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vigoureuse et forme un buisson de 3 mè- | teur à Paris, la lettre suivante, pour laquelle

tres de hauteur. Élle n'a pas été élevée en haute tige; le tronc a à peine 40 centimètres et a donné naissance à quatre branches principales, dressées; Ce sujet n'a pas encore fleuri, mais, cette année, les rameaux sont couverts de boutons à fleurs.

Araucaria imbricata. Le plus ancien Araucaria imbricata de l'Europe, que tous les visiteurs des jardins de Kew ont remarqué, vient de mourir. Il avait été rapporté du Chili par Menzies, qui le donna, avec quelques autres exemplaires, à sir Joseph

Banks. Celui-ci en fit don à Kew, où il fut conservé en serre pendant plusieurs années. Ce n'est qu'en 1806 ou 1808 qu'on le planta dehors; mais il avait déjà été blessé lorsqu'on l'avait transporté en bac dans une fête de gala à Carlton House, et il ne montra jamais une bien vigoureuse végétation. Beaucoup d'autres exemplaires plus jeunes étaient devenus plus beaux, notamment ceux de Dropmore, qu'on a souvent décrits, sans parler de ceux de M. de Kersauzon, en Bretagne, qui sont peut-être les plus forts et les plus beaux de l'Europe.

Il est cependant intéressant de fixer un point d'histoire concernant l'introduction en Europe de ce premier exemplaire, venu des Andes chiliennes.

Les Vellozias. Ces gracieuses et singulières plantes constituent, avec les Barbacénias, une tribu d'Amaryllidées que l'on voit bien rarement représentée dans les cultures. Dans les jardins botaniques ou dans quelques collections de « curieux », on rencontre parfois le Vellozia elegans, le Barbacenia purpurea et quelques autres, dont les feuilles distiques, gladiées, et les fleurs campanulées, blanches, bleues ou violettes, sont d'autant plus appréciées des amateurs que leur port frutescent et la pérennité de leur feuillage tranchent avec tout le reste des plantes de cette famille.

On signale, dans le Kew Bulletin, que deux espèces nouvelles de Barbacenia (B. candida et B. squamata) viennent d'être introduits du Brésil, et que des tiges et des graines du Vellozia retinervis sont arrivées également à Kew, venant du Transvaal (Afrique australe). Nous faisons des vœux pour voir ces intéressantes plantes importées prochainement en France.

Greffage des Chrysanthèmes. - Nous Nous avons reçu de M. H. Theulier fils, horticul

nous lui adressons nos remerciments:

Il y a cinq ans, j'ai fait mes premiers essais de greffage du Chrysanthème sur Anthemis frutescens, à la suite du raisonnement suivant: Puisqu'il est démontré que dans bien des cas le sujet influe sur le greffon, selon toute probabilité je pourrais, par la greffe, féconder ces deux espèces entre elles et en obtenir un hybride de valeur.

J'ai donc greffé cent variétés de Chrysanthèmes sur trois cents sujets, et, afin d'encourir le moins de perte possible, j'apportai tous mes soins à la greffe d'abord et au sujet ensuite, d'une façon à peu près identique à celle indiquée par M. Callier. Mais, malgré tous mes efforts, j'ai constaté que la multiplication par boutures et élevée sur une seule tige était encore de beaucoup préférable.

Je me permettrai donc de dire que la greffe ne présente pas tous les avantages dont M. Callier parle dans son article publié dans la Revue horticole.

Voici, du reste, ce que j'ai pu constater sur mes sujets la première année, les plantes se comportent assez bien; mais la seconde année elles commencent à dépérir; les années suivantes, les branches deviennent frêles, et n'auraient pas assez de vigueur pour supporter des fleurs dans leur grandeur naturelle. Cela est d'autant plus vrai que, dans la généralité de ces plantes, les fleurs n'arrivent pas à leur complet développement.

M. Callier trouve que certaines variétés sont réfractaires à ce traitement; je n'ai pas constaté ce fait, car toutes mes variétés ont été d'une bonne reprise, même Edwin Molyneux et Mistress Parnell, que M. Callier cite comme réfractaires.

En résumé, les plantes ainsi produites n'ont pas de durée, comme on pourrait être porté à le pour faire des plantes livrables au commerce, le croire. Quant à se lancer dans ce genrede culture travail occasionné ne serait pas rémunérateur. A mon avis, le greffage du Chrysanthème n'aurait de raison d'être que dans le cas où les boutons, non encore épanouis des Chrysanthèmes tardifs et qui ne pourraient arriver à terme, seraient greffés, et, de cette façon, ouvriraient leurs pétales et se montreraient dans tout leur éclat; c'est ainsi que j'ai obtenu des plantes en pleine fleur dès le mois de mars.

Toutefois, il est parfaitement possible d'obtenir, en greffant plusieurs variétés sur un même sujet, de beaux spécimens; mais de pareilles plantes ne pourraient présenter de l'intérêt que dans les expositions. Henri THEULIER fils,

Horticulteur, rue Pétrarque, 22, Paris.

Nous avons tenu à donner, en son entier, la lettre de M. H. Theulier; mais, tout en reconnaissant l'intérêt qu'elle présente pour ceux que le greffage des Chrysanthèmes préoccupe à juste titre, nous ne pouvons la laisser passer sans quelques observations.

D'abord, l'espoir que M. H. Theulier enretenait d'obtenir des hybrides par le greffage de deux espèces distinctes l'une de l'autre est illusoire, On n'obtient d'hybride

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que par la multiplication sexuelle croisée, et non par la multiplication segmentaire. Il n'y a pas d'exception à cette règle.

Ensuite, de ce que les essais de M. Theulier n'ont pas bien réussi, il ne s'ensuit pas que M. Callier n'ait pas obtenu de grands succès par le greffage du Chrysanthème japonais sur l'Anthémis; de nombreuses

affirmations démontrent le contraire.

Quant à la durée des sujets ainsi traités, nous pensons que là est véritablement le noeud de la question. En effet, si l'on trouve parfois de gros et vieux spécimens de Chrysanthemum frutescens dans les collections et les expositions, on sait que c'est l'exception et qu'il faut souvent renouveler les gros exemplaires, sous peine de les voir dépérir. Ceux que l'on voit en plein air dans le midi de la France dépérissent au bout d'un an, rarement deux, et on les refait chaque année de jeunes boutures.'

La conclusion est qu'il faudra considérer les spécimens monstres, obtenus par le greffage, comme des plantes à végétation annuelle et bisannuelle, et les renouveler souvent.

de nouveau dans le sud du Brésil et dans l'Uruguay, d'où il vient d'ètre importé en France. Les plantes sont en bon état de végétation et produiront certainement des fleurs en 1893.

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Le Concours des appareils de chauffage à l'Exposition d'horticulture de Gand. La Société royale d'horticulture et de botanique de Gand vient d'apporter une modification importante aux dispositions du concours no 652 du programme de la treizième Exposition internationale d'horticulture.

Eu égard à l'intérêt considérable que présente pour les horticulteurs le choix judicieux d'un appareil de chauffage pour serres, le Conseil d'administration de la Société a décidé de soumettre à des essais aussi complets que possible les appareils présentés. Nous engageons les intéressés à demander à demander à la Société le nouveau programme.

Les essais et déterminations du jury porteront sur les points suivants :

1o Consommation du combustible relativement au chauffage obtenu; 20 Régularité de marche; 30 Rapidité avec laquelle l'appareil permet de réaliser une température déterminée; 40 Solidité; 5o Conduite et entretien de l'appareil; 6o Espace occupé comparativement à la surface de chauffe; 70 Prix total de l'installation rapporté à la surface de chauffe.

Lathyrus pubescens. Une des plus belles plantes vivaces de l'Amérique australe, la Gesse pubescente (Lathyrus pubescens1), qui avait paru un instant dans les cultures de l'Angleterre, vers 1840, et qu'on ne retrouve plus depuis bien longtemps dans les cultures, vient d'être réintroduite à l'état vivant. Elle n'est pas signalée dans le Dictionary of Gardening de Ni-organisé cholson, ni dans aucune autre des publications que nous possédons, à l'exception de la mention faite par l'Encyclopædia of Plants de London, p. 1432, relatant la publication de la planche du Botanical Magazine (t. 3996).

C'est une belle espèce grimpante, à rameaux et feuilles pubescents, à tiges ailées, à feuilles munies de vrilles, à folioles

Les adhésions pour le concours 652 ainsi organisé seront reçues, jusqu'au 5 mars, par le secrétaire, M. Fierens, Coupure 135, à Gand.

conduit le Conseil d'administration de la L'importance nouvelle de ce Concours a Société à augmenter la valeur des prix qui lui sont attribués.

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Nécrologie M. Gaston Sacaze. Bien connu de tous les touristes qui ont parcouru les Pyrénées en faisant des col

oblongues-lancéolées, à stipules semi-sa-lections d'histoire naturelle, Gaston Sacaze

gittées-ovales. Les fleurs sont réunies en grappes dressées, multiflores; le calice tubuleux, à dents lancéolées, est pubescent, et la corolle, grande, est d'un beau bleu violacé, passant au blanc à la base de la carène et des pétales.

Ces belles grappes rappellent celles du Lupin polyphylle; elles ont un aspect bien différent de toutes les autres espèces du genre.

Trouvé d'abord au Chili, près de Conception, le Lathyrus pubescens a été rencontré

Lathyrus pubescens, Hook. et Arn., Bot. Beech. Voy., 21.

était un ancien berger qu'une passion toute particulière avait entraîné à faire des collections de botanique et de géologie, et qui a beaucoup contribué à faire connaitre les raretés de ses montagnes natales.

Il vient de mourir à Bagès-Béost, val d'Ossan (Basses-Pyrénées).

Son nom se rattache à l'horticulture par les nombreux envois de plantes des Pyrénées qu'il a faits aux amateurs, et qui ont répandu partout le goût de ces charmantes habitantes des montagnes.

E.-A. CARRIÈRE et Ed. ANDRÉ.

SENECIO LEUCOSTACHYS.

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SENECIO LEUCOSTACHYS

Dans la région australe du Brésil (pro- | tites touffes plus serrées, devenant trèsvince du Rio Grande do Sul, l'Uruguay, une partie de la République Argentine et du Chili, on rencontre une jolie plante sousfrutescente, à feuillage pinnatifide, léger, blanc comme celui de la Cinéraire maritime du Midi de la France (Senecio Cineraria, DC., ou Cineraria maritima, L.), mais à découpures beaucoup plus fines et plus gracieuses.

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blanches et à feuilles plus ramassées. C'est ce qui se passe sur les sables du Rio Negro pendant les mois de décembre à février, c'est-à-dire pendant la saison d'été, et aussi sur les diorites et les diabases du Cuaro, où elle se glisse entre les fissures des roches avec les Lantanas, les Verveines et les Liliacées du genre Nothoschordium.

Au contraire, dès qu'on la voit s'emparer des terrains humeux, sur les alluvions des vallées et sur le bord des rivières, ses tiges s'allongent jusqu'à 1 mètre et plus de hau

Jeune rameau de Senecio leucostachys, de grandeur naturelle.

<< feuilles en bouquets, sessiles, linéaires, cuspidées, très-entières, » ce qui ne s'accorde nullement avec les feuilles pinnatifides de l'espèce figurée ici (fig. 37), et dont les feuilles blanches sont finement et élégamment découpées.

La plante est touffue, à tige dressée, à rameaux arrondis, blancs et feutrés comme les pétioles et les feuilles, et poussant avec rapidité et vigueur sans perdre l'élégance de son feuillage. Elle résiste bien dans les terrains arides, où elle est réduite à de pe

1 Prod., vi, p. 419.

teur, ses feuilles atteignent jusqu'à 12 à 15 centimètres de longueur, et leur couleur, de blanche qu'elle était, passe au gris et même au vert canescent sur les feuilles anciennes. Jamais cependant ce délicat feuillage ne perd la grâce de ses découpures, et ses divisions bi ou trifurquées sont toujours éloignées les unes des autres et bien distinctes du rachis, sur lequel elles

ne sont point décurrentes (fig. 38).

Cela est un point important pour

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l'identification de l'espèce. En effet, en regardant une de ces plantes pour la première fois, un observateur superficiel pourrait le confondre avec une forme jeune de Cinéraire maritime, mais un examen de quelques instants montre vite combien ces deux espèces diffèrent. C'est dans le but d'éviter cette confusion que j'ai fait dessiner, comme point de comparaison, les feuilles des deux plantes. On voit tout de suite combien la forme des lobes et des découpures du Senecio leucostachys (fig. 38) diffère de celle du S. Cineraria (fig. 39), beaucoup plus larges, bifurqués, dentés, décurrents, obtus.

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même le type à feuilles entières, pour ces auteurs, dont notre plante ne serait qu'une variété pinnatifide.

D'autres seraient, au contraire, plus disposés à y voir une espèce distincte.

garnitures d'été que le Senecio leucostachys présentera de l'intérêt dans les parterres. Sa place sera à côté de la Cinéraire maritime, du Centaurea gymnocarpa, Gnaphalium lanatum et autres espèces

C'est comme plante à feuillage pour les qu'elle dépassera en élégance et égalera

1 S. leucostachys, Baker. Hook., Journ. of Botany, III. 344; Griseb.. Symbol. Fl. argent., p. 204. S. albicaulis, Hook et Arn., var. pinna

difida.

comme facilité de culture. Elle sera prochainement mise au commerce.

Éd. ANDRÉ.

UNE SALADE CHAMPÈTRE.

DEUX POMMES DE TERRE NOUVELLES.

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UNE SALADE CHAMPÊTRE

Sous le nom de « Salade de campagne », on vend pendant l'hiver, sur le marché de Montpellier, une collection de certaines herbes en mélange, recueillies dans la campagne. Parmi ces plantes, consommées, cela va sans dire, à l'état de rosettes radicales, dont le goût est fort différent suivant les espèces', il en est une qui, par son goût agréable, pourrait figurer avantageusement dans les jardins potagers et sur nos tables, à côté de la Mâche ou Doucette, dont elle a l'apparence en cet état, et dont elle rappelle le goût c'est le Thlaspi perfoliatum.

La néophyte est une inconnue dans ce nouveau milieu, et MM. Paillieux et Bois n'en parlent même pas dans leur livre, pourtant si complet, Le Potager d'un curieux. Nous la signalons à leur intention; d'ailleurs, son titre de Crucifère ne prédispose-t-il pas les phytophages à lui faire bon accueil?

Ce Thlaspi est une plante annuelle, glauque, à racine grèle, à feuilles radicales nombreuses, denses, obovées-dentées pétiolées. C'est dans cet état qu'elle apparait sur le marché. Vers février-mars, elle émet des tiges souvent nombreuses, dressées, un peu flexueuses, simples ou rameuses, dont les feuilles sont alors oblongues, cordées, auriculées, embrassantes.

Les fleurs, petites, blanches, font bientôt place à de petites silicules obcordées, renflées sur une face et concaves sur la face opposée. On la trouve abondamment dans les champs calcaires ou argilo-calcaires cultivés ou en jachères, et au bord des chemins.

La culture à expérimenter serait celle de la Mâche, c'est-à-dire qu'on devra la semer vers la fin de l'été et en automne, depuis fin août jusqu'en octobre, par exemple. J. DAVEAU,

Jardinier en chef du Jardin botanique de Montpellier.

DEUX POMMES DE TERRE NOUVELLES

Les deux Pommes de terre que nous allons décrire sont mises actuellement en vente par la maison Vilmorin et Cie, qui les annonce pour la première fois sur son supplément de catalogue 1892-1893; ce sont des nouveautés de grand mérite.

En même temps que notre rédacteur en chef, M. E.-A. Carrière se proposait d'en entretenir les lecteurs de la Revue, M. Alluard rédigeait une note très-complète sur la Pomme de terre Reine des Polders.

Pomme de terre Géante sans pareille (fig. 40). Ce double qualificatif: Géante et sans pareille, qui pourra paraitre exagéré, n'exprime pourtant que la simple vérité.

D'abord, le nom donné à cette Pomme de terre vraiment française, n'est pas disproportionné à ses qualités. C'est une race à végétation extrêmement vigoureuse, qui

Suivant M. Barrandon, le vénéré doyen des botanistes montpelliérains, on recueille pour la Salade les rosettes des espèces suivantes : Diplotaxis muralis, DC., D. tenuifolia, DC., Cardamine hirsuta, L., Epilobium tetragonum, L., Hypocharis radicata, L., Chondrilla juncea L., Turaxacum officinale, Wig., Lactuca perennis, Pourr., Picridium vulgare, Desf. (Cette dernière est la plus estimée de toutes.)

mérite de prendre place à côté, sinon audessus, des variétés Géante bleu et Imperator, si réputées aujourd'hui pour leur énorme production et leur richesse en fécule. Dans certaines cultures, notamment chez M. J. Rigault elle les a atteintes comme rendement à l'hectare (45,000 kilos), et a de beaucoup dépassé l'Imperator comme richesse en fécule.

Ses tubercules énormes pèsent souvent 1 kilo et plus; ils sont de belle forme, arrondie, à peau jaune et à chair également jaune, mais pleine, épaisse et de bonne qualité.

Se conservant beaucoup mieux que l'Imperator, cette nouvelle variété n'a aucun tubercule ayant la chair creuse comme on en trouve souvent dans les autres races à grand rendement; elle répond donc à tous les besoins, et se cultive au double point de vue de l'industrie et de la consommation ménagère, en donnant un résultat qui sera aussi profitable aux agriculteurs qu'aux fabricants industriels. E.-A. CARRIÈRE.

Pomme de terre Reine des Polders (fig. 41).

Cette belle race potagère n'intéresse pas seulement les cultivateurs qui ont en vue

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