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polyanthus, et même avec les Dunnii aux feuilles géantes. Nous avons donné naguère, dans la Revue, l'historique de ces produits hybrides des premiers temps.

Frappé des ravages exercés souvent par | essais opérés avec les S. Rexii, biflorus, les gelées dans les roseraies, M. CochetCochet a été amené à chercher sur des types plus rustiques des Rosiers très-résistants. Nous avons déjà parlé de ses travaux sur le Rosa kamtschatica, plante dans laquelle il voit une espèce distincte du R. rugosa. Quelque opinion que l'on professe à cet égard au point de vue botanique, tout le monde est d'accord pour dire que la rusticité de cette plante et de ses produits est parfaite.

Or, M. Cochet-Cochet a choisi le Rosier du Kamtschatka à fleurs blanches comme porte-graines, en se rappelant que les fleurs blanches issues d'un type à fleurs rouges variaient plus rapidement que les autres couleurs.

Les résultats ont été très-remarquables: sur 100 jeunes plants obtenus de la fécondation pratiquée par les abeilles de 20 ou 30 ruches voisines, 90 sujets au moins se sont trouvés à fleurs rouges, sur lesquels 10 à 15 fleurs semi-doubles, les autres simples.

Un de ces produits est à fleurs blanches doubles, et il a été nommé par l'obtenteur Blanche double de Coubert.

M. Cochet-Cochet n'a opéré ces fécondations du Rosier du Kamtschatka qu'au moyen d'autres types pollinifères non sensibles au froid, dans le but d'augmenter encore, si possible, la résistance de ces plantes aux gelées. Les espèces qu'il a choisies sont :

Rosa Ecæ, de l'Afghanistan.
Rosa lutea, type de Miller.

Rosa lutea punicea ou Rosier Capucine. Rosa rubrifolia, des Alpes du Dauphiné. Avec de semblables porte-pollen, les résultats doivent être des plus curieux, surtout si le Rosier Capucine fait sentir son influence. Nous pouvons donc nous attendre à voir des Roses nouvelles aussi étranges que jolies dans les nouveaux semis de M. Cochet-Cochet.

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Aujourd'hui les variétés obtenues sont si nombreuses qu'il ne vaut plus guère la peine de les nommer.

Voici quelques-unes des nuances les plus jolies et les plus tranchées que nous ayons observées chez M. Sallier :

1o Blanc pur avec énorme fleur de lys noire dans la gorge;

2o Lilas rosé très-frais et tendre;
30 Rose franc et pur;
4° Violet très-foncé ;

5o Pourpre violacé presque rouge.

On avait dit l'année dernière que des fécondations artificielles entre les genres Streptocarpus et Gloxinia avaient réussi, et l'on nous a même montré de prétendus produits de ces hybridations. Sans affirmer que cette obtention soit impossible, nous croyons, jusqu'à preuve du contraire, que ces produits sont jusqu'à présent des mythes qui n'existent que dans l'esprit de ceux qui croient les avoir produits. Il vaut mieux, jusqu'à plus ample informé, s'en tenir aux très-jolies formes bien réelles et bien vivantes que nous venons de signaler.

Pavia macrostachya. Ce ravissant arbuste reste toujours une rareté, bien qu'on en ait souvent parlé en vantant ses mérites. Nous l'avons revu, en juinjuillet dernier, former d'énormes touffes isolées, arrondies, au feuillage abondant et foncé, aux innombrables thyrses blancs, dans le parc de Vichy. Tous les visiteurs l'admiraient. Si nous ajoutons qu'il est parfaitement rustique, ne demande aucun soin, pas même de taille annuelle, on ne comprendra pas pourquoi le Pavia macrostachya n'est pas plus répandu dans les jardins et les parcs.

Lælia tenebrosa Walton Grange. Cette belle nouveauté, dont nos confrères d'Outre-Manche parlent avec grands éloges, est une forme remarquable de la variété tenebrosa du Lælia grandis, déjà recherchée dans les collections. Les fleurs sont d'une très-grande dimension, avec des pétales et des sépales d'un jaune beurre, le labelle blanc et la gorge d'un rouge cramoisi foncé. L'ensemble est du plus heureux effet, et la plante aura beaucoup de succès parmi les orchidophiles.

CHRONIQUE HORTICOLE.

Doryanthes Guilfoylei. La Revue horticole a figuré en leur temps les deux premières espèces connues du genre Doryanthes. C'étaient le D. excelsa, qui a fleuri au Muséum de Paris, et le D. Palmeri, figuré et décrit d'après un exemplaire en fleurs provenant du jardin de M. Éd. André, à Cannes.

Voici qu'une troisième espèce, peutêtre la plus belle des trois, vient de faire son apparition.

Cette plante, figurée par le journal anglais The Garden dans son numéro du 22 juillet, a été découverte en Australie, dans le Queensland, par M. F.M. Bailey, botaniste du gouvernement de cet État. Elle a fleuri pour la première fois récemment dans le jardin botanique de Melbourne, par les soins de M. Guilfoyle, de qui elle portera le nom. Les feuilles sont gladiées et mesurent 2m 50 de largeur.

La hampe florale est véritablement géante, puisqu'elle atteint 5 mètres de hauteur; elle porte un épi de 2 mètres de longueur, couvert de grandes et belles fleurs rouges comme des Amaryllis.

Le nouveau Doryanthes, qui ne saurait tarder à faire son apparition dans les cultures européennes, constituera une trèsbelle plante ornementale de plus à utiliser sur notre côte méditerranéenne.

Un Montbrétia à fleurs doubles. Les variétés à fleurs simples et les formes hybrides du Montbretia crocosmæflora sont déjà nombreuses et précieuses pour les jardins, en raison de leur floraison abondante et prolongée, mais nous n'avions pas encore entendu parler de variétés à fleurs doubles.

Ce pas vient d'être franchi. A la dernière séance de la Société royale d'horticulture de Londres, M. W. Bain, jardinier de sir Trevor Lawrence, président de la Société, a présenté un Montbretia à fleurs doubles ou semi-doubles, qui a rallié tous les suffrages, comme étant le point de départ d'une nouvelle série dont on ne peut prévoir encore l'avenir.

On dit cependant que la plante ne provient pas des semis de M. Bain, mais que sir Trevor l'a rapportée du continent. Nous saurons bientôt, sans doute, si cette nouveauté vient de Belgique, de Gand, où sir Trevor était l'un des quatre vice-présidents de la dernière exposition quinquennale, ou de France, pays où M. V. Lemoine, de Nancy, et autres semeurs ont déjà obtenu tant de jolies variétés de Montbretia.

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Platycodon Mariesii. Nous avons vu, à Verrières, en juillet dernier, chez MM. Vilmorin-Andrieux et Cie, cette charmante Campanule couverte de ses grandes fleurs bien ouvertes, et du plus beau bleu foncé. Il y en avait une planche entière. La plante est évidemment une forme plus naine et plus florifère du Platycodon grandiflorum, A. DC. (Campanula grandiflora, Jacq.), et elle a reçu le nom de M. Maries, le collecteur de MM. Veitch, de Londres, qui l'a rapportée du Japon.

La chaleur et la sécheresse ne paraissaient lui avoir fait souffrir aucun dommage, et cette jolie nouveauté est vraiment une addition très-heureuse à nos cultures de fleurs de pleine terre. On l'emploiera avec un égal succès dans les plantes-bandes des parterres et pour l'ornementation des rocailles (voir p. 396).

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Qui a planté la Vigne de Hampton Court? Les étrangers qui visitent les environs de Londres ne manquent jamais d'aller visiter le pied de Vigne gigantesque de Hampton Court, végétal d'âge plus que séculaire. Il a aujourd'hui la réputation d'un personnage historique, aussi parait-il convenable de bien fixer son origine.

Or, dit le Journal of horticulture, le journal anglais le Standard ayant imprimé récemment que ce pied de Vigne avait été planté en 1763 par Lancelot Brown, un propriétaire de Hampstead revendique pour son aïeul, un M. Robinson, l'honneur d'avoir planté cette Vigne. A cette occasion le roi Georges III lui fit présent d'une tabatière en écaille de tortue, avec intérieur en argent; ce présent est resté entre les mains de la famille.

Beaune, du 3 au 7 novembre. Une exposition spéciale de Chrysanthèmes, organisée par l'Association horticole de l'arrondissement de Beaune, aura lieu à Beaune, salle des Fêtes, du 3 au 7 novembre 1893. Elle comprend huit concours, et comporte des récompenses consistant en objet d'art, diplômes d'honneur et médailles.

Adresser les demandes pour exposer et les demandes de renseignements à M. Ad. Loiseau, secrétaire de l'Association horticole, à Beaune,

avant le 1er octobre.

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Liège. Exp. intern. (Chr. no 10), du 24 au 28 septembre.

Lille. Exp. gén. (Chr. no 12), du 24 au 28 septembre.

D'un autre côté, M. Thomas Laxton, le fameux semeur de légumes qui vient de mourir, disait volontiers que la Vigne de Lyon. Exp. gén. (Chr. no 13), du 14 au 18 sepHampton Court avait été plantée par un de

ses aïeux.

En résumé, il paraît probable, jusqu'à plus ample informé, que la Vigne célèbre de Hampton Court a été plantée par Robinson, en 1763.

EXPOSITION ANNONCÉE 1.

Luçon, 9 et 10 septembre. Une exposition d'horticulture et des produits des arts et industries qui s'y rattachent aura lieu à Luçon, dans la partie septentrionale du jardin Dumaine, les 9 et 10 septembre 1893.

Tous les horticulteurs et industriels du département de la Vendée, faisant partie de la Société, sont invités à y prendre part.

Les horticulteurs ou industriels étrangers au département, et ceux du département ne faisant pas partie de la Société, concourront entre eux, mais ils ne pourront prétendre, comme récompenses, qu'à des mentions honorables ou des médailles, et, pour être admis à ce concours, ils paieront une entrée de 5 fr.

Adresser les demandes d'admission, le 1er septembre, au plus tard, à M. Bordelais, secrétaire de la Société, à Luçon.

1 La Revue horticole annonce toutes les expositions générales ou partielles dont le programme est adressé aux Rédacteurs en chef, 26, rue Jacob, Paris.

tembre. Meulan tembre.

Exp. gén. (Chr. no 16), du 2 au 4 sep

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Nécrologie: M. Charles Verdier. Un horticulteur parisien, dont le nom était justement populaire, M. Charles Verdier, vient de mourir, à l'âge de soixante-quatre ans, à Ivry-sur-Seine, où il avait depuis longtemps dirigé un remarquable établissement de culture de Rosiers.

Ses obsèques ont eu lieu à Ivry, au milieu d'une nombreuse assistance; le char funèbre était couvert de Roses, ces fleurs tant aimées du défunt. Au cimetière, deux discours ont été prononcés l'un par M. F. Jamin, au nom de Société nationale d'horticulture de France; l'autre, par M. Lévèque, au nom des rosiéristes français. Tous deux ont retracé avec émotion la vie et les travaux de

la

LA SACALINE.

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M. Laxton, qui vient de mourir, est associé, en Angleterre, au progrès de l'horticulture maraîchère depuis un demi-siècle. On ne compte plus les variétés qu'il a successivement obtenues par le semis et la sélection. Les Pois, les Tomates, les Fraises, les Concombres, furent l'objet de ses principaux efforts. Son nom est connu et apprécié comme semeur, non seulement dans son pays, mais à l'étranger. C'est une sérieuse perte pour l'horticulture, qui pouvait espérer encore une longue suite de nouveautés sorties de ses mains habiles.

E.-A. CARRIÈRE et Ed. ANDRÉ.

LA SACALINE

Dans l'article que j'ai publié sur cette plante (fig. 124), qui fait beaucoup parler d'elle maintenant comme espèce fourragère, après avoir été trop longtemps méconnue comme plante ornementale, j'ai annoncé qu'elle avait été l'objet d'une communication récente de M. P. Duchartre, à l'Académie des Sciences.

Le fait était exact. Mais j'ignorais alors que les éléments de la présentation faite par le savant botaniste lui avaient été fournis par M. Doùmet-Adanson, Président de la Société d'horticulture de l'Allier.

Dans la lettre que nous avons reçue à ce sujet de M. Doûmet-Adanson, nous trouvons d'intéressants et utiles renseignements que nous nous empressons de publier:

Les conseils que vous donnez sur le mode de plantation et de culture de la Persicaire géante (c'est ainsi que j'ai proposé d'appeler ce Polygonum pour rendre son nom moins rébarbatif) sont absolument les mêmes que ceux que vous trouverez, soit dans une communication à l'Académie, point de départ du bruit qui s'est fait autour de cette plante, soit dans ma réponse aux demandes de renseignements.

Nous ne différons d'avis que sur un seul point, celui des exigences de la plante touchant la nature du sol. Or, je cultive la Persicaire géante depuis 1876, et, depuis plusieurs années, j'ai acquis la certitude qu'elle n'est nullement rebelle aux terrains secs, aux sols maigres, même les plus pierreux.

Quant à sa multiplication en grand par graines, je crois qu'il n'y faut pas compter, car, bien que ses fleurs soient hermaphro

1 Voir Revue horticole, 1893, p. 326.

dites et bien constituées, je n'ai encore pu constater aucune fructification dans les innombrables inflorescences qu'elle émet chaque année, ce qui m'amène à penser que si la Persicaire géante donne des graines, ce n'est que si rarement qu'elles doivent être considérées comme quantité négligeable au point de vue de la propagation de l'espèce. Rien, du reste, d'étonnant à cela, en considérant avec quelle prodigieuse facilité elle se propage par l'extension de ses rhizomes. Le même fait se produit chez beaucoup d'autres végétaux. Je ne veux en citer qu'un seul exemple, celui des Bambous, dont le mode d'extension par racines a la plus grande analogie avec celui du Polygonum sachalinense.

Ceci m'amène naturellement à vous signaler un autre emploi de la Persicaire géante, présenté avec beaucoup de justesse par l'administration forestière, laquelle, m'a-t-on dit presque officiellement, se préoccupe déjà de l'utiliser pour la fixation des terres sur les pentes des montagnes.

Je suis heureux de m'être rencontré avec M. Doùmet-Adanson sur l'appréciation de la valeur de cette plante, et d'apprendre que fourrage produit sur les terrains secs et pierreux est de nature à donner de bons produits aux agriculteurs. Jusqu'à présent, on peut craindre que si la plante pousse franchement sur les terrains pauvres et pierreux, où sa rusticité pourra la faire résister, elle ne produise qu'un feuillage petit et dur, comme celui du Polygonum cuspidatum (Sieboldi) que les vaches aiment moins. Dans tous les cas, l'expérience sera bientôt faite, et, dès l'an prochain, nous serons définitivement fixés.

En même temps que la lettre de

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M. Doûmet-Adanson, j'en recevais une de M. Treyve, horticulteur à Moulins (Allier), qui, comme M. Baltet, de Troyes, met la plante en vente après l'avoir multipliée en très-grande quantité, et qui nous donne les renseignements suivants, de grande importance au point de vue de la valeur nutritive de la Sacaline :

L'analyse chimique de notre plante n'est pas encore terminée, mais le dosage de l'azote a été fait. Dans quelques jours je pourrai vous envoyer une analyse complète.

Cette analyse a été faite par MM. Friedel et Charles, au laboratoire départemental du Con

seil d'hygiène; elle a donné 2,66 p. 100 d'azote, c'est-à-dire autant que la Luzerne.

Dès aujourd'hui, voilà un important résultat acquis, et la valeur fourragère de la plante ne saurait plus être contestée.

Depuis cette époque, j'ai eu l'occasion de parler de la plante avec M. Doùmet, qui m'a confirmé de vive voix ses expériences et les résultats obtenus. On a parlé de rendements de 200 à 400 mille kilogrammes à l'hectare, ce qui parait énorme à première vue. Quoi qu'il en soit, il y a là une ressource précieuse à ajouter à nos fourrages, tout porte à le croire. C'est ainsi que le

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président du Comice agricole de l'Aube, | petites, en panicules (fig. 125), axillaires dres

M. Gustave Huot, a essayé la plante avec succès comme fourrage vert ou sec, dans ses étables et ses écuries. On assure même qu'on pourra ensiler ce fourrage comme le Maïs.

On peut rappeler ici, en quelques mots, la description de cette espèce, que j'ai déjà donnée plus détaillée dans l'article précé

demment cité:

Plante vivace, rustique, à racine traçante et drageonnante, à tiges fistuleuses herbacées, hautes de 2 à 4 mètres, à feuilles alternes, pétiolées, ovales-cordiformes, à fleurs blanches

sées, grainant très-rarement.

La culture profitable de la Sacaline, que j'ai déjà indiquée sommairement, n'offre aucune difficulté. Après avoir mis en place les jeunes pieds que l'on se procure dans le commerce, aujourd'hui abondamment pourvu de cette plante, puisque nos confrères mèmes de Belgique la mettent en vente, après M. Treyve, horticulteur à Moulins, M. Baltet, horticulteur à Troyes, et autres,

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on n'a plus à s'en occuper. Elle pousse et drageonne avec une grande rapidité. Voici, au surplus, des conseils complé

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