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LES PLANTES NOUVELLES.

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EXPOSITION QUINQUENNALE DE GAND. d'un vert noir comme les pinnules profondé- | l'Odontoglossum citrosmum: labelle trilobé et ment lobées et tordues en hélice, qui constituent pour cette plante un attrait de premier ordre. Serre chaude.

Dracena Godseffiana.

Liliacée du Congo. La plante est voisine du D. surculosa, découvert par M. Mann au vieux Calabar, par conséquent dans une région analogue à celle du Congo. C'est une petite espèce, singulière et ornementale à la fois par ses tiges grêles et un peu étalées, portant des feuilles subopposées ou subverticillées, sessiles, lustrées, ovales, à pointe tordue, vert foncé lustré et maculées de taches blanches et jaunes, accompagnées de bractées aiguës redressées et de gaînes amplexicaules aiguës sur les parties dénudées des tiges. Serre chaude.

Dracæna Sanderiana. De l'Afrique occidentale. De serre chaude comme la précédente, mais plus robuste. Tige dressée, fine et grêle, engaînée dans les bases des feuilles, qui sont bien espacées, lancéolées - aiguës, étalées, rigides, un peu tordues, longues de 12 à 15 centimètres environ, d'un beau vert brillant, lustré au centre, parcouru longitudinalement par des bandes très-nettes, blanches et bordées de blanc. Plante qui deviendra populaire.

Ludovia crenifolia. Grande Cyclanthée de l'Amazone, au Brésil. Les gaînes basilaires des feuilles sont distiques, d'un beau vert gai uniforme comme toute la plante, qui atteint 1m 60 et plus de hauteur. Le limbe est lancéolé, obtus ou en forme d'aviron, à nervure médiane très-saillante sur les deux faces. Les veines secondaires, parallèles, sont trèsnombreuses, et le bord du limbe est pourvu de crénelures obliques, allongées, qui se répètent imprimées par la préfoliation.

Strobilanthes Dyerianus. — Acanthacée des Indes-Orientales, dédiée par l'importateur au directeur des jardins de Kew, M. Th. Dyer. C'est une superbe plante hispide, a tiges dressées cylindriques, un peu renflées aux nœuds, portant des feuilles distantes, sessiles, opposées, oblongues-acuminées, connées à la base du limbe dilaté en oreillettes obtuses; leur couleur est un beau rose-violacé en dessus, veiné et bordé de vert foncé. Les fleurs, dont nous n'avons vu qu'une seule qui était tombée sur la mousse du pot, sont tubuleuses, ringentes, dilatées à la gorge, en entonnoir, d'une couleur violette avec bandes longitudinales plus claires. Serre chaude.

De la Compagnie « l'Horticulture internationale >> :

Eulophiella Elisabethæ. - Orchidée de l'Afrique orientale. Genre nouveau, créé par M. Rolfe, pour une plante à longues feuilles étroites et plissées. Les fleurs sont en grappe inclinée, à hampe et rachis rouge-violacé de même que la face externe des lobes du périanthe qui sont blanc pur en dedans et de consistance charnue, rappelant la forme de

pourvu au centre d'une large macule jaune. Serre chaude.

Hemanthus Lindeni. Amaryllidée du Congo, qui rappelle beaucoup l'H. cinnabarinus, Decne, introduit du Gabon en France en 1855. Toutes deux ont de longues et larges feuilles vert clair et des hampes élevées, portant une large ombelle subsphérique de fleurs couleur cinabre léger et rappelant l'inflorescence d'un Ixora. Serre chaude.

Smilax argyræa. Smilacinée sud-américaine à longues feuilles vert brillant, parsemées de macules blanches nombreuses et élégantes. Ces plantes sont si variables dans les forêts du Nouveau-Monde qu'on ne sait souvent à quelles espèces rapporter leurs nombreuses variétés. Serre chaude.

Stenandrium Lindeni. - Petite Acanthacée de l'Écuador, croissant vraisemblablement sur le sol, à l'ombre des forêts, comme les Fittonia et beaucoup d'Eranthemum. La première espèce de ce genre cultivée avec quelque faveur était d'abord connue sous le nom d'Eranthenum igneum, mais nous avons démontré qu'il fallait en réalité la faire rentrer dans le genre Stenandrium 1.

Cette seconde espèce est également touffue, gazonnante; ses feuilles sont opposées, ovales, à limbe décurrent sur le pétiole avec le centre et les nervures d'un jaune verdâtre pâle, tandis que le bord est vert foncé cuivré. Elle a fourni quelques variétés dont les différences portent sur les nuances du feuillage et qu'on dit obtenues en partie de croisements avec le S. igneum. Serre chaude.

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Tradescantia reginæ. Commelinacée du Pérou, qui nous paraît plutôt un Dichorisandra voisin du D. vittata, lequel a produit de nombreuses formes remarquables, comme celleci, par des feuilles violettes en dessous, et portant à la page supérieure des zones violettes et argentées, striées et ponctuées diversement. Serre chaude.

Tradescantia superba. - Forme voisine de la précédente et se référant vraisemblablement à la même espèce.

Telles étaient, sommairement indiquées, les plantes qui formaient les éléments du premier concours des plantes nouvelles.

Mais les mêmes exposants en avaient apporté d'autres, exhibées hors concours, et qui contenaient de belles ou intéressantes espèces, parmi lesquelles nous citerons les suivantes :

De MM. Sander et Cie :

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Vriesea tessellata Sanderæ. gamment striée de larges bandes blanches et jaunes, sortie du Tillandsia tessellata 1, la jolie Broméliacée marquetée, de la province de Sainte-Catherine, au Brésil. Serre chaude.

Vriesea fenestralis Germinyana. - Est également une forme bien panachée de l'espèce que nous avons décrite pour la première fois à son apparition dans les cultures 2. Serre

chaude.

Maranta Sanderiana. Très-belle forme, rappelant le M. regalis, mais à feuillage plus ample et à plus longs pétioles. Serre chaude.

Dans le lot hors concours de l'Horticulture internationale :

Peperomia metallica.

Pipéracée sud

américaine, touffue, érigée, à petites feuilles charnues violet foncé métallique, avec une bande médiane vert clair. Serre chaude.

Begonia Landsbergiæ. Plante également sud-américaine, toute verte, hérissée de poils blancs. Forts pétioles vert pâle, accompagnés à la base de grandes écailles ou stipules connées, largement cordiformes apiculées; limbe de 25 centimètres et plus de longueur, ovale, obliquement cordiforme, vert gai, hispide, nervé de vert très pâle. Serre chaude ou tempérée.

Commelinacée

La France était dignement représentée dans les concours de nouveautés. Si elle présentait peu d'espèces provenant d'introductions directes, en revanche, elle démontrait que ses hybridateurs et ses semeurs ne le cèdent à personne en ingéniosité et en persévérance.

C'est ainsi que M. Duval, horticulteur à Versailles, se consacre depuis plusieurs années à l'amélioration de la section Euvriesea, que Morren avait formée dans le genre Tillandsia, et dont le T. psittacina, Hook., est le type.

Parmi ces jolis semis de M. Duval, à végétation modérée, à feuillage court, à inflorescences bien colorées, plantes de marché par excellence, nous avons surtout remarqué:

Tillandsia (Vriesea) Devansayana. — Plante obtenue de la variété Krameri✦ fécondée par T. carinata, Baker 5. Feuilles circinées, petites, vert påle; hampe dressée, bien dégagée, fine; épi en forme de sole, très-plat, rouge-carmin vif; bractées mères étroitement imbriquées dis

Tradescantia velutina. péruvienne dressée, à feuilles moyennes, pubescentes surtout aux gaines, ovales - aiguës falquées, vert et violacé métallique avec quel-tiques, à crochet ascendant; fleurs...

ques lignes blanches interrompues. Cette plante nous paraît également un Dichorisandra, sans que nous puissions l'affirmer. Dans tous les cas, elle ne peut porter le nom de T. velutina, déjà donné par Kunth et Bouché à une autre espèce guatemaltèque 3. Serre chaude.

Dieffenbachia Meleagris. Aroïdée sudaméricaine plus intéressante qu'ornementale, remarquable par ses pétioles érigés, grêles au

(1) T. tessellata, Lind. et André, Ill. hort., 1874, p. 123. (2) V. fenestralis, Lind. et André, Ill. hort., 1875, p. 124.

3) Ind. sem, hort. berol., 1843, p. 12.

Tillandsia (Vriesea) Rex. - Plante obtenue d'une fécondation au deuxième degré entre le T. Morreno-Barilleti et la variété cardinalis de la section des psittacina. Touffe plus forte, feuilles d'un vert plus accentué; hampe plus robuste, dressée, moyenne; épi moins aplati, ovale, rouge foncé brillant; bractées mères étroitement imbriquées; fleurs jaunes.

(4 Ne pas confondre cette simple variété avec le vrai Tillandsia Krameri, Baker, qui appartient à la section Anoplophytum.

(5) C'est le véritable nom de la plante que Morren avait appelée Vriesea psittacina, var. brachystachys.

EXPOSITION QUINQUENNALE DE GAND.

D'autres plantes du même semeur étaient encore exhibées dans les nouveautés, mais celles-ci primaient de beaucoup leurs congénères, et elles ont été très-appréciées des connaisseurs.

M. J. Sallier, horticulteur à Neuilly (Seine), avait apporté son joli Nicotiana colossea variegata, si blanc, si franchement panaché, et que tous les visiteurs admiraient.

Auprès de ces plantes se trouvait le Senecio sagittifolius, que nous avons introduit de l'Uruguay, et dont nous avions exposé un échantillon en fleurs, pourvu en même temps de ses curieuses feuilles à double crête médiane.

MM. Jacob-Makoy, de Liège, se consacrent aussi à l'hybridation des Broméliacées. Sans avoir obtenu des plantes de marché aussi brillantes que celles de M. Duval, ils avaient cependant des croisements très-intéressants, tels que :

Tillandsia (Vriesea) Closoni, à inflorescence en aviron.

T. Kitteliana, à grande inflorescence panachée.

T. Wioti, à gros épi simple.

En persévérant dans cette voie, MM. Jacob-Makoy ne peuvent manquer d'obtenir de beaux et curieux produits.

Nous ferons la même observation en faveur de M. Maréchal, chef des cultures du Jardin botanique de Liège, qui a beaucoup contribué à ces hybridations et semis, et qui continue dignement les traditions que lui a léguées son ancien chef, M. Édouard Morren. C'est ainsi que nous lui devons:

Tillandsia (Vriesea) Aurora major, Hybride très-vigoureux entre le T. Warmingii et le T. psittacina, obtenu en 1892; les T. Gravisiana, leodiensis (et non leodiense), T. amethystina, etc., toutes plantes pleines d'intérêt.

La maison Jacob-Makoy ne s'est pas contentée d'exposer des Broméliacées; elle a aussi envoyé des plantes d'introduction nouvelle, comme les suivantes :

Aglaonema versicolor, Aroïdée de Java. Aglaonema costata splendens, de Bornéo. Les Doryopteris multijuga, Fougère du Brésil; Maranta iconifera argentea, du Brésil; M. Leopoldi, du Brésil. Cette dernière espèce, aux belles feuilles oblongues, vert foncé maculé plus noir et page inférieure pourpre, est fort belle.

Tillandsia (Vriesea) Crousseana, dédié à M. Crousse, de Nancy.

Echmea (Hoplophytum) Makoyana, Nidularium rutilans, deux belles Broméliacées.

Parmi les Palmiers d'introduction ré

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cente, une mention spéciale est due à une
jolie espèce que les jardins de Kew nous ont
fait connaître, et que M. Ed. Pynaert, de
Gand, met en vente :

Nicobar (Malaisie), qui égale en élégance les
Ptychoraphis augusta, originaire des îles.

gracieux Kentias néo-calédoniens.

Le même exposant nous montrait aussi, dans les plantes nouvelles :

Hypolytrum Schroederianum, Cypéracée de la petite tribu des Hypolytrées, non encore représentés dans les cultures, à notre connaissance du moins.

Un grand succès a été obtenu par une nouvelle Azalée à fleurs blanches, rustique, qui sera précieuse pour nos jardins, l'Azalea mollis alba plena, de M. Vuylsteke, horticulteur à Loochristy, près Gand.

De même pour le Rhododendron à fleurs blanches de M. Seidel, de Dresde, qui a été très-demandé par les amateurs dès qu'ils ont su que la plante était dès à présent au

commerce.

Nous citerons encore, au passage:

Les nouveaux Bertolonia de la Société Louis Van Houtte père;

Les semis d'Anthurium Scherzerianum à fleurs ponctuées, de M. Fræbel, de Zurich; de M. de Smet-Duvivier, de Gand; de M. Peeters, de Bruxelles;

Le Doryopteris palmata argenteo-striata, le Pteris tremula variegata, le P. Bausei crispa, le P. Victoriæ cristata, de M. Arth. Van den Heede;

Les Azalées de l'Inde nouvelles de M. J. de Kneef, surtout Yvonne Blommaert, rose tendre, et Madame Armand de Meulenaere, toutes deux charmantes;

Les Azalées japonaises de M. Paillet, de Châtenay, dont la Revue a déjà parlé (1891, p. 60); Les Amaryllis de M. Vuylsteke;

Les Azalea rustica flore pleno du même exposant ;

Le Cypripedium Laurebel var. Hyeanum et le Miltonia vexillaria Leopoldiana, deux Orchidées hors de pair dont nous reparlerons;

Le Zygopetalum Lindeni et le Saccolabium bellinum, de l'Horticulture internationale;

Les Anthurium hybrides d'Andreanum et d'ornatum de M. Louis de Smet, de Gand, etc.

Pour terminer, nous devons signaler une jolie plante nouvelle, découverte tout récemment sur le Kilimanjaro (Afrique équatoriale), et que M. Wendland avait apportée de Herrenhausen. Le célèbre palmographe a créé pour elle un genre nouveau et nommé la plante Saintpaulia ionantha. C'est une Gesnériacée intermédiaire entre

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PÊCHERS EN POTS ET EN SERRE TEMPÉRÉE.

les Ramondia et les Haberlea, et qui est aussi curieuse par ses hampes trichotomes que gracieuse par ses fleurs bleues à étamines jaunes.

Nous avions donc raison de dire en commençant que les plantes nouvelles tenaient une large place à Gand, et qu'elles étaient dignes de cette grande fête horticole, où les visiteurs, venus de toutes parts, comptaient bien trouver du nouveau de premier choix !

Est-ce à dire que les temps héroïques des grandes introductions soient revenus? Nous ne le croyons pas. Les collections sont trop riches; l'amour des plantes s'est popularisé, éparpillé. Mais la foi est partie. A part les Orchidées, qui passionnent encore

beaucoup d'amateurs, nous ne voyons plus guère ces conquêtes faites à coups d'argent sur les pays inconnus et adoptées avec la faveur d'autrefois; les amateurs ne se les disputent plus à coups de banknotes.

Est-ce un bien, est-ce un mal? Nous ne pouvons le dire Les centres se déplacent; les modes varient; les faveurs du public se porteront sur autre chose, et, comme disait Montaigne, « il n'y a nulle chose sous le ciel en repos; tout, en avançant dans la vie, tourne de nature à aultre ».

Ceux qui sont à la tête de l'horticulture n'en ont que plus de mérite à chercher le progrès, à mettre en lumière de nouveaux êtres, en faisant explorer les solitudes encore vierges du globe. Ed. ANDRÉ.

PÊCHERS EN POTS ET EN SERRE TEMPÉRÉE

Les quelques notes publiées dans la Revue horticole (no 8, page 108), relatives à la culture de l'Abricotier, peuvent être appliquées au rempotage et à la taille du Pêcher. Par conséquent, sans nous arrêter plus longuement sur toutes ces opérations, traitons de suite de la :

Culture générale. Comme précédemment, nous nous sommes occupé de l'Abricotier (forme buissonneuse); nous traiterons ici du Pêcher (forme pyramidale). Le sujet, placé en pots de 30 ou 40 centimètres, croît incessamment, et par le simple pincement à 2, 3 ou 4 feuilles, de tous ses bourgeons il produit une pyramide de toute vigueur et de grande fertilité.

Vigueur et fertilité sont conservées chez ces arbres en leur donnant, chaque saison, quelque nourriture fraiche, sous forme d'un riche compost composé de terre de prairie et d'engrais, le tout entièrement décomposé et intimement mélangé en égales quantités. Vers la dernière semaine d'octobre, l'ancienne terre sera remplacée par cette nouvelle à une profondeur d'environ 8 à 10 centimètres.

Le point essentiel d'une bonne culture en pots est que les arbres soumis à cette culture doivent jouir d'un repos complet pendant les mois d'hiver. Pour cela faire, il suffit que leurs racines 'soient conservées sèches; lorsque l'été arrive, les pots subissent l'opération dite du surfacage, opération décrite pour la culture de l'Abricotier (page 105).

quantité de racines, cette opération pouvait lui porter atteinte; aussi, la première fois qu'elle fut effectuée, craignait-on de constater une diminution de volume et de coloris dans le fruit. En effet, la suppression d'une trop grande quantité de racines pouvait faire subir au sujet un retard assez considérable, mais il n'en fut rien. Toutefois, il est préférable pour le Pêcher que ce surfacage (béquillage) soit fait moins profondément que chez l'Abricotier, et, d'autre part, cette opération, au lieu d'avoir lieu en mai, comme pour ce dernier, se fera en octobre. Le sujet se reposera alors tout l'hiver. Au printemps, l'opération sera recommencée et la même marche sera suivie pendant trois ou quatre ans, époque à laquelle le sujet réclamera une plus ample nourriture.

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Ventilation. Les arbres commençant à mùrir leurs fruits, on devra aérer dès huit heures du matin et fermer de trèsbonne heure, c'est-à-dire vers quatre heures de l'après-midi environ, temps d'ouverture et de fermeture se rapportant à une température chaude et à un temps ensoleillé. Si ce même temps se maintient, on devra ouvrir les vasistas toute la journée, jusqu'à la coloration des fruits, à moins que le vent ne soit trop violent ou le fond de l'air par trop froid.

Pour retarder la maturité des fruits, on devra sortir les arbres de la serre vers la fin de juillet, et les placer dans quelque lieu relativement chaud et abrité. Dans ces conditions, les fruits acquièrent une plus grande saveur et sont d'autant plus savoureux que

Culture au moyen du surfacage sculement. Le Pècher donnant une grande | le temps est plus beau.

Règle générale.

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CHOU CABUS PANACHE.

On devra choisir des sujets de 120 à 1m 50 de hauteur, les mettre dans des pots de 22 centimètres, les rabattre à environ 80 centimètres du sol du pot, et couper chaque branche latérale entre deux yeux.

Ces yeux donnent naissance à un bourgeon; ce dernier, dès qu'il aura développé de 4 à 5 feuilles, sera pincé à 3 (les feuilles de la base non comprises). Ces bourgeons ainsi pincés donnent naissance à de faux bourgeons qui, à leur tour, lorsqu'ils auront 4 à 5 feuilles, seront pincés à 2, et tous ceux qui viendront après le seront à une feuille dès qu'ils en auront développé 3 ou 4.

Si les sujets sont vigoureux, au lieu de cesser les pincements vers la fin de juillet, comme cela se fait chez l'Abricotier, ils seront continués jusqu'à la fin d'août.

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CHOU CABUS PANACHÉ

Il y a quelque temps, dans ce journal, à propos de légumes nouveaux mis au commerce pour la première fois par MM. Vilmorin et Cie, nous appelions particulièrement l'attention des lecteurs sur certaines variétées très-recommandables à différents points de vue, mais toujours comme légumes. Il en est un peu autrement du Chou cabus panache (fig. 75), dont il va être question, car, bien qu'il rentre dans ce même groupe des « plantes potagères», il présente cependant un mérite de plus, celui d'orner le jardin en attendant qu'il alimente la cuisine.

René SALOMON.

Du reste, la plante, bien que relativement nouvelle, a déjà acquis « droit de cité » et a figuré dans beaucoup de jardins, où, toujours, elle a fait l'admiration des visiteurs, par diversité de ses nuances, leur brillant et leur éclat.

Quant aux qualités culinaires du Chou Cabus panaché, elles égalent celles des meilleures sortes du type Cabus. Sa pomme, régulièrement sphérique, bien pleine, se tient très-bien et résiste parfaitement aussi aux intempéries. La vivacité et le brillant des couleurs se maintiennent aussi très-longtemps, même dans la saison où les intempéries tendent à en atténuer l'intensité. Les variations, du reste, sont d'autant plus grandes, plus nombreuses et plus accentuées que les parties sont plus jeunes et plus tendres. On dirait un véritable damier où chaque case présente une couleur différente. Enfin l'aspect décoratif varie sans cesse, suivant l'âge des plantes et leur état de végétation.

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Chou cabus panaché.

Il suffit, pour faire apprécier cette variété, de dire que, comme plante potagère, elle va de pair avec les bonnes races de Choux Cabus, en même temps qu'au point de vue de l'ornementation, elle peut soutenir la comparaison avec les Choux frisés d'ornement, qui, aujourd'hui et avec raison, jouent un très-important rôle non seulement dans la décoration des jardins, mais même dans celle des serres froides dites conservatoires.

Culture et multiplication. - Ces opéra

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