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LES PELOUSES D'OPLISMENUS.

GREFFAGE DES CHRYSANTHEMES.

LES PELOUSES D'OPLISMENUS

Un des objets qui m'avaient vivement frappé dans la visite que j'ai faite, il y a deux ans, à l'un des plus beaux jardins publics de Rio-de-Janeiro, le « Passeio publico», était la composition des pelouses. Sous l'ombrage des arbres magnifiques qui ornent ce jardin, le gazon était formé d'une Graminée que je n'avais jamais vue jusquelà employer en tapis..

Cette Graminée, dont la plupart de nos lecteurs connaissent au moins la gracieuse variété panachée, était l'Oplismenus imbecillis'.

Le type à feuilles vertes de cette jolie plante est originaire de la Nouvelle-Hollande, d'où il a été introduit au Brésil il y a longtemps. Les tiges sont grêles, noueuses, très-débiles; elles rampent sur le sol, où elles s'enracinent avec une extrême facilité, et se redressent ensuite. Les feuilles sont linéaires-lancéolées, aiguës, lisses, d'un vert très-gai et très-pur, à gaînes glabres, ainsi que les articulations. Les épis, dressés, portent de 3 à 6 fleurs alternes, glabres, ciliées; la glume extérieure est aristée, l'intérieure mucronulée, la ligule neutre est mutique.

M. Glaziou, le directeur des jardins publics de Rio-de-Janeiro, me dit qu'il se trouvait très-bien de l'emploi de cette Graminée sous bois et même dans les parties un peu découvertes. A première vue, le feuillage paraît un peu gros pour former

un gazon, mais l'ensemble est harmonieux parce que la végétation est égale, et je puis assurer que les plantes isolées se détachaient de la manière la plus avantageuse sur ce fond continu de verdure légère.

Un de nos abonnés nous demandait récemment par quoi il pourrait remplacer le Lycopode (Selaginelle denticulata) dans un jardin d'hiver, cette dernière espèce demandant trop d'entretien. Je lui ai conseillé l'Oplismenus imbecillis, type vert.

On pourrait aussi employer la variété panachée, mais je pense que l'effet n'en serait pas aussi satisfaisant, aussi homogène que celui de l'espèce à feuilles vertes, et qu'il faut garder la forme à feuilles colorées pour les suspensions, les bordures de tablettes, les rocailles, etc.

Pour constituer ces gazons, soit en plein air dans la zone torride, soit dans une pelouse de jardin d'hiver, il suffit de piquer des tronçons de rameaux de la plante, en mettant le nœud d'une articulation en terre. Chacun de ces nœuds émettra rapidement des racines, et, en plantant les boutures près à près, par exemple à 10 centimètres de distance en tous sens, on obtiendra rapidement un tapis vert d'un charmant effet. Il suffira ensuite de couper de temps en temps les tiges trop élevées. A Rio, on fauche ce gazon à la faux, comme on le fait chez nous pour les pelouses de nos jardins. Éd. ANDRÉ.

GREFFAGE DES CHRYSANTHÈMES

La greffe du Chrysanthème sur l'Anthé- | mis (Chrysanthemum frutescens) doit être en usage en Chine et au Japon. D'après des renseignements publiés dans le courant de l'été dans une petite Revue d'horticulture dont on m'a parlé, mais dont je n'ai pas réussi jusqu'à présent à me procurer l'article, les Japonais obtiennent, par la greffe, des plantes donnant 150 fleurs de 150 variétés différentes épanouies à la fois. Ce procédé serait très-répandu et aurait un nom que donnait la Revue en question,

1 Imbecillis veut dire littéralement « faible de corps », par allusion à la faiblesse des tiges de la plante, qui se couchent sur le sol.

Voir Burbidge (The Chrysanthemum), qui rapporte le témoignage de Fortune,

mais que l'on n'a pu me rapporter. Il est probable que ce n'est pas sur le Chrysanthème ordinaire, mais sur l'Anthémis que cette greffe a lieu.

Il y a trois ou quatre ans, j'ai rapporté de Menton des boutures des deux Anthémis cultivés là-bas en pleine terre et qui y forment des touffes gigantesques, pendant sur le bord des terrasses. L'un est l'Étoile d'or; j'ignore le nom de l'autre, à fleurs de Marguerites blanches 3. Les ayant cultivés avec mes Chrysanthèmes et les ayant soumis au même traitement (compost très-riche, rempotage fréquent, engrais liquide de

C'est la variété nommée Comtesse de Cham. bord. (Ed.)

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plus en plus fort lorsque les racines ont garni intérieurement le dernier pot), j'ai été frappé de leur extrême vigueur, et, sur la foi du renseignement de Burbidge, j'ai essayé, au commencement de cette année, si la réunion des deux espèces par la greffe était possible. Ayant constaté que la reprise se faisait promptement, j'ai greffé d'abord 7 ou 8 plantes d'Anthémis que j'avais en ce moment en pot. En même temps (janvier), j'ai fait des boutures d'Anthémis, sur lesquelles j'ai greffé ensuite en avril et qui ont encore donné des plantes plus grandes que les plantes obtenues de bouture par le procédé ordinaire.

J'ai employé la greffe à la Huart avec ligature de Raphia. Il ne faut pas se hâter de couper cette ligature après la reprise, mais la laisser jusqu'à ce que la croissance produise des bourrelets au-dessus et audessous et dans les interstices. Cela rend la réunion tout à fait intime, les deux végétations étant forcées de se pénétrer en quelque sorte au lieu de se coller simplement l'une à l'autre.

On doit choisir les greffes aussi vigoureuses que possible, de 6 à 7 centimètres de long, et greffer sur l'Anthémis au point où la tige-sujet est à un état de végétation analogue à celui de la greffe, écorce contre écorce, aussi exactement que possible.

Les plantes doivent être tenues sous verre, comme une bouture, pendant environ trois semaines, en donnant graduellement de l'air; 12 à 15 degrés de chaleur artificielle suffisent, avec quelques degrés de plus de chaleur naturelle. On ombrera contre le soleil lorsqu'il est trop ardent.

L'époque de la greffe est importante. On ne doit pas greffer avant d'avoir à sa disposition des jets de Chrysanthème repoussant du pied et ne portant pas de boutons, c'està-dire à la fin de novembre ou au commencement de décembre. Il ne faut pas non plus greffer après le moment où la greffe n'aurait plus le temps de se développer vi

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goureusement avant la floraison. Si la greffe ne doit pas être pincée, on peut certainement greffer jusqu'à la fin de juin et la greffe donnera alors de très-belles fleurs. On peut greffer plus tard encore, mais alors peut-être au détriment de la fleur. C'est une expérience que je n'ai pas faite.

Si la greffe doit être pincée, il faudra avancer l'époque de la greffe suivant le nombre de pincements que l'on veut faire, en comptant de trois semaines à un mois par pincement.

Vaut-il mieux greffer tôt ou tard? Il y a du pour et du contre. Un Anthémis greffé sur 8 à 10 tiges en janvier peut donner de 300 à 400 fleurs en novembre, mais il demandera une longue période de soins plus délicats que ceux que réclame un Anthémis non greffé. Celui-ci, pendant le même temps, se développera plus vigoureusement, se ramifiera plus vite, et, si vous avez la précaution de multiplier en même temps vos boutures de la variété à greffer, vous pourrez, en mars-avril, faire une plante devançant celle greffée en décembre-janvier. Le nombre de greffes que l'on peut mettre sur un Anthémis est indéterminé. Il dépend du nombre de tiges vigoureuses que l'on peut en obtenir, très-certainement 200 et même plus si l'on cultive le sujet dans ce but pendant un an ou deux, d'une manière intensive. Il n'en faudrait pas autant pour produire des spécimens offrant 1,000 ou 2,000 fleurs épanouies. On verra certainement un jour de pareils exemplaires.

Je n'ai pas réussi avec toutes les variétés de Chrysanthèmes que j'ai essayées. Il en est qui se sont montrées réfractaires, comme Edwin Molyneux, Mistress Parnell, etc. Je ne pense pas qu'elles soient vraiment réfractaires. L'expérience dira sans doute comment il faut s'y prendre pour elles. Celles dont la reprise a été la plus franche ont été Val d'Andorre, Mademoiselle Mélanie Fabre, Étoile de Lyon, Paul Fabre, Boule dorée. Alexis CALLIER.

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Chænomeles japonica dont les fruits diffèrent considérablement par leur forme. L'un ressemble absolument à une Bibace comme aspect; un autre est allongé, verdâtre; un troisième est aussi allongé, mais de couleur jaune; enfin un quatrième ressemble à une Pomme, c'est la forme typique.

Plantes potagères.

M. Max. Cornu, professeur au Muséum, montre des Radis qu'il a obtenus de graines reçues du Turkestan chinois. Ces Radis, du groupe des Daïkons, sont intéressants parce qu'ils constituent une variété bien distincte par la forme sphérique des racines. La saveur est aussi un peu plus accentuée que celle des autres Daïkons; l'écorce surtout a un goût piquant bien caractérisé.

M. Hédiard met sous les yeux de la Société des rhizomes d'une sorte de Gingembre qu'il a reçue sous le nom de Navet de la Martinique. La saveur en est très-aromatique, avec un goût de résine peu agréable aux Européens.

M. Chappellier prend la parole pour donner de nouveaux renseignements sur le Stachys floridana. Cette espèce lui a donné une abondante récolte qui a figuré à l'Exposition d'automne. Les tubercules sont beaucoup plus gros que ceux du Stachys affinis ou Crosne; malheureusement, ils ont une saveur « sauvage › qui les rend immangeables. Comme cette espèce fleurit et fructifie abondamment, M. Chappellier espère qu'on pourra s'en servir pour obtenir, en la croisant avec le Crosne qu'il trouve de saveur nulle, un hybride dont les tubercules seraient plus gros et d'un goût plus accentué que ceux du Crosne.

SÉANCE DU 22 DÉCEMBRE 1892

Cette séance a été surtout consacrée aux élections, dont on trouvera les résultats dans la chronique.

Plantes d'ornement.

Nous avons à noter trois apports:

1o De M. Louis Leuret, une Jacinthe nouvelle, Monsieur Krelage, à fleurs rose vif, en épi dense. Cette variété est présentée comme étant l'une des plus hâtives.

20 Deux Orchidées: un Lycaste Skinneri avec trois fleurs épanouies et cinq boutons, et un Oncidium Papilio.

30 Vingt-six variétés de Chrysanthèmes, présentées comme variétés la plupart nouvelles et à floraison tardive. Ce lot, de M. Rosette, renferme de forts belles fleurs, mais qui ne diffèrent pas sensiblement de choses déjà connues. Parmi celles qui nous ont le plus frappé nous citerons Weston, blanche, rappelant

Panache de Henri IV, mais à fleur plus grande; Louise, incurve, à grande fleur blanche; Madame Briant, grande fleur rose blanche; Madame Maurice Rivoire; Triomphe d'Anjou, alvéoliforme, rose pâle; Madame G. Brion, grande fleur blanche; Monsieur Boutreux, fleur jaune à ligules lavées et striées longitudinalement de brun acajou; Edwin Lonsdale, grande fleur violet foncé; Louis Vova, très-grande fleur blanche; Général Pujol, incurve, mordoré, à ligules duveteuses; Auguste Nonin, fleur blanche au centre teintée de rose à la circonférence.

Fruits.

Un seul apport de M. Jean Berthault, de
Saint-Marc, comprenant une belle corbeille de
Poires Doyenné d'hiver, et une autre éga-
lement belle de Pommes Calville blanc.
D. Bois.

AVIS AUX ABONNÉS. Ceux de nos abonnés qui auraient égaré un ou plusieurs numéros de 1892, et qui désireraient compléter leur collection, sont priés de nous adresser, le plus tôt possible, la liste des numéros qui manquent, en ayant soin de joindre à leur demande 1 fr. pour chaque numéro.

Il nous arrive quelquefois de recevoir, sans pouvoir y satisfaire, des demandes de numéros anciens, aujourd'hui complètement épuisés. Il serait préférable de faire, à la fin de chaque année, le collationnement des numéros et de compléter chaque année sa collection.

Il nous reste un très-petit nombre d'exemplaires des années précédentes: chaque année, brochée en un volume avec table des matières, coûte 20 fr.

L'Administrateur-Gérant: L. Bourguignon.

Imp. Georges Jacob,- Orléans.

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CHRONIQUE HORTICOLE

Nominations dans l'Ordre national de la Légion-d'Honneur. Promotions et nominations dans l'Ordre du Mérite agricole. Exposition printanière de la Société nationale d'horticulture de France. Les Richardias jaunes. Nouveaux hybrides d'Anthurium Andreanum. — Association des jardiniers de Kew. L'horticulture à l'exposition de Chicago. École vétérinaire d'Alfort. d'Italie.

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Nominations dans l'ordre national de la Légion-d'Honneur. Par décret en date du 31 décembre, rendu sur la proposition du Ministre de l'agriculture, ont été nommés au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion-d'Honneur :

M. Defresne (Honoré), horticulteur-pépiniériste à Vitry (Seine). Nombreuses récompenses, dont plusieurs grands prix et diplômes d'honneur, dans les concours et expositions. Lauréat des expositions universelles de 1878 et de 1889; 26 ans de pratique dans l'horticulture.

M. Rivière (Charles-Marie), directeur du jardin d'essais du Hamma, près Alger. Président de la Société d'agriculture d'Alger. Rédacteur en chef de l'Algérie agricole. Membre du jury de diverses expositions internationales. Auteur de travaux et études sur l'horticulture. 25 ans de pratique agricole.

Parmi les nominations faites sur la proposition du Ministre de la marine et des colonies, nous voyons avec plaisir figurer celle de M. Dybowski:

M. Dybowski (Jean), ancien maître de conférences à l'École nationale d'agriculture de Grignon. A accompli en 1891 et 1892 une mission d'exploration et de recherches scientifiques au nord de l'Oubanghi. Services distingués au cours de cette mission.

Nos sincères félicitations aux trois nouveaux chevaliers.

nominations

dans

Promotions et l'ordre du Mérite agricole. Le Journal officiel du 31 décembre dernier a publié les promotions et nominations faites dans l'ordre du Mérite agricole, par divers décrets ou arrêtés, rendus pendant le cours de l'année 1893, à l'occasion des voyages présidentiels et ministériels, des concours régionaux et de diverses solennités agricoles et horticoles. Nous relevons les suivantes, qui intéressent l'horticulture:

Ont été promus au grade d'officier:

Daveau (Jules), professeur-adjoint à l'école polytechnique de Lisbonne (Portugal). Chevalier du 27 décembre 1884.

Dybowski (Jean-Thadée-Emmanuel), chef de

16 JANVIER 1893.

A nos abonnés

mission politique et scientifique dans l'Afrique centrale. Chevalier du 13 juillet 1887.

Hugues (Auguste-Éloi), président de l'Association horticole marseillaise (Bouches-duRhône). Chevalier du 2 juin 1888.

Madelain (Ernest), directeur des jardins publics de Tours (Indre-et-Loire). Chevalier du 30 décembre 1888.

Ont été nommés au grade de chevalier : Bardel (Ferdinand), jardinier-chef au jardin des plantes de la ville de Rouen (Seine-Inférieure): 38 ans de services.

Brémond (Louis-Joseph), horticulteur, maire d'Ollioules (Var) a créé des débouchés et donné une vive impulsion à l'exportation des fruits et des légumes de la région. Plusieurs récompenses; 32 ans de pratique dans l'horticulture.

Chalot (Charles-Pierre), ancien jardinier; chef du jardin botanique à l'école d'agriculture de Grignon préparateur attaché à la mission scientifique Dybowski dans l'Afrique centrale.

Damaizin (Frédéric), agriculteur-horticulteur à Jonage (Isère) nombreuses récompenses, dont un diplôme d'honneur ; 40 ans de pratique horticole.

De Galbert, secrétaire général de la Société d'horticulture de Grenoble.

Delahaye (Louis), horticulteur à Tours (Indre-et-Loire) : lauréat de divers concours et expositions.

Demandre (Auguste-Louis-Gustave), pharmacien à Troyes (Aube), secrétaire général de la société horticole, vigneronne et forestière de l'Aube expériences pratiques contre les maladies de la vigne,

Fraye (Henri), jardinier-horticulteur à Pontsur-Seine (Aube): lauréat de divers concours ou expositions; plus de 25 ans de pratique dans l'horticulture.

Gatet (Louis), agriculteur et arboriculteur à Vienne (Isère): nombreuses récompenses dans les concours; 44 ans de pratique agricole.

Gentilhomme (Jean-Baptiste-Marie), horticulteur à Vincennes (Seine) vice-président du syndicat central des horticulteurs de France et membre de la Société nationale et centrale d'horticulture de France. Nombreuses récompenses dans les expositions.

Guillermin (Jean), président de la Société horto-agricole de Chambéry (Savoie): a donné une vive impulsion aux progrès de l'horticulture dans la vallée de Chambéry.

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Huet (Édouard-Louis-Lucien), professeur adjoint à la Faculté des sciences de Caen (Calvados): études et expériences sur les parasites du Pommier.

Lacaille (Hippolyte-Thimotée), horticulteur à Frichemesnil (Seine-Inférieure) : nombreuses récompenses, dont plusieurs prix d'honneur. Lafosse, agent comptable et professeur à l'école nationale d'horticulture de Versailles.

Michelet, à Vanves (Seine): création d'un jardin-école et conférences sur l'arboriculture.

Muller (Antoine), pépiniériste à Nancy (Meurthe-et-Moselle): mise en valeurs de terrains incultes. Création d'un établissement modèle de pépinières Nombreuses récompenses, dont sept prix d'honneur. Membre du jury dans divers concours et expositions.

Musset (Raymond-Charles), professeur de botanique à la Faculté des sciences de Grenoble, membre de la Société d'agriculture de Grenoble, président de la Société de statistique de l'Isère : 45 ans de services.

Pélissier (Auguste), pépiniériste à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône): lauréat et membre du jury de divers concours et expositions.

Pinguet-Guindon, pépiniériste à la Tranchée, près Tours (Indre-et-Loire): création de pépinières et champs d'expériences; nombreuses publications agricoles; lauréat et membre du jury de divers concours.

Toutes les nominations ont été faites par 52 décrets ou arrêtés, dont le plus ancien remonte au 6 février 1892.

Nous avons souvent réclamé contre cette publication tardive, qui n'a que des inconvénients, sans le moindre avantage en compensation. On éviterait ainsi le désagrément (et le fait s'est présenté à diverses reprises) de publier dans la liste les noms des personnes décédées depuis plusieurs mois. On donnerait par contre, à ceux qu'on a jugés dignes de la décoration agricole, la satisfaction de voir leur nom inséré au Journal officiel, au fur et à mesure de la signature des arrêtés. Le ministère devrait comprendre qu'on aime bien, en portant sa décoration, savoir qu'elle a été officiellement publiée.

Pourquoi le ministère fait-il pour le Mérite agricole autrement qu'il ne fait pour la Legion-d'Honneur? S'il voulait déprécier la croix spécialement instituée pour récompenser les services agricoles et horticoles, il ne procèderait pas autrement.

Tout cela, nous l'avons dit et répété plusieurs fois, avec les principaux organes de la presse agricole. Nous constatons, avec regret, mais sans grand étonnement, que cela ne sert à rien.

Le seul moyen d'en finir, ce serait que les intéressés fissent eux-mêmes, en temps

utile, leur réclamation au ministère d'abord, et à leur député ensuite, si le ministère n'y faisait pas droit.

Il y a même eu, en cette année 1892, ceci de particulier, que le Journal officiel a publié à leur date les décorations du Mérite agricole décernées à l'occasion du 14 juillet, sans songer alors qu'il serait peut-être bon d'y joindre toutes celles précédemment accordées.

Exposition printanière de la Société nationale d'horticulture de France. Le programme de cette Exposition vient de paraître dans le Bulletin de la Société. Elle aura lieu, comme les années précédentes, dans le pavillon de la Ville, aux Champs-Élysées, et sera ouverte du 24 au 29 mai inclusivement.

Le programme comporte 266 Concours; il est remarquablement étendu cette année.

10 Plantes de serres: Plantes nouvelles, 4 concours; belle culture, 5 concours; culture spéciale, 1 concours; plantes en collections, 101 concours; entre amateurs, 2 concours.

2o Plantes de pleine terre: Plantes nouvelles, 4 concours; belle culture, 5 concours; culture spéciale, 2 concours; plantes en collections, 57 concours; entre amateurs, 2 concours; fleurs coupées, & concours; bouquets et garnitures d'appartement, 8 concours.

30 Arboriculture et fruits: 9 concours; 40 Culture maraichère : 22 concours; 50 Instruction horticole : 5 concours; 60 Architecture des jardins : 5 concours; 70 Instruction horticole 16 concours.

Nous appelons particulièrement l'attention sur le § 6, particulier à l'architecture des jardins, et qui comporte 5 Concours

ainsi libellés :

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