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SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE.

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mal faite, du défaut de soins nécessaires ou | portun, et de manière à saturer toute l'application défectueuse d'opération de cul- l'étendue du sol dans lequel s'étendent ture de taille, élagage, etc., d'un sol de toutes les racines des arbres et, toutes les mauvaise nature ou en mauvais état, du fois que l'opération serait praticable, le choix non approprié des essences ou des bassinage des parties foliacées. sujets plantés, on peut apporter des remèdes efficaces en appropriant le traitement aux causes à combattre ou à éviter.

Ces causes, qu'on peut faire disparaître, sont celles sur lesquelles il y a lieu d'appeler toute la bienveillante et vigilante attention de l'Administration, afin de toujours faire exécuter les travaux d'installation et d'entretien avec toutes les précautions et les soins nécessaires capables d'assurer l'avenir de ces plantations dans les meilleures conditions possibles et de manière à maintenir la réputation d'élégance et de bonne tenue très-remarquable et bien connue des plantations d'alignement de Paris.

Pour remédier à l'état de dépérissement des plantations, étant reconnu que, cette année particulièrement, une des causes principales de cet état général a été une sécheresse excessive, prolongée, à laquelle des arbres déjà peu vigoureux pour des causes diverses, mais surtout à cause d'un sol insuffisant, n'offrent que peu de résistance, le traitement est un arrosage suffisant fait dans les conditions voulues, en temps op

Comme mesures préventives, c'est-à-dire pour prévenir un dépérissement prématuré des plantations d'ornement dans les villes, où les conditions générales de végétation sont toujours plus ou moins défavorables, on ne doit procéder à l'installation de ces sortes de plantations qu'après études techniques particulières des conditions locales déterminantes du choix des essences, en raison de la nature du sol, de son étendue, de l'emplacement extérieur ou milieu particulier. Toutes les meilleures conditions possibles d'installation et de durée en bon état seront obtenues si l'installation est faite avec tous les soins voulus, selon les emplacements, si on fait un choix judicieux des essences les plus convenables en raison des causes déterminantes, et si les soins de culture et autres sont toujours bien appliqués.

Alors seulement on obtiendra tous les avantages qu'on recherche et qu'on est en droit d'attendre des plantations d'alignement et d'ornement dans les villes.

A. CHARGUERAUD.

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Floriculture.

SÉANCE DU 14 SEPTEMBRE 1893

Le bureau est abondamment pourvu des beautés florales de la saison. Signalons, au fur et à mesure de leur arrivée, les très-intéressants apports:

De MM. Forgeot et Cie, 8, quai de la Mégisserie, à Paris, une splendide et nombreuse collection de Dahlias en fleurs coupées, très-élégamment présentée et comprenant : 1o 100 variétés à grandes fleurs parmi lesquelles nous avons remarqué : Gloire de Paris (nouveauté), pourpre velouté; La France, blanc pur; Sir Richard Wallace, violet foncé; 2o 56 variétés de Dahlias-Cactus parmi lesquelles il convient de citer: Madame Buret, rose de Chine foncé strié pourpre, extra; Professeur Baldwin, rouge brique éclatant; 30 37 variétés lilliputiennes, notamment : Alvine, blanc avec cœur violacé; Ville de Vincennes, jaune canari foncé; Etna, chair à reflet rougeâtre; 40 20 variétés à fleurs simples, telles que : Faust, rouge velouté; Bronze, jaune fouetté brique; Georges Berthault, strié blanc, jaune et pourpre velouté; 5o une série nouvelle

tenant en quelque sorte l'intermédiaire entre les Dahlias à grandes fleurs et les Dahlias à fleurs de Cactus, représentée par une variété hors ligne Grand-Duc Alexis, à très-grandes fleurs d'un coloris blanc, légèrement teinté mauve au centre.

De M. Couturier (Émile), horticulteur, à Chatou (Seine-et-Oise), 25 Bégonias tubéreux à fleurs doubles, semis de l'année en pots, trèsheureux gains, au port parfaitement érigé et aux coloris les plus variés et les plus frais : blanc pur, rose tendre, saumoné, rouge brique, etc.

De M. Arnoult, jardinier chez M. Truelle, à Savigny-sur-Orge (Seine-et-Oise), 28 variétés de Bégonias tubéreux à fleurs doubles, présentés en fleurs coupées, semis de 1893, aux teintes les plus délicates; puis 24 autres variétés des mêmes plantes en pots, dont 12 des semis de 1892 et 12 des semis de 1893.

De MM. Vallerand frères, horticulteurs, à Bois-Colombes et à Taverny (Seine-et-Oise), un lot admirable de Gloxinias hybrides, semis de 1893, aux fleurs d'une grandeur inusitée, d'une tenue érigée parfaite, et surtout aux coloris les

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plus riches; à noter un exemplaire grenat velouté absolument hors ligne. Citons aussi de ces mêmes présentateurs un apport de Bégonias tubéreux à fleurs simples striées, semis de l'année, où l'on remarquait surtout les coloris : vermillon panache blanc, blanc panaché rose, jaune panaché rouge, etc.

De M. David (Émile), à Savigny-sur-Orge (Seine-et-Oise), 3 pieds de Reine-Marguerite d'un coloris deuil, violet foncé, plantes appartenant à la race dite Reine des Halles.

De M. Opoix, jardinier en chef des jardins du Luxembourg, un Lælia elegans purpurea, aux sépales et aux pétales d'un coloris vieux rose avec labelle violet pourpré et blanc; un jeune Cypripedium vexillarium muni de 2 fleurs; un fort exemplaire de Cypripedium Ashburtoniæ portant 14 fleurs d'un jaune verdâtre, et 7 jeunes plantes hybrides du Cypripedium barbatum insigne aux pétales lignés pourpré et verdâtre sur fond blanc.

De M. Lemaire fils, horticulteur, à Montrouge, quelques beaux exemplaires de Chrysanthèmes, variétés à grandes fleurs, notamment Grünerwald, rose lilacé clair à cœur doré; W. Lincoln, jaune d'or extra; Ulrich Brunner, pourpre violacé, et Souvenir de M. Ménier, acajou doré.

De M. Birot (Henri), quai d'Orléans, 18, à Paris, des fleurs coupées de Zinnia élégant double en 15 couleurs, 1 pot de Zinnia élégant double nain strié présenté comme nouveauté, et des tiges florales un peu fatiguées d'une plante également nouvelle, à grand effet, l'Helianthus lenticularis.

De M. Rosette, marchand-grainier, à Caen (Calvados), des fleurs coupées de Chrysanthèmes, variétés à grandes fleurs hâtives, mais bien fatiguées par le voyage; les plus fraiches étaient Madame Gérard, violacé; Madame Chauvin, mauve; Madame P. Jung, jaune teinté acajou, et Souvenir de M. Menier, acajou.

Enfin, à ce Comité, M. Boizard, jardinier chez M. le baron Edmond de Rothschild, à Paris, montrait les résultats comparatifs de ses essais pratiqués avec l'engrais de Belfort d'une part, et l'engrais Jeannel d'autre part. Ces essais, qui ont surtout porté sur des Pteris, Asplenium, Cucurligo et Begonia Rex, ont prouvé que la supériorité est restée à l'engrais Jeannel.

Arboriculture d'ornement.

Nous n'avons à signaler ici qu'un seul apport véritablement remarquable et intéressant; ce sont des échantillons fleuris d'arbrisseaux envoyés par MM. Simon-Louis frères, horticulteurs à Plantières, près Metz (Alsace-Lorraine): c'est d'abord une collection importante de

Ceanothus rustiques, issus du Ceanothus americanus, pour laquelle nous avons jugé utile de réserver aux lecteurs de ce journal, un article spécial1; puis des rameaux fleuris de Desmodium penduliflorum, charmante Légumineuse, propre surtout à isoler sur les pelouses, de Tamarix elegans indica, fleurissant plus tard que les autres espèces.

Arboriculture fruitière.

La Société nationale a reçu une très-intéressante collection de Pommes de Russie, comprenant 68 variétés aux formes les plus diverses, mais en général d'un volume moyen. Cette collection provient de Vassili Ivanovitch Maluchine-Moscou-Petrofky parc, et étant surtout destinée à l'étude, une commission a été nommée dans ce but. Parmi ces variétés qui supportent facilement de 25 à 30°, nous avons surtout remarqué sous les noms de Chinois rouge et Chinois jaune pour confitures, nos Malus microcarpa cérasiformes. A côté de cet envoi, nous signalerons encore les apports:

-

De M. Mousseau, à Paris, des Raisins récoltés dans l'Yonne, sur des plants américains âgés de trois ans seulement; ce sont les variétés Noah, Duchesse, hybride de Concord et de Delaware, Raisins ambrés reconnus bons par le Comité, et Carlaska, Raisin noir pruiné, d'une saveur désagréable, spéciale à la plupart des variétés américaines.

De M. Prudhomme (Henri), à Montreuilsous-Bois, une corbeille de Pêches Bultet, variété tardive fortement colorée.

De M. Aiguesparses, à Romainville, des Poires d'Angleterre, et 2 Pommes Calville Saint-Sauveur; et de M. Air, à Bagnolet, une belle corbeille de Poires comprenant les variétés Beurré Diel et Duchesse d'Angoulême.

Culture potagère.

Les apports sont peu nombreux :

De M. Birot (Henri), quai d'Orléans, 18, Paris, 3 variétés nouvelles de Tomates hâtives: Tomate hâtive de plein champ (nouveauté de 1892), Tomate Reine des hâtives et Tomate Challenger (nouveautés de 1893). La saison étant trop avancée, le Comité n'a pu, se prononcer sur leur valeur hâtive.

De M. Legrand, amateur à Vincennes, trois pieds de Haricot beurre nain blanc plantés et cultivés séparément, c'est-à-dire à raison d'un seul grain par poquet, et portant, l'un 117 cosses, l'autre 106 et le dernier 97. Ch. GROSDEMANGE.

1 Voir Revue horticole, 1891, p. 109.

L'Administrateur-Gérant: L. Bourguignon.

Imp. G. Jacob. Paul Pigelet, successeur,

Orléans

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Aster grandiflorus. Les Clématites hybrides à grelot.

Nouvel hybride de Lobélias. La généalogie des Roses.

Bouturage du

Mina lobata. Les engrais pour les plantes de terre de bruyère. Fondation d'une Société internationale d'horticulture. Cours populaires de botanique et d'horticulture. La maison Van Houtte de Gand. Exposition de la Société horticole et viticole de la Gironde. - Memento des expositions. - Nécrologie: M. P. de Mortillet.

Un sujet nouveau pour les Rosiers tiges. MM. Ketten frères, horticulteurs à Luxembourg (Grand-Duché), ont obtenu un nouvel Églantier pour la greffe des Rosiers à haute tige. Ils le nomment « sujet Ketten ». Suivant les obtenteurs, qui sont des rosiéristes éminents et tout à fait dignes de foi, ce « sujet » est destiné à faire une révolution chez les horticulteurs-marchands par sa rusticité, sa vigueur, ses qualités exceptionnelles comme porte-greffe.

On peut le cultiver franc de pied ou le greffer sur semis d'Églantier ordinaire; dans ce dernier cas, c'est le surgreffage qui est employé, et il sert de sujet intermédiaire qui doit augmenter la vigueur du premier. Dans ces conditions spéciales, il parait que la greffe à œil dormant donnerait dans l'année suivante des tiges droites de 1m 50 à 3 mètres en quelques mois. On peut alors greffer sur la tige en juillet, ou bien le pincer et greffer en tête, sur rameaux latéraux, à la fin d'août. Il pousse sans s'arrêter, et l'on peut même le greffer encore à œil dormant en octobre. Sa rusticité à nos hivers est parfaite, même à Luxembourg, où il fait très-froid.

A l'appui des avantages qu'ils attribuent. à cette nouveauté, MM. Ketten font le calcul suivant, pour établir la valeur comparative de leur sujet avec l'Eglantier des forêts, comme prix de revient à Luxembourg:

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faveur du sujet Ketten, c'est-à-dire que chaque pied de leur sujet reviendrait à 2 centimes, tandis qu'une tige d'Églantier ordinaire revient à 11 centimes. Mais l'avantage est beaucoup plus grand encore, car les tiges d'Églantiers des bois ne réussissent pas toujours et vivent peu, tandis qu'avec ce sujet il n'y a pas de non-valeurs.

Toutes ces promesses se réaliseront-elles? Nous le désirons bien vivement, avec tous les rosiéristes et les amateurs de Roses, et si cela est, MM. Ketten auront rendu un service dont on ne saurait se montrer trop reconnaissant.

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On peut noter, par exemple, les variétés suivantes: Eldorado, Étincelant, Étoile de feu, Bouquet parfait, Feu d'artifice, Tigridie, Transcendant, etc.

Une autre nouveauté hors ligne est le Crocosmia aurea imperialis, dont voici la description, d'après les obtenteurs :

Magnifique plante dont les tiges florales ramifiées sont épaisses, solides et anguleuses, s'élèvent jusqu'à 1m 25 de hauteur et produisent une profusion de fleurs énormes d'un éclat éblouissant. Ces fleurs, parfaitement régulières, à lobes larges et arrondis, sont deux fois plus grandes que celles du Crocosmia aurea, et d'une couleur orangé feu des plus brillantes. Aussi facile à cultiver et bien plus vigoureuse que le C. aurea, cette nouveauté a sa place marquée dans tous les jardins.

Ajoutons que ces plantes sont rustiques et qu'on peut les laisser en pleine terre ;

16 OCTOBRE 1893.

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mais on fera bien cependant d'en relever | autres. En voici la liste par noms et les les bulbes l'hiver et de les replanter au coloris : printemps par groupes d'une demi-douzaine de chaque variété.

Nouvel hybride de Lobélias. — M. Chabanne, de Lyon, dont nos lecteurs ont déjà pu apprécier les judicieux articles et les curieuses expériences sur la fécondation des Lobélias et des Pétunias, vient de nous signaler un nouvel hybride fort curieux du Lobelia cardinalis fécondé par une autre espèce déjà hybridée. Ce qui caractérise cette plante, à belles fleurs rouges, c'est sa vigueur extrême. Au jardin botanique de Lyon, il y en a tout un carré en fleurs, beaucoup plus beau que le Lobelia cardinalis Queen Victoria et toutes les autres variétés. Les rosettes des feuilles, avant l'apparition de la hampe, ressemblent à de grandes rosettes de Chicorée sauvage, de couleur vert foncé. La hampe atteint la grosseur du pouce et la hauteur de 1m 50.

Nous connaissions déjà le Lobelia Fabri, B. Verlot, à tiges fortes et à fleurs roses, mais nous pensons que la plante nouvelle dont parle M. Chabanne constitue une trèsintéressante nouveauté.

Aster grandiflorus. - Cette belle espèce, si précieuse par sa taille moyenne et son port régulier, ses feuilles menues et ses grandes fleurs bleues, fleurit trop tard. Les gelées d'automne la flétrissent souvent au moment où elle va revêtir sa belle livrée. Malgré la sécheresse de cette année, qui a avancé presque tous les Asters, elle présente encore aujourd'hui cet inconvénient.

Nous conseillons de la cultiver dans un endroit sec et fortement insolé, au besoin au pied d'un mur ou sur des rocailles en plein soleil, en bonne terre franche. Après que les Asters Amellus, Amelloides, Novæ Angliæ, cassubicus, bicolor, roseus, floribundus, etc., seront passés, on sera charmé de pouvoir jouir de ses magnifiques fleurs qu'aucune ne surpasse dans le genre.

Les Clématites hybrides à grelot. Notre deuxième article sur les hybrides obtenus par le croisement des Clematis coccinea et Pitcheri indiquait sommairement les succès que M. Otto Froebel, de Zurich, avait obtenus dans le même

sens.

Nous venons de recevoir de M. Froebel plusieurs fleurs provenant de ses obtentions et une aquarelle donnant les couleurs des

1. Ludwig Schröter, rouge carmin, revers des sépales rouge. 2. Saint-Olbrich, violet très foncé. 3. Garteninspector Wetter, carmin, revers des sépales blanc.

4. Gustave Seyderhelm, carmin foncé, revers des sépales rose.

5. Baronne Adolphe de Rothschild, grosse fleur carmin, revers des sépales pâle.

6.

Giovanni Piccinelli, violet très-foncé. 7. Comte Turati, rose lilacé, revers des sépales clair rosé.

8. J.-H. Krelage, violet lie de vin terne, longs sépales pointus, violets au mi

lieu.

9. O.-J. Van den Haer, violet foncé,

revers des sépales à centre blanc.

Quelques autres variétés ont encore été nommées par M. Froebel, mais nous n'en avons vu ni les formes ni les nuances.

Voilà de quoi encourager les semeurs; mais nous devons avouer que ce qui serait le plus curieux serait de les voir s'engager dans la voie où M. Max Leichtlin a déjà obtenu des produits dont nous attendons l'apparition, c'est-à-dire dans l'hybridation des Clématites à grelot avec les Clématites à grandes fleurs, par exemple Cl. coccinea avec les Cl. lanuginosa ou Cl. patens.

La généalogie des Roses. Une excellente coutume tend à s'implanter dans la rédaction des catalogues de Roses nouvelles. Les horticulteurs qui les mettent au commerce indiquent (au moins certains d'entre eux) la généalogie de leurs obtentions.

C'est ainsi que M. Ém. Rousset, horti culteur à Angers, en mettant au commerce deux belles nouveautés, les accompagne des mentions suivantes :

Rose Achille Cesbron, issue de la Rose Madame Eugène Frémy.

Rose Georges Rousset, issue de la Rose Comtesse d'Oxford.

Évidemment, une telle mention est une déclaration d'honneur; elle doit comporter la plus entière bonne foi; elle implique virtuellement que le semeur a hybridé luimême le porte-graines avec le porte-pollen. Mais la véracité une fois admise, on comprend de quel intérêt de tels renseignements seront pour les historiens futurs des Roses.

CHRONIQUE HORTICOLE.

Bouturage du Mina lobata. - Un de nos lecteurs vient de trouver le moyen de bouturer facilement cette jolie Convolvulacée, qui avait résisté jusqu'à présent à toutes les tentatives de multiplication. Il lui suffit de détacher un très-jeune rameau herbacé avec une portion du talon du rameau plus ancien sur lequel il est inséré. Dans ces conditions, en bouturant sous cloche ou sous châssis, dans une terre sablonneuse, la reprise se fait facilement. A l'appui de son dire, notre correspondant, dont nous avons égaré le nom et qui voudra bien nous le rappeler, nous a envoyé une jeune bouture bien enracinée et bien vivante. Nous le remercions d'une communication qui rendra d'autant plus service qu'il y a souvent des pieds de Mina lobata qui ne fleurissent pas, et d'autres qui se couvrent de fleurs, et que c'est seulement ceux-ci que l'on devra choisir pour porteboutures.

Les engrais pour les plantes de terre de bruyère. Tous nos lecteurs auront remarqué les articles excellents de notre. collaborateur M. G. Truffaut, sur les engrais, et notamment sur leur application aux plantes de terre de bruyère.

Nous lui avions demandé de préciser un peu ses conclusions, et de donner, si possible, des indications pratiques à l'appui de ses théories, lui assurant que les cultivateurs y trouveraient plaisir et profit.

Voici la réponse de M. G. Truffaut :

Il ne m'est jamais venu à l'idée, en écrivant la note que je vous ai envoyée, de penser que le fumier, engrais complexe par excellence, azoté il est vrai, pourrait être utile en quoi que ce soit pour la culture de nos plantes de terre de bruyère. Et le fait me semblait si connu et si évident que je n'ai pas songé même à en parler. Je n'ai voulu indiquer en somme qu'une chose, c'est qu'il ne fallait pas attribuer aux engrais azotés, en général, les propriétés désavantageuses du fumier de ferme. On conçoit, et vous serez bien aimable d'ajouter ceci à ma note, que le fumier, composé extrêmement alcalin, saturé d'urines d'herbivores, contenant une proportion considérable de bicarbonate de potasse, étant introduit dans un milieu souvent acide, modifie complètement ses propriétés et par suite le mode de nutrition des plantes qui ont l'habitude d'y prospérer. De plus, on ne voit en aucune façon l'utilité de l'incorporation en grande quantité de matières organiques azotées dans nos terres de bruyère, déjà si riches.

Vous me demandez également de préciser et de donner des formules d'emploi d'engrais. Or,

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la détermination d'une formule fixe, pour toute une série de plantes ayant des aptitudes et des besoins différents, cultivées dans des terres dont la composition est variable à l'infini, me semble une impossibilité, si on considère sérieusement les choses. Vous savez, du reste, quels résultats pratiques ont amenés les innombrables formules qu'on a données.

Je puis cependant affirmer que, pour la culture des Azalées dans nos terres de Versailles, l'emploi de 15 gr. de nitrate de soude, et 10 gr. de phosphate de chaux précipité, par mètre carré, mélangé à la partie superficielle du sol, a donné, en pratique, d'excellents résultats.

Mais ce qui est utile dans nos terres d'une composition déterminée deviendrait désavantageux dans les terres de Gand, par exemple, dont la composition chimique est toute autre. Il me semble difficile de dire, dans tel cas, ceci est bon, cela est mauvais. En horticulture, en floriculture surtout, je crois que l'on doit procéder soi-même, et dans les conditions ordinaires de la pratique, à des essais en petit. Il se dégage de ces expériences des idées sur l'emploi avantageux de tel ou tel corps, et surtout sur la dose à laquelle il doit être appliqué. Voilà, je crois, la meilleure façon de déterminer la formule qui, pour une culture déterminée, donne les meilleurs résultats.

La réponse de M. G. Truffaut sera certainement utile, et nous appelons sur elle les méditations des horticulteurs, que cette grosse question de l'application judicieuse des engrais préoccupe de plus en plus 1.

Fondation d'une Société internationale d'horticulture. Notre excellent confrère, le Garden and Forest, de NewYork, nous apporte une nouvelle à sensation pour le monde horticole.

Pendant le Congrès tenu dernièrement à Chicago, un mouvement s'est prononcé pour la fondation d'une Société internationale d'horticulture, destinée à faciliter les relations et l'échange de plantes, graines, livres, etc... entre les horticulteurs du monde entier.

L'organisation de cette Société a été discutée et décidée dans un meeting spécial tenu chez M. Samuel.

Trois membres élus seront chargés de la direction générale de la Société un président, un premier vice-président et un se

Une rectification: Dans mon article du 16 septembre, on a imprimé par erreur, page 422: 4 à 12 pour 100 d'azote, au lieu de 4 à 12 pour 1000. Et un peu plus loin: 15 à 20 pour 100 de carbonate de chaux, au lieu de pour 1000.

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