Abbildungen der Seite
PDF
EPUB
[merged small][merged small][merged small][merged small][graphic][graphic][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small]

alors à la fin de décembre ou aux premiers sont le plus rapprochés, et aussitôt on place jours de janvier.

On sème aussitôt, sur toute la surface de la couche, la Carotte rouge à forcer parisienne, qui, ayant moins de fane que la C. grelot, convient mieux ici, où elle risque

sous chaque cloche un plant de Romaine plate hâtive, élevé comme nous avons dit plus haut et trois ou quatre Laitues Gotte à graine noire, ordinairement trois : deux au midi et une au nord.

[blocks in formation]

Fig. 122.

Disposition des cloches et des plantations dans la culture forcée de la Romaine.

A Cloche avec une Romaine plate hâtive et les Laitues Gotte plantées fin décembre aussitôt la couche prête. B Place de la première saison de Romaine grise maraichère.

C Place de la deuxième saison de Romaine grise maraichère.

D Place des Choux-fleurs.

Semis de Carotte sur toute la surface.

Au moment où ils plantent la Romaine, | la cloche, pour qu'il pénètre un peu

les maraichers, pour éviter que la chaleur de la couche brûle les racines de celle-ci, font avec le plantoir, tout près de cette racine, un trou qui traverse le terreau et atteint le fumier; ils donnent, après cela, un coup de poing sur le terreau au bord de

sous celle-ci.

Dans les premiers jours de février, quand les fortes gelées ne sont plus à craindre, on plante entre les cloches, et en même temps, deux saisons de Romaine grise maraichère qui occuperont vis-à-vis l'une de

LES NOUVEAUX IRIS DE PALESTINE.

373

des sentiers qui a déjà pourri, et le remplacent par du fumier chaud, en ayant soin de recouvrir celui-ci de fumier sec, pour empêcher la gelée de pénétrer. On ne doit pas réchauffer les sentiers quand les couches sont nouvellement faites; l'excès de chaleur brûlerait les racines des jeunes Romaines.

l'autre une position intercalaire, en quin- | été faites, les maraîchers enlèvent le fumier conce; c'est-à-dire que, à la première rangée de cloches, la plus élevée, les Romaines de première saison seront placées en haut des cloches, de chaque côté de celles-ci, et, au-dessous, juste au milieu de chacune; la seconde saison occupera les positions inverses autour du second rang de cloches, c'est-à-dire qu'on les plantera, en haut, audessus de chaque cloche, et, en bas, de chaque côté à la troisième rangée, les places entre chaque cloche seront occupées, en haut par la première saison, en bas par la seconde.

Enfin, à la fin de février, ou tout au commencement de mars, on plante au haut de la couche, au nord, une rangée de Choux-Fleurs, soit du tendre, soit du demidur de Paris. Cette rangée est à environ 10 centimètres des cloches, presque au bord du sencc7.

J

Nous avons cu lié de dire qu'au temps des grands froids a couvert très-soigneusement avec d paillassons étendus sur les cloches et sur s côtés de la couche. Mais quand vient un von de soleil, on en fait profiter les plante en découvrant les cloches et mettant les, aillassons pliés le long des sentiers. De toutes façons, même en temps de grands froids il faut découvrir au moins pendant trois ou quatre heures dans le milieu de la jou ée, les Romaines aimant beaucoup la lum re.

D'ailleurs, s'il survient de fortes gelées un mois environ après que les couches ont

Environ sept semaines après sa plantation, la Laitue Gotte à graine noire est arrivée à point, et, quelques jours plus tard, la Romaine plate hative est également bonne à vendre.

Dès qu'elles sont parties, on déplace les cloches pour les mettre sur la première saison de Romaine grise. Environ trois semaines après, celle-ci est bonne à enlever. Aussitôt cette récolte faite, on déplace de nouveau les cloches pour les reporter sur la seconde saison de Romaine grise, laquelle doit partir environ dix à quinze jours après ce deuxième reclochage.

On enlève, après cela, complètement les cloches, et la Carotte reste seule sur la couche, avec la rangée de Choux-Fleurs.

On s'empresse d'éclaircir cette Carotte, et on lui donne un terreautage pour empêcher le collet de verdir. Elle arrive à point, pour la vente, du 1er au 5 juin.

Quant au Chou-Fleur planté sur le bord nord, en haut de la couche, il est bon à vendre presque en même temps que la Carotte, quelques jours plus tard.

LES NOUVEAUX IRIS DE PALESTINE

Depuis quelques années l'attention des amateurs s'est portée sur une série d'Iris, qui ne sont plus de simples variétés jardiniques des Iris germanica ou 1. Xiphion, mais bien des espèces, des types introduits directement de leurs contrées natales. De Grèce, de l'Asie centrale, de localités nombreuses de l'Orient européen et asiatique, ont été importées des plantes.charmantes qui parent déjà les collections choisies, et que chaque nouvelle Exposition d'horticulture révèle en nombre croissant.

Nous avons déjà dit quelques mots de ces plantes en les signalant naguère parmi les apports faits à l'Exposition de Gand par M. Van Tuberghen et autres exposants. Mais il nous faut revenir sur leur compte avec quelques détails.

C'est dans la section Oncocyclus du

G. ALLUARD.

genre Iris que rentrent la plupart de ces plantes nouvelles ou peu connues, qui se sont fait tout de suite remarquer par le charme de leurs formes et l'étrangeté de leurs couleurs. La plupart de nos lecteurs connaissent un des plus beaux représentants de cette tribu particulière des Iris. C'est l'Iris suziana ou Iris deuil, dont la culture passe pour difficile, bien qu'il suffise de le mettre contre un mur sans le déranger, et d'éviter l'humidité.

Nous décrirons les plus remarquables de ces plantes, en les rangeant par ordre alphabétique :

I. Iris atrofusca, Baker. Cette jolie plante est originaire de Palestine. Elle est à peu près de la taille de l'Iris suziana. Ses feuilles sont gladiées, longues de 30 cen

374

LES NOUVEAUX IRIS DE PALESTINE.

timètres sur 2 centimètres et demi de large, d'un vert tendre et glaucescent. Les divisions extérieures du périgone de la fleur sont plus courtes que dans l'I. de Suze, et leur couleur est un mélange de brun et de noir. Sur la partie défléchie on voit un large coussin de poils veloutés, brun-noir mêlé de jaune à la base. Les divisions intérieures sont plus longues de 2 à 3 centimètres que les extérieures et une fois plus larges; elles sont d'un rouge vineux veiné de noir.

On peut affirmer que l'I. atrofusca dépasse en beauté l'I. suziana, ce qui n'est pas peu dire. Un de ses plus rares mérites sera sa précocité; les fleurs se montreront en mars dans le midi de la France, et en avril sous le climat de Paris. Cultivée le long d'un mur au midi, on protégera suffisamment la plante contre l'hiver par une couverture de feuilles bien sèches.

Plante

II. Iris atropurpurea, Baker. peu élevée, à feuilles moyennes, arquées. Fleur de moyenne taille, à pédoncule s'élevant au-dessus du feuillage. Divisions supérieures du périgone larges et suborbiculaires, pourpre foncé avec la côte médiane presque noire. Divisions inférieures pourpre foncé, portant en arrière et à la base de nombreux poils dorés et pourpres sur un fond jaune avec une brillante macule pourpre noir en forme de croissant.

La couleur extraordinairement foncée de cette plante lui donne un aspect tout à fait particulier, et l'on en ferait avec plus de raison un emblème de deuil que de l'Iris

suziana.

les exposants. Cela tenait peut-être à une culture plus ou moins perfectionnée, peutêtre aussi à des variations spontanées.

-

IV. Iris Mariæ, Barbey. (Syn. Iris Ilelenæ, Barb.). lenæ, Barb.). Cette nouveauté gracieuse porte des feuilles gladiées, étroites, élégamment dressées. Les fleurs sont de grandeur moyenne, d'un rose lilas très-frais, avec une nervure plus foncée et une macule pourpre vif sur les divisions inférieures recourbées du périgone. Les segments supé| rieurs, au contraire, sont plus larges, suborbiculaires, et la griffe de ces dernières est pourvue de nombreux poils pourpre foncé.

Cette espèce donne ses fleurs à profusion. Elle forme des touffes à rhizome très-ramifié, et chaque rejeton fleurit, absolument comme chez notre Iris pumila et ses variétés. Mais sa taille est plus élevée, et les fleurs se détachent bien au-dessus du feuillage.

On peut cultiver l'Iris Mariæ en massifs ou en bordures avec facilité. Sa floraison aura lieu au premier printemps sous le climat de Paris, tandis que dans la région méditerranéenne elle s'épanouit pendant presque tout l'hiver, de novembre en avril.

La plante exigera une couverture de feuilles dans le Nord, ou peut-être la culture sous châssis, pour qu'on ne craigne pas de la perdre.

[ocr errors]

V. Iris Sari, Schott. Cette espèce rappelle, à première vue, l'Iris Lortetii, avec lequel elle peut rivaliser en mérite et en beauté. Son rhizome est peu

Même culture que la précédente espèce. épais. Ses feuilles sont larges relativement

III. Iris Lortetii, Barbey. Voici une délicieuse plante, que tous les visiteurs de la dernière Exposition de Gand ont admirée. Elle est de taille moyenne ou presque petite, sans cependant rentrer dans les Iris nains. Les feuilles sont ensiformes, glauques. La fleur est grande pour la taille de la plante. Les divisions supérieures du périgone sont blanches striées de fils violets. Les divisions inférieures ont le fond blanc ou crémeux sablé et nervé de carmin pourpré qui se fond en une macule de même couleur. Les styles sont jaunes et rouges d'un effet fort étrange sur le fond clair de cette fleur.

Nous ne saurions trop répéter que cette espèce est tout à fait charmante. Nous l'avons trouvée plus ou moins belle suivant

à leur longueur. Ses fleurs sont globuleuses ou ovoïdes, grandes, à divisions périgonales inférieures striées et tachées de rouge pourpre foncé, rejoignant au milieu une grande macule cordiforme carmin presque noir. Les divisions supérieures du périgone sont suborbiculaires, à fond crémeux parcouru par des veines bleues et des lignes de points d'un brun rouge. Leur bord est finement poudré d'or.

Cette plante, étrange autant que belle, ne craint point de rivales dans le genre Iris. Elle est vigoureuse et de culture relativement facile, mais elle devra être conservée l'hiver sous châssis dans nos régions septentrionales, où elle épanouira ses fleurs à la fin de l'hiver.

La culture de ces remarquables plantes

[blocks in formation]

L'une, nommée Platystemon californi-gement ailé des deux côtés, et l'ensemble

cum, Benth., est annuelle; l'autre, le Romneya Coulteri, Harv., est vivace; toutes deux sont originaires de Californie, et classées l'une et l'autre, par Bentham et Hooker, ainsi que le genre Platystigma, dans la tribu des Romneyées, qui sont des Papavéracées à fleurs trimères, à stigmates distincts et un peu divergents au sommet du fruit. Ces deux plantes appartiennent chacune à un genre monotype (ne renfermant qu'une espèce) dont voici les caractères essentiels, distinctifs :

[blocks in formation]

Le

I. PLATYSTEMON CALIFORNICUM. rare Platystemon californicum' est une belle plante annuelle, atteignant 30 à 35 centimètres de hauteur, à floraison printanière de très-longue durée (d'avril à juin). Elle serait de peu d'effet cultivée isolément, mais est très-ornementale et forme de trèsbeaux tapis quand on la cultive en masse. Les fleurs, longuement pédonculées et terminales à l'extrémité des rameaux axillaires, sont penchées avant leur épanouissement, et sont alors enveloppées encore de leur calice rose carné un peu velu, tranchant agréablement avec les fleurs épanouies, dressées et dépourvues de ce calice qui est fugace. La corolle est formée de 6 pétales jaune paille, avec une tache jaune plus foncée à la base de chaque pétale; les étamines, très-nombreuses, blanches et à anthères jaunâtres, ont un filet blanc lar1 Bot. Mag., t. 3579, 3750; Bot. Reg., t. 1679,

de ces étamines en masse demi-sphérique, encadrée par la corolle, fait penser à une miniature de ces fleurs doubles ou pleines pourvues de collerette comme on en voit dans certaines variétés de Rose trémière et de Pivoine.

Les feuilles du Platystemon californicum sont étroites, entières; les inférieures alternes, les supérieures souvent presque opposées ou verticillées par trois. C'est une plante de plate-bande, à semer à l'automne, en place; elle aime une situation bien ensoleillée, un sol léger et sain. A l'École de botanique du Muséum, elle se resseme d'elle-même, et fournit tous les printemps une très-longue et très-remarquable floraison.

[ocr errors]

II. ROMNEYA COULTERI. Lê Romneya Coulteri, Harv., trouvé et décrit il n'y a guère plus d'un demi siècle, n'est dans les cultures que depuis une dizaine d'années seulement, et s'y rencontre encore très-rarement. Cette plante a été d'abord introduite en Angleterre ; le journal The Garden, dans l'année 1884, en a donné une belle figure coloriée. En France, on a jusqu'à présent peu parlé de cette plante; cependant la Revue horticole lui a déjà consacré trois petites notices (1884, p. 532; 1885, p. 412; 1889, p. 100), auxquelles le lecteur pourra se reporter.

C'est une belle plante vivace, pouvant atteindre la taille des Bocconia, à tige sousfrutescente très-ramifiée, glabre, glauque et lisse; chaque rameau se termine par une fleur d'environ 15 centimètres de diamètre, à pétales blanc pur étalés horizontalement

et ondulés; au centre de la corolle, se trouve un pompon arrondi d'étamines à filets libres,

In Hook., Lond. Journ. of. Bot., IV, 74, t. 3; The Garden, anno 1884.

376

CLEMATITE HYBRIDE DE PITCHERI ET COCCINEA.

d'un jaune d'or brillant que fait ressortir encore la blancheur et l'ampleur de la corolle. Les feuilles sont alternes, assez courtement pétiolées, glabres et glauques, jamais entières, et de plus en plus divisées à mesure qu'elles se rapprochent du sommet de la tige ou des rameaux. Les plus inférieures présentent des lanières linéaires-lancéolées à la base, d'autres de forme triangulaire, avec un lobe terminal ovale; les feuilles supérieures sont presque toutes trilobées, les lobes latéraux lancéolés, le terminal plus grand, ovale entier ou un peu trifide au

sommet.

L'ensemble des fleurs, qui sont solitaires au sommet des rameaux, et qui peuvent être au nombre de 12 à 15 épanouies en même temps, avec un bon nombre de jeunes boutons à venir, constitue un vaste corymbe au-dessus de la plante. Le calic? est formé de 3 sépales caducs, bossus, mucronés au sommet, et à bord s'étalant d'un côté en aile membraneuse; les pétales, au nombre de 6 en 2 séries, sont largement obovales, un peu membraneux, épaissis à la base, blanc pur, étalés horizontalement, à bord entier, à limbe ondulé, et ne mesurent pas moins de 7 centimètres de longueur. Les étamines, très-nombreuses, jaune d'or brillant, sont réunies en plusieurs séries juxtaposées et hypogynes; les filets sont filiformes, non ailés, les extérieurs plus courts, de sorte que l'androcée forme une sorte de masse globuleuse au centre de la fleur, enfermant un ovaire uniloculaire ou à 6-12 fausses loges, ovale oblong, plus étroit au sommet, recouvert entièrement de poils jaune doré très-serrés; cet ovaire est surmonté de 6 à 12 stigmates charnus, épais, triquètres et subulés, un peu soudés à leur base en une sorte d'anneau, mais dressés et libres au sommet, ou presque étalés en étoile.

Le Romneya Coulteri est encore une plante rare; bien que depuis quelques années elle figure sur certains catalogues de marchands-grainiers, elle n'est pas encore connue ni appréciée comme elle le mérite. Il

y en a, au Muséum, une jeune plante qui va fleurir probablement cet automne. Notre établissement national la cultive depuis 1885 avec des résultats très-variés; dans notre région parisienne, cette espèce n'est que demi-rustique, et c'est pour ne pas l'avoir suffisamment abritée l'hiver qu'elle a été détruite, et qu'on a dû se reprocurer à nouveau des graines. C'est d'un envoi de graines du jardin botanique de Saint-Louis (Missouri), en 1892, que la plante qui existe en ce moment au Muséum a été tirée.

Dans les climats de l'ouest et du midi de la France, le Romneya Coulteri peut venir en plein air, et il serait à souhaiter qu'il s'y propage.

Terminons en extrayant de la note publiée en 1884, dans la Revue horticole, les conseils donnés pour la culture de cette plante: « Il faut, dit M. Éd. André, un terrain bien exposé, riche, sableux; la plante réussit mal en terrain argileux; elle ne peut guère se multiplier que de bouture et de marcotte, mais s'obtient très-facilement de semis... »

L'essentiel est donc d'abord de se procurer des graines, et de veiller ensuite à ce que les plantes ne soient pas détruites par l'hiver.

Pour les environs de Paris, le mieux serait d'élever la plante en pot, de rempoter successivement en proportionnant la grandeur des vases et la richesse du sol à la vigueur du sujet, et d'enterrer les potées l'été sur gazons d'une pelouse ou dans les plantes-bandes; là le Romneya produira tout son effet; puis, pour l'hiver, rentrer dans une orangerie ou dans une pièce saine et très-éclairée.

Si l'on en possède plusieurs pieds et qu'on puisse sans crainte en risquer un, qu'on le mette en pleine terre au pied d'un mur bien exposé, et qu'on lui laisse passer l'hiver, en l'abritant suffisamment sur place.

On donne des soins plus minutieux à des plantes moins belles que celle qui fait l'objet de cette note; espérons que dans peu d'années on la cultivera couramment.

J. GÉROME.

CLEMATITE HYBRIDE DE PITCHERI ET COCCINEA

Sans doute, la plante que nous figurons et décrivons aujourd'hui est loin de valoir, au point de vue ornemental, les magnifiques variétés de Clématites à grandes fleurs qui se succèdent de temps à autre

sur la scène horticole, et font la gloire de nos jardins et de nos Expositions.

Mais elle présente un intérêt particulier en ce qu'elle est le produit combiné de deux espèces aussi curieuses que distinctes, et

« ZurückWeiter »