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CHRONIQUE HORTICOLE.

Ce Lis a été dé

couvert par le botaniste voyageur Roezl en 1869, dans la Sierra Nevada en Californie. Il a fleuri dès 1870 dans le jardin de M. Leichtlin, à Baden Baden, et a été décrit en 1875 par M. P. Duchartre, dans la Flore des serres (XIX, p. 15, t. 1973). Il est donc suffisamment connu, et nous n'avons pas à nous étendre ici sur ses caractères. Comme il nous paraît encore peu répandu, nous désirons attirer l'attention sur lui. M. Micheli en possède un exemplaire qui a 1m 80 de haut, et portait à son sommet une panicule longue de 40 à 50 centimètres. Les fleurs étaient au nombre de 12.

Dans ces conditions, le Lilium Humboldti est une plante très-brillante et bien digne d'attirer l'attention des amateurs. Les bulbes plantés dans un carré de terre de bruyère légèrement tourbeuse, orienté au couchant, et recevant très-peu de soleil, ont passé sans abri l'hiver 1891-92en pleine

terre.

Aerides Sanderianum. Le 3 août, nous avons vu, chez M. Régnier, horticulteur, 44, avenue Marigny, à Fontenay-sousBois, un Aerides Sanderianum (Ae. Lawrenceanum, Reich. var. Sanderianum) de toute beauté. La plante mesure 1m 50 de hauteur. Elle fleurit depuis 1886; l'année dernière, elle a donné 120 fleurs; cette année, elle porte 6 superbes grappes sur lesquelles on ne compte pas moins de deux cents fleurs.

Lychnis Flos cuculi plenissima sempervirens. Ce nom est trop long, mais la plante est belle. Sa duplicature est vraiment extraordinaire ce sont des multitudes de petits pompons plumeux d'un rose vif, qui ornent les tiges florales de cette jolie nouveauté. La plante est vivace et très-rustique. On va pouvoir se la procurer facilement dès cette automne, et nous engageons fortement les amateurs de plantes vivaces à en faire l'acquisition. Toute terre de jardin, fraîche et substantielle, analogue à celle des prairies où croît le type sauvage si connu, le Lychnis fleur-de-coucou, lui conviendra parfaitement.

Les Roses les plus parfumées. - Plusieurs fois déjà, on nous a demandé une liste des Roses dont l'odeur est la plus

1 Lilium Humbodlti, Roezl et Leichtl. in Duchartre, Obs. 101. Elwes, Monog. Lil., Iv, pl. 31.

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suave, et nous aurions volontiers entrepris ce travail si nous ne l'avions trouvé déjà exécuté par les soins du journal anglais, le Gardener's Magazine. Nous reproduisons donc cette liste, non par ordre de mérite, mais par ordre alphabétique, en faisant observer que, si des goûts et des couleurs on ne peut disputer, il en est de même des parfums.

Plus d'un amateur trouvera que certaines de ces variétés ont des rivales qui les égalent ou les dépassent. A quoi nous répondrons d'avance que les parfums d'intensité peuvent varier et que les Roses les plus appréciées sous ce rapport en Angleterre ne seraient probablement pas toutes celles qu'un rosiériste du midi de la France jugerait dignes des premiers rangs. Il faut donc se placer au point de vue du correspondant anglais et considérer ses observations comme applicables surtout à son pays et au nord de la France.

Le nombre des variétés citées est de 24.

1. Augustine Guinoiseau, blanche.
2. Bouquet d'or, jaune orangé.
3. Céline Forestier, blanche et jaune.
4. Charles Lefebvre, rouge intense.
5. Ernest Metz, rose chair.

6. Gabriel Luizet, beau rose.

7. Général Jacqueminot, rouge et violacé. 8. Gloire de Dijon, jaune saumoné. 9. La France, rose argenté.

10. Lamarque, blanc et jaune soufre. 11. Luciole, rose et orangé. 12. Madame Bérard, jaune saumoné. 13. Madame John Laing, rose foncé. 14. Madame Lombard, rouge vif. 15. Madame Montet, rose carné. 16. Madame de Watteville, rose à sommet

saumon.

17. Maréchal Niel, jaune foncé.
18. Marie Baumann, rose carmin.
19. Prince Camille de Rohan, rouge foncé.
20. Souvenir d'un ami, rose.
21. Sunset, jaune orangé.

22. Vicomtesse Folkestone, blanc saumoné.
23. Victor Hugo, rouge écarlate intense.
24. A.-K. Williams, rouge.

Il est évident que, si nous devions faire entrer en ligne plusieurs autres Thés et des variétés méridionales comme Isabelle Nabonnand, il faudrait bien ajouter un certain nombre de noms à ceux qui précèdent. Mais on pourrait nous répondre que la liste ne comprend que des variétés rustiques sous le climat de l'Angleterre ou de la France moyenne, à moins de froids exceptionnels.

Nous devrions aussi placer dans les

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Roses les plus délicieusement parfumées | horticole où l'Exposition a été annoncée avec la Vierzonnaise, que MM. Lévêque et fils, quelques renseignements sommaires. La menhorticulteurs à Ivry (Seine), viennent de tion Exp. gen. indique qu'il s'agit d'une Expomettre sur leur catalogue, et que la Revue sition générale d'horticulture. horticole a décrite et figurée (1892, p. 60); mais il faut attendre que cette Rose soit répandue dans les collections pour qu'on en puisse juger en pleine connaissance de cause. et par comparaison.

D'ailleurs, nous appelons les observations des nombreux amateurs de Roses sur ce sujet attachant, et nous enregistrerons avec plaisir les opinions diverses qui pourront se manifester.

Emballage des fleurs. Nous empruntons au Gardeners' Chronicle un moyen pratique et trop peu usité pour envoyer des fleurs fraiches. Tout le monde sait que les fleurs du Midi voyagent trèsbien l'hiver, enveloppées avec du papier de soie, dans des paniers à claire-voie en Canne de Provence (Arundo donax). L'été on les expédie par colis-postal ou par la poste, dans des boites de bois. Mais il faut prendre la précaution de tremper ces boites dans l'eau une heure avant d'y placer les fleurs. Autrement celles-ci cèderaient leur humidité au bois sec en voyageant et arriveraient fanées.

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Boulogne-sur-Seine.
26 au 31 août.
Chaumont.

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- Exp. gén. Chr. no 14), da

Chrysanthèmes, Cyclamens, plantes fleuries et fruits. (Chr. n° 13), du 18 au 20 novembre.

Épernay. Begonias, fruits, légumes et Raisins, (Chr. no 12), du 16 au 19 septembre.

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Genera and Species of Museæ. M. J.-G. Baker, l'infatigable botaniste, conservateur de l'herbier royal de Kew (Angleterre), vient de publier une nouvelle monographie qui rendra de grands services aux botanistes comme aux horticulteurs. C'est une révision complète de la famille des Musacées', comprenant les genres Heliconia (29 espèces), Strelitzia (4 espèces), Ravenala (2 espèces), Musa (32 espèces). Cette famille était fort mal connue botaniquement jusqu'à présent. M. Baker y a fait la lumière et nous aurons occasion de faire parfois des emprunts à son excellent travail.

Nécrologie M. N. Laizier. - Un des praticiens les plus distingués et les plus estimés de la culture maraîchère à Paris, M. Napoléon Laizier, vient de mourir à Clichy (Seine), à l'âge de quatre-vingt-deux ans. Il était fondateur et président de la Société de secours mutuels des maraichers de la Seine, à laquelle il avait rendu les plus signalés services. C'était un homme d'honneur, de bon conseil, utile à ses semblables, dont il était justement aimé et

vénéré.

E.-A. CARRIÈRE et Éd. ANDRÉ.

1 A synopsis of the Genera and species of Musece. Broch. in-80 de 33 pages. Frowde, éditeur, Amen Corner, Londres.

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Hybrides de Rhododendrons et d'Azalées
de la Chine à feuilles caduques.

Il y a plus de trente ans, un célèbre horticulteur anglais, M. Smith, de Norbiton, près Kingston (comté de Surrey), avait imaginé de féconder le Rhododendron ponticum par ure Azalée de la Chine. Les résultats de cette première fécondation furent importants: cinq hybrides distincts, cinq plantes nouvelles, se montrèrent ensemble. Les deux ou trois plus belles apparurent un jour, en 1839, à l'exposition florale de Gand, au grand étonnement des amateurs.

En 1844, une série perfectionnée et plus nombreuse des mêmes semis, exposés en Angleterre, attira l'attention d'un habile cultivateur français, M. Paillet, qui revint plein d'admiration pour les Rhododendrons à fleurs jaunes (c'est ainsi qu'on les appelait alors). Il eut grand soin de les apporter en France et de les multiplier abondamment, mais non pas en telle abondance qu'il put se rendre aux vœux de tous les amateurs, charmés de ces belles et toutes nouvelles acquisitions. De 1845 à 1850, la vogue de cette série d'hybrides fut considérable; elle était le sujet de toutes les conversations horticoles et de tous les soins des cultivateurs.

Mais cet enthousiasme s'éteignit rapidement. En y regardant de près, on avait trouvé que les plantes n'étaient pas rustiques, que leur

Les hybrides de Rhododendron et d'Azalea sinensis sont caractérisés par des feuilles persistantes, pubescentes et non glabres comme celles des Rhododendrons, larges, peu épaisses, molles, plus ou moins glaucescentes en dessous, de forme ovale-obtuse ou ovale-acuminée. Leurs corymbes de fleurs ont une ampleur souvent égale à celle des plus beaux Rododen

drons.

Pas une de ces plantes n'est rustique. La serre froide leur est nécessaire, avec la culture des Azalées de l'Inde. Elles se greffent assez bien sur Rhododendrons, mais ne vont pas sur Azalées.

Leur meilleure multiplication est le bouturage.

Les plus jolies variétés obtenues par M. Smith sont :

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Que sont devenues ces onze variétés, qui ont fait du bruit dans leur temps, et dont pas une peut-être ne serait aujourd'hui retrouvée ?

Heureusement que la nouvelle série dont nous parlons, et dont la figure 119 représente une inflorescence, surpasse de beaucoup ces premières obtentions par la beauté et par la rusticité.

Aux renseignements qui précèdent, M. Ch. de Bosschere vient d'ajouter, dans une récente étude3, de nouveaux documents, parmi lesquels nous relevons les faits suivants :

L'un des hybrides de M. Smith fut tiguré port était maigre, leur feuillage rare, et que (1842, IX, p. 179). Il portait des fleurs dans le Magazine of Botany, de J. Paxton le coloris de leurs fleurs ne variait que du jaune à l'orangé. jaunes, ombrées et pointillées de brun clair.

Au total, ces hybrides sont de jolies plantes que nous serions heureux de revoir mises en honneur. De nouvelles collections, résultats des croisements et des semis de M. Smith, resté le premier dans cette culture, renferment des plantes dignes de tous les égards. Cette série semble empreinte de quelques-uns des caractères du Rh. arboreum, qui, sans doute, n'est pas étranger à leur production.

Sericobonia, Ed. And, gen. nov. hyb., in Illust. hort., 1875, p 39.

2 Ed. André, Traité des plantes de terre de bruyères, pp. 164-166. Paris, 1864.

M. J. Standish obtint aussi, du Rh. catawbiense fécondé par le pollen d'une Azalée de Gand, des plantes intéressantes, de même que M. Davis, d'Ormakirk, en fécondant l'Azalea sinensis par un Rhododendron '.

Nous nous souvenons également d'avoir vu à Gand, en 1888, divers semis d'Azalea

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CULTURE FORCÉE DE LA ROMAINE.

mollis et de Rhododendron exposés par M. Ad. Rosseel.

Des croisements analogues entre d'autres espèces ont été encore signalés par nous, notamment ceux entre Rhododendron et Azalea pontica, obtenus par M. Adam, d'Altenburg', et par M. Mangles, beaucoup plus récemment *.

Ces points d'histoire étant sommairement rappelés, passons à la description des beaux. hybrides exposés par M. Ed. Pynaert, ȧ Gand, et qui ont tout de suite conquis la faveur générale.

Ces plantes, parait-il, ont été obtenues des Rhododendrons Prince Camille de Rohan et Leopard, peut-être aussi John Waterer et Bylsianum, fécondés par des Azalea mollis. La fécondation inverse avait été faite également par Van der Meulen; mais les graines fournies par les Azalea mollis hybridés ont fourni des plantes qui

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Docteur Wittmack. Feuilles oblongueslancéolées. Fleurs grandes, blanc pur légèrement teinté de rose à la base du tube; mouchetures d'un vert délicat.

Directeur Rodigas. Feuilles oblongues. Fleurs rose pâle ombré de rose plus foncé ; mouchetures marron foncé bordé de brun pâle.

Édouard André. Feuilles linéaires-lancéolées. Fleurs moyennes, blanc crême, ondulées sur les bords; mouchetures très-peu apparentes, vert påle.

Jules Closon. Fleurs très-grandes, de belle forme, à divisions arrondies, blanches avec des reflets roses; mouchetures bien accusées, d'un brun foncé, presque noires.

Cette première série sera suivie prochainement d'autres nouveautés. Elle nous a montré des plantes vigoureuses, très-franchement intermédiaires entre leurs ascendants, à bois robuste, à boutons beaucoup plus gros que ceux des Azalées et à feuillage semi-persistant. Toutes ces variétés sont rustiques, ce qui est un grand progrès sur les anciennes, bien que nous n'osions pas affirmer qu'elles résistent aux hivers trèsrigoureux.

Leur multiplication par greffe devra se faire sur Rhododendron ponticum. Elles ne vivraient pas longtemps sur Azalea mollis.

M. Ed. Pynaert nous a affirmé que la seconde série qu'il fera connaitre au public montrera des feuilles plus franchement persistantes et se rapprochant plus des Rhododendrons des Azalées de Chine à que feuilles caduques. Ed. ANDRÉ.

CULTURE FORCÉE DE LA ROMAINE

La culture forcée de la Romaine se fait exclusivement sous cloches. Les semis qui doivent fournir les plants destinés au forçage se font vers le 25 ou 26 septembre, assez dru, sous cloche, soit sur une planche en ados, soit sur un bout de couche ayant déjà servi, dont le terreau a été retourné et ameubli. Les variétés employées sont la Romaine plate hâtive (fig. 120) et la Romaine grise maraichère (fig. 121). Quinze jours après le semis, les plants sont bons à repiquer; on les repique à raison de 14 plants par cloche, en ayant soin d'enlever les cotylédons, de crainte qu'en mourant ceux-ci ne communiquent la pourriture à la plante.

1 Ed. André, Traité pl. ter. bruy., p. 164. 2 Mangles, Gardeners' Chronicle, 1879, p. 137.

Trois semaines plus tard, on procède à un second repiquage; c'est ce que les maraichers appellent « rechanger » le plant. On n'en met alors que 9 ou mème 5 par cloche, pour les avoir plus beaux. On donne de l'air plus ou moins, selon la température qu'il fait, au moyen de la crémaillère, et, à la fin de décembre, le plant doit être assez fort pour être mis en place sur la couche où l'on vient de semer de la Carotte à chassis, comme nous le dirons plus loin.

Le montage des couches à cloches, dont la largeur doit être d'environ 1m 30 (4 pieds) se fait exactement comme celui des couches à châssis, en donnant aux premières couches faites fin décembre une épaisseur de 45 centimètres, et 35 centimètres aux suivantes; on y emploie moitié de fumier neuf (chaud) et moitié de fumier vieux, et

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