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Ordre du Mérite agricole.

CHRONIQUE HORTICOLE.

CHRONIQUE HORTICOLE

Hibiscus californicus.

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Le Robinier Faux-Acacia. Les guêpes. La de l'été 1893. - La floriculture française à Chicago. et du Loiret. - Laboratoire de recherches horticoles.

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Fructification de l'Araucaria Bidwilli à Antibes. teinture » des fruits. Floraisons anormales Exposition de la Société d'horticulture d'Orléans Montbretia crocosmic flora flore pleno. École nationale d'horticulture de Versailles. Poinciana Gilliesii. Memento des expositions. Société de secours mutuels des jardiniers anglais. - Distinction à l'horticulture.

Ordre du Mérite agricole. Un certain nombre de décorations ont été accordées en Algérie et aux colonies, à l'occasion de la fête nationale du 14 juillet. Nous relevons dans la liste du Journal officiel les deux noms ci-après qui intéressent l'horticulture. Trabut (Louis), docteur-médecin à MustaphaAlger (Algérie): professeur de botanique à l'école de médecine d'Alger. Auteur de nombreux travaux et études sur des questions agricoles et horticoles.

Nollet (Eugène), directeur du Jardin botanique de Saint-Pierre (Martinique): a rendu de grands services à l'agriculture coloniale.

Hibiscus californicus. Notre colla

borateur, M. Micheli, nous écrit pour

attirer l'attention de nos lecteurs sur le

magnifique effet que produit actuellement dans les grands parterres l'Hibiscus californicus. Cette superbe espèce, très-rustique, est loin d'être aussi répandue qu'elle devrait l'être. C'est un arbuste de 2 mètres

à 250 de hauteur, dont les grandes fleurs blanches sont marquées d'une tache purpurine à la base des pétales; elles sont produites en abondance, et le même pied en porte souvent jusqu'à vingt ou trente épanouies à la fois. On peut aussi cultiver dans les mêmes conditions (sol ordinaire, exposition chaude ou plein soleil) l'H. militaris à fleurs roses, un peu moins robuste que le précédent. Pendant une année chaude et sèche comme celle que nous traversons, peu de plantes peuvent rivaliser

d'éclat avec celles-là.

Fructification de l'Araucaria Bidwilli à Antibes. Notre savant collaborateur, M. Ch. Naudin, nous annonce que le gros exemplaire d'Araucaria Bidwilli, de la villa Thuret, vient de fructifier. C'est un fruit d'une grande rareté en Europe. Les quatre cônes récoltés étaient chacun plus gros que la tête d'un homme; l'un d'eux pesait 4 kil. 890 gr., l'autre, 4 kil 730 gr. Que l'on juge du coup qu'on eût pu recevoir si l'on se fût trouvé sous l'arbre au moment de la chute!

Ces cônes, malheureusement, ne sont pas fécondés, et les graines seront infertiles.

16 SEPTEMBRE 1893.

Le Robinier Faux-Acacia. Le Robinier Faux-Acacia, qu'on nomme simplement et à tort Acacia, a été recommandé, entre autres essences, comme fourrage vert. Mais voici qu'un grand journal de Paris, le Figaro, l'accuse d'être vénéneux, et les agriculteurs se préoccupent de la question; ils demandent si réellement il faut proscrire de l'alimentation le Faux-Acacia.

M. Cornevin, l'auteur d'un livre trèsestimé sur les plantes vénéneuses, s'élève contre l'assertion du journal parisien; il rappelle qu'avant de fixer son jugement sur la valeur des feuilles de Robinier, il en a fait consommer à l'état vert; il en a fait cuire, et, après hachage, les a mêlées à des farines troisièmes, pour en faire des pâtes; il a donné à boire l'eau de cuisson, et, dans ces trois expériences, il n'a vu apparaître aucun symptôme morbide, ni excitation ni somnolence.

Il a encore utilisé les écorces sous diverses

formes; aucun trouble de la santé, sauf un peu de constipation, n'en est résulté.

Les fleurs ne renferment aucun principe nocif, puisqu'on les utilise en cuisine; enfin les gousses et les graines ont été mangées par le bétail sans qu'il en fût le moins du monde incommodé.

Mais peut-être s'agit-il, dans l'article précité du grand journal de Paris, du Cytise Faux-Ébénier, qui a un grand air de famille. avec le Robinier, car les Cytise Aubour et Cytise Faux-Ébénier sont d'une grande toxicité. C'est l'arbuste qui, avec l'If, produit le plus d'accidents.

Quant au Robinier Faux-Acacia, il n'y a aucune crainte à avoir pour son emploi dans l'alimentation des animaux.

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mis en ligne tout l'arsenal des moyens de destruction connus ou inconnus, anciens ou nouveaux, sans cependant arrêter l'invasion d'une manière sérieuse. Les fioles d'eau miellée, les carafes à double fond, les pièges à insectes, la destruction des nids par le feu ou les mèches soufrées, le pétrole, le coaltar, tout a échoué ou du moins a été insuffisant.

Cela ne veut pas prouver qu'on doive se croiser les bras et cesser de se défendre, au contraire. Ce qui nous a personnellement le mieux réussi, a été de chercher et de trouver les nids, et de les couvrir de goudron de houille.

Dans le centre de la France, surtout dans le Cher, ç'a été un véritable fléau. Les accidents ont été nombreux, par la piqûre des guêpes sur les hommes et les animaux. Des récoltes entières de fruits ont été dévorées. Un de nos correspondants a imaginé, en plus des moyens ci-dessus énumérés, le procédé suivant qu'il a trouvé assez bon. Il a répandu dans les allées de son verger et le long de ses treilles une assez grande quantité de Pommes à demi écrasées par un coup de talon de botte. [Quelques heures après, des milliers de guêpes étaient occupées à boire le suc de ces Pommes et il n'y avait plus qu'à les écraser pour s'en débarrasser, en prenant garde de n'être pas piqué.

Des faits curieux ont été observés çà et là à cettte occasion. Ainsi, nous venons de lire dans une publication horticole anglaise très-répandue, le Journal of horticulture, l'anecdote suivante : « Dans un village, près de Sandwich, un journalier, ayant trouvé dans un arbre un gros nid de guêpes, d'une jolie forme, l'emporta dans sa maison pour en faire présent à un amateur d'histoire naturelle. Ce nid était plein d'œufs, que la chaleur de la maison fit éclore pendant la nuit. Le lendemain matin, à son réveil, la famille de l'ouvrier trouva la maison remplie de centaines de guêpes et il fallut se sauver au plus vite, non sans avoir reçu un certain nombre de piqûres. »

Voilà un ouvrier qui ne recommencera pas de sitôt à rapporter des nids de guêpes dans sa chambre.

nal politique anglais, l'Evening News, vient de publier un entrefilet destiné à faire sensation, et dans lequel il raconte les prétendus méfaits des marchands de fruits parisiens, qu'il accuse de « falsifier» leur marchandise en voulant trop la parer:

C'est ainsi, dit-il, que ces marchands teignent les Oranges pâles en rouge foncé, pour en faire des Mandarines, qui se vendent plus cher que les autres oranges. Les Ananas sont également teints, et les Fraises blanches sont peintes en rouge; les Melons revêtent une belle teinte orangée artificielle, et on augmente leur saveur avec de l'essence de Melon. La << haute nouveauté » est la teinture des Poires, que l'on peint en rouge sur un tiers de leur surface, en bleu au-dessous, de manière à présenter les couleurs nationales quand on les a pelées. On dit que ces fruits ont été très-demandés pour desserts en raison de leur nouveauté.

Quelqu'un de nos lecteurs a-t-il entendu parler de ces supercheries enfantines, ou sommes-nous en présence d'un canard britannique auquel nous devons tout de suite couper les ailes? Nous penchons pour cette dernière hypothèse.

Floraisons anormales de l'été 1893. Lilas de Marly. Nous venons de voir à Chenonceaux, dans un jardin particulier, des rameaux de Lilas de Marly couverts de thyrses admirablement développés et parfumés. Ce ne sont plus, comme on le voit quelquefois après une sécheresse, des inflorescences avortées ou semi-développées, mais de nombreux bouquets ayant toute l'apparence de la floraison normale du Lilas, avec tous les souvenirs printaniers qu'évoque cette apparition inattendue.

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M. F. Morel, de Lyon, viennent d'apparaître des inflorescences de Cognassiers du Japon (Chaenomeles japonica) qui nous sont parvenues en très-bon état, et présentent un phénomène tout à fait inusité. Au lieu d'être sessiles ou subsessiles et caulinaires, c'est-à-dire de naître sur le vieux bois en petits bouquets, ces inflorescences anormales sont pédonculées, terminales au sommet des rameaux, et sont entremèlées de feuilles. Ce fait d'une perturbation assez grande pour intéresser non seulement l'époque d'apparition des fleurs, mais leur disposition même, nous a paru assez curieux pour que nous en fassions prochainement l'objet d'une communication avec figures Un jour- noires à l'appui.

Rappelons que nous avons publié, dans notre dernier numéro, un article de notre collaborateur M. Pierre Lesne, préparateur au Muséum d'histoire naturelle, qui préconise la destruction des nids.

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CHRONIQUE HORTICOLE.

La floriculture française à Chicago. Nous venons de recevoir de Chicago des nouvelles qui sont fort honorables pour le rôle que joue l'horticulture française à la World's Fair. Les journaux américains, entre autres le Garden and Forest, l'American Florist, etc., ont distingué avec éloges le jardin de la section française, les nombreuses et jolies fleurs de pleine terre de MM. Vilmorin, les Glaïeuls de M. Forgeot, et surtout les Glaïeuls de MM. Lemoine et fils, de Nancy. « C'est la grande gloire de l'Exposition, dit l'American florist; toutes les variétés exposées par MM. Lemoine méritent d'être mentionnées et leur richesse de teintes et de macules est incomparable. >>

Parmi les variétés de ces Glaïeuls qui ont été les plus remarquées, on cite les suivantes: Beaurepaire, rose carminé; Madame Lemoinier, primevère taché sang; Abbé Froment, cramoisi et bande soufre; Vésuve, écarlate; Gil Blas, saumon maculé rouge et jaune; Docteur Walcott, écarlate clair; Nuée bleue, héliotrope foncé; Monsieur Lévêque, cramoisi vif; Pactole, jaune d'or foncé; Etoile d'or, jaune clair, etc.

Nos pépiniéristes et autres exposants ont été également appréciés à leur juste valeur.. Nous donnerons prochainement un compterendu de leurs expositions avec un plan de l'installation française.

Exposition de la Société d'Horticulture d'Orléans et du Loiret. La Société d'Horticulture d'Orléans et du Loiret organise, pour les 17, 18, 19 et 20 novembre prochain, une Exposition spéciale de Chrysanthèmes. Sont invités à y prendre part tous les horticulteurs et amateurs français et étrangers.

De nombreuses récompenses seront mises à la disposition du jury.

Les produits devront être rendus au local de l'Exposition au plus tard le jeudi 16 novembre, dernier délai.

Le lundi 20 est spécialement réservé aux exposants pour la vente de leurs produits.

Adresser les demandes pour concourir à M. Eug. Delaire, secrétaire général, 11, rue d'Angleterre, à Orléans.

La Société tient également à informer, dès maintenant, les horticulteurs et amateurs, qu'elle organise, à l'occasion du

Concours régional de 1894, une grande Exposition internationale horticole et industrielle.

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A cette occasion, nous sommes heureux d'adresser nos sincères félicitations à notre ami M. Eug. Delaire, nommé récemment chevalier du Mérite agricole. Il a rendu les plus grands services à la Société d'horticulture d'Orléans et du Loiret, depuis trente-cinq ans qu'il en est secrétairegénéral. Doyen actuel des secrétaires des Sociétés horticoles provinciales, son activité ne s'est pas bornée à bien remplir ces fonctions. Nombre de nos lecteurs savent avec quelle ardeur il s'est employé pour obtenir des réductions sur les transports des produits horticoles par les chemins de fer et apprécient son dévoùment au progrès horticole. Ils applaudiront avec nous à cette distinction depuis longtemps méritée.

Laboratoire de recherches horticoles.

Par arrêté ministériel du 2 août, M. Petit, ingénieur agronome, a été nommé chef des travaux du laboratoire de recherches horticoles, récemment créé à l'École d'horticulture de Versailles.

M. Petit, sorti avec le n° 1 de l'Institut national agronomique, a travaillé d'abord dans les laboratoires dudit établissement, puis est allé visiter quelques-unes des stations de recherches les plus importantes de la Suisse et l'Allemagne. Il s'est occupé de physiologie végétale et de physique agricole au laboratoire de M. le professeur docteur Wolny, à Münich. Il est allé étudier les méthodes d'expérimentation suivies à la station agronomique de M. le professeur docteur P. Wagner, à Darmstadt, l'une des mieux installées et des mieux conduites, et dont les résultats sur l'emploi des engrais commerciaux font autorité aujourd'hui.

M. Petit a travaillé au laboratoire de chi

mie agricole de l'École polytechnique de Zürich et à celui de l'École d'horticulture de Geisenheim (Allemagne), où il s'est occupé tout spécialement de l'analyse des fruits et des légumes.

Montbretia crocosmiæflora flore pleno. Nous savons maintenant d'où vient cette jolie plante, exposée à Londres. C'est à MM. Lemoine et fils, horticulteurs à Nancy, qu'on en doit la mise au commerce en octobre 1892, et la plante exposée par M. Blain, à Londres, venait probablement de cette source.

Voici la description de cette nouveauté, rédigée par MM. Lemoine eux-mêmes:

Plante vigoureuse, à feuilles larges et longues, à demi réfléchies; hautes panicules.

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Montereau.

28 septembre.

Paris.

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Exp. gén. (Chr. no 12), du 26 au

Plantes, fleurs et fruits de saison, Chrysanthèmes (Chr. no 16), du 8 au 12 novembre. Rennes. - Fruits de table (Chr. no 16), du 26 au 29 octobre. Toulouse.

Exp. gén. (Chr. no 12), du 14 au

18 septembre.

Valognes. Chrysanthèmes (Chr. no 12), du 18 au 20 novembre.

Société de secours mutuels des jardiniers anglais. Nous voyons fréquemment paraître, dans les publications horticoles périodiques de l'Angleterre, les comptes-rendus des opérations de cette puissante association charitable, connue chez nos voisins sous le nom de Gardeners' Royal benevolent Institution. Elle a justement conquis une grande popularité. Les bienfaits qu'elle a déjà répandus sont immenses, Indépendamment du produit des cotisations, les donataires généreux ne lui manquent pas. C'est ainsi que M. et Mme Harry Veitch, du célèbre établissement d'horticulture Veitch, de Chelsea (Londres), ont donné à l'association 500 livres sterling (12,500 fr.), à l'occasion de leurs noces d'argent, et que, aux quêtes faites au diner annuel, qui a eu lieu à la fin de l'année dernière, on a recueilli 47,500 fr. A cette date, 79 hommes âgés ou infirmes recevaient chacun une pension annuelle de 500 fr., et 78 femmes, une pension de 400 fr.

Combien il serait désirable de voir une semblable fondation s'établir en France, où la population horticole est considérable, et où la charité privée et l'esprit d'association ont déjà enfanté tant de merveilles !

E.-A. CARRIÈRE et Ed. ANDRÉ.

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Épernay. Bégonias, fruits, légumes et Raisins projets de parcs et jardins publics qu'il a

(Chr. no 12), du 16 au 19 septembre.

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dressés pour le Jardin botanique de Bruxelles et le Parc de la citadelle de Gand, ses deux nominations, en 1888 et 1893, comme secrétaire-général de l'Exposition internationale d'horticulture de Gand, etc. L. BOURGUIGNON.

TUPISTRA SQUALIDA.

TUPISTRA SQUALIDA

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Bien qu'introduit de l'Inde dans les serres d'Europe, depuis 1820, le Tupistra squalida (fig. 132) est encore peu connu en dehors des jardins botaniques.

Comme on

peut en juger d'après

la figure ci-contre, faite dans les serres du Muséum où

un exem

plaire vient de fleurir, cette plante possède ce

pendant des qualités ornementales bien évidentes qui rendent inexplicable l'oubli dans lequel on l'a

laissée jusqu'à pré

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Dans le Tupistra squalida, les feuilles naissent d'un rhizome épais; elles sont d'un beau vert, amples, lancéolées, atténuées en pétiole, mesurant de 60 à 80 centimètres de

Tupistra squalida, Gawl.

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longueur sur 5 à 10 centimètres de largeur. La hampe, haute de 10 à 20 centimètres, porte des fleurs en épi dense, cylindrique, terminal,

de même longueur qu'elle. Les fleurs sont sessiles,

d'un violet bleuâtre, livide, pâle.

Cette

plante mérite d'être

recomman

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ficulté. On la tiendra en serre chaude, plantée dans un sol riche en humus. On prodiguera des arrosements copieux pendant la période de végétation, moindres pendant la période de repos. La multiplication se fait aisément par division des touffes.

D. Bois.

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