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LE CONCOURS DES APPAREILS DE CHAUFFAGE A L'EXPOSITION QUINQUENNALE DE GAND. 237 posent ne constitue une innovation, mais | (Belgique). La chaudière, verticale, sans ce en quoi il doit attirer l'attention de nos lecteurs, c'est la position de ces parties

dans l'en

semble:

La chau

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aisceau tubulaire, est formée d'une série de plateaux verticaux entre lesquels les gaz

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est considérable et la mise en marche rapide, mais l'entretien et les réparations ne

sont pas faciles. Le principal avantage de

cette chau

dière réside

dans le peu

d'espace qu'elle oc

Fig. 81.

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- Appareil de chauffage des serres de MM. Leboeuf et Guion.

cupe.

ce qui en-
traine son
nettoyage
automatique; en effet, le tartre, qui se
forme très-rapidement dans les tuyaux de
petit diamètre, ne peut y séjourner quand
ils sont verticaux ; il
tombe de lui-même dans
un réservoir spécial, d'où
il est facile de le retirer
par une chasse d'eau. Le
dépôt de tartre n'existe
pas au même degré dans
la chaudière, où la couche
d'eau a partout 10 centi-
mètres d'épaisseur.

Enfin l'appareil Leboeuf et Guion économise une grande quantité de calories par l'adjonction d'une chemise en briques qui concentre la chaleur et permet de ne laisser échapper les gaz qu'à 150° au lieu de 250°. Il est à remarquer que cette disposition si utile n'est presque jamais employée par les constructeurs

anglais et belges.

Fig 85.

1

Troisième prix. M. Van Heddeghem.

Le troisième prix a été décerné à M. Van Heddeghem, de Gand. Son appareil est fort différent de celui des autres concurrents. La chaudière est une caisse rectangulaire en tòle, à parois doubles, entourant complètement le foyer. A l'intérieur de cette caisse se trouvent deux systèmes de faisceaux tubulaires horizontaux et perpendiculaires l'un à l'autre. Les tubes du système inférieur sont pleins d'eau et les gaz circulent entre eux; ceux du système supérieur sont, au contraire, entourés d'eau et traversés par la flamme. Cette disposition présente un désavantage sérieux les tuyaux horizontaux se remplissent rapidement de fumée et de résidus de la combustion, et leur nettoyage constitue un entretien fréquent et peu commode. D'autre part, le grand volume d'eau

Appareil de chauffage
Leboeuf et Guion.

Coupe montrant le faisceau tubulaire.

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Deuxième prix. M. Bekaert. L'appareil classé le second a été construit par M. Bekaert, de Ledeberg, près Gand,

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employé diminue notablement la rapidité | chéité, les écrous qui maintiennent les de mise en marche.

Concurrents non primės.

Parmi les autres concurrents non primés, citons M. d'Hondt, de Gand, dont l'appareil est constitué par une chaudière horizontale dont les faces avant et arrière sont reliées par un faisceau tubulaire de petit diamètre et horizontal. Deux espaces laissés libres entre les tuyaux sont occupés par les deux foyers. Enfin, disons quelques mots d'un appareil qui n'a pas réalisé, aux essais, les espérances qu'en attendaient ses constructeurs: nous voulons parler de la chaudière la Marloienne, exposée par la Compagnie générale des chauffages, de Bruxelles.

C'est une chaudière multi-tubulaire horizontale dont les parois avant et arrière sont réunies par un faisceau tubulaire également horizontal. Jusqu'ici rien de particulier, mais l'innovation consiste dans l'emploi, à la partie supérieure, de tubes renfermant des tuyaux concentriques de diamètre moitié moindre, dans lesquels passent les gaz de la combustion. La partie annulaire est remplie d'eau s'échauffant ainsi de deux côtés à la fois, ce qui à la vérité donne une surface de chauffe étendue et permet de réaliser une sérieuse économie de combustible.

Mais une infériorité capitale réside dans la difficulté d'entretenir le faisceau tubulaire dans un parfait état de propreté. Le tube intérieur est rapidement encrassé par les résidus de la combustion; le tube extérieur, étant horizontal, ne tarde pas à être incrusté de tartre et des boues de toutes espèces qui s'accumulent dans les conduites après l'ébullition. Il devient alors nécessaire d'opérer le détartrage et de remplacer les tubes qui peuvent être détériorés. Ce travail exige, pour le changement d'un seul tube, le démontage complet de la chaudière, et en admettant que ce simple mode de jonction soit suffisant pour assurer l'étan

tubes, étant en contact constant avec les gaz, ne doivent pouvoir être démontés qu'avec de grandes difficultés.

Nous avons vu comment l'appareil qui a remporté le 1er prix supprime les inconvénients constatés chez les autres concurrents. Nous ne pouvons donc qu'applaudir au succès que vient de remporter à l'étranger une maison française, qui a fait faire au chauffage des serres de très-réels progrès

dans ces dernières années.

Nous devons aussi rendre hommage au dévouement des juges dans les longues et délicates fonctions qui leur incombaient. Le jury, présidé par le président de la So

ciété, M. le comte de Kerchove de Denterghem, était composé de MM. Boulvin, Foulon, Vençotte, ingénieurs; R. de Smet, Ed. Pynaert, A. Van Geert, horticulteurs, dont les noms étaient une garantie parfaite de compétence et d'impartialité.

Conclusion.

Nous sommes convaincu que le concours de Gand aura une heureuse influence sur les progrès d'une industrie dont nous n'exagérons pas l'importance: les résultats acquis devront certainement guider les constructeurs dans leur recherche du meilleur, c'est-à-dire dans une plus parfaite utilisation du combustible, une diminution du volume occupé et surtout une plus grande facilité d'entretien.

Pour terminer, qu'on nous permette de signaler à leurs investigations la solution si désirable du problème de la régularisation de la chaleur émise. Les machines à vapeur ont leur régulateur au moyen duquel s'obtient l'uniformité absolue d'effort et de dépense, pourquoi les appareils de chauffage n'auraient-ils pas le leur? Le jour où nous serons dotés de cet engin, nous aurons fait un grand pas dans la voie de l'Horticulture industrielle. René-Ed. ANDRÉ,

CULTURE DE L'OGNON

Ingénieur des Arts et Manufactures.

qui se gardent bien l'hiver est épuisée.

Nous avons décrit, dans le dernier numéro | printemps, quand la provision des Ognons de la Revue horticole, les variétés d'Ognons les terrains et les engrais qui conviennent à cette plante; il nous reste à parler de sa culture.

Culture d'automne. Elle s'applique surtout aux environs de Paris, à l'Ognon blanc hatif de Paris, pour le récolter au

1 Voir Revue horticole, 1893, p. 188.

Le semis se fait vers la deuxième quinzaine d'août et la première de septembre. Semé plus tôt, l'Ognon serait trop développé pour l'automne, passerait moins bien l'hiver, et monterait à fleur au printemps.

On sème ou en pépinière, à la volée, ou en place; ce dernier mode est utilisé surtout dans le nord de la France et la Belgique.

CULTURE DE L'OGNON.

Pour le semis en pépinière, la planche est préparée d'avance par un bon labour, puis plombée; on sème très-dru, 500 à 600 grammes par are. La graine enterrée d'un coup de râteau à dents courbes, on marche de nouveau le sol, on l'unit par un léger coup de râteau fin, on recouvre de 2 centimètres de terreau fin et on termine par une bonne mouillure. Ensuite, tant que la levée n'est pas faite, on tient frais au moyen de bassinages fréquents.

La levée a lieu huit à dix jours après le semis; par des sarclages aussi suivis qu'il est nécessaire, on enlève les herbes étrangères, et, vers la première ou la deuxième quinzaine d'octobre, le plant, suivant que le semis a été fait plus ou moins tôt, est bon à repiquer; il a à ce moment de 15 à 20 centimètres de long. Ce repiquage suppose une préparation préalable du plant, qui consiste à bien l'arracher, à l'habiller. Pour cela on arrose à fond la veille si la terre est sèche, on soulève le plant à la bêche et on l'arrache avec précaution pour ne pas abimer les racines ni meurtrir les jeunes tiges. Les jeunes Ognons sont réunis dans la main en poignées plates, bien ajustées par le collet; on coupe l'extrémité des racines et la partie supérieure de la tige de façon que le plant prêt à repiquer ait environ 10 centimètres de tige et 2 centimètres de racines. On a soin de ne préparer de plant qu'à mesure qu'on le repique, et pour cela il est de toute nécessité que la planche où l'on repiquera soit prête d'avance. Les lignes sont espacées à 10 centimètres en tous sens, mais si l'on veut ne récolter que lorsque le bulbe a atteint tout son développement, une distance de 15 centimètres sur des lignes écartées de 10 centimètres n'est pas de trop. Le repiquage se fera de préférence avec un plantoir émoussé, court; c'est suffisant de l'enfoncer à 3 centimètres dans le sol, mais il est essentiel de bien borner et de repiquer droit. Un bornage bien fait facilite la reprise, rend moins mauvaise l'influence des faux dégels de l'hiver, et laisse moins de prise aux lombrics qui ne se font pas faute d'arracher les plants mal bornés. Trop enfoncé, le bulbe se formerait mal; couché et peu serré, il reprend mal.

Souvent, dans les années humides et dans les terres trop riches, l'Ognon blanc pousse trop en feuilles, pousse en ciboule au détriment du bulbe qui ne se forme pas; on remédie à cela en couchant les tiges sur le sol au moyen d'un rateau que l'on promène doucement sur le dos, ou encore en

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roulant lentement un tonneau vide sur la planche. En opérant sans brusquerie, on courbe la tige sans la meurtrir et sans abimer le bulbe peu profond; la végétation aérienne est diminuée au profit de celle de la partie souterraine. Ce moyen est d'ailleurs employé pour les autres Ognons, en culture d'été.

Il peut arriver que des hivers très-rigoureux détruisent les Ognons repiqués, ainsi que ceux qui sont restés en place; c'est un contre-temps fàcheux. Mais malgré cela on peut, néanmoins, obtenir des Ognons blancs hatifs de très-bonne heure. Pour cela on sème, en janvier, de l'Ognon sur une couche chaude donnant de 20 à 22 degrés de chaleur; on repique à la fin de février et au commencement de mars. Avoir soin, pour charger cette couche, d'employer de la terre et non pas du terreau, et de donner beaucoup d'air. Autrement il serait à craindre que le plant ne s'étiole, et que le pied ne donne pas de bulbe.

Culture de printemps. On peut aussi semer l'Ognon blanc hâtif de Paris, de février jusqu'en juin, pour obtenir une succession de récoltes d'Ognons frais; dans le même but, la variété jaune de Danvers est à recommander. On sème à la volée, en planche, assez clair, 180 à 200 grammes par are; semé plus dru, l'Ognon tourne mal. Le terrain a été bien plombé, et il est tenu suffisamment à l'eau si l'été est sec, mais dans les années pluvieuses les arrosages sont inutiles. Tout au contraire, par suite d'une trop grande humidité, il forme ciboule, pousse tout en feuilles, et ne forme pas de bulbe. Cet Ognon blanc, de même que l'O. jaune de Danvers, se mange quand il a atteint la grosseur d'une Noix; il est très-réclamé des ménagères sous le nom de petit Ognon blanc, petit Ognon jaune.

Quand le terrain où l'on cultive est de nature à se soulever sous l'influence des faux dégels (tel est le cas des terres calcaires), on retarde le repiquage pour ne le faire qu'en février-mars. Planté à cette époque, l'Ognon pousse moins en feuille, il est donc facile de serrer davantage.

Les soins d'entretien consistent en des sarclages et quelques arrosages si le printemps est trop sec.

Si l'on repique en automne, on récolte à partir de fin avril, mai et juin, suivant qu'on laisse grossir plus ou moins; la consommation a lieu au fur et à mesure, cet Ognon se conservant mal.

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Pour cette culture,

Culture d'été. on prend les variétés qni conviennent aux différents climats et qui sont de bonne garde; ce sont elles qui fournissent la provision d'hiver. L'O. des Vertus et le rouge pâle de Niort sont les plus cultivés.

Aux environs de Paris, on sème en février, mars, et, au plus tard, en avril; dans le midi, on sème dès le mois de janvier. On a préparé le terrain dès l'automne, de sorte qu'au moment de semer il n'y a qu'à lui donner un travail superficiel.

Le semis peut se faire: 1o en place, à la volée, à raison de 300 grammes par are, ou en lignes espacées de 20 à 25 contimètres, à raison de 100 grammes par are; ce semis en lignes ne se fait guère que dans les sols infestés de mauvaises herbes, pour faciliter les sarclages; 2° en pépinière, très-dru, 800 à 1,000 grammes par are, pour repiquer ensuite. Quand convient-il de semer en pépinière ou en place? On n'en sait rien d'avance, cela dépend de la nature du sol, et c'est une affaire d'expérience. Au Potager de Versailles, où l'Ognon réussit mal de semis en place, il vient bien par repiquage.

On a remarqué que, dans le semis en place, l'Ognon était moins gros que celui qui a été repiqué, mais qu'il était plus ferme et se conservait mieux. Dans les localités où l'on cultive l'Ognon en grand par le repiquage, des jardiniers spéciaux font le plant qu'ils vendent aux planteurs. Suivant M. Joigneaux, à partir de la Bourgogne pour aller au Midi, il est d'usage de semer en pépinière et de repiquer ensuite. Ce procédé donne d'excellents résultats, surtout dans les terres fortes; dans le nord de la France et en Belgique, il est d'usage, au contraire, de ne point repiquer; on sème de suite en place ou à demeure.

Que l'on sème d'une manière ou d'une autre, il faut le faire dans un sol raffermi, le marcher ensuite et le terreauter. La levée a lieu quinze à vingt jours après. Trois semaines après la levée, il faut éclaircir et laisser l'Ognon à 8 à 10 centimètres en tous sens si on laisse en place; on profite de cet éclaircissage pour regarnir les vides qui ont pu se produire dans la la planche, puis on raffermit le plant par un léger terreautage suivi d'une mouillure. Si l'on repique, l'opération se fait avec les mèmes soins que pour l'O. blanc hâtif de Paris.

ne soit trop sèche. L'Ognon mûrit mieux quand il n'est pas poussé à l'eau; dans tous les cas, on devra cesser les arrosages trois semaines au moins avant la récolte. Dans la petite culture, on n'éclaircit pas et on ne mouille pas; on récolte à plusieurs reprises successives pour avoir du petit Ognon, du moyen et du gros.

On avance la maturité du bulbe, et on aide à son grossissement comme nous l'avons dit plus haut, en courbant les tiges avec ún tonneau vide ou le dos d'un rateau.

La récolte se fait à maturité complète, ce que l'on reconnait au jaunissement des feuilles; l'époque varie avec celle du semis, la nature du sol, la variété, etc. Dans le Midi, c'est en juin-juillet; dans nos climats, en août-septembre. On arrache à la main ou avec une petite houe fourchue; les Ognons sont laissés sur le sol quelques jours, en plein soleil, puis on les rentre ensuite dans un local trèssec, aéré, non chauffé, mais où il ne gèle jamais.

Le mieux est de ne pas couper les tiges sèches et de réunir les Ognons par bottes ou par chaînes ou glanes que l'on suspend au plancher d'un local convenable.

Des Ognons dont on a coupé les tiges, qui ont perdu leurs enveloppes extérieures, et qui sont conservés en paniers ou en tas sur le plancher d'un grenier, sont dans de mauvaises conditions; ces mauvaises conditions s'accentuent encore par une température trop chaude qui excite les bulbes à

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Ce mode de culture s'applique aussi beaucoup à l'O. des Vertus et au rouge pâle de Niort. Aussi, le nom d'O. de Mulhouse, sous lequel se vendent ces petits Ognons, peut-il prêter à confusion, en faisant croire qu'il s'agit d'une variété spéciale. Ce mode de culture, au dire des auteurs modernes, ne serait connu que depuis Pendant l'été, on arrose peu; on peut un demi-siècle environ; mais il est emmême s'en dispenser, à moins que l'annéeployé depuis bien plus longtemps dans les

LES RAISINS KARA-LAKANA ET YAPINDJAK.

régions de l'Est, et un auteur ancien, du siècle dernier, de Combles, le cite déjà.

sans

Pour obtenir ces petits Ognons à replanter, on prend l'une après l'autre des variétés citées plus haut, et, en mai, on fait un semis très-dru, à la volée, à raison de 350 à 450 grammes par are, en terre plutôt maigre et légère que riche; on ne terreaute pas et on n'arrose pas. Dans ces conditions, les bulbes grossissent peu, mûrissent vite, et peuvent être récoltés en août. Ces bulbes, conservés l'hiver, et plantés en planche à 10 ou 12 centimètres sur les lignes, celles-ci espacées de 18 à 20 centimètres, produisent la même année de très-gros bulbes, plus gros que ceux que l'on obtient par le semis, mais se conservant généralement un peu moins bien. Porte-graines. A part les variétés. qui donnent des bulbilles et des caïeux, c'est par graine, d'une manière générale, que l'Ognon se multiplie. Il importe donc, pour conserver franches les variétés, de ne pas prendre ces graines au hasard, précaution. On choisit les plus beaux bulbes, ceux à collet plus fin, ceux qui sont le mieux conservés, sont restés les plus fermes et ont commencé à pousser les derniers. Dans le Midi, on plante en octobre, à 10 ou 12 centimètres de profondeur; dans les climats du Nord, on plante moins profond, en février-mars; il n'est pas nécessaire de tuteurer la hampe florale. En août, on coupe les ombelles avec une partie (20 centimètres) de la hampe, puis on les réunit par petites poignées que l'on suspend la tête en bas, dehors, au grand air, pendant quelques jours, après quoi on rentre dans un grenier sec et bien aéré. Comine les premières inflorescences mûres renferment les meilleures graines, les plus franches, tendant le moins à monter, et produisant les bulbes les plus hâtifs à la formation, il est important, pour avoir la graine de choix, de faire la récolte des ombelles en plusieurs fois.

Conservée dans ses capsules, la graine peut garder ses facultés germinatives pen

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dant trois ans; conservée à nu, elle ne germe bien que deux années; aussi, en culture soignée, on ne la dépouille qu'au moment du semis, et l'on prend toujours de la graine d'un an.

Insectes nuisibles et maladies. De même que la plupart des plantes depuis longtemps cultivées, l'Ognon a des ennemis. Ainsi la teigne des Ails, qui attaque surtout l'Ail, attaque aussi, mais moins souvent, les feuilles libres de l'Ognon et les casse. L'anthonome de l'Ognon attaque les bulbes; on ne connaît pas de moyens de détruire l'insecte sans faire périr le bulbe. Une anguillule spéciale détruit parfois aussi des cultures entières en se développant et en se multipliant à l'infini dans le bulbe.

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Les maladies dues à des Champignons qui attaquent l'Ognon sont assez sérieuses; le Peronospora Schleideniana, qui n'est pas rare en France, détruit des cultures entières aux îles Bermudes. L'Urocystis Cepæ, signalé par M. Maxime Cornu, il y a environ une quinzaine d'années, par une communication à l'Académie des sciences, cause une maladie très-sérieuse; elle est moins fréquente dans les cultures soumises au repiquage que dans celles qui sont semées en place. La graisse se rencontre encore assez fréquemment ; elle a été l'objet d'études de MM. Prillieux et Delacroix dans ces dernières années; elle serait due, parait-il, à une bactérie.

D'une manière générale, on a remarqué que les cultures d'Ognons faites trop souvent au même endroit, dans un sol trop humide, ou fumées trop récemment d'engrais pailleux, ou provenant de graines insuffisamment mûres ou récoltées sur des bulbes déjà affaiblis, que ces cultures étaient dans des conditions qui affaiblissent la vitalité de la plante et augmentent les chances de maladie; cela se comprend sans qu'il soit besoin d'y insister plus. Aussi, avant tout, doit-on déjà éviter ces mauvaises conditions de culture.

LES RAISINS KARA-LAKANA ET YAPINDJAK

La Revue horticole a bien voulu annoncer à ses lecteurs l'introduction en France des deux meilleurs cépages de la Roumélie. Je crois devoir indiquer quel a été mon but en les faisant essayer par de nombreux viticulteurs, et le mode de culture du plus

J. GÉRÔME.

intéressant d'entre eux, le Kara-Lakana ou Lakana (Chou noir).

Notre fertile Aramon donne, dans les riches plaines du Midi, un vin agréable à boire, mais trop faible en couleur, en alcool et en extrait sec pour être accepté seul par la

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