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242 EMPLOI DES ENGRAIS ARTIFICIELS POUR LA CONSERVATION DES FLEURS COUPÉES.

classe ouvrière. Il doit être remonté, pour ce vaste emploi, avec un vin plus généreux. C'est le plus souvent aux vins d'Espagne que le commerce s'adresse pour le coupage.

Il m'a paru qu'il serait très-utile d'introduire dans notre Midi un cépage qui est renommé pour sa richesse en qualités manquant à l'Aramon. Le Kara-Lakana, sur les coteaux de Myridite, a donné, dans l'année exceptionnelle que nous avons terminée, un vin de coupage très-beau, d'un rouge vif, de 18 à 19 degrés d'alcool, et de 38 à 40 grammes d'extrait sec.

Quelques greffons essayés l'année dernière sur un de mes coteaux très-secs m'ont démontré qu'il était tardif à la pousse, d'une grande vigueur et facile à défendre contre l'oïdium et les autres maladies cryptogamiques.

Bien qu'il se développe sur tous les terrains, il faut éviter de le planter dans les terres basses ou humides, où il perdrait une partie de ses qualités. C'est un cépage de troisième époque, qui ne mûrira pas ses fruits en dehors de la région de l'Olivier.

Les sarments très-longs et très-gros du Kara-Lakana doivent être soutenus pendant les premières années; ses feuilles grandes, d'un vert foncé, abritent des grappes volumineuses et serrées pesant un kilo à un kilo et demi, à grains très-gros, surtout dans sa jeunesse. Le cépage ne coule jamais, quel que soit le temps pendant la floraison; il demande à être vendangé très-mûr, alors que les deux ou trois premières feuilles se sont détachées et que quelques grains se sont ridés. C'est alors seulement qu'il prend du sucre et de la couleur. Vendangé trop tôt, quoique le fruit paraisse mûr, on n'en obtient qu'un vin faible et peu coloré. L'Yapindjak est le meilleur cépage de

vin à Raisins blancs de la Roumélie. Je doute qu'il vaille nos plants renommés: les Semillon, Sauvignon, Roussanne, etc.; mais la grosseur de son grain, sa rusticité, me font espérer que ce sera une bonne acquisition. Comme Raisin de table, il ne doit pas approcher du vigoureux Rozaki de Smyrne pour la beauté de la grappe et du grain, mais il me paraît moins exigeant pour le terrain, et avoir une aire de maturité plus étendue.

L'Yapindjak vient bien dans tous les terrains, surtout sur les coteaux à terre légère et même peu profonde. Ses sarments sont érigés ; il craint très-peu la coulure, il porte deux longues grappes par sarment; son grain est oblong, à peau mince et à petits pépins. Vendangé un peu vert, il donne un vin très-blanc, sec et fruité. Si la Vigne est sur un coteau et qu'on laisse arriver le fruit à maturité absolue, il devient jaune doré et donne un vin couleur paille qui garde longtemps sa couleur.

Dans une bonne exposition bien aérée, le Raisin pour la table peut se laisser sur souche et être cueilli jusqu'en décembre au fur et à mesure pour la vente sur les marchés.

Je n'ai pas introduit un autre cépage à fruits rouges, très-cultivé à Myriofito, le Kirk-Kilissé, parce qu'il me paraît craindre les maladies cryptogamiques, que son vin est peu coloré et que, succédané de l'Aramon, il ne produira jamais autant que lui. Je l'étudie avec soin et je ne le répandrai que s'il le mérite.

J'aurai dès cette vendange quelques Raisins de ces trois cépages; je les exposerai en septembre, à l'exposition de Toulouse. Nous pourrons avoir l'idée de leur qualité. Paul GIRAUD.

EMPLOI DES ENGRAIS ARTIFICIELS

POUR LA CONSERVATION ET L'ÉPANOUISSEMENT DES FLEURS COUPÉES

Toutes les observations qui vont suivre auraient évidemment leur application avec tous les engrais artificiels, mais comme nous avons l'habitude de ne parler que de ce que nous avons fait nous-même, nous devons les restreindre à l'engrais que nous avons expérimenté, et qui est d'ailleurs depuis longtemps connu dans le monde horticole, l'engrais du docteur Jeannel.

On sait que si l'emploi de l'engrais Jeannel demande quelques précautions, précisément parce que c'est un engrais concentré et

énergique, on en obtient néanmoins de trèsbons effets dans la culture des plantes en pots, et principalement des plantes d'appartement, à condition de ne pas forcer la dose et de l'appliquer progressivement. Mais on peut encore très-avantageusement en tirer parti, soit pour prolonger la durée des fleurs coupées, soit pour faire épanouir celles-ci lorsqu'on les a cueillies en boutons et qu'elles risqueraient de ne pas s'ouvrir. Voici plusieurs années que j'en fais l'expérience, et si j'appelle aujourd'hui l'attention sur cette

CULTURE EN POTS DU PRUNIER ET propriété de l'engrais en question, c'est que son auteur ne paraît pas, d'après ses prospectus, l'avoir soupçonnée, et que je ne crois pas qu'il en ait été fait mention dans les divers articles publiés à son sujet.

Il suffit, pour obtenir le résultat dont je parle, de mettre simplement dans l'eau où on vient de placer les fleurs, après avoir, s'il en est besoin, rafraichi le bas des tiges, un peu d'engrais Jeannel, sans même qu'il soit nécessaire de la faire dissoudre d'avance. La dose que j'emploie habituellement est d'environ une demi-cuillerée à café par litre; je crois inutile de forcer davantage.

Or, pour les Roses, les Eillets, les Narcisses, les Anémones, le Réséda, le Muguet, le Lilas, pour ne parler que de ces fleurs si communes à la fois et si recherchées, la durée de floraison est par ce moyen sensiblement prolongée, parfois même doublée, à moins, naturellement, que les fleurs ne fussent déjà épanouies depuis assez longtemps avant d'être mises dans l'eau et qu'elles ne commençassent à passer. Le Lilas et le Muguet, cueillis encore en boutons, n'arrivent presque jamais à s'épanouir si on les met simplement dans l'eau pure; il en est tout autrement lorsque l'eau est additionnée d'engrais Jeannel. J'ai même vu des branches de Lilas déjà fanées, - je dis fanées et non séchées, se relever et s'épanouir dans ces conditions, alors qu'il est constant qu'elles ne << reviennent » pas dans l'eau ordinaire.

Dernièrement encore, dans le mois de février, j'ai fait, sur tout un panier de Mimosa dealbata qui m'était envoyé de Nice, l'expérience de cette propriété de l'engrais Jeannel, de faciliter l'épanouissement des fleurs. Les rameaux frais et bien garnis ne portaient que des fleurons, la plupart très-jeunes, mais bien constitués, qui ne paraissaient pas prêts à s'ouvrir. Un peu plus de la moitié fut mise dans de l'eau où on jeta de l'engrais Jeannel à la dose citée plus haut; le soir même toutes les fleurs étaient épanouies, à part sur quelques petits rameaux extrêmes, où les boutons trop jeunes, à peine formés, ne s'ouvrirent pas non plus par la suite. Quant aux autres rameaux mis en même temps dans l'eau

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DU CERISIER EN SERRE TEMPÉRÉE. ordinaire, c'est à peine si leurs boutons commencèrent à s'ouvrir le soir du second jour.

Je dois dire que l'effet n'est pas le même sur toutes les fleurs; sur les Violettes, notamment, l'engrais paraît n'avoir aucune influence. D'une façon générale d'ailleurs, il a peu d'action sur celles qui ne se conservent pas longtemps une fois coupées. Dans tous les cas, de quelque espèce qu'il s'agisse, c'est toujours une bonne précaution de mettre un peu d'engrais Jeannel dans l'eau où l'on garde des fleurs coupées, parce qu'il empêche celle-ci de se corrompre, ce qui me paraît être une preuve de l'action vivifiante qu'il exerce sur les tissus des plantes. J'ai, avec un peu d'engrais Jeannel, conservé des fleurs dans l'eau pendant plus d'une semaine, sans avoir hesoin de renouveler celle-ci et sans qu'on sentit d'odeur.

Je ne chercherai pas à expliquer la façon dont l'engrais agit, ni quelles sont, parmi les substances qui le composent, celles qui ont le plus d'influence sur ces résultats. Encore moins veux-je faire une réclame commerciale à un produit dont son auteur a depuis longtemps donné la formule 1. J'ai tenu simplement à signaler des faits que j'ai constatés et qui peuvent être le point de départ de nouvelles observations et de recherches intéressantes.

M. Édouard André a parlé, dans un récent numéro de la Revue, de ces heureux chercheurs qui réussissent maintenant à donner à certaines fleurs de très-beaux et très-francs coloris inconnus à leur espèce. Personne, certes, ne se plaindrait s'ils trouvaient en même temps le moyen de conserver le plus longtemps possible, dans leur éclat et leur frais coloris naturels, ces fleurs coupées qui nous tiennent une si agréable compagnie, dans la saison d'hiver surtout. Et il y en aurait même probablement beaucoup parmi nous qui leur en sauraient plus de gré que s'ils arrivent à mettre sous nos yeux, comme ils vont sans doute le faire prochainement, ces deux fleurs chimériques qui passent pour avoir tourné la tête de maints utopistes, jardiniers et amateurs: le Dahlia bleu et la Tulipe noire.

G. ALLUARD.

CULTURE EN POTS DU PRUNIER ET DU CERISIER EN SERRE TEMPÉRÉE ?

Prunier.

Porte-greffe du Prunier cultivé en pot. - On peut se servir du Prunellier ou du

Prunier, aucune différence n'existant dans l'emploi de l'un ou de l'autre.

1 Voir Revue horticole, 1881, p. 123.

2 Voir Revue horticole, 1893, p. 185.

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CULTURE EN POTS DU PRUNIER ET DU CERISIER EN SERRE TEMPÉRÉE.

pour l'Abricotier.

On doit mettre les sujets en pots au moins | traitement, etc., ils sont les mêmes que une année avant leur forçage; ils seront alors garnis de boutons à fruits, et donneront une récolte satisfaisante dès la première saison. Si, dès leur naissance, les arbres ont été élevés en pots, ils n'en sont que préférables.

La culture du Prunier étant la même que celle de l'Abricotier, tout ce qui a été recommandé pour ce dernier doit par conséquent lui être appliqué, mais en observant toutefois que le même Abricotier peut être forcé chaque année, tandis que le Prunier qui a fourni une grande quantité de fruits doit se reposer au moins une année.

Insectes. L'insecte qui, le plus généralement, attaque le Prunier est l'Aphis Pruni, qui, quelquefois, se montre cruellement destructif. Ainsi, tandis que, par ses excrétions, il bouche les pores des feuilles, par son odeur particulière il attire une grande quantité de mouches, de fourmis, etc..., qui, à leur tour, attaquent les fruits, et causent par conséquent une perte considérable.

Cet insecte se multiplie en grande quantité et très-rapidement. Les femelles donnent naissance à des individus dont la couleur varie depuis le vert jusqu'au noir, et ces sujets, à leur tour, se multiplient dans la même saison. S'enroulant de lui-même dans les feuilles, cet insecte est assez difficile à détruire. Pour atteindre ce résultat il faut détacher toutes les feuilles attaquées et les brûler. Si ce procédé est un peu long, il est, je crois, le moyen le plus efficace.

Insecticide. L'insecticide suivant s'emploie sous forme liquide à l'aide d'une seringue, et détruit radicalement les ennemis du Prunier :

Dissoudre une demi-livre de savon noir dans un demi-litre de lait chaud, ajouter deux litres de pétrole (non rectifié), employer dans la proportion de 1/8 de litre dans neuf litres d'eau pour opérer le seringage des arbres.

Cerisier.

Porte-greffe: Mahaleb.

Le forçage du Cerisier est considéré comme difficile, et cette difficulté est due à ce que les fleurs se détachent souvent sans être fécondées, inconvénient qui, toutefois, se montre rarement dans une serre bien aérée. Quant aux rempotages, compost,

L'Administrateur-Gérant L. Bourguignon.

Le point capital d'un bon forçage de Cerisiers est la ventilation. Aussi, dès que la température s'élève au-dessus de 10 degrés, doit-on ouvrir les ventilateurs et établir un courant d'air suivant la température atmosphérique extérieure. Un point essentiel aussi est que toute serre à Cerisiers soit munie d'un thermosiphon régulateur de la température, qui empêche cette dernière de descendre au-dessous de 10 degrés le jour, et de 8 à 5 degrés la nuit. Une atmosphère chaude et sèche est tout aussi nuisible qu'une humidité constante.

Lors de la floraison, on doit féconder les fleurs, soit avec un pinceau en poils de chameau, soit avec une plume d'autruche. Aussitôt que la fécondation est terminée, on voit des araignées, pucerons, etc., faire leur apparition. C'est alors que des remèdes énergiques doivent être employés pour combattre l'invasion de ces animaux, qui détermineraient promptement la chute des bourgeons et des fruits. Au nombre de ces ennemis se trouve une sorte de chenille qui s'enroule dans les feuilles; on la détruit par la pression des feuilles entre les doigts.

Moyens préservatifs. 1° Brosser les feuilles avec un pinceau imbibé d'un mélange d'eau de savon et de pétrole.

2o Donner des fumigations au moyen de papier imprégné de nicotine, ou, si les Cerisiers sont très-nains et cultivés en petite quantité, les enfermer dans un sac pour leur donner les fumigations.

Lorsque les fruits commencent à se cclorer, donner une dernière fumigation, puis faire un nettoyage général ou d'ensemble par un seringage vigoureux, de telle façon que toute trace d'insectes disparaisse.

Continuer à donner des stimulants aux sujets sous forme d'engrais liquide. Lorsque le fruit change de couleur, continuer les arrosages à l'eau pure. A ce moment aussi, on doit cesser les seringages, et soumettre les arbres à un régime plus sec et plus aéré. Dès que le fruit est mûr, conserver les vasistas ouverts jour et nuit et placer des filets devant ces derniers pour préserver les fruits des moineaux.

Une petite serre à deux versants est préférable pour la culture du Cerisier, les fumigations pouvant y être données plus facilement et plus efficacement.

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Les Broméliacées au Brésil.

CHRONIQUE HORTICOLE

La Vesce

Destruction du Champignon des Haricots de primeur. velue. Les Phacélies mellifères. Pomme Framboise d'Holovous. - Les guêpes et les Raisins. Le Champignon vivifiant des Conifères. Memento des expositions. Expositions annoncées. Les Orchidées, par M. D. Bois. L'horticulture méditerranéenne. La Maison Rustique des Dames.

Les Broméliacées au Brésil.

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Ces

charmantes Épiphytes, dont nous parlions récemment à propos de la nouveauté que nous venons d'introduire de l'Uruguay, le Tillandsia Arequitæ, nous ont valu la lettre suivante de notre collaborateur, M. Gagnaire:

Je prends la liberté de vous communiquer les faits suivants sur les Tillandsia dont vous parliez récemment; ils vous intéresseront, j'en ai l'espoir.

En 1878, 1879 et 1880, j'ai cultivé, à Bergerac, des Tillandsias au nombre de trois espèces, dont une blanche, une à fleurs rosées, la troisième à fleurs jaune pâle. Ces plantes avaient été importées du Brésil par un de mes amis, M. Paul Carbonnier, alors officier de marine à bord de l'Orénoque. Voici dans quelles circonstances:

Il existe dans la baie de Rio-de-Janeiro, m'a-t-il dit, une quantité d'ilots avoisinant le Pain de sucre, une des hautes montagnes qui défendent l'entrée de Rio, contenant beaucoup de ces plantes. Dans nos rares moments de loisir, nous montions en youyou, et nous rẻcoltions, dans les fissures des roches, sur les troncs d'arbres, des Tillandsias à profusion. Ils abondent également à Botafogo, où nous allions quelquefois en tramway en faire la cueillette.

« Nous les emportions ensuite sans moindre soin au navire, et, pendant la traversée, nous occupions nos loisirs à les dresser sur de petites bûchettes, à en tresser des couronnes sur du fil-de-fer, etc., que nous offrions à nos amis et connaissances en arrivant à Bordeaux. >>

C'est ainsi que, grâce à mon ami Carbonnier, j'ai cultivé ici et cela pendant environ cinq ans, ces plantes qu'on nomme encore à Rio-deJaneiro Plantes de l'air », allusion à leurs

stations aériennes sur les branches.

GAGNAIRE aîné.

Nous avons nous-même récolté ces jolis Tillandsias, en 1890, sur les montagnes qui entourent la baie de Rio-de-Janeiro, au Corcovado, à la Tijuca, etc., où ils abondent sur les arbres et les rochers. On y trouve aussi le Billbergia Liboniana et d'autres espèces de la famille, toutes faciles à vivre et de la meilleure composition quand on

1er JUIN 1893.

les place dans des conditions biologiques. analogues à celles de leur patrie.

Mais nous ferons observer à notre excellent collaborateur qu'il ne s'agit pas là des espèces qui croissent dans l'Amérique australe, et qui appartiennent à d'autres types, comme les T. xiphioides, crocata, etc. Il n'y a que les T. stricta et T. recurvata dont l'aire de dispersion s'étend très-loin et occupe toute la région intertropicale. Mais partout ces « florès del aire >> sont pittoresques et charmantes.

Destruction du Champignon des Haricots de primeur. - M. Émile Mouillère, un de nos abonnés, nous a écrit pour nous dire qu'il vient d'obtenir un succès complet en aspergeant, avec une solution de sulfate de cuivre à 2 p. 100, des Haricots de primeur qui avaient été envahis par un Champignon microscopique. Depuis deux ans, ses Haricots de chassis, qui se comportaient très-bien jusqu'au moment d'entrer en fleur, jaunissaient d'abord, puis se desséchaient, et en huit ou dix jours toute « la saison » était perdue.

Cette année, aux premières atteintes du mal, la solution sus-nommée fut appliquée, puis renouvelée deux fois en quinze jours. Les Haricots se sont bien tenus et ont produit une abondante récolte.

Le fait n'est pas nouveau, mais il est bon de le rappeler et d'assurer que ce procédé curatif est parfaitement efficace.

La Vesce velue. - On parle beaucoup de cette Légumineuse (Vicia villosa) depuis quelque temps, et l'agriculture y voit un fourrage précieux. Mais les horticulteurs aussi peuvent trouver en elle un engrais économique. On sait maintenant. dans quelles proportions les plantes légumineuses herbacées à grande végétation fixent l'azote de l'air et quels profits l'agriculteur peut retirer de leur enfouissage au moment opportun.

Les mèmes avantages peuvent être obtenus pour la fumure des arbres fruitiers et de la Vigne. En semant, entre les rangs, de

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la Vesce velue accompagnée d'engrais contenant du sulfate de potasse et de l'acide phosphorique convenablement dosés, on obtient une végétation puissante, et l'on peut alors enfouir la plante, qui constitue une fumure précieuse pour le sol et pour les arbres. On évalue son rendement à 70,000 kilogr. à l'hectare. Par cette culture, les mauvaises herbes sont étouffées, et il n'y a plus de sarclages à donner jusqu'en automne. En couvrant les plantes de 1,000 kilogr. à l'hectare de plâtre cru et en les enfouissant, on obtient des résultats extraordinaires.

Les Phacélies mellifères. Notre collaborateur, M. Paul Giraud, a semé, à Marseille, dans ce clos où il a rassemblé tant de variétés fruitières précieuses, des lignes de Phacélies qui se sont révélées comme des plantes mellifères de premier ordre. Tout le jour elles sont surchargées d'abeilles qui récoltent le pollen très-abondant des fleurs. On cultive dans les jardins les Phacelia tanacetifolia et bipinnatifida, plantes toutes deux mellifères, originaires de Californie et des États-Unis, soit en plantes annuelles semées au printemps, soit à l'automne, en place.

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-

Les guêpes et les Raisins. Ajoutons quelques documents de plus au dossier relatif au procès des guêpes œnophiles. Voici ce que nous écrit un de nos abonnés de Toulouse qui désire garder l'anonyme, ne voulant pas intervenir dans le débat :

A propos de la question des guêpes, il ne sera pas sans intérêt de faire connaître aux lecteurs de la Revue horticole les extraits suivants du Dictionnaire universel d'histoire naturelle publié, sous la direction de M. Charles d'Orbigny, par nos savants les plus autorisés:

VIe volume, page 421 : La matière qui sert à la construction de ces vastes nids, généralement connus sous le nom de guêpiers, consiste en fibres de bois, plus souvent mort ou en état de décomposition que dans l'état de vie. C'est avec leurs man

dibules que nos laborieux insectes détachent les fibres du bois; ces mandibules, étant munies de dents qui s'engrènent les unes dans les autres, sont bien conformées pour exécuter ce travail.

Page 422 : Les guêpes nourrissent en général leurs larves avec des fragments de fruits ou même d'insectes; elles leur dégorgent aussi une sorte de miel qu'elles ont humé sur des fruits. Ces hymé

noptères les entament avec leurs mandibules et

en sucent, le jus, les léchant en quelque sorte avec leurs lèvres et leurs mâchoires.

MM. Ricaud et Salomon feront bien, je crois, de recommencer leurs observations.

Le Champignon vivifiant des Conifères. Qui n'a constaté, en regardant des racines de Pins et de Sapins, même jeunes, qu'elles étaient couvertes d'une substance blanche, comme filamenteuse, analogue au blanc de Champignon? Il ne s'agit évidemment pas là d'un agent destructeur, puisque les plantes sont en bonne santé. Un examen attentif montre qu'on a bien affaire à un mycelium véritable.

Mais ce qu'on ne savait pas et qui vient d'être révélé par un botaniste d'Allemagne, M. Franck, c'est que cette substance joue un rôle physiologique important dans la vie des Conifères, qui ne sauraient même pas s'en passer sans souffrir et périr. Cet observateur a chauffé à 100 degrés de la terre contenant de ce mycélium, et, après l'avoir ainsi stérilisée, il y a planté des Pins qui n'ont pas tardé à périr.

M. Franck nomme mycorhise cette substance adjuvante de la végétation souterraine des arbres résineux.

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