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LES CHÊNES GÉANTS DE LA FORÊT DE COMPIÈGNE.

LES CHÊNES GÉANTS DE LA FORÊT DE COMPIÈGNE

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J'ai eu l'occasion d'admirer à plusieurs l'un est un Chêne dont j'ai envoyé la photo

reprises deux arbres gigantesques, dont graphie à la direction de la Revue horti

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442 DÉCORATION FLORALE DES JARDINS PUBLICS DE PARIS. LE PARC MONCEAU.

et en sites pittoresques, que croissent les deux arbres qui font l'objet de cet article.

Le premier de ces arbres est un Chêne plusieurs fois séculaire (fig. 137). Il croît près de Saint-Jean-au-Bois, hameau champêtre construit au milieu de la forêt. Cet arbre est connu d'un grand nombre de touristes; il a atteint aujourd'hui un développement gigantesque.

Voici ses dimensions:

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un nombre d'années peu considérable, il ne restera de lui qu'un souvenir.

Un autre arbre remarquable, qui se trouve aussi dans la forêt de Compiègne, est un Hêtre magnifique qui croit près de Vieux-Moulin, village bâti au pied du mont Saint-Marc.

Voici les dimensions de ce Hètre :

Hauteur de l'arbre.

35 m

Circonférence à 50 centimètres du

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Circonférence à 1 mètre du sol.
Diamètre des principales branches.

Sa ramure puissante, qui ressemble à un bouquet d'artifice, ombrage une superficie de 60 mètres de circonférence. Il croît dans un terrain sablonneux, très-riche en humus.

Il est regrettable que l'Aministration forestière de Compiègne n'ait pas dégagé ces végétaux gigantesques de leurs voisins. Cette opération, si elle était pratiquée, aurait permis à ces deux arbres de se développer avec plus de majesté, et aujourd'hui encore elle aiderait à leur conservation. Henri JORET.

DÉCORATION FLORALE DES JARDINS PUBLICS DE PARIS

LE PARC MONCEAU

Nos lecteurs trouveront peut-être quelque | Millot alternant avec Ageratum mexica intérêt à connaître les compositions florales qui ont été employées par l'Administration municipale, dans les squares de Paris les plus visités.

Chaque année cette ornementation varie, ainsi que le choix des variétés de fleurs employées; il peut donc être utile de savoir quelles sont celles qui sont adoptées parmi les nouveautés qui paraissent dans les catalogues des horticulteurs.

Nous commençons notre visite par le Parc Monceau, en citant à l'occasion les garnitures de 1892.

En entrant par le boulevard Malesherbes, l'été 1892, on trouvait d'abord une bordure de massif composée de Pélargoniums zonés rouge Victor Millot et Duchesse des Cars, rose double en mélange, bordés de Verveines blanches; les fleurs blanches donnent une note originale à l'ensemble.

Plus loin, sur le bord d'un massif de Rhododendrons, on avait disséminé des Hydrangea paniculata, arbuste rustique, puis une bordure de Chrysanthemum frutescens, entourée de Pélargonium Victor

num. En deuxième rang se trouvaient des Achyranthes acuminata, alternant avec le Pélargonium panaché Jane; au premier rang, contre le gazon, le Pélargonium Destinée.

Sous bois, on remarquait une jolie corbeille de Begonia semperflorens rosea, alba et rubra, bordés de Begonia subpeltata rubra à feuilles pourpres.

Cette année (été 1893) la décoration de cette partie est presque la même.

En plein soleil, on trouve un massif d'arbustes bordé de Begonia castaneæ folia alternant avec des B. ascottiensis, suivis de B. semperflorens rosea alternant avec B. semperflorens atropurpurea au troisième rang; B. semperflorens alba alternant avec B. Victor Lemoine au deuxième rang, et B. Laura, à feuilles légères, plissées, et à fleurs rouges pour première bordure. Ce Bégonia Victor Lemoine est d'un effet charmant; il fleurit abondamment et aime le plein soleil où ses fleurs brillent d'un coloris rouge carminé, légèrement lilacé. On en a fait, près de la rotonde, une cor

DÉCORATION FLORALE DES JARDINS PUBLICS DE PARIS. LE PARC MONCEAU.

beille entière qui produit beaucoup d'effet; elle est bordée de Begonia Laura.

Une corbeille d'un charmant aspect, vue de loin, et d'un coloris brillant lorsqu'elle est éclairée par le soleil, était composée, en 1892, d'un mélange de Pélargonium PaulLouis Courier, rouge foncé vif; P. Gloire de Corbeny, saumon bordé de blanc, et P. Duchesse des Cars, blanc. Ces variétés étaient entremêlées de quelques Iresine acuminata, Centaurea candidissima et Monibretia crocosmiæ flora; le tout bordé de Lobelia bleus avec contre-bordure de Pyrethrum Parthenium aureum.

Cette année cette corbeille est remplacée par un fond de Pelargonium hederafolium Madame Crousse, rose pâle, et Albert Crousse, rose carminé vif, sur lequel sont placés quelques Montbrietia. Le tout est bordé de Pelargonium lateripes variega

tum.

Plus loin, nous avons vu une corbeille qui présentait un coloris tout à fait particulier, un ton carné ou saumoné trèsvif, obtenu par le Pélargonium Madame Odot, dont les larges ombelles sont rouge saumoné très-vif, sans la moindre tache de blanc. Cette corbeille se composait de Pélargonium Madame Odot, rouge saumoné; P. Duchesse des Cars, à fleurs blanches; quelques P. Paul-Louis Courier; quelques Calcéolaires jaunes, des Centaurea candidissima, avec bordure de deux rangs de Pyrethrum aureum et une large contrebordure d'Alternanthera amœna.

Deux corbeilles de ce genre sont trèsrémarquées cette année: l'une, où domine la teinte jaune, est composée de Pélargonium Paul-Louis Courier, P. Duchesse des Cars, Achyranthes reticulata, Calceolaria rugosa, Centaurea candidissima, avec bordure de P. Harry Hiower et contrebordure de Pyrethrum; l'autre, présentant une teinte violacée, se compose de Pelargonium Georges Grévy, P. Duchesse des Cars, P. Mangilli, rouge foncé double, Centaurea candidissima, Achyranthes reticulata entourés de Lobelia compacta cærulea et bordés d'Alternanthera amona.

En face de cette corbeille s'en trouvait une autre d'Erythrina Madame Bellanger, à belles fleurs carmin, entremêlées de Gaura Lindheimeri et de Plumbago capensis. Le tout est planté sur un fond de Pélargonium lateripes Madame Crousse et P. lateripes Albert Crousse, rose carminé vif, avec bordure du même.

Une autre corbeille d'Erythrines sur fond

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| d'Ageratum mexicanum, entremêlés de Coreopsis pourpres et de Calcéolaires jaunes avec bordure de Gazania splendens, produisait un charmant effet.

Une très-jolie corbeille de Chrysanthèmes Étoile d'or, bordés de Pélargonium Victor Millot, rouge vif, est plus simple.

Une autre de Lantana Camara aurea et de Bouvardia Humboldti odorant est bordée du Lantana nain RougierChauvière, à fleurs orange et bruna

tres.

En suivant la promenade, on trouve une corbeille assez réussie, composée de Verveines à fleurs blanches, de Verveines à fleurs roses et de Montbretia, avec bordure de Verveine rouge vermillon, sans ceil blanc, probablement la variété anglaise Rollisson.

Nous avons trouvé très-réussie une corbeille composée d'un mélange de Begonia Ascottiensis, Pelargonium Gloire de Corbeny, P. Troupeau, Ageratum mexicanum, du fond duquel s'élancent, çà et là, quelques Plumbago capensis. Comme bordure, deux rangs de Pelargonium Diogène alternant avec Ageratum Wendlandi.

Une autre corbeille encore pleine de mérite est formée de Lantana Queen Victoria, blanc; L. rosea nana bordé de L. Rougier-Chauvière, à fleurs orange et parmi lesquels on a placé régulièrement 16 élégants Dracena indivisa.

Dans un endroit ombragé, nous avons noté une corbeille de Phormium tenax panaché, sur fond de Tradescantia zebrina, avec bordure du Pélargonium double rose carminé Madame Thibaut, remplacés cette année par des Colocasia esculenta sur fond de Cuphea platycentra avec bordure de Gnaphalium lanatum alternant avec Begonia subpeltata rubra.

Sur le pourtour du grand massif de Noisetiers pourpres et d'Érables panachés, on avait intercalé, en 1892, des Phlox decussata à fleurs lilas, puis des Chrysanthemum Étoile d'or alternant avec des Chrysanthemum frutescens à fleurs blanches; ensuite une bordure de Tagetes patula purpurea, Pélargonium M. Troupeau, rouge vermillon, et P. Président Grévy, avec bordure, en deuxième rang, de Pélargonium Diogène, à petites fleurs minium, et de P. Jane, à feuilles panachées; la première bordure était en Ageratum nanum Wendlandi.

Voici la composition de cette année, en

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LE TRAITEMENT DES ARBRES CHARGÉS DE FRUITS.

core mieux réussie que l'an dernier : Phlox | produisant des grandes fleurs ressemblant

à fleurs lilas alternant avec Phlox à fleurs blanches, Chrysanthemum frutescens, Pelargonium M. Troupeau et P. Madame Odot, P. Duchesse des Cars et P. Nilsson, à fleur rose, alternant avec Ageratum mexicanum, et bordure d'Ageratum à fleurs blanches nains alternant avec Pelargonium Diogène.

Voici maintenant diverses compositions de bordures de massifs, qui nous ont paru dignes d'intérêt.

Première composition:

1° Fond de fleurs blanches.
2o Pélargoniums à fleurs rouges.
3 Calcéolaires jaunes.

40 Bordure de Pélargoniums roses.

Deuxième composition:

1° Chrysanthemum frutescens Triomphe du Luxembourg.

2o Pelargonium Mme Odot; P. PaulLouis Courrier.

3o Calcéolaires à fleurs jaunes et Ageratum mexicanum.

4 Bordure d'Ageratum Wendlandi.

Tout contre la clôture, devant les Troênes, des Tagetes erecta dressaient leurs fleurs énormes jaune pâle et jaune doré; puis venaient des Tagetes patula, Pelargonium Guillon Mangilli rouge vif alternant avec des Ageratum bleus, et comme bordure des Pelargonium lateripes Albert Crousse.

Notons encore une corbeille de Begonia semperflorens Vernon, bordé de B. semperflorens alba nana.

Rappelons ici une magnifique corbeille, très-remarquée il y a quelques années, a quelques années, composée d'un mélange de Pélargonium Paul-Louis Courier et de P. à fleurs blanches Duchesse des Cars.

Parmi les plantes isolées sur les pelouses, nous avons remarqué, avec plaisir, de beaux pieds de Telekia cordifolia, belle Composée, très-ornementale, à large feuillage,

à certains Helianthus ; un Robinia p. a. mimosæfolia, arbre à feuillage léger, très-gracieux. Plus loin, de superbes groupes de Roses trémières, dont quelques semis de l'année dernière, offraient des fleurs roses vif éblouissant. Nous avons à signaler encore un beau Gymnotrix latifolia, Graminée de l'Uruguay; un Lantana Camara à haute tige, dont le pied était garni de Pélargonium Victor Millot et d'une bordure d'Ageratum Wendlandi; un Eulalia panaché, également entouré d'Ageratum Wendlandi; un Héliotrope taillé en pyramide et garni au pied de Lobelia Erinus bleus, entourés d'une large bordure d'Alternanthera amœna avec contre bordure de Pyrethrum aureum, suivis de Sempervivum calcareum, d'Echeveria secunda glauca et de Gnaphalium dioi

сит.

On a employé l'année dernière beaucoup de Tagetes, parce que les Calcéolaires ont l'inconvénient de perdre leurs fleurs; après les journées chaudes, ils s'allongent démesurément et sont ensuite complètement abimés par les arrosages.

Tel est l'état comparatif, un peu sommaire, mais aussi exact que peuvent le permettre des promenades rapides, des garnitures florales du parc Monceau dans les années 1892 et 1893.

On peut voir, par un examen comparatif, que l'épuration des variétés suit une progression naturelle chaque année, au fur et à mesure des progrès réalisés par les semeurs de plantes à fleurs d'ornement. Cependant, nous devons constater qu'un certain nombre d'anciennes variétés auraient dû disparaître, dépassées qu'elles sont par des obtentions plus récentes. Le principal obstacle à ces changements fréquents dans les multiplications faites par les soins de l'administration du jardinage de la Ville de Paris, provient sans doute de la difficulté de se procurer le nombre de porte-boutures nécessaires.

Nous continuerons prochainement celle étude par l'examen des autres jardins publics de Paris. Ém. BRUNO.

LE TRAITEMENT DES ARBRES CHARGÉS DE FRUITS

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Si l'on avait la bonne habitude de tailler tous les ans, les si peu que ce soit, arbres du verger ou du jardin fruitier, on ne les exposerait pas, comme cette année, à supporter des charges au-delà de leurs

forces, à se briser sous un poids exagéré de fruits qui, par ce seul fait de surabondance, deviennent moins beaux et sont inférieurs en qualité,

Les arbres s'en ressentent pendant long

LE TRAITEMENT DES ARBRES CHARGÉS DE FRUITS.

temps, et comme santé et comme production.

Mais à toute maladie il y a un remède, à toute fatigue un réparateur. Pour cette fois, il faut donc en prendre son parti et agir immédiatement.

Nous recommandons un traitement combiné la taille, la toilette, la nourriture.

Taille. Au mois de septembre ou d'octobre, avant la chute des feuilles, appliquer une taille sévère, mais raisonnée, aux branches et aux rameaux qui ont porté une quantité anormale de fruits.

Une taille trop courte aurait l'inconvénient de provoquer des mutilations dangereuses sur le vieux bois et de priver la tête de l'arbre des appelle-sève fournis par les dernières pousses.

Par contre, une taille trop longue serait sans efficacité.

La juste moyenne est appréciée d'après l'âge et la vigueur de l'arbre. Un arbre jeune et vigoureux pourra supporter des sections plus radicales; toutefois, nous ferons observer qu'il est assez rare de rencontrer un excès de production dans de pareilles circonstances.

Pour rajeunir ou renouveler la couronne de l'arbre, il conviendra de conserver à l'ossature du branchage son aspect pyramidal ou sphérique, diffus ou évidé en gobelet, suivant sa première direction, si on la trouve convenable.

Les maîtresses branches seront opérées à la scie, parées et engluées. Le sécateur ou l'échenilloir suffirait aux brindilles, lambourdes, ramilles et autres éléments de fructification. Ici on dégagera, par quelques | coups de sécateur, les ramifications compactes; ailleurs on raccourcira les autres sur un œil vif. Il ne faudra en élaguer aucune, à moins qu'elle ne soit complètement perdue. Une bonne précaution serait de palisser sur ces membres de charpente les jets de l'année qui auraient pu surgir au milieu de la fatigue générale. Tailler les plus longs, laisser entiers les plus courts qui seront les premiers en végétation.

L'Abricotier, le Prunier, le Poirier, sont les genres qui, tout d'abord, ont fourni le plus d'exemples de production exagérée. Le Cerisier échappe à cette catégorie; son fruit, quelque abondant soit-il, ne saurait tuer l'arbre. Deux ou trois mois d'été suffisent à son repos avant l'hiver.

L'Abricotier émet facilement des bourgeons sur le vieux bois; ce n'est pas une raison pour pratiquer trop bas la mutilation.

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des grosses branches dénudées; les nouveaux scions apparaîtraient d'une façon irrégulière et pourraient être tués à leur première saison, par la gomme ou la brûlure.

Cette section des principaux organes de

la couronne doit être pratiquée au-dessus d'un certain nombre de ramifications charpentières ou fruitières; celles-là seront, à leur tour, ététées sur brindilles, et celles-ci écimées sur œil vif.

Il n'y a guère que la région de la Francesud où l'on puisse se permettre un recépage plus énergique de l'Abricotier, de l'Amandier, du Pêcher en plein vent; car nous parlons surtout de l'arbre à tout vent, dressé à haute tige, à demi-tige ou à basse tige.

Le Prunier conservera, entières ou écartées, le plus grand nombre de ses brindilles fruitières; tout en le diminuant et en réduisant la longueur de ses membres de construction, on ne doit pas oublier que les bourgeons latents sont moins fréquents sur ce genre d'arbres à fruits. Le Prunier présente un avantage que nous retrouverons au Poirier et au Pommier : le greffage par rameau des grosses branches mutilées par le travail ou par accident. Pour le Prunier, nous conseillons la greffe en fente d'automne, avant l'arrêt de la sève. Ce serait encore l'occasion de modifier la variété de l'arbre, si on le juge à propos, par le greffage d'une sorte de bonne venue.

Si la greffe manque, on recommencera, au printemps, par la greffe en fente ou par la greffe en couronne. La taille du branchage primitif sera ajournée jusqu'à la montée de la sève et pratiquée graduellement à mesure que les greffons se développeront.

Les arbres à pépins, le Poirier, le Pommier, seront taillés plus sévèrement, toujours à l'automne, et l'on se gardera bien d'élaguer la moindre production fruitière. Il serait préférable de pratiquer un cran de 1 millimètre d'ouverture au-dessus des dards faibles, des yeux éteints ou sommeillant sous une ride corticale.

Au lieu du cran supérieur, nous avons réussi en pratiquant l'incision longitudinale sous le coussinet de l'œil. Ce simple coup de serpette donné en long est également applicable aux brindilles faibles, aux lambourdes et coursonnes fatiguées par le fruit.

Toilette. La toilette consiste à nettoyer, à brosser, à laver les parties aériennes de l'arbre.

Armé d'une brosse rude ou d'un racloir, on gratte et l'on fait tomber les mousses, les

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