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QUELQUES MOYENS DE DÉTRUIRE LES INSECTES ATTAQUANT LE POIRIER ET LE POMMIER. 469

on pas essayés contre lui et sa larve (le ver blanc ou man), depuis le hannetonnage jusqu'aux insecticides (sulfure de carbone, goudron de houille, benzine et naphtaline)! Le plus efficace est encore le simple hannetonnage, pourvu qu'il soit pratiqué en même temps par tous les propriétaires et cultivateurs d'une même région.

· Depuis deux ans environ, on étudie un Champignon, le Botrytis tenella, parasite des vers blancs; d'après les expériences faites dans les laboratoires, on parvient facilement à détruire tous les vers mis en contact avec d'autres contaminés préalablement. En pratique cependant, le contact des vers infectés avec les vers sains épars çà et là n'étant pas aussi complet, les résultats ne sont pas très-satisfaisants. Donc, quant à présent, on ne saurait recommander son application que sur de petites surfaces et à titre d'expériences.

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contre les premières en entourant la base des tiges d'une ceinture de coton ou de laine large de 5 centimètres environ et enduite de goudron. Quant aux forficules ou perce-oreilles, qui ont pour habitude de ne commettre leurs déprédations qu'à la nuit close, alors que, dans la journée, ils se terrent loin de la lumière, ils est aisé de les faire disparaître; il suffit de suspendre des paquets de roseaux ou bien des tampons de mousse, dans lesquels les forficules se cachent pendant le jour; on peut alors brûler ou immerger les pièges avec leurs prisonniers.

La face inférieure des feuilles des Poiriers est souvent couverte de nombreuses petites punaises, qui lui donnent un aspect grisâtre et tigré et finalement occasionnent la chute des feuilles. Ces punaises, dites Tigre du Poirier, apparaissent en août, souvent en grand nombre, surtout à l'exposition de l'ouest. Quelques bassinages avec de l'eau tenant en dissolution du savon noir (500 grammes de savon pour 20 litres d'eau) en ont facilement raison.

Ces tigres font partie de la famille des hémiptères, qui fournit encore au Poirier les kermès et les nombreuses espèces de pucerons. Les Kermès (K. coquille et K. virgule) se trouvent souvent en si grand nombre sur les branches qu'ils y forment une croûte de près d'un demi-centimètre d'épaisseur. Ils ont ceci de bien différent de leurs voisins les pucerons, qu'ils ne se meuvent pas, et que, si par un procédé quelconque on les déplace, ils ne peuvent plus nuire. Il suffirait donc, à la rigueur, de brosser simplement ou mieux encore de gratter les parties attaquées, mais il est préférable d'appliquer ensuite soit un lait de chaux, soit un mélange de jus de tabac. et de savon.

Trois autres ennemis du Poirier appartiennent à la famille des charançons: le Rhynchite conique, plus connu sous les noms de Lisette ou de Coupe-bourgeon; le Rhynchite Bacchus et l'Anthonome du Poirier. Les larves de ces insectes sont nuisibles chacune en leur genre. La femelle de l'Anthonome pond dans les boutons à fruits, dont les larves, une fois écloses, rongent l'intérieur; les boutons avortent alors et se dessèchent. Quant à la Lisette, elle apparaît un peu plus tard, en mai; son nom de « coupe-bourgeon » indique assez quelle sorte de ravages elle commet; elle fait une entaille circulaire à la base de chaque bourgeon, où elle a déposé ses œufs; bientôt les bourgeons se flétrissent et pendent lamentablement. Dans les pépinières, ce coupe-bourgeon, s'attaquant aux jeunes bourgeons de prolongement, constitue un véritable fléau. Enfin le troisième, le Rhynchite Bacchus, est un joli charançon pourpré, cuivré, doré ou verdâtre, moins commun que les précédents, et dont les femelles perforent les jeunes Poires pour y pondre; les larves écloses vivent là pendant un mois environ, aux dépens des fruits, qui bientôt tombent à terre avant leur complet développement. Il n'y a qu'un procédé radical pour détruire ces charançons, c'est de récolter les fruits attaqués, ou bien avant l'éclosion des larves, ou bien avant que celles-citionnés, après demi-refroidissement, de 3 à ne soient sorties de leurs retraites, et de les brûler.

Les Fourmis et les Forficules attaquent aussi les boutons et les fruits. On se protège

Les Pucerons, à quelque espèce qu'ils appartiennent (pucerons verts, pucerons noirs, pucerons lanigères, etc.), sont trèsnuisibles. Contre les pucerons ordinaires (noirs ou verts), on se sert du jus de tabac étendu ou du savon noir employés en bassinages. Dans ces derniers temps, on a beaucoup parlé de l'insecticide Vassillière, composé d'un kilogramme de savon noir et de 2 kilog. de carbonate de soude dissous dans 100 litres d'eau bouillante, puis addi

5 litres de pétrole brut. Cet insecticide, à côté du grand avantage qu'il possède de dédétruire complètement les pucerons, présente un inconvénient sérieux, c'est de

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brûler les jeunes pousses. On pourrait peut- | mastic. Les chenilles des teignes vivent être obtenir de même la destruction des insectes, sans troubler la végétation des arbres, en diminuant la dose de pétrole.

Le Puceron lanigère, quoique s'attaquant plus volontiers aux Pommiers, a semblé, cette année, vouloir s'acclimater aussi sur les Poiriers. Les procédés de destruction de cet insecte sont nombreux; j'indiquerai les principaux en parlant des ennemis du Pommier.

On rencontre parfois sur les feuilles des Poiriers de petits corps visqueux, que l'on peut prendre à première vue pour des limaces; ce sont en réalité les larves d'un insecte, la Tenthrède limace. Ces larves, lorsqu'elles sont en grand nombre, rongent tant et si bien le parenchyme des feuilles qu'il ne reste bientôt plus que les nervures principales. Le traitement à la bouillie bordelaise suffit ordinairement contre ces larves; un peu de chaux répandue sur les feuilles produit des effets foudroyants.

Là ne s'arrête pas encore cette longue liste des ennemis des Poiriers; sans compter la Cécydomie noire, qui, pondant ses œufs dans les jeunes ovaires, rend les fruits << calebassés » et noirs et finalement en provoque la chute; il faut tenir compte des sérieux dégâts occasionnés par les chenilles. de plusieurs papillons.

Lors de la taille, on rencontre fréquemment des œufs déposés en forme de bague autour des rameaux du Poirier; c'est la ponte du Bombyx livrée ou neustrien, dont les grosses chenilles brunes et velues, marquées de longues bandes bleues et blanches, dévorent les jeunes feuilles. Dès qu'on aperçoit les bagues d'œufs, il ne faut pas manquer de les détruire, de même que les nids soyeux d'un autre Bombyx plus commun, le Bombyx chrysorrhée. On emploie quelquefois, pour la destruction de ces nids, les bassinages au jus de tabac étendu d'eau; le mieux est encore de les brûler. Malgré tous ces procédés, ne l'oublions pas, le moyen le plus certain de se débarrasser de toutes ces chenilles, c'est de pratiquer soigneusement l'échenillage.

D'autres chenilles, beaucoup plus petites, n'en commettent pas moins de grands ravages; ce sont celles des Pyrales et des Teignes. Les premières perforent les fruits et s'y creusent des galeries; lorsqu'elles ont attaqué ainsi des fruits de prix, on peut essayer d'enrayer le mal en enlevant la partie piquée à l'aide d'un tube creux et en bouchant la galerie avec un peu de

entre les épidermes des feuilles, dont elles dévorent le parenchyme; elles sont heureusement peu nombreuses d'ordinaire.

POMMIER. Les ennemis du Poirier sont, à peu d'exceptions près, ceux du Pommier; mais, de plus, un redoutable parasite, qui se multiplie avec une prodigieuse rapidité, surtout par les temps chauds tels que ceux de l'année courante, l'attaque avec persistance: c'est le Puceron lanigère. Protégé par un duvet blanc de nature cireuse, il attaque surtout le bois, sur lequel, par ses piqûres, il détermine des exostoses et des crevasses qui engendrent des chancres. Le duvet cireux dont s'entoure l'insecte en rend la destruction assez difficile; il faut pour cela employer un insecticide dissolvant d'abord la cire avant de pouvoir tuer l'insecte. Plusieurs essais ont été tentés dans ce sens pour les traitements d'été. On a commencé par un mélange de pétrole, de savon noir et d'eau ; c'est un bon insecticide, produisant bien les effets attendus, mais risquant toujours de brûler les jeunes pousses si le pétrole est en trop forte proportion. Le second essai est relatif à l'esprit-de-bois; les résultats ainsi obtenus sont très-satisfaisants, mais l'emploi est un peu coûteux; en tout cas, il est préférable de l'employer au pinceau plutôt qu'au pulvérisateur; on perd ainsi moins de liquide. Enfin, tout récemment, on a essayé, à l'École d'horticulture de Versailles, une formule préconisée par le directeur de la Station agronomique de Nancy, M. ColombPradel. Cette formule est la suivante: 10 parties de naphtaline brute de gaz sont dissoutes dans 100 parties d'huile de colza épurée et portée à 80 degrés environ; on filtre ensuite la solution. Une goutte de ce mélange posée sur une agglomération de pucerons lanigères s'étend rapidement, grâce à l'huile, et, pénétrant sous les matières cireuses, fait périr instantanément les pucerons. On en fait l'application trèssimplement, à l'aide d'une petite burette à l'huile. Il faut avoir bien soin de ne pas répandre de ce liquide sur les parties vertes de la plante, qui seraient alors rapidement désorganisées. En résumé, le procédé qui semble jusqu'à présent le plus recommandable, en ce qu'il est efficace et relativement économique, est celui qui consiste à se servir de pétrole exclusivement pour les parties ligneuses, tout en traitant le reste par l'esprit de bois.

Pour les traitements d'hiver et de premier

LES SEMIS DE CATTLEYA.

printemps, avant le départ de la végétation, | faut pas s'en effrayer outre mesure ; le pétrole est employé sans inconvénient; on peut aussi (moyen peu agréable, quoique bien radical) écraser les pucerons avec les doigts; enfin quelques jardiniers se servent de l'urine fermentée, à cause de l'ammoniaque contenue, qui dissout la cire protectrice et asphyxie en même temps les puce

rons.

Quoique ces nombreux insectes puissent attaquer les Poiriers et les Pommiers, il ne

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en

effet, à part quelques années, assez rares heureusement, dans lesquelles il y a eu de véritables envahissements ou d'anthonomes, ou de tigres du Poirier, ou de rhynchites. coupe-bourgeon, ou de chenilles diverses, peu d'espèces se trouvent ordinairement en assez grande quantité pour causer de sérieux dommages, sauf les hannetons, les pyrales et les pucerons lanigères. J. FOSSEY.

LES SEMIS DE CATTLEYA

Le nouveau Cattleya blesensis, dont la Revue a donné récemment une figure et qui est issu d'un croisement entre les Cattleya pumila et C. Loddigesii, rentre dans la section des Cattleyas à petits pseudobulbes et qui doivent fleurir plus tôt que ceux à longs pseudobulbes. Certaines plantes de cette catégorie peuvent fleurir à leur troisième année de semis; c'est, je crois, la période la plus courte que l'on puisse désirer pour la floraison des semis de Cattleyas. Est-ce à dire pour cela que toutes les plantes provenant du même semis devront fleurir la troisième année? Non pas. Certaines plantes issues de ces semis ne fleurissent pas plus vite que les variétés à longs pseudobulbes. Ceci est tellement vrai, que quelques plantes du semis qui m'a donné le Cattleya blesensis, et qui furent semées en 1887, n'ont pas encore fleuri.

On pourrait se demander à quoi attribuer un tel état de choses; mais il est facile d'y répondre: dans tous les semis de plantes ou de fleurs que l'on peut faire, ne trouve-t-on pas des sujets plus vigoureux les uns que les autres et qui, par conséquent, sont disposés à donner une floraison. plus hâtive?

de détruire le semis tout entier. Dans ce cas, il faut attendre qu'il y ait deux ou trois petites feuilles développées, et que les petites racines elles-mêmes soient déjà poussées, ce qui n'a lieu bien souvent qu'au bout d'un an ou deux de semis.

Certaines espèces semblent s'accorder ensemble plus facilement les unes que les autres; le résultat s'en ressent par la suite, et une année d'avance est bientôt gagnée. Il y a tout d'abord un grand choix à faire pour les porte-graines et les fécondations. Les deux espèces ou variétés que l'on voudra croiser ensemble devront toujours être saines et vigoureuses. On devra choisir des fleurs ouvertes depuis deux ou trois jours, principalement pour celle qui doit porter le pollen. La fécondation doit toujours se faire dans la matinée et par une journée claire autant que possible, alors que le soleil a déjà séché les fleurs et donné un peu de chaleur dans la serre; ce sera le meilleur point de départ pour une bonne réussite.

Le rempotage des jeunes plantes de semis se fait au printemps, c'est-à-dire au début de la végétation, mais lorsque le sujet fait deux pousses, ce qui arrive assez souvent. On peut encore pratiquer le rempotage au début de la seconde pousse. Il faudra choisir de la bonne terre de Polypode, bien fibreuse, qui sera coupée en petits morceaux; puis on ajoutera une quantité équivalente de sphagnum, et l'on mélangera le tout en l'additionnant d'une forte quantité de petits morceaux de brique rouge et quelques morceaux de charbon de bois. Les morceaux de brique, après avoir été cassés, doivent être lavés et séchés; le charbon de bois est également passé dans l'eau avant de s'en servir.

Dans tous les semis de Cattleya, il y a des retardataires: ils proviennent de graines qui ne lèvent que l'année suivante, alors que pour d'autres on peut déjà commencer les repiquages après trois mois de semis. D'ailleurs, on est toujours guidé par l'apparence de ces semis. Si la graine grossit au bout de quelques jours, ou plutôt de quelques semaines, devient ronde et relativement assez large, on pourra repiquer de trèsbonne heure, soit au bout de trois mois environ; si, au contraire, la graine ne Le Cattleya blesensis, Ed. André, se plait grossit pas et reste pour ainsi dire station- en bonne serre tempérée parmi les autres naire, il ne faudra pas y toucher sous peine | Cattleya, où il pousse vigoureusement et

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OSTROWSKIA MAGNIFICA.

sans aucun traitement particulier; ses fleurs sont d'une très-longue durée. Par ces quelques mots sur mes semis d'Orchidées et à l'occasion de l'obtention de la plante dont je viens de parler, j'aurai, je l'espère,

donné l'envie à beaucoup de nos lecteurs d'essayer les semis de Cattleyas, qui, jusqu'à ce jour, n'ont pas été beaucoup travaillés et qui donneront par la suite des résultats admirables. Ch. MARON.

OSTROWSKIA MAGNIFICÁ

La Revue horticole a parlé déjà plusieurs | Baden-Baden. De là, elle se montra dans La Revue horticole a parlé déjà plusieurs fois de cette superbe Campanulacée, l'une les cultures de MM. Veitch, de Chelsea, à

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Londres, en

1888;

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chez

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de richesses florales.

Si nous insistons un peu sur la figure que nous publions dans le présent numé

ro, c'est que, de plusieurs côtés, des amateurs nous avaient demandé le portrait exact d'une si belle plante, dont ils n'avaient guère connaissance que par des figures non faites d'après des échantillons d'herbier.

Le journal an

glais The Garden en avait bien donné, en décembre 1881, une figure coloriée assez juste comme coloris, mais la forme si par

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