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que de la première de ces espèces, à l'occasion de sa fructification à la villa Thuret, à Antibes.

L'Arbutus Menziesii, Pursh' (fig. 53), est un arbre qui peut atteindre 25 mètres de hauteur. Il croit dans les îles de la Colombie anglaise, depuis le détroit de Seymour en allant vers le sud, jusqu'à l'Orégon, et à travers les montagnes côtières de Californie jusqu'à Santa-Lucia. Son tronc acquiert jusqu'à 1 mètre de diamètre. On en a vu même un exemplaire qui est resté célèbre, près de San Rafael, Marin County, en Californie, et dont le tronc mesure, dit-on, 6m 85 de circonférence à 2 mètres du sol. Plus au sud, il est réduit à l'état d'arbuste.

La tige, droite d'abord, se ramifie souvent en branches un peu confuses, à bois dur, à tête arrondie, qui se pare d'un superbe feuillage ovale, oblongacuminé, rappelant beaucoup celui du Clethra arborea, de Madère. Ce bois est lui-même très-précieux. D'après les renseignements publiés par le professeur Ch. Sargent, il est dur, lourd, fort, à grain fin; sa couleur est d'un brun léger ombré de rouge; sa gravité spécifique est On 7052. On l'emploie à la fabrication de la poudre à canon, et son écorce est bonne pour la tannerie.

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Les fruits leur succèdent (fig. 54) en abondance, et se présentent à l'automne sous forme de grosses baies d'un jaune orangé, sphéroïdales, déprimées en dessus, à surface tuberculeuse, à saveur rappelant celle de notre « arbre aux fraises >>.

Ce bel arbre fut un des premiers que vit, près de la rivière Columbia, Archibald Menzies, dont il rappelle le nom et qui parcourut à la voile, en compagnie de Vancouver, la côte occidentale de l'Amérique, de 1790 à 1795. Trente ans plus tard, en 1825, David Douglas retrouva cet Arbousier et en envoya des graines en Angleterre.

La tête ronde de cet arbre le fait souvent ressembler à un Pommier, bien qu'il prenne un aspect plus élancé lorsqu'il est accompagné d'autres essences forestières.

Fig. 54.
Arbutus Menziesii.
Fruit de grandeur naturelle.

Cette écorce, brun-rouge, est grise et lisse sur les rameaux et les jeunes troncs; elle se sépare en fines lanières. Au contraire, sur les troncs anciens, elle devient épaisse, fendillée, et d'un ton obscur.

Les feuilles sont d'un beau vert brillant en dessus, plus pâles en dessous, épaisses, longues de 10 à 15 centimètres sur la moitié de cette largeur (fig. 53).

Les fleurs naissent en panicules terminales; elles sont blanches ou blanc-verdâtre, petites, en grelots, et paraissent de bonne heure au printemps.

1 Arbutus Menziezii, Pursh, Fl. Am. sept., I, 282; Spreng., Syst., II, 286; Don, Mill. Dict., III, 834; Loud., Arbor, II, 1122; DC. Prod., VII, 582; Hook., Fl. bor. am., II, 36; Nutt., Sylva, III, 42, t. 95; Hemsl., Bot. am. cent., II, 276. A. procera, Dougl., in Lindl. Bot. Reg., XXI, t. 1753; DC. Prod., VII, 582; Paxt., Mug. Bot., II, 147.A. laurifolia, Lindl., Bot. Reg., XXX, t. 67; Hook., Fl. bor. am., II, 36.

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* Report on forest of North. Am., 1884, p. 97.

Mais son jeune bois, fin et rouge, le fait distinguer à première vue. C'est un végétal d'une rare élégance, et qui mérite une culture étendue dans toutes les régions tempérées où les rigueurs des hivers ne l'atteindront pas.

Son nom local espagnol de Madroña nous parait avoir été importé des Canaries, où une autre espèce, l'Arbutus canariensis, Mill., est également un joli arbre qui porte cé nom.

A la villa Thuret, à Antibes, où notre savant collaborateur, M. Naudin, nous a permis de récolter les rameaux et les fruits que nous avons fait dessiner, les échantillons qui commencent à fructifier ont été plantés depuis longtemps par M. Thuret lui-même. Ils sont situés dans l'intérieur de fourrés qui ne leur permettent guère de développer toute leur beauté; cependant leurs branches, qui cherchent la lumière et sortent des massifs, décèlent tout de suite à l'observateur leur grand mérite ornemental.

Ces fruits donneront de bonnes graines qui permettront de propager l'espèce. On pourrait aussi le greffer sur l'Arbutus Unedo, qui vient à l'état sauvage en Provence, et dont l'Arbousier de Menzies égale la rusticité en le dépassant en vigueur et en beauté.

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Ed. ANDRÉ.

NOTE SUR L'IRIS RETICULATA ET LES ESPÈCES VOISINES.

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NOTE SUR L'IRIS RETICULATA ET LES ESPÈCES VOISINES

En 1890, la Revue horticole a consacré un article à l'Iris reticulata, Bieb., et aux services qu'il peut rendre comme plante décorative. Je voudrais aujourd'hui attirer l'attention sur quelques autres Iris du même groupe, également intéressants, et qui n'ont pas encore été signalés au public français.

Dans le travail récent que M. Baker, de Kew, a consacré à la famille des Iridées, les espèces que nous occupent rentrent dans le sous-genre Xiphion: Iris bulbeux, ȧ segments intérieurs du périgone largement lanceolés et dressés, à étamines non adhérentes aux lames du style; en outre, elles forment un groupe de plantes acaulescentes, tandis que les autres représentants du même sous-genre (Iris Xiphium, L.; Xiphioides, Ehrh.; filifolia, Boiss.; juncea, Desf., etc.) sont caulescents.

J'ai en ce moment sous les yeux, dans mon jardin, presque tous ces Iris du groupe reticulata, et ils méritent réellement de fixer l'attention par leurs grandes fleurs brillantes et s'épanouissant en avantcoureurs du printemps. Je n'entrerai pas ici dans la discussion sur la véritable valeur spécifique de ces formes, qui, d'après la définition linnéenne, appartiennent peutêtre à un seul et même type; au point de vue qui nous occupe ici, elles sont suffisamment distinctes. Dans leur énumération, je me bornerai à suivre la classification adoptée par M. Baker et par M. Foster, de Cambridge, qui a lui-même introduit et décrit plusieurs d'entre elles.

Les formes les plus voisines de l'Iris reticulata type, et qui n'en sont considérées que comme des variétés à habitat différent, sont les suivantes :

I. reticulata Krelagei, Regel, répandu dans le Caucase, à fleurs assez grandes, d'un pourpre rougeâtre, marquées d'une ligne jaune sur les lanières externes du périgone.

1. reticulata eyanea et cærulea, Regel, très-voisins l'un de l'autre; le premier beaucoup plus nain, la fleur s'élevant à peine à 1 décimètre du sol; chez tous les deux, la corolle, plus petite que la précédente, est d'un bleu ardoisé fortement tacheté (Arménie).

Khorput, en Asie-Mineure, est un peu plus précoce que les autres; la fleur, un peu moins grande, est plus étalée; les lanières du périgone sont étroites, longuement onguiculées, marquées d'une ligne jaune bien visible.

1. reticulata histrioides, Foster (Anatolie), plante basse à grandes fleurs d'un bleu foncé, fortement tachetées de lilas et de blanc.

Les formes spécifiquement distinctes de l'I. reticulata sont les suivantes :

I. Histrio, Reich. fil. (Bot. Mag., t. 6033), originaire des montagnes de Palestine et introduit déjà il y a une vingtaine d'années.

I. Bakeriana, Foster (Bot. Mag., t. 7084), trouvé en Arménie, dans l'AntiLiban, et introduit récemment dans les cultures.

I. Vartani, Foster (Bot Mag., t. 6942), originaire de Palestine; à fleur plus hâtive et moins brillante que les autres, fleurit souvent dès le mois de décembre.

I. Kolpakowskiana, Regel (Xiphion Kolpakowskianum), Baker (Bot. Mag., t. 6489), originaire des montagnes du Turkestan, et fleurissant également au premier printemps.

Toutes ces espèces ont des fleurs un peu plus grandes que celles de l'I. reticulata ; leur couleur varie du bleu ardoisé au pourpre plus ou moins rougeâtre; chez l'I. Histrio les lanières internes du périgone sont entièrement tachetées de lilas et de blanc. Chez l'I. Kolpakowskiana, au contraire, les lanières externes sont d'un pourpre rougeâtre brillant traversé d'une ligne jaune bien marquée.

L'I. Bakeriana est, par l'apparence de la fleur intermédiaire, entre les deux.

Sauf l'I. Vartani, qui est beaucoup plus précoce, toutes ces plantes épanouissent. leurs fleurs depuis le milieu de février jusqu'à la fin de mars. Elles sont rustiques et peuvent se cultiver sans aucun abri, comme l'I. reticulata lui-même; cependant, avec l'inexactitude du printemps. dans notre climat, leur floraison risque d'être compromise par des retours intempestifs de froid. J'engagerais donc plutôt à les cultiver en pleine terre, dans des châssis froids, caisses volantes qu'on peut

I. reticulata sophenensis, Foster, de retirer dans la belle saison. Ils se plaisent,

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LES ARAUCARIA IMBRICATA DE PENANDREFF (FINISTÈRE).

en général, peu en vase. Pendant l'été, si on ne relève pas les bulbes après la floraison, il sera prudent de les abriter de la pluie sous une plaque de verre, pour assurer un arrêt complet de végétation.

Cette méthode, pratiquée par M. Foster dans sa collection unique d'Iris, m'a donné aussi d'excellents résultats.

Marc MICHELI.

LES ARAUCARIA IMBRICATA DE PENANDREFF (FINISTÈRE)

ET LA VÉGÉTATION DES ENVIRONS DE BREST

Nous avons, dans un article précédent 1, parlé des cultures des environs de Roscoff en nous réservant de revenir un jour sur la végétation de certaines autres parties du Finistère qu'un climat d'une grande douceur rend des plus intéressantes au point de vue de l'acclimatation.

Nous devons tout d'abord remercier M. Blanchard, jardinier principal de la marine, à Brest, que nous avons eu la bonne fortune d'avoir pour guide dans nos excursions, hélas! trop courtes.

Notre première visite à Brest a été tout naturellement pour le jardin botaniquedirigé avec une rare compétence. On trouve là, dans un espace malheureusement trop restreint, une collection de végétaux exotiques telle qu'on pourrait se croire dans une région subtropicale. On y voit de superbes Camellia, des Chamaerops excelsa, Jubæa spectabilis, un énorme Yucca gloriosa, planté en 1850 (figuré dans la Revue horticole en 1877, p. 287), des Phormium Colensoi et Cooki. Un exemplaire de Cordyline indivisa, qu'on croyait acclimaté, puisqu'il avait résisté à de nombreux hivers, mais qui fut gelé en 1890-1891, commençait à repousser du pied. Deux Broméliacées: les Greigia sphacelata et Pitcairnia bromeliafolia, y croissent en plein air, sans aucun abri, cultivées sur les tiges de Chamærops excelsa.

Donner la liste de toutes les plantes intéressantes que nous avons observées nous entraînerait trop loin. Nous citerons seulement, comme Fougères : les Woodwardia radicans, Onoclea sensibilis, Polystichum proliferum, Lomaria alpina. Puis les Xerotes longifolia, Dianella cærulea, Semele androgyna; dans les Cupulifères, les Quercus Suber (Chène-Liège), acuta et glabra; dans les Coniferes: l'Araucaria imbricata, les Pinus densiflora et insignis, etc.; de grands Acacia dealbata gelés en partie pendant l'hiver 1890-1891 et qui

1 Voir Revue horticole, 1892, p. 489.

commencent à émettre de nombreuses pousses sur leurs racines; un superbe pied d'Ercilla spicata, intéressante Phytolaccacée grimpante comme le Lierre; des Gunnera manicata, magellanica et scabra, cette dernière espèce formant des touffes énormes, des Eugenia apiculata et Ugni, l'Erica arborea, les Arbutus Unedo et Andrachne, les Osmanthus aquifolius et fragrans, Ligustrum japonicum, Azara microphylla et integrifolia, Choisya ternata, Selago corymbosa, Buddleia salvifolia, Lobelia laxiflora (Siphocampylus bicolor), Tupa salicifolia et ignescens, Salvia Grahami, Myrsine africana, Halleria capensis, Convolvulus mauritanicus, les Fuchsia corymbiflora, fulgens, splendens, boliviensis, dont les tiges gèlent, mais qui repoussent du pied, les F. gracilis et coccinea, plus rustiques, formant de véritables buissons; les ravissants Escallonia floribunda, coccinea et macrantha, l'Aristotelia Macqui, l'Eryngium pandanifolium, le Pittosporum Tobira, les Magnolia grandiflora et autres ; plusieurs espèces d'Illicium, l'Osteospermum moniliferum, le Bumelia tenax, dont le tronc avait été gelé, mais qui repousse du pied, etc., etc.

Les jardins particuliers et les promenades de la ville renferment aussi un bon nombre des plantes que nous venons de citer; malheureusement, les Eucalyptus qu'on avait plantés partout ont été gelés pendant le rigoureux hiver précédent, le plus désastreux qui se soit produit dans la région depuis un grand nombre d'années; quelques-uns repoussent cependant. On voit, croissant à l'état subspontané sur les murs, le Vittadinia triloba, le Hieracium amplexicaule, le Spiræa Lindleyana, et, sur le terre-plein du port de commerce, le Gynerium argenteum. On a planté des Araucaria imbricata dans tous les jardins, grands et petits, sans tenir compte des dimensions que l'arbre est susceptible d'atteindre, de telle sorte que, dans bien des cas, les proprié

LES ARAUCARIA IMBRICATA DE PÉNANDREFF (FINISTÈRE).

taires se voient obligés d'arracher des exemplaires superbes devenus trop encombrants.

En allant à Sainte-Anne, par la route du Portzic, qui longe la mer, on trouve dans les falaises deux plantes du cap de Bonne

Espérance qui s'y sont naturalisées : le Se- | 5 mètres, garnies de feuilles triangulaires, necio scandens (Delairea odorata), remarquable par ses tiges longues de 4 à

charnues, qui fleurit à la fin de l'hiver en répandant une délicieuse odeur de miel, et

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SOINS A DONNER AUX ARBUSTES RÉUNIS EN MASSIFS.

18 mètres, soit une surface de 388 mètres carrés.

l'Helichrysum fœtidum, aux grands capi- | Araucaria est de 21 mètres, sa largeur de tules jaunes groupés en glomérules à l'extrémité d'une tige qui atteint de 50 à 70 centimètres de hauteur. Cette dernière espèce a été récoltée pour la première fois dans cette localité par La Pylaie, au commencement de notre siècle.

Mais l'excursion la plus intéressante que l'on puisse faire aux environs de Brest est la visite aux Conifères de Penandreff, aux plus grands Araucaria imbricata connus en France. Ces arbres remarquables sont dans la propriété de M. de Kerzauson, à 20 kilomètres de Brest. Le dessin ci-contre peut donner une idée de leur port (fig. 55). Il en existe 6 exemplaires qui ont été plantés sur deux rangs, il y a soixante-dix ans, en 1823, pour border une allée. Deux pieds sont mâles, deux sont femelles; on ignore le sexe des autres, qui n'ont pas encore fleuri.

Les plus grands mesurent 24 mètres de hauteur. Le tronc atteint dans un cas 2m 27 de circonférence, dans un autre 2m 20 à 1 mètre au-dessus du sol; le plus petit ne mesure que 1m 31.

La longueur de l'allée couverte par les

Ces arbres fructifient depuis une vingtaine d'années, et les graines tirées des premiers cônes fertiles récoltés ont donné naissance à des plants dont l'un, mis dans le voisinage des parents, mesure actuellement 8 mètres de hauteur et 90 centimètres de circonférence du tronc à 1 mètre du sol.

Dans certaines années, les cônes sont produits en assez grande abondance, et les graines qui s'en échappent tombent sur le sol, où elles germent naturellement, nous a-t-on dit.

La figure que nous publions ne peut donner qu'une idée très-imparfaite de l'aspect imposant de ce beau groupe d'arbres au port si particulier. Elle a été faite d'après des photographies mises obligeamment à notre disposition par M. Blanchard. On ne saurait assez recommander aux amateurs d'horticulture qui visitent la Basse-Bretagne de faire l'excursion de Penandreff; ses Araucaria constituent certainement la plus grande curiosité végétale de toute la région. D. Bois.

SOINS A DONNER AUX ARBUSTES RÉUNIS EN MASSIFS

D'une manière générale, on peut dire que, dans les jardins, tout ce qui se rattache à la décoration florale des corbeilles, platesbandes, etc., est l'objet de soins plus attentifs, plus assidus, plus rationnels, que la partie arbustive de ces mêmes jardins.

Il semble que tous les efforts des jardiniers, tous leurs soins sont donnés aux fleurs, alors que les massifs d'arbustes paraissent plus ou moins abandonnés.

Assez souvent, l'état défectueux des massifs d'arbustes dans les jardins provient du défaut de soins, cependant assez simples, que réclament ces végétaux.

Pour avoir de beaux massifs d'arbustes et durables, il faut d'abord en faire la plantation sur un emplacement convenable et là où le sol est favorable par sa nature et suffisant par son épaisseur.

Lors de la plantation, il convient de faire. tous les travaux utiles pour assurer la bonne reprise des végétaux: la défonce du sol et l'apport d'engrais si cela est nécessaire.

Après la plantation faite avec les soins.

voulus, il convient toujours, mais surtout lorsque la plantation est faite au printemps, de donner un copieux arrosage à chaque arbuste planté de manière à parfaire le tassement du sol et son adhérence intime aux racines des arbustes.

Ensuite le sol sera recouvert d'un bon paillis qui aura surtout pour but de maintenir l'humidité nécessaire à la bonne reprise de toute la plantation. Dans le courant de l'été, les arrosages utiles seront donnés selon les besoins, c'est-à-dire selon l'état du sol et de la végétation.

A l'aide de ces premiers soins élémentaires, qu'on ne manque pas de donner lorsqu'il s'agit de plantation de fleurs, mais qu'on néglige trop souvent, même dans les jardins bien tenus, lorsqu'il s'agit d'arbustes en massifs, on aura une bonne reprise, et, par suite, une belle végétation dès la première année.

Ce premier bon résultat obtenu, on ne devra pas, les années suivantes, négliger de donner les arrosages nécessaires pour l'entretien du sol, en temps voulu, dans l'état

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