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Fig. 114. Pavot Danebrog.

simples, à quatre pétales écarlates, frangés et portant chacun une macule blanche, bien nette, formant dans leur ensemble une croix bien voyante.

3o P. Méphisto, Hort. C'est encore une variété du P. somnifère, qui ne diffère de la précédente que par la tache de ses pétales, qui est d'un noir très-foncé. Ces deux plantes peuvent s'employer simultanément pour former des contrastes.

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40 P. Coquelicot (P. Rhæas, Linn.). Le type, celui qui croît dans nos moissons, est une plante rameuse dès la base, touffue, diffuse, hispide et garnie de feuilles découpées. Ses fleurs sont, on le sait, du plus beau rouge ponceau, avec une macule noire à l'onglet de chaque pétale, et, malgré leur peu de durée, recherchées pour la confection des bouquets champêtres.

Les belles variétés qui, depuis longtemps, en sont sorties par la culture ont conservé leur port, mais leurs fleurs sont devenues excessivement doubles, et les coloris sont aujourd'hui des plus variés. Toutefois, ils ne se reproduisent pas franchement par le semis, comme ceux du Pavot somnifère, ce qui fait qu'on les cultive toujours en mélange, mais sans aucun désavantage, car les nuances sont toujours très-variées.

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par son port dressé, plus compact, et surtout par ses fleurs plus petites, mais plus pleines et de nua..ces encore plus variées.

Ces deux races, et surtout la dernière, sont des plus recommandables pour orner les massifs.

5o P. umbrosum, Hort. Cette plante, dont nous avons déjà longuement parlé dans la Renue 1, est, pour les uns, une variété du P. Rhæas, et, pour les autres, le P. commutatum, Fisch. et Mey. Nous ne croyons pas utile d'en rappeler les caractères distinctifs; son port est, du reste, analogue à celui des Coquelicots doubles, et ses fleurs sont d'un très beau rouge écarlate foncé, avec une macule noir luisant à la base de chaque pétale.

Cette belle plante a produit récemment une variété double (fig. 116), si intéressante que la Revue horticole en a publié cette année même une magnifique planche coloriée. Les fleurs en sont semi-pleines, très-rouges, avec les quatre pétales externes amples et maculés comme dans le type.

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60 P. lævigatum, Bieberst. Cette espèce, également décrite dans la Revue 3, se distingue surtout de la précédente par ses fleurs larges de 6 à 8 centimètres, à quatre pétales inégaux, rouge écarlate foncé, avec une macule noire semblable à celle du P. umbrosum, mais entourée d'une jolie bordure blanche, qui la fait agréablement ressortir. Ses

1 Revue horticole, 1892, p. 431.

2 Revue horticole, 1893, p. 12.

3 Revue horticole, 1892, pp. 255, 256.

Fig. 116. Papaver umbrosum flore pleno.

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70 P. pavonium, C. et Mey. Cette plante, que l'on nomme aujourd'hui P. Eil-de-Paon, justifie ce nom par la bande transversale noir luisant que chacun de ses pétales, d'un rouge éclatant, portent un peu au-dessous de leur milieu et dont l'ensemble forme un cercle oculaire très-original. Son port et ses emplois sont les mêmes que ceux des espèces précédentes; quant à ses autres caractères, qui paraissent bien tranchés, la Revue 3 les a également signalés.

80 P. Tulipe (P. glaucum, Boiss. et Haussckn.). Cette magnifique espèce, la

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LES PATIENCES.

assez nettement par son port moins diffus et par ses feuilles d'un vert glauque, un peu épaisses, sessiles et lobées-dentées, qui rappellent celles du P. somnifère. Ses fleurs sont très-grandes, d'un rouge ponceau éblouissant au soleil, à quatre pétales, dont les deux internes sont plus petits et se redressent pour former la Tulipe, d'où son nom familier. Ayant déjà longuement décrit cette espèce dans la Revue, nous ne croyons pas devoir insister plus longuement à son sujet; toutefois, ajoutons encore qu'on ne saurait trop l'employer pour orner les corbeilles, et en particulier celles qui, placées en perspective, ont besoin d'être garnies de plantes à fleurs vivement colorées.

Quand nous aurons encore cité, en passant, le P. retigerum, variété peu répandue du P. somnifère, à fleurs simples et à feuilles dont tous les lobes sont terminés par uue soie; le P. lateritium, à fleurs orangé vif; le P. Honkeri, ressemblant au P. Rhæas, mais pouvant atteindre 1 mètre; puis le P. horridum, dont les tiges sont chargées de poils sétacés et très-rigides, nous aurons à peu près épuisé la liste des Pavots annuels que l'on cultive dans les jardins.

On emploie toutes ces plantes pour l'ornement estival des massifs, des platesbandes, etc., où elles font le meilleur effet; on peut encore en semer quelques touffes dans les rocailles, leurs fleurs voyantes les égaient admirablement; mais un de leurs principaux mérites est celui de former des masses, dans les parcs paysagers, d'un effet presque unique, avantage que les Pavots doivent à la grandeur, à l'abondance

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de leurs fleurs et surtout à leur vive coloration. Pour ce dernier usage, les variétés du Pavot somnifère sont les plus convenables et les plus employées.

On peut, cependant, reprocher aux Pavots le peu de durée de leur floraison et de leurs fleurs en particulier; mais, par contre, lorsqu'on recherchera des plantes à grand effet et poussant presque sans soins, on pourra certainement inscrire les Pavots en tète de la liste.

En effet, peu de plantes exigent un traitement aussi sommaire qu'eux; toute terre légère, fertile et à exposition découverte. leur convient parfaitement. Ne supportant pas, ou très-mal, le 'repiquage, on les sème toujours en place, en lignes ou à la volée et très-clair; on éclaircit ensuite les plants de façon à laisser, selon le développement qu'ils sont susceptibles de prendre, de 20 à 30 centimètres d'espacement entre eux; il ne reste plus alors qu'à pailler le sol et à le désherber au besoin. Le semis se fait à deux époques, en septembre et de février en avril, puis la floraison s'effectue de mai en juillet. Si l'emplacement qu'on leur destine est disponible à la fin de l'automne et pendant l'hiver, on obtiendra des plantes plus fortes et plus florifères en les semant à l'automne. Faisons encore remarquer que les Pavots ne redoutent pas l'air maritime, et sont, en conséquence, précieux pour orner les jardins situés sur le littoral. S. MOTTET.

LES PATIENCES

Plus connu sous le nom de « Patience | taté la présence dans une planche, le long

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rement encore, au jardin Fig. 118. Rumex Patientia, au 40°. tientia, L.) est une plante de l'École nationale d'hor

ticulture de Versailles, nous en avons cons

1 Revue horticole, 1892, p. 463.

dont la tige, dressée, trèsrobuste, cannelée, rameuse dans sa partie supérieure, atteint de 1m 50 à 2 mètres de hauteur. Les feuilles sont très-amples,

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On sait que l'Oseille-Épinard ou Patience porte encore, dans diverses provinces, d'autres noms vulgaires, comme Parelle, Doche, Dogue, Choux de Paris, Épinard immortel, Patience officinale, etc.

de texture mince, ovales ou oblongues-acu- | jours avant toutes les autres variétés de minées, cordées ou atténuées à la base, l'Oseille commune. entières, sinuées, les supérieures plus étroites; leur pétiole est canaliculé. L'inflorescence est une panicule allongée terminant la hampe, à rameaux dressés, à faux verticilles multiflores. Les fleurs, qui viennent en juin-août, sont celles de la plupart des grandes espèces du genre Rumex.

Les feuilles de cette plante contiennent en grande quantité du suroxalate de potasse; ce sont elles qui fournissent en Suisse la plus grande partie du sel d'oseille que l'on trouve dans le commerce. D'autres espèces, comme les Rumex crispus, scutatus, aquaticus, Hydrolapathum, plantes indigènes, de même que l'Oseille ordinaire (Rumex acetosa), sont dans le même cas, avec une teneur variable en principes oxaliques.

Grâce à ses racines profondes, jaunes et odorantes, fusiformes, charnues (que l'on emploie en pharmacie comme dépuratives et anti-scorbutiques), la Patience plonge profondément dans le sol et peut résister ainsi à de grandes sécheresses. Si son acidité n'était pas si grande, on y trouverait une précieuse ressource pour l'alimentation du bétail en temps de disette des fourrages.

Dans tous les cas, pour l'alimentation de l'homme, la plante est précieuse à plus d'un titre, et je crois utile de la recommander.

Dans leurs Plantes potagères, MM. Vilmorin recommandent également cette plante, ainsi que quelques autres espèces du genre, comme les Rumex alpinus et R. pyrenaicus, mais aucune autre n'égale sa valeur culinaire et la facilité de sa culture. Ils ajoutent un renseignement qui a son importance: c'est que la Patience a l'avantage de commencer à produire des feuilles dès la sortie de l'hiver, au moins huit à dix

L'emploi ordinaire de l'Oseille est à la fois alimentaire et médicinal, mais un usage peu connu est celui qu'on en fait en Scandinavie, d'après le docteur Clarke. Là, on mélange l'oseille au pain, feuilles et racines. Les feuilles contiennent un peu d'amidon et de mucilage, et la racine est légèrement farineuse. On utilise aussi, comme teinture, la racine bouillie après l'avoir desséchée.

Quant aux Patiences, notamment celles qui nous occupent, leurs racines possèdent des propriétés astringentes, unies à un principe purgatif, ce qui les assimile en partie aux Rhubarbes, qui appartiennent à la même famille. C'est ainsi que le Rumer alpinus, nommé en Écosse « Rhubarbe de moine » (Monk's Rhubarb), est usité dans ce but, ainsi que le R. crispus. La grande Patience aquatique, R. Hydrolapathum, dont on connaît les énormes feuilles lancéolées et les tiges hautes de plusieurs mètres, a une certaine réputation comme antiscorbutique, et possède des racines fortement astringentes; en les réduisant en poudre, on en fait un très-bon dentrifice.

Dans l'emploi des feuilles de toutes ces plantes comme aliment, on doit se souvenir toujours que leur effet est un peu laxatif.

Pour terminer, nous recommandons surtout l'emploi de la Patience ordinaire. (Rumex Patientia, L.) comme Oseille précoce, rustique, très-facile à cultiver, inaccessible au froid des plus rudes hivers, et dont la saveur plus douce convient particulièrement aux personnes qui craignent la grande acidité des Oseilles ordinairement cultivées. Ed. ANDRÉ.

VIGNE DUCHESS

Cette Vigne, d'origine américaine, est un hybride du Concord blanc avec le Delaware, obtenu par MM. Cairvoud et fils, de New-York. C'est une plante à sensation, car elle est d'un rare mérite, ce qui explique pourquoi nous croyons dès aujourd'hui devoir appeler l'attention sur elle.

Une particularité citée par ses obtenteurs et qui, seule, mieux même que beaucoup de

recommandations, suffirait pour faire son éloge, c'est le surnom de « Vigne des pauvres » qu'ils lui ont donné, qualités qu'elle doit à ces deux choses, produire beaucoup et d'exiger peu d'engrais. Toutefois, ces deux qualités, qui, certainement, sont de premier ordre, ne sont pas les seules. Ainsi, un viticulteur émérite du Rhône, M. Ferdinand Gaillard, pépiniériste

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