a le droit de nommer un vice-président et un secrétaire-trésorier. La réunion de ces membres formera un Comité exécutif chargé de l'administration et des finances de la Société, Pourront être membres de la Société les autres Sociétés d'horticulture, moyennant une souscription de 25 fr. par an, et les personnes qui paieront un droit initial de 10 fr., plus une souscription de 5 fr. par an.

Les trois principaux membres du bureau sont déjà nommés, ce sont :

M. P.-J. Berckmans, président de IAmerican Pomological society, Président.

M. Henry-L. de Vilmorin, de la maison Vilmorin-Andrieux, de Paris, premier vice-président.

M. Georges Nicholson, curateur des jardins royaux de Kew (Angleterre), secrétaire-trésorier.

Nous informerons nos lecteurs de la constitution définitive de cette Société, pour le succès de laquelle nous faisons des vœux sincères.

Cours populaires de botanique et d'horticulture. L'Union française de la jeunesse, association d'instruction et d'éducation populaires, ouvre une série de cours qui ont commencé le 15 octobre courant, à l'École communale de garçons, boulevard Saint-Marcel, 66, à Paris. Ces cours, en ce qui concerne l'enseignement gratuit de la botanique et de l'horticulture, seront ainsi constitués:

Botanique. Plantes les plus intéressantes des principales familles au point de vue ornemental, utilitaire, industriel, etc. - Professeur: M. GEROME, jardinier-chef de l'École de botanique du Muséum. (Chaque lundi, de 8 à 9 heures du soir.)

Nécrologie: M. Paul de Mortillet. Cet arboriculteur très-estimé vient de mourir à Meylan (Isère), où il avait créé un établissement d'horticulture. Collaborateur de la Revue horticole, il avait publié plusieurs ouvrages remarquables: Les 40 Poires, Les meilleurs fruits (3 vol. Poirier, Pécher, Cerisier) et diverses brochures. Il fut rédacteur en chef du Sud-Est, journal agricole et horticole, président de la Société dauphinoise d'horticulture à sa fondation, lauréat de la médaille d'honneur du Congrès pomologique, etc. M. de Mortillet est mort à l'âge de soixante-seize ans.

E.-A. CARRIÈRE et Ed. ANDRÉ.

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Depuis que l'alcaloïde de la Coca (Erythroxylon Coca) a été isolé et que la science médicale a commencé à utiliser sa merveilleuse action anesthésique sur les muqueuses, la demande de la précieuse substance a considérablement augmenté. Aussi, la culture de l'arbuste s'étend-elle rapidement sur un nombre considérable de degrés de latitude, le long de la grande chaîne des Andes, depuis la Nouvelle-Grenade jusqu'à la Bolivie.

Le véritable indigénat de l'E. Coca n'était pas très-bien établi, jusqu'à ce que M. Alph. de Candolle eût entrepris d'apporter un peu de lumière dans cette obscurité. En effet, l'arbuste ayant été cultivé au Pérou depuis les Incas et peut-être dans des temps plus reculés, il était difficile aux voyageurs d'affirmer que les échantillons, en apparence sauvages, qu'ils rencontraient, n'étaient pas échappés des anciennes cultures. Dans son livre sur l'Origine des plantes cultivées, M. A. de Candolle montre que la Coca est indigène de la NouvelleGrenade et du Pérou. Nous avons eu nousmême la bonne fortune de la rencontrer dans la vallée du Cauca, en 1876, sur plusieurs points qui permettent de la considérer comme spontanée, et nos échantillons d'herbier, examinés par M. A. de Candolle luimême, ne laissent aucun doute sur l'authenticité de l'espèce.

La méthode généralement employée, depuis que l'on se remet, dans les Cordillères, à exploiter la Coca, ne diffère pas sensiblement des anciens procédés. C'est entre 1,000 et 2,000 mètres au-dessus du niveau de la mer qu'est fixée l'altitude où la culture de l'arbuste se fait avec le plus de succès, bien qu'il soit originaire de la «terre chaude (tierra caliente). Au Pérou, on le cultive sur d'étroites terrasses bien exposées, sur les flancs d'étroites et profondes vallées nommées Yungas.

La multiplication se fait par graines, que l'on sème au mois d'août dans de petites caisses ou en planches de terre meuble. L'été suivant, on met les jeunes plants en place sur les terrasses, en les espaçant de mètre en mètre. On a soin de bien choisir une exposition en plein soleil et de donner les soins ordinaires de binage et de sarclage. Le sol a été préalablement défoncé avec soin, mais on n'emploie pas d'engrais.

et lorsque les arbustes sont épuisés, on les remplace par d'autres. Suivant la fertilité du sol, les arbustes atteignent une hauteur normale d'un ou deux mètres, bien inférieure à celle qu'ils ont à l'état sauvage, mais on ne les tient ainsi à une hauteur restreinte que pour faciliter la récolte des feuilles.

Cette récolte se fait au moyen de femmes, qui procèdent à la cueillette trois fois par an, au commencement de janvier, à la SaintJean et à la Toussaint. On enlève toutes les feuilles une à une, à l'exception de celles qui sont tout à fait au sommet des rameaux. Les meilleures sont d'un vert foncé, bien marquées par les deux sillons longitudinaux qui existent sur le limbe de chaque côté de la nervure médiane et qui distinguent la vraie Coca des autres espèces du genre Erythroxylon. Des Indiennes de la Cordillère et des enfants sont chargés de cette cueillette. De temps en temps, des hommes vont vider les tabliers des cueilleurs, et portent les feuilles dans une cour, où ils les répandent sur une aire de pierres ou d'ardoises finement jointoyées et présentant une surface unie, exposée en plein soleil. C'est là que l'on fait sécher les feuilles, en les répandant en couches légères et les retournant de temps à autre avec un rateau. Trois ou quatre heures suffisent pour cette dessiccation. On fait grande attention à ne pas procéder à la récolte et au séchage par des temps brumeux et humides, qui sont préjudiciables à la qualité de la marchandise.

Quand le séchage est terminé, les feuilles sont pressées dans des presses en bois, comme des paquets de tabac et forment des balles de 25 livres, qui sont alors réunies deux par deux et enveloppées de gaines de Bananier, constituant ainsi un ballot nommé tambor. Sous cette forme, les ballots sont expédiés à la côte, soit à dos d'homme, soit sur des mules quand les chemins sont praticables. Si le transport a lieu dans la saison pluvieuse, il est préférable d'envelopper les charges dans des encerados, sorte de toile goudronnée, usitée dans une grande partie des Andes pour l'expédition lointaine des marchandises.

C'est sous cette forme que la Coca arrive en Europe pour être livrée au commerce. Ed. ANDRÉ.

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LES CHAMPS-ÉLYSÉES.

on a planté de gracieux Fuchsias dont les branches fleuries retombent sur un rang de Tagetes erecta à fleurs jaune soufre; au deuxième rang, des Pelargonium à fleurs rouge écarlate, Guillon Manguli, alternent avec la variété à fleurs blanches Duchesse des Cars, le tout bordé d'Ageratum Wendlandi et de Pelargonium Destinée.

Les massifs de Houx, taillés en pyramides, sont souvent dénudés de la base, laissant ainsi la terre à découvert. On a eu, ici, l'heureuse inspiration de garnir l'intérieur de Pteris aquilina, dont les frondes élégantes enlèvent un peu de la raideur des

arbrisseaux, et donnent ainsi plus de légèreté au massif; comme bordure, des Lantana Queen Victoria à fleur blanche; au milieu la variété rosea nana, et au premier rang celle à fleur jaune orange vif, nommée Rougier-Chauvière.

Voici une corbeille (fig. 143) qui, sans exiger des variétés d'élite, peut être arrangée à peu de frais, et a un certain mérite pour les grandes parties paysagères: 1. Achyranthes acuminata, disposés plus ou moins en losange et entourant: 2. Des Tagetes patula.

3. Centaurea candidissima.
4. Lobelia bleus.

5. Pelargonium Destinée, le tout bordé de Lobelia compacta nana bleus avec contrebordure d'Alternanthera amœna.

En plantant la corbeille, pour garnir le sol de l'intérieur, on entremèle quelques Destinée et quelques Lobelia qui disparaissent quand les Tagetes s'étalent.

La décoration des massifs autour de l'Alcazar présente un coup d'oeil ravissant.

Entre les tiges de Rhododendrons et devant ceux-ci, l'on a pu admirer cet été une jolie collection de Glaïeuls dont la base dénudée des tiges était cachée par un rang d'Anthemis frutescens Triomphe du Luxembourg; puis venaient un rang de Pelargonium Paul-Louis Courier, alternant avec le P. Albert Grévy; au deuxième rang, des P. Victor Millot alternant avec des Ageratum mexicanum et des Calcéolaires jaunes; contre le gazon une bordure du petit Pelargonium Harry Hiower.

En face on remarque une jolie bordure d'Anthemis Étoile d'or entouré du Pelargonium Achard d'un beau rouge écarlate, à reflets veloutés carminés; cette variété est magnifique, et donne de grandes ombelles.

Nous sommes ici dans la partie du jardin où la décoration florale a atteint son

DÉCORATION FLORALE DES apogée. A deux pas de la bordure citée cidessus, on est ébloui par la vivacité de coloris obtenue avec un mélange de Pelargonium Madame Odot et de P. Guillon Mangilli bordé de P. Souvenir de Carpeaux. Un peu plus loin, on admire les jolies clochettes bleu lilacé de la Campanule des Carpathes, bordée de sa variété à fleur blanche, et entourée du Lantana Mine d'or à fleurs jaune d'or. C'est charmant et très-doux de tou.

Sur la droite du parc se trouve une fort jolie corbeille d'un mélange de Verveines à fleurs blanches et à fleurs bleues entremêlées de quelques pieds à fleurs rose carmin et rouge ponceau vif.

Voici une des plus belles bordures que j'aie rencontrées: entre des Mahonia bordant un massif on avait planté des Phlox decussata à fleurs lilas, puis venait un rang de Montbrietia suivi du Pelargonium P.-L. Courier alternant avec des P. Duchesse des Cars et des Ageratum mexicanum; au deuxième rang, des Tagetes patula et des Pelargonium Victor Millot, et

en bordure le Pelargonium Puquot à fleurs doubles saumon foncé et très-vif, et produisant beaucoup d'effet.

Nous avons aussi remarqué une jolie corbeille composée d'un mélange de Cannas; mais il eût été facile d'élargir la bordure, et en lui donnant 1 mètre de large d'obtenir la figure ci-contre (fig. 144), où l'on aurait au no 1 placé les Achyranthes acuminata, et au no 2 les Centaurea candidissima. L'on eût ainsi modifié ces éternelles lignes concentriques d'égales largeurs et si monotones.

La variété des garnitures est inépuisable. Voici, parmi les corbeilles de cette année, celles qui nous ont le plus frappé :

1. Pelargonium M. Troupeau.
2. P. Gloire de Corbeny.

3. Mélange d'Ageratum bleus et de Tagetes patula.

4. Bordure P. Harry Hiower.

5. Mélange de P. Victor Millot, Iresine acuminata, Tagetes patula, Centaurea candidissima, bordure du petit P. Diogène et contrebordure de Pyrethrum aureum.

6. P. P.-L. Courier entremêlés de quelques Pélargoniums panachés June et bordure de Lantana Mine d'or à fleurs jaunes.

7. Mélange de P. P.-L. Courier, P. Duchesse des Cars, P. Madame Thibaut rose double, Tagetes, Iresine et bordure de Pyrethrum.

8. Mélange de P. Albert Grévy, rose lilacé vif; Achyranthes acuminata, Centaurea candidissima, quelques Pelargonium P.-L. Courier, le tout entouré de Lobelia et d'une bordure d'Alternanthera amœna. Corbeille très-réussie et très-admirée au rond-point.

9. Joli mélange de P. Guillon Mangilli et de Calcéolaires jaunes avec bordure de Cinenaria maritima et alternant avec des Achyranthes acuminata.

A recommander également un mélange de Begonia semperflorens rosea, de B. castanexfolia et de B. elegans rose carmin foncé, bordé de semperflorens alba nana compacta.

En face du restaurant Ledoyen, très

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connu des horticulteurs qui viennent admirer les floralies parisiennes, se trouve une grande corbeille dont les couleurs, quoique très-opposées, présentent un coloris très-vif et cependant très-harmonieux. On peut la recommander pour corbeille à grand effet; elle est composée d'un mélange de Pelargonnium P.-L. Courier, P. Duchesse des Cars, Ageratum mexicanum, entremêlés de Montbretia et bordée de Pyrethrum avec contre-bordure d'Alternanthera amana.

Le massif qui entoure le café est bordé d'Anthemis Étoile d'or, d'un rang de P. Madame Odot, alternant avec des P.L. Courier, puis de P. Albert Gréry, alternant avec des Calcéolaires jaunes; au premier rang, contre le gazon des P. peltatum Albert Crousse.

Nous avons noté à mi-ombre un mélange de Campanula carpathica et de Begonia castanexfolia, avec une bordure de B. Laura.

Nous nous rappelons avoir vu, il y a quelques années au Fleuriste de la Ville, une corbeille de ce genre, mais les Campanules étaient remplacées par un mélange

LES SQUARES DE LA TRINITÉ ET DES
BATIGNOLLES.

Plusieurs compositions florales que nous avons citées dans notre revue du Parc Monceaux se retrouvent dans d'autres squares. Ainsi nous avons revu un peu partout, aux Champs-Élysées, aux squares de la Trinité et aux Batignolles, la jolie corbeille de Pelargonium Albert Crousse et de Montbretia; des mélanges de Pelargonium divers, Ageratum, Calcéolaires, Centaurea et Achyranthes; l'emploi de Begonia divers, de Cuphea, parmi lesquels on a disséminé des Hibiscus, Aralia, Dracæna ou autres plantes à feuillage.

N'oublions pas quelques jolis mélanges de Canna à fleurs rouges et de C. à fleurs jaunes.

Au square de la Trinité, nous pouvons encore noter un heureux mélange de Pelargonium Guillon Mangilli, P. Albert Grévy, P. Duchesse des Cars, Centaurea candidissima, Iresine acuminata Lantana Mine d'or, avec bordures variées.

Puis une autre corbeille de Pelargonium Guillon Mangilli, P. Paquot, Achyranthes, Calcéolaires, Ageratum, Centaurea, entremêlés de quelques Lobelia bleus, et bordée d'Alternanthera amœna, avec contre-bordure de Pyrethrum aureum.

Nous y avons admiré, il y a quelques années, une jolie petite corbeille composée de Pelargonium Destinée et de P. Jane à feuilles panachées, entremêlés et bordés de Lobelia bleus.

POIRIER.

Au square des Batignolles, la seule combinaison qui mérite d'être citée est un heureux mélange de Pelargonium Guillon Mangilli, P. Duchesse des Cars, P. Albert Grévy et Calcéolaires; le tout entremêlé et bordé de Lobelia, avec contre-bordure d'Alternanthera amana.

Remarquée également une corbeille de Calcéolaires jaunes, bordée de Pelargonium Destinée.

Sur les pelouses, on avait placé des groupes isolés de Canna Bihorelii, dont les fleurs, orange vif, sont très-décoratives. C'est le seul endroit où nous l'ayons rencontré, et c'est un bon exemple à imiter.

PLACE MALESHERBES.

Les deux plates-bandes, à l'extrémité du square, sont garnies des Pelargonium Victor Millot, Albert Grévy, Gloire de Corbigny et Duchesse des Cars, de Calcéolaires, Ageratum, et bordées de Gnaphalium lanatum du côté intérieur et de Pyrethrum aureum du côté de l'allée.

Sur la ligne du centre alternent, tous les 3 mètres, des Canna à fleurs rouge vif et des Lantana à fleurs blanches cultivés en haute tige.

C'est la première fois que nous rencontrons le Begonia atropurpurea Vernon entremêlé avec le B. semperflorens rosea. A cause de la masse compacte d'étamines jaune d'or très-visibles, il donne au coloris de la corbeille un ton plus jaunâtre que les autres Bégonias, et le contraste vigoureux du rouge foncé ressort d'une façon singulière sur couleur rosée de l'autre variétė; comme bordure, des B. semperflorens nana compacta.

Voici, pour terminer, la description d'une corbeille anglaise Calcéolaires jaunes, Pelargonium Victor Millot, avec bordure d'Ageratum Wendlandi. C'est un peu sombre, et nous trouvons qu'il faudrait y intercaler vers le bord un peu de Pelargonium roses, pour lui donner plus de lumière et de gaîté. E. BRUNO.

Parmi tous les arbres frui

tiers, le Poirier est un de ceux qui subissent les attaques les plus multipliées de la part

petits, n'en sont pas moins fort nuisibles parfois, vu leur grand nombre.

Le plus répandu, le plus terrible, est le