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CULTURE DES EUCALYPTUS EN ORIENT.

Les trois espèces que l'on y cultive sont: l'Eucalyptus rostrata, l'E. Globulus et l'E. colossca. On multiplie tous ces arbres par la voie du semis.

C'est dans le courant de décembre et janvier que l'on opère ce genre de multiplica

tion.

La terre que l'on emploie pour le semis de ces arbres se compose de 3/4 de terre de jardin et 1/4 de sable blanc: le tout bien mélangé offre un bon compost pour la jeune plante. On choisit des terrines de grandeur moyenne; il faut avoir soin de bien les nettoyer avant de s'en servir, afin de les débarrasser des terres provenant des anciens rempotages. On garnit le fond du vase par une petite couche de tessons, puis on y joint une petite épaisseur de mousse; ce dernier ingrédient est nécessaire, il a pour effet de retenir l'humidité au fond de la terrine. A mesure que l'on remplit le vase de terre, il faut avoir soin de tasser un peu la terre, afin qu'il ne se trouve point de vides entre la mousse et les tessons. Une fois la terrine garnie de terre, il faut y répandre les graines, sans trop semer dru, puis, à l'aide d'une petite planchette, tasser légèrement les graines afin qu'elles adhèrent bien au sol. Ne pas trop recouvrir les graines, surtout dans certaines espèces d'Eucalyptus où la graine est très-fine. Veiller à ce qu'aucun brin de paille, mousse, etc., ne se trouve à la surface des terrines; le moindre corps étranger suffirait pour engendrer la pourriture. Puis, placer ces terrines sous châssis, les tenir le plus près possible du verre, et s'abstenir de donner de l'air jusqu'à la levée des graines, ce qui a lieu quatre à cinq jours après le semis. Deux jours après que les graines ont germé, les changer de place afin de les éloigner du verre; de temps en temps visiter les terrines, et, si la moisissure s'est mise par endroit, retirer la partie attaquée avec une petite spatule de bois; toute négligence pourrait occasionner la perte du semis. Une fois que les jeunes plantes ont développé 3 ou 4 feuilles au dessus des cotylédons, il est temps de se préparer pour le rempotage.

La même terre que pour le semis est alors employée. On doit choisir les plants les plus forts, et, s'il en reste, remettre la terrine sous châssis et repiquer lorsque le besoin s'en fait sentir. Il faut aussi, au rempotage, mettre un peu de mousse au fond du pot, repiquer une plante dans chaque, laisser au moins une distance d'un demi-centi

mètre entre la terre et les cotylédons, afin que les feuilles ne se trouvent pas enterrées par les bassinages. Les plantes ayant toutes subi le rempotage, placer les pots sous châssis et les priver d'air jusqu'à parfaite reprise; mettre une claie au-dessus des châssis afin que les rayons solaires ne frappent pas trop sur les jeunes plantes nouvellement repiquées. (Du reste, il faut que les carreaux de tous les châssis soient badigeonnés à l'eau de chaux, que les châssis renferment des plantes anciennement ou nouvellement rempotées.) Donner de l'air progressivement à mesure que les jeunes plantes végétent et les bassiner plusieurs fois par jour afin d'entretenir la fraicheur dans les châssis. Si l'on n'a qu'un petit nombre de plantes, on peut les conserver un mois ou six semaines sous châssis et en. suite retirer les châssis et les remplacer des claies, afin de les habituer petit à petit au grand air.

par

Au contraire, si l'on cultive ces plantes en grand, ne les conserver que pendant un mois sous chassis, les sortir au fur et à mesure de leur accroissement et les placer sous un abri que l'on a eu soin de faire pour cela. Les rempoter dans de plus grands pots lorsqu'il en est besoin et tuteurer toutes les plantes qui ne pourraient se soutenir d'elles-mêmes.

A l'époque où ces plantes sont sous l'abri, les chaleurs commencent; par conséquent, ne pas craindre d'arroser, surtout lorsque le vent souffle du sud-ouest.

En général, ce genre de culture peut s'appliquer aux trois espèces citées plus haut. Lorsque ces plantes ont passé tout l'été sous cet abri, toutes peuvent être assez fortes pour être livrées à la pleine terre.

On peut s'occuper de la plantation au commencement des pluies, c'est-à-dire vers la mi-novembre.

L'E. rostrata se plaît dans les terrains rocheux, peu profonds, caillouteux, où il suffit de planter les jeunes arbres assez profondément, à 50 centimètres environ, en faisant une cuvette au pied des jeunes plantes, pour y maintenir l'eau des pluies en hiver et au printemps. Les jeunes racines se développent, vont pendant l'été chercher de la fraicheur entre les fissures des rochers et s'y fixent assez fortement pour résister aux ouragans si fréquents pendant la mauvaise saison. Tuteurer fortement les jeunes arbres, soit par le moyen des tuteurs, soit par des fils de fer atta

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chés de 75 à 90 centimètres au-dessus du sol et fixés à une certaine distance de l'arbre par un pieu enfoncé en terre. Ce dernier mode n'est pas si avantageux, parce que, si l'on négligeait pendant un mois ou deux d'aller visiter les arbres, le fil de fer et l'étoffe pourraient se trouver pris dans l'écorce et blesseraient le jeune sujet. La plantation doit toujours se faire avec les premières pluies, surtout lorsqu'on n'a pas d'eau pour arroser les arbres pendant l'été. Dans le cas où l'on pourrait arroser en été, mieux vaudrait faire la plantation en février et mars.

Pendant l'été, afin de tenir un peu de fraîcheur au pied des arbres, il faudrait faire un petit paillis, et faire en même temps des binages pour débarrasser les grandes herbes qui absorberaient l'humidité au détriment des racines des jeunes arbres. L'E. rostrata est un arbre trèsvigoureux dans ces pays et atteint de belles dimensions au bout de quelques années. Ainsi, un Eucalyptus de cette espèce planté dans un terrain rocheux a atteint la hauteur de 15 mètres et avait plus de 1m 20 de circonférence à la hauteur de 1 mètre ; ces dimensions ont été obtenues après la quatrième année de plantation et sans aucun arrosage en été.

L'E. colossea. Le même genre de culture que le précédent peut lui être appliqué; pourtant, la levée des graines est beaucoup plus hâtive; les plants seront repiqués dès que les premières feuilles audessus des cotylédons sont développées. Les mèmes soins peuvent leur être appliqués durant toute leur jeunesse.

Cette espèce se plait, de préférence, dans

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les terrains secs et profonds, tout en ne détestant pas les terres rocheuses, où les racines puissent se fixer. Dans un terrain humide, cet arbre ne prospèrera point; plusieurs arbres se trouvant dans des terres humides ont péri. C'est une des espèces les plus fragiles au vent, aussi la moindre bourrasque suffira pour le déraciner. Ce qui fait qu'il ne résiste point au vent, c'est le poids de son feuillage. Il peut se développer de 3 mètres par an. Il ne commence à fleurir qu'au bout de la quatrième année ; ses fleurs sont très-ornementales. L'E. colossea devra être étêté pendant ses premières années, un peu avant la saison des coups de vent, afin de le fortifier de la base et de le rendre plus résistant, une fois bien formé.

L'E. Globulus. Cette espèce paraît un peu plus délicate que les deux citées plus haut. Aussi faut-il en semer une grande quantité pour en avoir un peu. On la multiplie aussi par le greffage. (Voir no 2 de la Revue horticole de 1893.)

L'E. Globulus est de beaucoup la plus aromatique de toutes les espèces et demande, pour bien prospérer, un terrain frais et profond; les plaines marécageuses lui conviennent parfaitement, et c'est là qu'il rend les plus grands services en absorbant la trop grande humidilé du sol par ses racines voraces, et aussi en assainissant l'air par le parfum de ses feuilles. La végétation de cette espèce est une des plus rapide; il croit en hauteur de 5 mètres par année. C'est une des espèces les plus vigoureuses et rendant les plus grands services dans les contrées fiévreuses.

BONVALET.

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SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1893

Plantes d'ornement.

Les apports sont tellement abondants qu'il est nécessaire, le bureau ne suffisant pas, de disposer des tables supplémentaires pour les recevoir.

Voici d'abord un superbe lot de Primevères de Chine, présenté par la maison Vilmorin, composé de variétés nouvelles ou peu répandues, auxquelles on a joint quelques variétés å fleurs doubles et des variétés anciennes, à titre de comparaison, de manière à ce que

l'on puisse se rendre compte des progrès accomplis dans l'amélioration de ces belles plantes. On remarque les coloris les plus variés dans les races frangées, à feuilles de Fougère, etc.; mais les plantes les plus belles appartiennent certainement au groupe des frangées géantes, qui présentent des fleurs de dimensions absolument inconnues jusqu'alors, et dont le diamètre dépasse souvent 6 centimètres, avec des coloris blanc, blanc carné, rose, rose vif, cuivré. Notons aussi la P. de ·Chine frangée bleue, très-remarquable, les

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doubles blanc carné, rose, rose violacé, rouge | quelques-unes sont du plus haut intérêt. Civif, panachée et marbrée.

M. Millet, horticulteur à Bourg-la-Reine, montre une collection de 23 variétés de Violettes, dont 4 nouvelles de semis. On y remarque toute la série des V. de Parme: ordinaire, blanche, rose, sans filets (très-floribonde et très-recherchée), Marie-Louise (fleur bleu foncé); les V. des quatre-saisons ordinaires, violet foncé, Sansprez, Le Lilas; puis Le Czar, Reine Victoria ou Czar bleu, Czar blanc, Gloire de Bourg-la-Reine, Welsiana, Luxonne, Armandine Millet, à fleurs blanches et à petites fleurs bleues; Madame E. Arène, rappelant Luxonne, mais à fleur très-grande, plus foncée; Souvenir de Millet père, la plus parfaite des variétés à grandes fleurs; l'Inépui- | sable, nouveauté qui, paraît-il, fleurit abon- | damment de septembre en mai. Quant aux semis présentés, M. Millet préfère attendre encore pour se prononcer sur leur valeur : l'un, le no 1, issu de Madame E. Arène, a les fleurs très-grandes, d'un beau coloris ; le no 2, très-floribond, est, croit-on, un hybride entre la Violette et la Pensée; il rappelle cette dernière plante par ses feuilles découpées; le no 3 présente un coloris nouveau; quant au no 4, il est intermédiaire entre les variétés Sansprez❘ et le Czar.

M. Maron met sous les yeux de la Société un petit arbuste peu connu, le Boronia megastigma, à port de Bruyère, dont les nombreuses petites fleurs brunes sont peu brillantes, mais exhalent une odeur très-agréable. Les Boronia, de la famille des Rutacées, sont de charmantes plantes d'Australie, trop délaissées aujourd'hui.

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tons, au premier rang, l'Odontoglossum crispum var. Mauritii, variété nouvelle, que M. Duval a dédiée à son fils, et qu'il suppose être un hybride entre les O. crispum et Coradinei. Les fleurs ont une forme presque régulière, tout à fait nouvelle et un coloris bien spécial, jaune paille, avec taches bistre. Notons, dans ce même lot, un Cattleya Parcivaliana, à labelle d'un coloris superbe, le charmant Mesospinidium vulcanicum, dont les botanistes font maintenant le Cochlioda vulcanica, un beau Lycaste Skinneri, les Odontoglossum triumphans et Ruckerianum, enfin l'intéressant Saccolabium bellinum.

M. Dallé, horticulteur, rue Pierre-Charron, montre, lui aussi, 10 Orchidées: Ada aurantiaca, Cattleya Triansæ, Odontoglossum crispum, Cypripedium villosum, Oncidium Cavendishianum, Dendrobium crassinode, un Odontoglossum Rossii portant une trentaine de fleurs, un Phalaenopsis Schilleriana, un Miltonia cuneata et un beau Phalanopsis Schilleriana superba, au feuillage bien coloré.

Citons aussi un lot de M. Farault, horticulteur à Argenteuil, comprenant cinq Cattleya Trianæ, Odontoglossum crispum et gloriosum, le Cypripedium Leeanum et le fameux C. Chamberlainianum.

Notons enfin un apport de M. J. Sallier, horticulteur à Neuilly-sur-Seine, composé de 1 beau Lycaste Skinneri alba et des Cypripedium Mazureelii, Laforcadei, Lathamianum, Dauthieri, marmorophyllum, melanophtalmum, nitens superbum, Boxalli, Sallieri.

Plantes potagères.

M. Hédiard, négociant en produits coloniaux, place de la Madeleine, met sous les yeux de la Société des tubercules de Patates récoltés en Algérie, et appartenant aux variétés rouge, blanche et de Malaga; il appelle aussi l'attention sur la Courge Carabassette, de trèsbonne qualité; cette Courge appartient au groupe des Courges musquées et rappelle, par sa forme, mais en plus petit, la Courge pleine de Naples.

M. Girardin, d'Argenteuil, dépose sur le bureau une corbeille de Crosnes.

Nombreuses aussi sont les présentations d'Orchidées. Un lot extrêmement remarquable de MM. Cappe et fils, horticulteurs au Vésinet, comprend 30 espèces, variétés ou hybrides de Cypripedium, dont plusieurs sont des semis de la maison, notamment les C. Eyermanianum (barbatum superbum Spicerianum), Leeanum (Spicerianum × insigne), Lathamianum splendidum (Spicerianum × villosum), Germinyanum (hirsutissimum villosum), Engelardtiæ (Spicerianum insigne Chantini), puis les C. Lawrenceanum, villosum, castaneum et villosum aureum (trèsbeau), insigne, insigne var. Spicerianum, calophyllum (barbatum × venustum), Harrisianum nigrum, Harrisianum (villosum X barbatum), Boxalli et Boxalli atratum, Ashburtoniæ (barbatum insigne), œnanthum superbum (très-beau), calurum (longifolium | l'introduction d'un bon nombre de plantes Sedeni), selligerum (philippinense × barbatum), hirsutissimum, sylhetense, Sedeni (longifolium Schlimii), Barteti, Sallieri, callosum, vernixium (Argus × villosum), nitens (villosum insigne Maulei), bellatulum.

M. Duval, horticulteur, rue de l'Ermitage, à Versailles, ne présente que 10 plantes; majs

Arboriculture fruitière.

Au nom de M. Fontaine, horticulteur à Blidah, auquel notre colonie d'Algérie doit

utiles, M. Hédiard présente des Cédrats, la Mandarine du Cambodge, de la forme et de la couleur d'une Mirabelle, à peau sucrée, et qui ferait probablement un excellent article de confiserie, et des Citrons Gallets, excellente variété à très-petits fruits, recherchés pour leur parfum,

D. BOIS

CULOTTAGE DES POIRES; SES CAUSES; SES EFFETS.

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CULOTTAGE DES POIRES; SES CAUSES; SES EFFETS

En horticulture, en arboriculture fruitière particulièrement, les termes culot, culottage, sont fréquemment usités pour désigner un certain phénomène qui se produit à peu près exclusivement sur les Poires et plus particulièrement vers leur extrémité supérieure; alors il constitue des sortes de taches ou de plaques brunes, plus ou moins épaisses, parfois presque réduites à l'état de stries ou de tavelures, et qui, en se rapprochant, forment des couches irrégulières. En raison de la forme qu'elle prend et de la position qu'elle occupe, cette affection a reçu le nom de culot, culotté ou culottage. Nous en avons déjà parlé et même donné une figure prise sur un Doyenné Boussoch, disons le Doyenné Boussoch culotte'.

Toutefois, relativement à la forme et surtout à la position que prend le culottage, en général ce phénomène se montre vers le sommet du fruit, qu'alors il circonscrit. Cette particularité ne présente pas toujours cette régularité, non plus que les mêmes extensions ni dispositions. On voit parfois le culottage former des sortes d'annellations, des resserrements et comme des étranglements, à des hauteurs diverses, surtout lorsque les fruits sont allongés.

Causes et effets du culottage. Bien que les opinions soient encore très-divisées, et que l'on ne soit pas absolument d'accord sur ces fruits, on tend à admettre que la cause première du culottage est due à un froid anormal survenu au moment où les fruits, encore trop tendres, n'ont pas acquis la densité suffisante pour résister à l'action désorganisatrice du froid. Il s'ensuit que, suivant l'intensité du froid, on voit le culottage revêtir des caractères et des aspects variés et très-différents, se présenter sous formes de plaques, de stries ou même de bandelettes plus ou moins irrégulières, et, parfois même, constituer des sortes de rubanures, variables elles-mêmes tant par l'importance et l'étendue que par la couleur, qui, quelle qu'elle soit, est toujours beaucoup plus foncée que les parties qui n'ont pas été frappées par le froid. D'où des dessins de formes, de dimensions et d'intensité diverses.

Effets variés du culottage; moyens de

'Revue horticole, 1892, p. 506.

les combattre. Étant admis que la cause première est la gelée, les effets généraux du culottage seront donc les mêmes que ceux que produit celle-ci. Quant au culottage, on l'évitera au moyen d'abris, absolument comme l'on fait pour préserver de la gelée les objets pouvant souffrir de son action.

La première chose à faire, c'est-à-dire l'opération initiale pour combattre le culottage, c'est donc l'emploi des abris.

On aura d'abord pour garantie complète les paillassons, les couvertures, les auvents, les branchages feuillus ou très-ramifiés, puis les matières pulverulentes que l'on projettera sur les parties à garantir, ainsi qu'on le fait du soufre ou d'autres matières analogues. Il va sans dire que ces soins devront être préventifs, c'est-à-dire pris avant l'arrivée de la gelée, soit le soir, par un temps clair et vif, qui laisse prévoir de la gelée. Dans le cas de surprise, où l'on n'aurait pu opérer le soir, il faudrait, le matin, avant l'apparition du soleil et la fonte de la gelée, que les objets soient ressuyés quand le soleil arrive sur les parties qui ont subi l'action de la gelée.

Inconvénients des fruits culottés; leur dépréciation. Suivant l'intensité de la cause agissante, les effets sont plus ou moins grands. Le premier inconvénient, on pourrait presque dire le seul, est d'enlever la beauté des fruits, ou du moins de l'affaiblir, en rendant les fruits désagréables à la vue, et même, suivant l'intensité du phénomène, d'en augmenter la dépréciation au point de les rendre invendables. Quant à la qualité du fruit, elle ne s'en ressent guère, à moins que le phénomène du culottage soit porté à l'extrême, ce qui, alors, durcit la peau et peut même altérer la chair, au point de la rendre dure, coriace et comme pierreuse. Toutefois, les fruits culottés peuvent être livrés à la consommation.

Variétés particulièrement aptes à être atteintes par le culottage. Y a-t-il des Poires plus susceptibles que d'autres à subir l'action du culottage? Bien que ce fait ne soit pas démontré, une simple réflexion semble conduire à l'affirmative. Mais la peau des Poires n'est pas semblable chez toutes; celles dont la peau est tendre, plus ou moins aqueuse, comme la LouiseBonne d'Avranches, subiront plus facile

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| des Poires culottées; il est peu de variétés qui n'aient présenté des fruits culottės. Le fait dont nous parlons était-il dû à la grande chaleur et surtout à l'extrème sécheresse qui ont régné presque partout?

Quoi qu'il en soit, le culottage des Poires étant un phénomène peu connu, et dont on n'a guère parlé jusqu'ici, que nous sachions du moins, dans les annales horticoles, nous avons cru devoir le signaler. E.-A. CARRIÈRE.

CORRESPONDANCE

Mis de P. (Puy-de-Dôme). Le livre de Beissner sur les Conifères est en allemand; celui de Maxwell Masters est en anglais. Ni l'un ni l'autre ne sont traduits jusqu'à présent. Vous pouvez vous les procurer à la Librairie agricole, 26, rue Jacob, à Paris.

Ce que vous nous apprenez des ravages du froid en Auvergne ne nous surprend pas. Nous ne saurions trop vous conseiller d'attendre que le printemps soit assez avancé pour que vous dressiez le bilan de vos pertes et décidiez les remplacements à faire, sans vous håter d'enlever dès maintenant ce qui paraît gelé.

M. A. B. (Seine-et-Oise). Nous vous engageons à demander le livre de M. Correvon, horticulteur à Genève, sur les Fougères de pleine terre.

Si vous voulez un livre plus important comprenant l'histoire, la description, l'illustration en figures chromo-lithographiées des Fougères de pleine terre et de serre, vous le trouverez à la librairie Rothschild, rue des Saints-Pères, à Paris; mais le prix en est élevé : 60 fr. Il est intitulé: les Fougères, par MM. Rivière, Ed. André et Roze.

Nous publierons prochainement dans la Revue l'étude que vous désirez sur les Acalyphas.

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fleurs par un paillasson soutenu par des pots renversés, si des froids très-vifs survenaient au moment de leur épanouissement hivernal.

Mad. N. Ch. (Moscou). — Les renseignements que vous désirez obtenir sur la culture de la Lentille en plein champ sont les suivants:

Préparer le sol par deux labours successifs, l'un profond à l'automne, l'autre superficiel, quelques jours avant le semis.

On sème en mars ou au commencement d'avril, soit à la volée, soit en lignes, soit par touffes. Le semis à la volée et par touffes ou poquets est à conseiller pour les terrains secs. Si le climat ou le sol est humide, il faut semer de préférence en lignes.

A la volée, il faut 150 litres de graines de Lentilles blondes par hectare (2 acres et demi), et un peu moins de Lentilles à la reine.

En lignes, on espace de 30 à 40 centimètres, et 100 ou 110 litres suffisent à l'hectare. On recouvre la graine de 2 à 3 centimètres de terre. Si le sol est trop humide, on peut conseiller de semer sur billons par touffes.

Il importe ne ne pas trop fumer, autrement les Lentilles pousseraient trop en tiges et en feuilles; elles fleuriraient et graineraient peu.

M. A. P. (Portugal).

Le meilleur moment pour le greffage des Vignes américaines ne peut être indiqué par une date, mais par l'état de la végétation. On doit couper les greffons avant que la sève soit en mouvement, soit, dans le midi de l'Europe, avant la fin de février. On les enterre sur la plus grande partie de leur longueur, pour les empêcher de pousser trop vite, le long d'un mur au nord.

L'opération du greffage est bonne à pratiquer dès que l'ascension de la sève commence à se manifester, et l'on peut la continuer jusqu'à ce que les bourgeons commencent à sortir. Cette époque est dans la première quinzaine de mars pour le midi de la France, et fin mars ou commencement avril pour les régions centre-nord.

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