conditions dans lesquelles sera faite la répartition. des dépenses incombant aux exposants

pour frais de réception, installation et gardiennage.

On peut s'adresser, pour tous renseignements, au secrétariat du Comité n° 8 de l'Exposition française à Chicago, rue de Solférino, no 4, à Paris.

Culottage des Poires. A propos de notre article sur le bronzage de certaines Poires, et notamment du Doyenné Boussoch, nous avons reçu de notre collaborateur M. Chevalier, de Versailles, la trèsintéressante lettre qui suit:

L'anomalie que vous signalez sur le Doyenné Boussoch (Revue horticole, 1992, p. 556) s'est produite cette année sur un grand nombre de Poires, au moins dans notre région et sur un certain nombre de variétés, comme Doyenné d'hiver, Doyenné d'Alençon, Louise-Bonne. Tous les fruits atteints du culottage, comme vous l'appelez, avaient la forme qui est figurée page 556.

Dans mon jardin, toutes les Louise-Bonne d'Avranches sans exception ont été atteintes de cette affection particulière. Le « culot » était roux foncé, la peau était rugueuse et dure et avait entravé le développement du fruit dans la partie inféririeure, ce qui avait donné à toutes les Poires cette forme oblongue qui est semblable, quelle que soit la variété. Une partie de mes Doyennés d'hiver et de mes Doyennés d'Alençon ont été atteints.

Au potager de Versailles, une certaine quantité de Poires de ces mêmes variétés ont été atteintes également de la même affection et étaient invendables.

M. Rouland, chef des cultures fruitières à l'École, attribue cette anomalie aux gelées du mois d'avril dernier qui ont frappé les jeunes Poires au moment où elles venaient de nouer, et ont provoqué un arrêt dans le développement du fruit sur sa partie exposée au froid, c'est-à-dire vers l'ombilic.

Les Poires de floraison précoces, qui étaient nouées le 17 avril, ont été seules atteintes, les autres n'ont rien eu, du moins sur les espaliers bien abrités, car, en plein air, beaucoup de fleurs ont été gelées et la récolte nulle.

Sur notre plateau, la température s'est abaissée à 8 les 17 et 18 avril, au moment où tous les Poiriers étaient en fleurs.

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CHRONIQUE HORTICOLE.

du Brésil, de la République Argentine et de l'Uruguay, est variable dans ses formes. Elle est répandue sous les noms de Cocos australis, campestris, Bonneti, Diplothemium campestre, et autres appellations. Les fruits sont entourés d'une pulpe mangeable, couverts d'une peau rosée, jaune ou orangée.

Nous venons de recevoir de M. Daveau, de Lisbonne, un envoi de ces fruits appartenant à une variété que nous n'avions pas encore vue, même dans les forêts du nord de l'Uruguay, où nous avons trouvé l'espèce à l'état sauvage, formant des arbres à trones de 10 à 15 mètres de hauteur, couronnés d'un large panache de feuilles comme celles d'un Dattier.

Les fruits envoyés par M. Daveau ne sont pas sphériques ni ovoïdes; ils sont déprimés, méplats comme une Tomate minuscule et d'un ton rosé, plus vif du côté du soleil. Leur pulpe est savoureuse et aci

dulée. Nous en avons fait faire un dessin que nous publierons prochainement, en indiquant les particularités qu'ils présentent, notamment celle d'avoir souvent quatre opercules au lieu de trois.

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Les plus vieux Cèdres du Liban. On sait que le plus vieux Cèdre du Liban qui soit connu en France est celui que Bernard de Jussieu a planté au Muséum, en 1735, dans la partie du jardin nommé le Labyrinthe. Cet arbre, bien qu'il ait eu la flèche cassée et que sa cime soit tronquée, fait encore l'admiration des visiteurs, qui ne le considèrent qu'avec respect.

Nous lisons dans un journal anglais qu'un exemplaire de la même espèce existerait dans ce pays depuis un temps beaucoup plus éloigné. Ce serait celui de Bretby, dans le Derbyshire, qui aurait été, dit-on, planté en 1676.

La Cochenille des Fusains. Dans notre numéro du 1er novembre 1892, nous avons donné, d'après un de nos correspondants, M. Schwartz, de Nimes, un moyen de détruire la cochenille qui envahit souvent les Fusains du Japon et autres espèces du genre Evonymus. A cette occasion, nous avons reçu de M. Henri Truchot, d'Ouilly (Rhône), la lettre suivante :

J'ai voulu essayer le remède indiqué, mais je n'ai pas très-bien réussi. Peut-être d'autres personnes auront mieux réussi et pourrez-vous me renseigner. Je le désire, car je ne sais comment me débarrasser de cet insecte qui

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pullule sur beaucoup d'espèces de plantes et d'arbustes.

Voici ce que j'ai fait : j'ai placé dans un vase 50 grammes de bois de Panama et 250 grammes d'alcool et j'ai laissé infuser huit jours, mais alors il ne restait pas une goutte de liquide.

J'ai mis une seconde fois 250 grammes d'alcool et j'ai laissé infuser, mais après quatre jours seulement il restait peu de liquide et je m'en suis servi.

Il me restait 28 grammes, j'ai mis de l'huile et de l'eau dans la quantité que vous indiquez, cela ne m'a pas donné un litre; j'ai alors un peu forcé la quantité d'eau pour avoir un litre et quart; mais que faire avec une aussi petite quantité d'insecticide qui revient aussi cher?

Si vous pouviez m'indiquer le moyen de mieux réussir, vous me rendriez service et à d'autres peut-être aussi.

Henri TRUCHOT.

La chose est assez intéressante pour que nos lecteurs nous renseignent sur les résultats qu'ils ont obtenus. Si quelques-uns d'entre eux ont essayé le procédé recommandé par M. Schwartz, nous leurs serions reconnaissants de toute communication de leur part dans ce sens.

Les Chrysanthèmes greffés de M. Callier. Nous avons la bonne fortune d'insérer aujourd'hui, dans la Revue horticole, un article de M. Alexis Callier, de Gand, dont nous avons annoncé les très-remarquables succès dans le greffage des Chrysanthèmes sur Anthémis. Cette note est toute d'actualité; elle servira précieusement aux horticulteurs, amateurs ou commerçants qui voudront tenter cette culture et se préparer à conquérir des couronnes aux Expositions automnales de 1893.

On s'étonnera peut-être que les quelques lignes lues par M. Callier dans le petit livre de M. Burbidge aient échappé à tant de lecteurs. Mais... « il faut regarder pour voir ». Tout est là !

Société de secours mutuels des Jardiniers de France. Nous apprenons qu'une réunion particulièrement intéressante s'est tenue récemment à Asnières. Le but de cette réunion était la fondation d'une Société de secours mutuels des jardiniers de France, avec caisse de prévoyance et maison de retraite.

Il s'agit d'assurer, contre le chômage, les maladies et les infirmités tous les jardiniers qui adhéreront aux statuts, ainsi que leurs

femmes et leurs enfants.

Le Comité fondateur a pour président

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CHRONIQUE HORTICOLE.

d'honneur M. Maurice Berteaux, maire de Chatou (Seine - et - Oise), et M. Jules Branchard pour président.

Ce recueil mensuel sera exclusivement consacré aux Orchidées. Il comprendra la description des espèces nouvelles et des hy

Le nombre des adhérents est, à ce jour, brides, des renseignements sur les princi

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pales collections, les figures des espèces les plus intéressances, des notices culturales, des notes géographiques, des croquis représentant les Orchidées dans leurs sites natals, etc. Les illustrations seront faites par des procédés photographiques.

Le prix de l'abonnement sera de 12 shillings par an, ou 1 fr. 25 par numéro. On peut s'adresser à l'éditeur de l'Orchid Review, 46, Lawn Crescent, à Londres.

Nécrologie: M. A. Alégatière. - Un des horticulteurs les plus distingués, un des semeurs les plus heureux que la région lyonnaise ait produits, M. Alphonse Alégatière, vient de mourir à l'âge de soixantedouze ans.

C'est surtout dans les semis de Roses et d'Eillets que M. A. Alégatière obtint ses plus beaux succès. On lui doit les premiers Eillets remontants dits « tige de fer » qui aient été produits, et qui ont donné naissance à tant de variétés aussi charmantes que précieuses pour les fleuristes.

E.-A. CARRIÈRE et Éd. ANDRÉ.

UNE BONNE VARIÉTÉ DE POMME DE TERRE

Lorsque les cultivateurs, approvision- | Royale et même de la Marjolin; elle est neurs habituels des halles et marchés, adoptent une variété nouvelle de légumes et continuent de la cultiver, bien certainement ce légume est bon et a une valeur réelle.

Parmi les très-nombreuses variétés de Pommes de terre, la réputation de celle appelée Belle de Fontenay a été sanctionnée ainsi par les cultivateurs praticiens.

Elle fut obtenue, dit-on, par un cultivateur du village de Fontenay-sous-Bois. Peu connue lors de son obtention, car elle fit son entrée sans bruit dans les jardins, elle ne fut cultivée alors que localement.

La maison Forgeot l'a mise la première au commerce sous le nom bien justifié de Belle de Fontenay.

Depuis, la maison Vilmorin, lui ayant reconnu un mérite vrai, l'a mise sur son catalogue.

En effet, cette sorte de Pomme de terre potagère est réellement bonne et méritante: elle est hâtive; sa précocité égale celle de la

productive, très-belle de forme et à peau lisse, jaune, longue, bien proportionnée ; est de toute première qualité; sa chair est jaune beurre.

On sait qu'en France les consommateurs n'acceptent bien que les Pommes de terre à chair franchement jaune. Ce dernier avantage caractéristique en fait une variété véritablement française.

Quoique hâtive et d'une végétation de courte durée, sa germination d'hiver est lente; elle s'épuise peu et se conserve longtemps ferme et de bonne qualité. Elle peut donc être cultivée indifféremment soit pour l'obtenir de primeur, soit comme ressource d'automne et d'hiver.

Ce n'est pas trop de réclame faire à cette variété en disant que ceux qui l'essaient l'adoptent, et que ceux qui ne l'ont pas encore, sachant son véritable mérite, la recherchent.

Hyacinthe RIgault, Cultivateur à Groslay (Seine-et-Oise).

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