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LA SACALINE.

mentaires que M. Ch. Baltet a envoyés à la Société d'acclimatation, et qu'il peut être utile de reproduire ici pour les culti

vateurs :

Plantation.

Labourer le sol à la charrue

ou à la bêche, si la terre est compacte ou en friche; mais sur une emblave de plantes binées ou sarclées: Betteraves, Pommes de terre, Maïs, Pois, Haricots, Colza, etc., ou enfouies en vert, il suffira de planter à la pioche sans défoncement préalable.

La distance de 1. mètre convient entre les plants; elle pourrait être augmentée dans un sol riche et fertile.

La jeune plante, élevée en pépinière, est racinée et feuillue ου bourgeonnée; la plantation se fait comme s'il s'agissait d'un plant de Chou. Un temps doux et couvert est préférable pour cette opération.

La bonne époque est août et septembre, ou mars et avril.

Soins. La première année, supprimer les mauvaises hérbes; dans la suite, elles seront étouffées par l'exubérante végétation de la Persicaire. Aucun soin ne sera donc alors nécessaire, sauf à arrêter, par un coup de pioche, le drageonnage qui dépasserait les limites assignées à l'emblave.

Nous n'avons jamais eu recours à la moindre fumure; cependant un engrais liquide ou pulvérisé, avant la sève, devrait produire son effet.

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En dehors de ces qualités fourragères, on vient d'en signaler d'autres qui seraient culinaires. Ici, faisons des réserves, et rappelons-nous qu'en tout l'excès est un défaut. Prétendre que ce « nouveau légume», cuit au gras ou au maigre, au jus ou à diverses sauces, donne un excellent résultat, ce mets étant moins fade que l'Épinard et moins acide que l'Oscille, me parait forcer la note. D'autres personnes ont fait les mêmes essais, et déclarent cette saveur insignifiante. A ce compte, des centaines de plantes dont on peut cuire et manger le feuillage pourraient être dites alimen

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pas de vue, toutefois, que cette belle Polygonée, pour être entrée dans la grande culture, n'en reste pas moins un superbe végétal d'ornement pour les grands parcs. Ainsi, à l'heure qu'il est, les grosses touffes que je possède à Lacroix portent des feuilles de plus de 30 centimètres de longueur (sans le pétiole), teintées d'orange et de pourpre de la manière la plus brillante, ce qui augmente beaucoup son effet décoratif, sans parler de ses élégantes panicules de fleurs blanches. Plusieurs fois déjà, dans la Revue horticole et ailleurs, j'ai signalé les grands mérites de cette belle plante, mais on prêche bien souvent dans le désert, et il ne faut rien moins qu'un hasard comme celui que la dernière sécheresse a fait naître pour mettre relief une espèce végétale avec toutes ses qualités.

Fig. 125. — Rameau avec fleurs et inflorescences de la Sacaline (Polygonum sachalinense), au huitième de grandeur naturelle.

Récolte. Lorsque, au printemps, les tiges atteignent de 1 mètre à 1m50, on les coupe au ras du sol et on les porte au bétail.

Si la seconde pousse croît vigoureusement, on fait une nouvelle coupe dans le même but.

La dernière récolte n'est fauchée qu'à l'automne, à l'approche des gelées.

Les années suivantes, on fait trois et même quatre coupes.

Il est bien entendu que si la plante n'est pas assez forte la première année, ce qui peut arriver avec une plantation faite au printemps, il vaut mieux laisser le jeune pied se fortifier dans le sol et ajourner le recépage.

Ed. ANDRÉ.

en

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LE PLATYCODON DE MARIES.

LE PLATYCODON DE MARIES

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Ce n'est, à franchement parler, qu'une variété naine du Platycodon grandiflorum, espèce dispersée dans toute l'Asie et au Japon, et qui présente en conséquence plusieurs formes, dont le P. autumnale ne se distingue guère, de son côté, que par sa floraison plus tardive.

Toutefois ces différences, dont le botaniste ne tient même pas compte, suffisent à l'horticulteur pour changer totalement son appréciation et lui permettre de considérer telle ou telle forme comme une plante de grand mérite.

Ce cas est exactement celui du P. Mariesii, qui se fait remarquer par sa taille peu élevée, ne dépassant guère 20 centimètres, par son port dressé, trapu et surtout par ses fleurs plus grandes, très-nombreuses et d'un bleu intense, se développant successivement de juin en août.

On sait que le type et surtout sa variété autumnale ont le défaut d'être un peu dégingandés et de se coucher parfois au moment de la floraison; ici, au contraire, on a affaire à une plante basse, ramifiée, formant une touffe résistante aux vents et présentant des fleurs dressées et au-dessus du feuillage.

Ces avantages placent la Campanule à grandes fleurs naine bleue bien au-dessus de ses congénères et au rang de nos plus belles plantes vivaces, et, à ce titre, nous ne saurions trop engager les amateurs à l'introduire dans leurs jardins.

Pour signaler quelques-uns des emplois dont elle est susceptible, nous conseillerons de la planter dans les plates-bandes, parmi les autres plantes vivaces, en lignes ou de préférence en touffes éparses et composées de trois sujets, d'en garnir entièrement certains massifs et même de l'élever en pots, pour en orner les terrasses, les balcons, etc.; elle prospère et fait en outre fort bon effet dans les rocailles. Comme elle aime la terre de bruyère et les endroits un peu ombragés, elle a encore sa place tout indiquée sur le bord des massifs d'arbustes de terre de

bruyère, où ses fleurs viendront égayer, pendant l'été, la monotonie du feuillage sombre de ces arbustes. Ajoutons encore que ses fleurs sont fort belles dans les bouquets, comme, du reste, la plupart des Campanules.

C'est parfois avec un sentiment de dépit que les jardiniers voient entrer, dans la nomenclature horticole, des noms qui ne leur sont point familiers et dont celui de Platycodon nous fournit un exemple. Ces noms, ou plutôt ces nouveaux genres résultent du démembrement d'anciens genres renfermant des plantes dont les caractères ont paru suffisamment différents pour motiver cette distinction, et le Genera plantarum de Bentham et Hooker est aujourd'hui l'œuvre généralement suivie, pour tout ce qui touche à la délimitation générique.

En la circonstance, le genre Platycodon a été créé par A. De Candolle et est admis par les auteurs du Genera. Il se distingue du genre Campanula par ses fleurs à corolle beaucoup plus évasée, en forme de large entonnoir, par ses étamines à filets dilatés à la base, et principalement par sa capsule à cinq loges s'ouvrant au sommet en cinq valves aiguës; les feuilles sont aussi plus épaisses, coriaces, et presque opposées.

Revenons maintenant à la culture de notre plante, laquelle est des plus simples. Nous avons mentionné précédemment la terre de bruyère, mais elle n'est pas indispensable pour la culture des Platycodon; il suffit en effet d'avoir une terre siliceuse et très-perméable ou de la rendre telle par des amendements pour y voir prospérer ces plantes. Elles résistent sans abri à tous nos hivers, à la condition que l'humidité ne séjourne pas autour des pieds, car elle les fait alors pourrir au collet.

La multiplication s'effectue par graines, car le semis reproduit fidèlement la variété qui nous occupe. On pourrait encore avoir recours à la division des touffes, mais c'est une opération hasardeuse et délicate qu'il vaut mieux ne pas tenter à cause de la fragilité des racines un peu charnues, ou tout au moins ne faire qu'au printemps. Le semis se fait entre avril et juillet, en pots ou en terrines bien drainées, dans la terre de bruyère ou au moins dans un sol sableux.

POIRE SOUVENIR DE RENAULT PÈRE.

On place les pots ou terrines sous châssis froid, puis, dès que les plants ont quelques feuilles, on les repique en pépinière, sous châssis, pour les protéger de l'excès d'humidité; ensuite on les met en place, en motte et avec soin, au printemps sui

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vant, et la floraison commence la même année.

Ajoutons, pour terminer, qu'on a annoncé l'an dernier une variété blanche de cette même Campanule à grande fleur naine, qui lui fera un digne pendant. S. MOTTET.

POIRE SOUVENIR DE RENAULT PÈRE

A une époque reculée, on croyait généralement que les variétés de fruits, de même que celles des fleurs, étaient toujours produites au moyen des semis. Cependant, depuis longtemps, un grand nombre d'exemplaires avaient démontré le contraire. Parmi ces exceptions, il y en avait de très-remarquables et ces exceptions pouvaient porter sur toutes les parties des plantes, leur forme, l'aspect général, etc. Ainsi, par exemple, sur un arbre à branches dressées, on voit parfois une branche se développer perpendiculairement ou vice versa, de même que sur un arbre à feuilles vertes, il arrive qu'une des parties porte des feuilles panachées, etc., que, parfois encore, cette panachure se montre sur les fruits, l'écorce, le bois, etc. Tous ces faits ou d'autres analogues sont nommés sport, accident, dimorphisme, polymorphisme, dichroïsme, etc., suivant leur nature et les caractères qu'ils affectent. Comme ces faits peuvent se reproduire et même se fixer, il en résulte que l'on peut, en dehors des semis, obtenir des variétés qui sont complètement différentes des espèces dont elles sortent.

Fig. 126.

Cette variété s'est développée spontanément chez feu M. Renault, pépiniériste à Bulgnéville (Vosges). Bien qu'elle ne soit pas nouvelle, elle l'est, en réalité, au point de vue pratique, puisqu'elle est peu répandue et ne se trouve guère que là où elle est apparue spontanément.

Voici, sur cette variété, ce qu'en écrivait feu M. Bossin, dans la Revue horticole de 1867, p. 310:

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Non loin de Co trexéville (Vosges) existe une pépinière remarquable, tant par sa bonne tenue que par les richesses végétales qu'elle contient. C'est là, dans cet établissement, qu'un observateur attentif,

M. Renault, remarqua, il y a plusieurs années, qu'une des branches située à la base d'une pyramide de Poirier Doyenné d'hiver, haute de 7 à 8 mètres, ne produisait que des feuilles panachées de blanc, tandis que les autres en donnaient du plus beau vert. M. Renault, au printemps suivant, coupa les rameaux de cette branche et les greffa sur des jeunes plants de Poiriers. Ces greffes tardèrent pas à pousser et donnèrent toutes des feuilles panachées comme celles de la branche mère, ce qui, depuis, se produit chaque année. Cette variété est donc désormais fixée.

Poire Souvenir de Renault père. 1/2 grandeur naturelle.

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C'est, du reste, un fait qui se montre très-fréquemment dans les fruits; telles sont, par exemple, les Poires Duchesse d'Angoulême panachée, la Culotte de suisse panachée, etc., ainsi qu'un grand nombre d'autres. La plante qui fait le sujet de cette note, le Poirier Souvenir de Renault père, que certains nomment Doyenné d'hiver panaché, est également dans ce cas.

ne

Nous avons vu le mois dernier (août 1867) le

pied mère, ainsi que la branche à feuilles panachées qui reste encore sur le Doyenné d'hiver, et nous pouvons affirmer qu'il présente une végétation des plus belles et non maladive, comme le sont parfois les panachures...

Dans une lettre que, le 6 octobre dernier, nous écrivait M. Renault fils, et dans la

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UNE PROMENADE DANS LES JARDINS PUBLICS DE PARIS.

quelle, en ce qui concerne l'origine de cette variété, il relatait ce que nous venons de rapporter, il nous informait qu'il allait nous envoyer un rameau avec feuilles, «< ainsi qu'un fruit, qui, du reste, était le seul que ce Doyenné d'hiver à feuilles panachées ait produit jusqu'ici ». M. Renault fils ayant réalisé sa promesse, nous pouvons, aujourd'hui, grâce à lui, décrire de visu cette variété, que nous avons nommée Souvenir de Renault père. Voici les caractères qu'elle nous a présentés :

Fruit (fig. 126) gros, très-ventru, rappelant assez exactement la forme générale du Doyenné d'hiver, souvent un peu bosselé, d'environ 8 à 9 centimètres de hauteur. Queue très-grosse, souvent fortement renflée même aux deux bouts, mais un peu plus au sommet, longue de 20 à 26 millimètres, roux foncé, luisante, ponctuée de saillies gris-blanc. Cavité ombilicale grande, régulière, largement ouverte. Eil mi-clos, à divisions calycinales étroites, largement acuminées, aiguës. Peau vert foncé, souvent un peu raboteuse, dure au toucher, plus ou moins marquée de stries ou rubanures jaunâtres, longitudinales; parfois elles sont très-visibles et forment même une sorte d'ornementation qui varie d'intensité suivant l'époque et la force de la végétation des arbres. La couleur de la

peau, de même que celle des panachures, est souvent d'un beau jaune d'or au moment de la maturité des fruits. Chair d'un beau blanc, fine, assez fondante, relativement juteuse, trèssucrée, sensiblement pierreuse, surtout dans la partie centrale, où la réunion des granules pierreuses forme une ligne ovalaire très-marquée qui circonscrit la cavité ovarienne, centrale ou seminifère qui renferme les pépins. Loges grandes, régulières. Pépins longuement et régulièrement obovales, à testa foncé, roux, luisant.

Le Poirier Souvenir de Renault père type, c'est-à-dire l'arbre sur lequel, par dimorphisme, s'est développée la variété panachée dont nous parlons, existe encore chez M. Renault fils, à Bulgnéville (Vosges), qui continue l'exploitation de l'établis sement créé par feu son père.

Nous n'hésitons pas à classer parmi les bons fruits d'hiver le Poirier Souvenir de Renault père, et même à en recommander la culture, tant comme productivité que comme variété commerciale, à cause de sa beauté et la qualité de ses fruits. Quant à leur maturité et à leur conservation, elles sont semblables au type.

E.-A. CARRIÈRE.

UNE PROMENADE DANS LES JARDINS PUBLICS DE PARIS

Que l'on soit désireux seulement de trouver du bien-être et de la distraction, ou que l'on soit un amateur des plantes, désireux de voir, d'étudier les végétaux, de comparer les effets qui résultent de leurs formes, de leurs fleurs, de leur situation, selon les dispositions, les organisations différentes, il est certain qu'une promenade dans les principaux jardins de Paris, à cette époque de l'année, est agréable et intéressante.

Tout le monde s'accorde à reconnaître l'utilité, la nécessité même de la présence de ces jardins pour le bien-être et la santé publique dans les grandes cités. Les jardins de Paris remplissent bien leur but à ce sujet.

Les jardins publics, envisagés simplement au point de vue de l'hygiène et de l'agrément, doivent présenter certaines dispositions ou conditions générales qui peuvent ne pas être nécessaires ni recherchées au même degré pour les jardins particuliers.

Les jardins publics doivent (relativement à leur étendue) offrir une grande surface

libre à la circulation; les dispositions de la plantation arbustive doivent être telles qu'on doit toujours pouvoir circuler sur une grande partie des allées, sans y être incommodé par le soleil. Ce qui ne veut pas dire qu'on doit pouvoir à toute heure de la journée circuler à l'ombre dans toutes les allées, mais il faut qu'il soit toujours facile d'y faire une promenade agréable sur le plus grand parcours possible du jardin.

Cette condition essentielle, à cause de la destination particulière même de ces jardins, doit être, bien entendu, obtenue sans nuire à l'effet d'ensemble, par une orientation et une disposition bien comprises des plantations d'arbres ou d'arbustes. L'ornementation florale doit y être abondante et agréable dans ses détails et dans son ensemble.

Envisagés seulement à ces principaux points de vue, tous les jardins de Paris sont utiles et beaux, mais ils sont intéressants à des degrés très-divers, en-dessous même de leur étendue et de leur configuration. Le parc Monceau est certainement l'un

UNE PROMENADE DANS LES JARDINS PUBLICS DE PARIS.

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des plus beaux, sinon le plus beau et le | Champs-Élysées. Le parc des Buttes-Chaumieux tenu des jardins de Paris.

Les conditions essentielles que doit offrir un jardin public y sont bien remplies; l'ombrage y est suffisant et bien réparti; la décoration florale y est particulièrement bien soignée et l'ensemble en est des plus agréables.

Le parc des Buttes-Chaumont, beaucoup plus étendu, et d'un aspect si différent du parc Monceau par sa configuration pittoresque très accidentée, est aussi bien agréable.

Le parc de Montsouris présente également les principales conditions désirables pour un jardin de ville; cependant, la promenade y est parfois un peu trop ensoleillée.

Le Jardin-des-Plantes, qui a eu anciennement une réputation si justement méritée comme lieu de promenade agréable et trèsintéressante, nous paraît aujourd'hui, si nous le considérons au point de vue spécial qui nous occupe, une majesté déchue.

Le jardin du Luxembourg, composé de parties si différentes de style, remplit bien les conditions essentielles des jardins publics; de très grandes surfaces ombragées facilitent la promenade; l'ornementation florable en est variée et agréable.

Mais ces conditions essentielles, qu'on rencontre aussi dans la plupart des autres squares et jardins de Paris, ne suffisent pas pour qu'ils produisent tous les avantages qu'on est en droit d'en attendre.

Les jardins publics, indépendamment de l'hygiène et du bien-être qu'ils procurent, doivent aussi rendre en même temps des services d'un ordre différent; ils doivent présenter d'autres avantages, accroître leur utilité sans rien perdre de leur agrément.

Ces jardins doivent servir à l'instruction générale et spéciale; ils doivent offrir aux artistes, aux industriels, des sujets d'études, des modèles, des renseignements aussi variés que possible; enfin ils doivent être conçus et entretenus de manière à vulgariser, à développer le bon goût de l'horticulture et servir ses intérêts.

Ces résultats, très-avantageux pour tous, qu'on est en droit d'attendre de ces jardins, seraient faciles à obtenir beaucoup plus complètement qu'ils ne sont obtenus actuellement, par une organisation générale bien comprise.

A Paris surtout, en effet, les jardins sont nombreux et de caractères variés, leur surface totale est très étendue; elle est d'environ 150 hectares non compris les

mont présente, à lui seul, une surface de 25 hectares, le parc Montsouris 16 hectares, le parc Monceau 8 hectares.

On trouve dans ces parcs-jardins les situations, les dispositions les plus diverses, permettant de donner aux végétaux, arbres et fleurs, les emplacements les plus convenables, les mieux appropriés selon leur nature et leurs exigences. Le service horticole bien organisé est très-important, ses moyens d'actions sont puissants. Le nombre de sujets livrés par la Ville, sortant de ses cultures, pour les garnitures annuelles de ses jardins seulement (c'est-à-dire sans compter les garnitures du Jardin-desPlantes, du Luxembourg, des Tuileries), s'élève à plus de 1 million de plantes. La garniture d'été, à elle seule, emploie environ 650,000 plantes à fleurs ou à feuillage.

Dans ce grand nombre de plantes, on ne rencontre guère que 200 espèces ou variétés distinctes, ce qui ne représente qu'une bien minime partie du grand nombre de belles espèces ou variétés de plantes d'ornement utilisables dans les jardins sous le climat de Paris.

Ces jardins sont suffisamment garnis de fleurs, heureusement réparties et disposées avec goût, mais les mêmes espèces et variétés sont beaucoup trop souvent répétées. Sur les 650,000 plantes de garniture d'été, on y trouve à peu près 230,000 Pélargoniums.

Les jardins publics, et surtout ceux de Paris (noblesse oblige), devraient être beaucoup plus riches en espèces et variétés distinctes de végétaux recommandables pour l'ornementation.

Cette plus grande diversité de plantes donnerait aux jardins un attrait plus grand, plus soutenu, et augmenterait leur utilité pour l'instruction, la vulgarisation et, par conséquent, l'intérêt bien compris de l'horticulture.

Ce que nous signalons pour les plantes ou fleurs de garnitures temporaires serait également intéressant et très-utilement applicable pour les essences ligneuses, arbres ou arbustes, qui se trouvent actuellement être trop souvent les mêmes trop répétés dans tous les jardins.

Ce fait résulte en partie de ce que, lorsqu'un arbre ou un arbuste rare disparaît, on ne le remplace pas ou alors on le remplace par une essence commune.

Le parc des Buttes-Chaumont, dans lequel on a planté à peu près 135,000 vé

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