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Mémoires présentés au Congrès horticole de 1893. - Le Congrès horticole, organisé les 25 et 26 mai par la Société nationale d'horticulture de France, a émis différents vœux sur lesquels nous aurons à revenir.

A la séance d'ouverture, M. le Président Henry Lévêque de Vilmorin a proclamé le nom des lauréats de Mémoires préliminaires soumis à la Commission:

Médaille d'or, à M. Charles Baltet, de Troyes, pour son Étude de l'Horticulture française comparée à l'Horticulture étrangère. Travail développé sur quarante nations de l'Ancien et du Nouveau Monde.

Médaille de vermeil, à M. Viviand-Morel, de Lyon, pour son mémoire sur la production et le mérite des hybrides.

Médaille de vermeil, à M. Georges Truffaut, de Versailles, pour une Étude des différentes terres employées en horticulture. Médaille d'argent, à M. Maxime Desbordes,

de Ferrières-en-Brie, qui a traité de l'Emploi des engrais chimiques dans la culture maraichère et l'arboriculture fruitière.

La Société fait imprimer les mémoires couronnés et les distribuera à tous ses membres.

Le chancre des arbres fruitiers. Nous avons souvent répondu, dans la Correspondance de la Revue horticole, à des questions qui nous étaient posées sur le traitement qui doit être appliqué à cette maladie. Autrefois, on ignorait la cause du mal, et par conséquent on allait à l'aveuglette, se contentant de rafraîchir à la serpette les parties nécrosées. On sait maintenant que l'auteur du méfait est un Champignon microscopique, le Nectria ditissima, qui étend rapidement ses ravages, mais qu'on peut mettre à la raison. On emploie pour cela de la bouillie bordelaise à 3 % de sulfate et 6% de chaux en badigeonnages sur les parties malades nettoyées et avivées d'abord à la serpette; l'opération peut être répétée une fois ou deux pendant l'été.

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C'est là un point d'histoire naturelle qu'il a éclairci et qui est confirmé par divers auteurs. Mais cela n'infirme pas les faits que, au point de vue cultural, MM. Chevalier, Salomon, Gagnerot et moi avons avancés. Depuis vingt ans et plus, grâce à certaines précautions, nous préservons nos Raisins des atteintes des guêpes. C'est tout ce qu'il nous faut.

C'est aussi le point de vue auquel nous nous placerons, en disant que tout le monde paraît être d'accord sur le côté pratique de la question. Nous la résumons dans l'exposé des faits suivants :

1o Les guêpes peuvent entamer les Raisins;

2o On peut préserver les Raisins de leurs atteintes, avec les précautions indiquées par de bons horticulteurs.

M. Ricaud et les collègues qu'il cite sont de ces derniers. On ne saurait trop suivre les conseils qu'ils donnent à nos lecteurs.

Un nouvel Artichaut. Un observateur des plus sagaces, M. Th. Meehan, de Germantown, près Philadelphie, suggère l'idée d'améliorer un Chardon des Montagnes Rocheuses qui a été nommé Cnicus edulis par A. Gray. Le Meehan's Monthly, en développant cette idée, rappelle que l'origine de l'Artichaut cultivé est du mème genre, et il ajoute qu'on a vu, dans le Colorado, des capitules de ce Chardon gros comme des petits Choux. Les jeunes feuilles se roulent comme celles d'une Laitue, et dans cet état elles sont tendres et sont mangées par les Indiens.

Les empoisonneurs de plantes. — Un chimiste distingué de Gand, M. Kicks, qui porte un nom déjà bien connu dans l'enseignement de la botanique, vient de constater que la terre où un horticulteur des environs de Gand, M. de Coster, cultivait ses Azalées, contenait en quantité du chlorure de sodium et du sel de soude. Dans un autre établissement, les eaux avaient été chargées de magnésie, ce qui faisait jaunir et périr les plantes. On acquit la certitude que certains bons petits confrères étaient les auteurs de ces méfaits, et que leur but caché était d'empêcher ainsi leurs concurrents de présenter leurs plantes avec succès dans les expositions.

La loi est toujours trop douce pour punir de si lâches actions. Il faudrait, de plus, clouer ces gens-là au pilori de l'opinion, et que pas une main loyale ne se tende jamais vers eux!

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à la première page. Suit une notice historique, l'indication du but de la Société, qui est de réunir tous les jardiniers qui ont passé par Kew dans un mutuel échange de communications cordiales, d'indiquer les adresses des adhérents et les mutations dans leurs emplois, enfin de publier un bulletin contenant des [notes pratiques sur l'horticulture.

Déjà ce premier bulletin contient de for bonnes choses, et nous aurons certainement occasion d'y faire d'utiles emprunts.

Le Chardon russe › (Salsola Tra- | établissement, M. Thiselton Dyer, se trouve gus, Koel.) en Amérique. La presse horticole nord-américaine relate l'expansion rapide de cette herbe épineuse à travers les États-Unis et les dangers de ses empiètements sur les cultures. La plante a été probablement importée d'Europe dans des graines de Lin jeune; elle a un air innocent et tendre, mais ses rameaux deviennent épineux à l'automne et les vents d'hiver l'arrachent et la promènent à travers les champs semés, où elle déracine les céréales. Ses épines, très-dures, traversent la peau des animaux et même le cuir. Plus de trente mille milles carrés sont couverts de cette peste dans le Dakota. On évalue les pertes qu'elle a causées l'an dernier à 10 millions de dollars. La terreur que cette plante inspire aux fermiers est si grande que l'on a suggéré l'idée d'en placer un exemplaire à la porte de chaque école, afin que les enfants apprennent de bonne heure qu'on doit l'extirper à tout prix. Comme elle est annuelle, il suffit de la faucher lorsqu'elle est encore jeune.

Espérons que la France sera préservée de ce nouveau fléau!

De

Gare à l'huile d'Eucalyptus! récentes nouvelles venues d'Australie nous apprennent que l'huile d'Eucalyptus, qui se fabrique maintenant en si grandes quantités que son prix est tombé à 1 shilling la livre, est un poison véritable qui peut

donner la mort. Un homme atteint de l'influenza a succombé à Geeleng après avoir absorbé une dose trop forte (environ 30 grammes) de cette huile.

En Tasmanie, un enfant de dix ans, qui en avait pris la valeur d'une cuillerée pour guérir un coryza, a succombé également. Cependant les pharmaciens de ce pays protestent contre ces allégations et disent que cette huile n'est pas un poison. Ils peuvent être suspects de partialité. Cependant la fabrication continue largement. On retire cette huile essentielle par la pression des feuilles de l'Eucalyptus Globulus.

Nous n'avons tenu à signaler le fait que pour conseiller de n'user de ce médicament qu'avec circonspection. La prudence est la mère de la sûreté.

Le Kew Guild. La corporation des jardiniers de Kew (Kew Guild) vient de publier son premier bulletin, dont nous saluons sympathiquement l'apparition. Un excellent portrait du directeur de ce bel

EXPOSITIONS ANNONCÉES 1.

Lille, du 24 au 28 septembre. A l'occasion du 25 anniversaire de sa fondation, le Cercle horticole de Lille organise une Exposition générale des produits de l'horticulture et des industries qui s'y rattachent. Cette Exposition aura lieu du 24 au 28 septembre, au palais Rameau.

Les concours forment 14 sections: 1o plantes ornementales; 2o plantes fleuries; 30 plantes d'orangerie; 40 plantes de plein air fleuries et cultivées en pots; 5o fleurs coupées; 6o bouquets et surtouts; 7° fruits; 8° arbres fruitiers cultivés en pots; 90 pépinières fruitières; 100 arbres et arbustes d'ornement; 11° produits maraîchers en général; 12o matériel d'horticulture; 13o enseignement horticole ; 14o concours entre exposants des 12e et 13e sections.

Tous les horticulteurs, jardiniers, cultivateurs, amateurs, instituteurs, négociants en fruits et primeurs et industriels français et étrangers, etc., sont invités à prendre part à cette Exposition le plus largement possible.

Adresser les déclarations avant le 15 août à M. Mulnard, secrétaire général, en indiquant: 1o les concours auxquels elles désirent prendre part; 2o l'indication exacte pour chaque concours de l'espace superficiel qu'ils peuvent occuper; 3o la quantité de bouteilles pour fleurs ou assiettes pour fruits qui leur seront nécessaires. Ces formalités sont obligatoires.

A

Toulouse, du 14 au 18 septembre. l'occasion et pendant la durée du Congrès pomologique de France, la Société d'horticulture de la Haute-Garonne tiendra sa 60o Exposition générale consacrée à tous les produits de l'horticulture et des arts et industries qui s'y rattachent.

L'Exposition sera ouverte le 14 septembre, et prendra fin le 18.

Seront admis à cette Exposition les producteurs et amateurs de tous pays.

1 La Revue horticole annonce toutes les expositions générales ou partielles dont le programme est adressé aux Rédacteurs en chef, 26, rue Jacob Paris,

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Épernay, du 16 au 19 septembre. - La Société d'horticulture et de viticulture d'Épernay tiendra dans cette ville, du 16 au 19 septembre, une Exposition spéciale de Bégonias, de fruits, de légumes et de Raisins à vin de Champagne.

Tous les horticulteurs et amateurs français et étrangers sont invités à prendre à cette Exposition la plus grande part possible, et à concourir pour les récompenses qui seront décernées.

Adresser, avant le 5 septembre 1893, terme de rigueur, à M. le secrétaire général, une demande écrite d'admission accompagnée : 1o de la liste nominative et complète des genres, espèces ou variétés de plantes, fruits ou légumes et Raisins à vin de Champagne qu'ils désirent présenter; 20 des Concours auxquels ils désirent prendre part; 3o de l'indication exacte, pour chaque Concours, de l'espace superficiel qu'ils peuvent occuper. Ces formalités sont obligatoires.

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moins avant la date d'ouverture, à M. Duval, secrétaire général de la Société, 37, rue des Plens, à Fontainebleau (Seine-et-Marne).

Memento des Expositions.

Voici la liste des Expositions précédemment annoncées. L'indication entre parenthèses (Chr. n° .....) renvoie à la chronique du numéro de la Revue horticole où l'Exposition a été annoncée avec quelques renseignements sommaires. La mention Exp. gén. indique qu'il s'agit d'une Exposition générale d'horticulture.

Angoulême.

- Exp. gén. (Chr. no 4), 3 périodes du 13 mai au 9 juillet.

Auxerre.

Exp. gén. (Chr. no 4 et no 6), du 1er juin au 15 juillet.

Blois.

- Exp. gén. (Chr. no 10), du 10 au 18 juin. Épinal. Exp. gén. (Chr. no 8), du 13 au 17 juillet. Fontenay-sous-Bois.

6 au 13 août. Moulins.

au 2 août. Pontoise.

Exp. gén. (Chr. no 8), du

Exp. gén. (Chr. no 6), du 27 juillet

Exp. gén. (Chr. no 6), 7 septembre. Saint-Germain-en-Laye. Exp. gén. (Chr. no 10), du 13 au 16 août.

Liège. Exp. intern. (Chr. no 10), du 24 au 28 septembre.

Société allemande de Dendrologie. Il vient de se fonder à Berlin, sous le nom de Deutschen Dendrologischen Gesellschaft, une Société d'arboriculture dont nous venons de recevoir le premier bulletin. Elle a à sa tête M. de Saint-Paul, comme vice-présidents MM. L. Dippel, A. Engler, E. Pftizer, et comme secrétaire M. L. Beissner, de Bonn, l'auteur d'un récent traité des Conifères. Plus de 100 membres y sont déjà inscrits.

Nul doute que les études dendrologiques ne reçoivent une nouvelle impulsion par cette société. Nous souhaiterions qu'une fondation de ce genre fût faite en France, où nous avons tant d'éléments de succès, et où la diversité des climats ferait porter les études sur un bien plus grand nombre d'espèces qu'en Allemagne. On pourrait aussi recommander les meilleures essences ligneuses à cultiver suivant les divers climats et terrains, signaler leurs propriétés économiques et ornementales, préconiser les espèces précieuses et peu répandues, les bois de construction et d'industrie, fomenter la diffusion des travaux dendrologiques, provoquer l'exploration des régions encore peu connues pour leurs richesses végétales, la création d'Arboretums, etc.

On voit que ce programme est de nature à encourager les bonnes volontés. E.-A. CARRIÈRE et Éd. ANDRÉ.

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Cependant, il pourrait être beaucoup | plus répandu,; il est originaire des régions calcaires de l'Australie du sud-ouest, et c'est une qualité précieuse, car un grand nombre d'autres espèces ne peuvent pas souffrir la présence de la chaux dans le sol. On pourrait donc l'employer pour constituer des forêts dans la Provence du littoral et en Algérie-Tunisie, d'autant plus justement que c'est un fort bel arbre atteignant 30 mètres et plus de hauteur. On ne peut le classer dans les plus grands du genre, mais s'il peut figurer parmi les plus rustiques et les mieux faits, c'est déjà un précieux avantage. Son tronc est robuste,

Feuille et inflorescence.

relativement gros pour sa hauteur, et le baron Ferd. Müller, de Melbourne, qui en a parlé dans son Eucalyptographia, cite avec éloges les qualités de son bois, que les colons australiens emploient avec une préférence marquée pour les constructions civiles et maritimes. Il parait que la densité de ce bois est de 1,169, et que ses fibres sont si tenaces que sa résistance à la rupture est plus grande que celles de nos Chènes d'Europe.

On le connait, en Australie, sous le nom de Touart.

Les échantillons que nous avons observés dans le Midi, soit à la villa Thuret, à An

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tibes, soit chez MM. Vilmorin, au golfe | cription, donnée par ce grand naturaliste, Juan, soit à Lisbonne, nous ont montré des arbres bien faits, à écorce caduque, à beau feuillage d'un vert gai.

Les feuilles, toutes alternes, sont de deux sortes les premières, ou jeunes, sont largement ovales, un peu deltoïdes; les secondes, ou adultes, sont longuement lancéolées-aiguës, épaisses, un peu arquées, de 12 à 15 centimètres de longueur sur 1 à 2 centimètres de largeur, à nervure médiane saillante.

Les fleurs (fig. 95) sont disposées en petites cimes ombelliformes, pédonculées, insérées dans l'aisselle des feuilles. Elles sont sessiles, à calice obconique et un peu anguleux, surmonté d'un opercule en forme de bonnet ou de tête de clou, trèssaillant, d'où le nom de gomphocephala donné par de Candolle . La première des'.

de l'E. gomphocephala, n'avait été faite que sur le sec, mais elle lui avait permis de constater la forme de ce curieux opercule hémisphérique, obtus, strié, et les principaux caractères de l'espèce, complétés par Bentham et par Müller.

Nous recommandons tout spécialement la culture de l'E. gomphocephala, dont les graines, quoique rares, se trouvent cependant dans le commerce. Si le greffage de ces superbes Myrtacées, dont nos collaborateurs M. Dugourd et M. F. Sahut ont récemment parlé, passe de la voie expérimentale à l'état de pratique courante, nous pouvons espérer voir cette belle variété et d'autres non moins précieuses se répandre dans les jardins du bassin méditerranéen. Ed. ANDRÉ.

CULTURE DE L'IGNAME

Dans le numéro du 16 février dernier de la Revue horticole, M. G. Alluard a décrit un mode de culture de l'Igname de Chine usité aux environs de Rennes ; il peut être intéressant de comparer ce procédé avec celui généralement employé; c'est ce que je vais essayer de faire.

Le seul bénéfice que l'on puisse espérer de la culture rennoise, c'est d'épargner une partie de la difficulté de l'arrachage; je dis une partie, car l'extraction d'un tubercule long et cassant sera encore difficile, même dans un billon. Pour obtenir ce bénéfice, d'après ce procédé, il faut établir des buttes en longueur formant billons, hautes d'à peu près 80 centimètres, aplaties à leur sommet, qui est large de 40 à 50 centimètres. Ce n'est pas là une petite affaire. Les côtés d'un talus prenant normalement l'inclinaison de 45 degrés, un billon de 80 centimètres de hauteur avec tête de 40 à 50 centimètres au sommet aura à sa base 2 mètres de large, et chaque mètre courant d'un pareil billon contiendra environ un mètre cube de terre. Les pieds étant espacés de 60 centimètres, un billon de 15 mètres de long portera environ 25 tubercules, ce qui n'est pas une production exagérée pour un très-modeste po

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tager. C'est donc 15 mètres cubes de terre légère et mélangée de bon terreau qu'il faudra se procurer.

Le propriétaire fera-t-il venir du dehors cette quantité considérable de terre mélangée de terreau? Il serait coûteux et parfois même difficile de se la procurer dans certaines localités. On préférera vraisemblablement prendre cette terre sur son propre fonds, et pour y arriver on devra pratiquer de chaque côté du billon une fosse de 50 centimètres de profondeur sur 1 mètre de largeur; 2 mètres pour la base du billon, 2 mètres pour la largeur des deux fosses, cela fait une bande de 4 mètres pour cultiver un rang d'Ignames.

Voyons maintenant la culture ordinaire, telle au moins qu'elle est pratiquée chez moi et chez mes voisins.

Une planche de 1 mètre est défoncée à 80 centimètres de profondeur; ce travail, fait en hiver, n'est pas bien coûteux. Cette planche, une fois préparée, peut servir presque indéfiniment; le paillis placé en été se trouvant mêlé au sol par le fait de l'arrachage suffit à l'engraisser; si toutefois il était par trop maigre, un engrais supplémentaire serait ajouté au paillis avant l'arrachage. Si nous ajoutons à cette plate-bande de 1 mètre les deux sentiers de chacun 40 centimètres, nous trouvons une planche de 1m 80 de large, portant deux rangs d'Igname, et qui, par suite, donne un produit double de la planche de 4 mètres

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