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OBSERVATIONS SUR QUELQUES BONNES VARIÉTÉS DE MELONS.

que gros surtouts de table, qui à la masse
doivent réunir la légèreté. A ce point de
vue, peu de plantes, ou plutôt aucune plante,
peut-être plus que les Bambous, sont plus
avantageuses. En effet, leurs rameaux ténus,
distants et excessivement solides, portant
des feuilles très-légères, distantes sur des
ramilles tellement grêles qu'elles semblent
suspendues en l'air, en font un ornement
tout particulier des plus gracieux, et qui
présente cet avantage de s'harmoniser avec
toutes les autres plantes, qu'elles soient en
fleurs ou non. Aussi les recommandons-
nous d'une manière toute spéciale à l'atten-
tion des amateurs. Ils constituent une orne-
mentation sui generis, comme l'on dit, qui
Jusqu'à présent ne paraît par avoir été remar-
quée. Une autre propriété que présentent les
Bambous, et qui vient encore en augmenter
l'intérêt pour l'usage auquel nous les recom-
mandons, c'est de se conserver longtemps
dans l'eau après qu'ils ont été coupés.
Les Bambous sont d'autant plus propres

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à cette ornementation, qu'en général ce sont des plantes très-vigoureuses, et qui se ramifient considérablement; il est une espèce surtout que l'on ne saurait trop recommiander: c'est le Bambusa viridiglaucescens.

Comme c'est principalement pendant l'hiver qu'on emploie ce mode d'ornementation, et que pendant cette saison les feuilles de Bambous sont parfois fatiguées par la gelée et les mauvais temps, on pourrait planter en pleine terre, dans un coin quelconque d'une serre, un ou deux pieds de Bambous, sur lesquels, pendant toute la saison d'hiver, on couperait les branches dont on aurait besoin. Nous hésitons d'autant moins à faire cette recommandation, que peu de plantes sont plus élégantes que les Bambous, et que si on ne les emploie pas à l'usage dont nous venons de parler, il constituent un mode d'ornementation tout particulier qu'on ne trouve pas chez les autres végétaux.

OBSERVATIONS

SUR QUELQUES BONNES VARIÉTÉS DE MELONS

L'année dernière (1869), dans deux numéros de la Revue horticole, p. 56 et 67, nous avons soumis à l'appréciation de ses lecteurs, avec le généreux concours du docteur Cénas, le méloculteur par excellence, une très-longue série de Melons cultivés par cet amateur distingué. Aujourd'hui, nous venons de nouveau signaler à leur attention quelques variétés qui nous ont paru être les plus méritantes, d'après les cultures comparatives que nous avons faites en 1869 à Hanneucourt.

Au printemps 1869, nous avons reçu du docteur Cénas 42 variétés de Melons dont nous avons semé les graines en mai, sur couche. Nous avons cultivé ces Melons sous cloche, à l'instar des autres Melons, auxquels on ne donne pas plus de soins, pour ainsi dire, à partir du mois de mai, et nous les avons plantés, en place, à 60 centimètres de distance les uns des autres; les soins et la taille ont été ceux que tous le monde emploie, et qu'il est inutile de mentionner ici. On les trouvera dans tous leurs détails dans le Bon jardinier, publié chaque année à la librairie agricole et horticole (1); c'est à cet importante publication, nécessaire à tout jardinier et à tout propriétaire de jardin, que nous renvoyons le lecteur. Nous nous bornons à enregistrer les observations que nous avons faites sur les meilleures variétés, prises dans la collection qu'a bien voulu nous envoyer le docteur Cénas. Les voici,

(1) Rue Jacob, 26, à Paris.

LEBAS.

| après dégustation faite; chaque variété porte le numéro d'ordre sous lequel nous l'avons cultivée.

No 1. Général Havelock. Forme oblongue, à côtes; peau lisse; chair jaune juteuse et sucrée. Mangé le 8 octobre. Poids 2 kilog. 500 gr. Bon à cultiver. No 5. Victor Emmanuel. Oviforme; peau lisse, luisante, avec quelques broderies en certains endroits, sans côtes; chair blanchâtre, fondante, juteuse et sucrée. - Mangé le 15 septembre. Poids 1 kilog. 500 gr.

Bon à cultiver. Ce Melon est délicieux, et nous le recommandons tout particulièrement, ainsi que le suivant.

No 7. Moschatello (Vilmorin). De forme sphérique, à côtes peu sensibles; écorce très-mince, enveloppée d'un joli réseau de broderies; chair verte et très-juteuse, fondante et très-sucrée. C'est un véritable miel parfumé. Mangé le 8 septembre. - Poids 1 kilog. Bon à cultiver.

No 8. Moschatello (de la Fourmillière). Oblong; écorce avec légères broderies; chair rouge, juteuse, croquante et sucrée. Mangé le 15 septembre. Poids de 1 à 2 kilog. - Bon à cultiver.

No 10. Garibaldi. C'est le Melon par excellence. Il est rond comme une boule, à côtes apparentes, avec nombreuses broderies; écorce mince; chair blanc jaunâtre, juteuse, fondante et très-sucrée; intérieur plein et sans cavité. Très-bon et très-hâtif.

No 12. Cantaloup fond blanc. Forme des Prescots, à côtes; bossué, sans verrues,

épiderme couvert d'un élégant réseau de broderies du plus bel effet sur le fruit, qui, s'il pouvait se conserver longtemps, le ferait ranger parmi les plantes à fruits d'ornement; la chair est croquante, juteuse, parfumée et sucrée. Mangé le 18 septembre. Poids 5 kilog. Bon à cultiver.

-

No 13. Melon Ananas d'Amérique. Vrai Melon de poche; délicieuse petite variété que tout le monde doit cultiver à cause de sa bonté et de la finesse de sa chair; fruit petit, aplati aux deux pôles; écorce vert foncé très-mince, avec broderies, et légèrement marqué à l'ombilic; chair verte, juteuse, fondante, parfumée et surtout assez fortement musquée; en le mangeant, on croirait avoir dans la bouche une portion d'un rayon de miel. Cette variété est tellement fertile qu'elle donne régulièrement de 6 à 8 fruits par pied, mais peu volumineux.

Mangé le 18 août. Poids de 80 à 100 gr. Malgré sa petitesse, nous engageons les amateurs à cultiver ce Melon, et cela d'autant plus que, indépendamment de ses qualités, il est d'une culture facile. Nous allons l'essayer comme primeur, tant il nous a paru précoce et d'une fertilité peu commune.

No 17. Melon M'Ervens hybrid scarlet flesch. Oviforme; peau lisse, un peu brodée du côté seulement de l'ombilic; écorce mince, chair sucrée, parfumée, jaune et croquante. Mangé le 15 août, il est donc assez précoce. Poids 2 kilog.

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No 18. Melon Moschatello' (Loisel). Forme un peu allongée; côtes peu saillantes; écorce brodée et très-mince; chair rouge fondante et sucrée, délicieuse. Mangé le 13 septembre. Poids 1 kilog. 500 gr. Bon à cultiver.

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No 19. Melon Globe de beurre. Forme longue, à côtes prononcées et un peu bossuées; chair jaune croquante, juteuse et sucrée. Mangé le 1er septembre. - Poids 2 kilog. 500 gr. Bon à cultiver.

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Poids

No 25. Melon de Chypre de Luzer. Petit Cantaloup de forme Prescot, à côtes prononcées, ayant quelques verrues; écorce mince; chair jaune foncé, sucrée, juteuse, fondante et musquée. Mangé le 26 septembre. Poids 2 kilog. Bon à cultiver.

N° 26. Melon Camerton Court. Obrond; écorce verte, à broderies nombreuses; chair jaune, musquée, croquante et sucrée. Mangé le 19 septembre. Poids 2 kilog.

Bon à cultiver.

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deux

1o Le Cantaloup de 28 jours. De moyenne grosseur et aplati aux pôles, à côtes prononcées et à verrues; chair jaune, juteuse et sucrée. C'est une variété des plus hâtives, mûrissant du 1er au 15 mai sous châssis, lorsqu'on le sème du 15 au 20 janvier.

2. Cantaloup Prescot, 2e saison. De forme aplatie aux deux extrémités; à côtes et à verrues; chair jaune foncé, juteuse et sucrée. Nous semons cette variété fin de janvier ou dans les premiers jours de février. 3 Cantaloup, 3e saison. A côtes à peine verruquées ; chair presque rouge, fondante, juteuse et sucrée, délicieuse. Nous le semons du 15 au 25 février: c'est avec les Melons de 3e saison que nous faisons sept à huit saisons.

40 Cantaloup Prescot, 3e saison. A côtes et à galles, bien fait; chair jaune, juteuse, fondante et sucrée. Semer à la même époque que le précédent. Ses fruits atteignent 6 à 7 kilog. Bon à cultiver.

50 Melon Cantaloup, 3° saison. Autre variété améliorée, à côtes et ayant très-peu de verrues. Tous les fruits de cette variété sont bons; la chair en est juteuse, fondante, jaune et sucrée. Bon à cultiver.

6o Cantaloup couronné dit cul de singe. A côtes prononcées et à verrues; on peut le faire de 2o et de 3o saison. La chair est juteuse, jaune et sucrée. Très-bon à cultiver.

7° Enfin le Melon de Honfleur, qui est l'objet d'un commerce considérable sur quelques-unes des côtes de Normandie, qui est d'une culture facile et qui donne des fruits remarquablement beaux. Nous

BIBLIOGRAPHIE.

le cultivons sur couche; il est de forme trèsallongée, à chair jaune, très-juteuse, mais il n'est pas aussi fin de qualité que les variétés qui précèdent. Nous en récoltons souvent du poids de 8 à 10 kilog.; les côtes sont peu apparentes et légèrement brodées.

Les amateurs qui voudraient se procurer toutes les variétés de Melons désignés plus haut n'auront qu'à s'adresser directement à M. le docteur Cénas, à Meyzieux (Isère), ou à M. Duflot, marchand de graines, quai de la Mégisserie, 2.

Nous prolongeons et favorisons la récolte des Melons en plaçant sur nos couches, fin septembre ou commencement d'octobre, les coffres et les châssis qui, à cette époque de l'année, sont presque tous disponibles. Par ce moyen, très-simple et à la portée de tout le monde, nous protégeons nos derniers fruits des froids et de l'humidité, qui commencent à se manifester dans cette saison. Nous donnons de l'air pendant le jour, et nous fermons nos panneaux tous les soirs. Avec les soins que nous indiquons, nous sommes parvenu, l'année dernière, à mener à maturité un semis de Melons fait le 20 juin, sous cloches et sur couche. Est-ce un fait

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isolé, dû à une circonstance favorable? Nous ne le savons, et nous nous bornons à le constater.

L'année dernière, nous avons reçu de la Société d'acclimatation une variété nouvelle de Melons, remarquable par sa forme et par son volume, sous la dénomination de Cucurbita melochito. La maille, sous la fleur, mesurait généralement de 8 à 10 centimètres de longueur; quinze jours après la chute de la fleur, sa longueur était de 15à 16, et au bout d'un mois, elle en atteignait 20 et 25. Le fruit se callebasse en grossissant, et prend la forme d'une massue; il est hérissé de petits poils, et les côtes, rayées de blanc, sont peu saillantes. Les semences nous étant arrivées trop tard, le fruit n'a pu mûrir, malgré nos soins: nous ne l'avions semé qu'en juillet; nous le regrettons. Les feuilles sont bien celles du Melon; elles nous ont semblé plus étroites dans toutes leurs parties que celles des Cantaloups. Nous allons semer cette nouvelle variété avec les Melons de notre troisième saison, et à la récolte prochaine, nous saurons si c'est une bonne acquisition de plus pour les melonnières. BOSSIN.

BIBLIOGRAPHIE (1)

Un vieux proverbe dont peut être plus d'un de nos lecteurs a ri, quoiqu'il soit bien profond, est celui-ci : « Il faut donner à chaque bête de son foin, » ce qui veut dire tout simplement que pour être compris, il faut mesurer ses paroles à l'intelligence et à l'instruction de celui ou de ceux à qui l'on parle, et, lorsqu'on veut donner des conseils, qu'il faut le faire d'une manière à être compris de ceux auxquels on s'adresse. C'est précisément ce qu'a fait M. Nardy dans le petit opuscule qu'il vient de publier intitulé: Petit guide pour le jardin maraîcher, et dont nous allons dire quelques

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colonnes correspondant: la première aux noms des espèces et variétés ; la deuxième aux moyens de reproduction et de multiplication; elle indique aussi la durée germinative des graines; la troisième aux époques des semis ou des plantations; la quatrième aux époques de la consommation; la cinquième colonne comprend des observations spéciales et quelques notions culturales, qui, en indiquant les particularités de chaque plante, complètent très-heureusement la série des opérations ou des soins spéciaux qui s'y rattachent.

Quelques instructions élémentaires sur les semis et plantations, et qui précèdent les tableaux indicateurs dont nous venons de parler, résument dans un petit nombre de lignes les principaux soins à apporter dans la préparation du sol, ainsi que les procédés les plus pratiques nécessaires à la réussite des semis et plantations, et complètent cet opuscule dont nous recommandons la lecture. Nous voudrions surtout le voir admettre dans les écoles, et qu'il soit compté parmi les livres faisant partie de l'instruction primaire élémentaire, ce que permettent de faire la brièveté et la composition du texte, et surtout la modicité du prix.

E.-A. CARRIÈRE.

EUPHORBIA JACQUINIÆFLORA

La plante qui nous occupe paraît appartenir au genre Tricherostigma, Kl., section X, Prodrome, t. xv, page 68, no 247; elle y est décrite sous le nom d'E. fulgens; mais elle est mentionnée aussi sous celui d'E. Jacquiniæ flora par Hook., Bot. Mag., t. 3673. Enfin on la trouve, sous ce dernier nom, dans l'Almanach du Bon Jardinier, p. 1113. Je crois inutile de donner ici sa description botanique; il me suffira de dire, je pense, que c'est un élégant arbrisseau à feuilles lancéolées-acuminées, à fleurs monoïques, à corolle quinquilobée, originaire du Mexique, et ne végétant bien qu'en serre chaude. Je renverrai donc, pour les détails scientifiques, aux ouvrages que je viens de citer.

Je visitais, il y a quelques jours, la belle | melle pédonculée, un peu élevée au-dessus serre chaude de M. Laval, vice-président de des fleurs måles, nue ou munie d'un calice; la Société d'horticulture de Fontenay-le-trois styles quelquefois soudés, — six stigComte, et j'admirais les nombreux, les mates, une capsule formée de trois coques, magnifiques exemplaires de plantes rares et s'ouvrant élastiquement en deux valves. précieuses, au luxuriant feuillage des Hibiscus rosa-sinensis gros et grands comme des arbres, couverts de fleurs, des Poinsettia aux bractées écarlates, des Bananiers aux longs régimes, des Latania, des Pandanus, des Caféiers, des Fougères, un Pothos étalé et couvrant une rocaille, et jetant çà et là ses longues tiges flagelliformes et ses puissantes racines aériennes; puis, sur les banquettes du pourtour, une multitude de jolies plantes devançant de trois ou quatre mois l'époque ordinaire de leur floraison; des Gesneria, des Aphelandra, des Franciscea, etc. Mais, au milieu de tous ces végétaux d'élite, mon attention se fixa spécialement sur un étonnant spécimen de l'Euphorbia Jacquiniæflora (Euphorbe à fleurs de Jacquinia). Cet arbuste qui, d'ordinaire, émet dans nos serres quelques tiges effilées, de 1 mètre à 1 mètre 50 centimètres de longueur, s'étalait sur un treillage en fil de fer disposé pour lui, et formait un éventail de 3 mètres d'envergure. Ses nombreux rameaux, régulièrement disposés et légèrement courbés, étaient garnis de feuilles lancéolées, longuement pétiolées, et se terminaient tous par une guirlande longue de 25 centimètres, couverte de petites fleurs axillaires, nombreuses, unilatérales, d'un beau rouge vermillon.

Je restai stupéfait, je l'avoue, devant cette merveille végétale; puis je m'approchai et je détachai quelques fleurons, pour étudier de nouveau l'organisation de la grande et intéressante famille des Euphorbiacées, qui a si fort exercé la sagacité de nos botanistes modernes.

Autrefois, les classificateurs, Linné luimême, envisageaient les Euphorbes comme des plantes à fleurs hermaphrodites. Ils y trouvaient, en effet, en suivant les règles ordinaires, des étamines et un pistil réunis dans une enveloppe florale, un calice et une corolle à 4 ou 5 divisions, écailles multifides; trois styles et six stigmates; des capsules à plusieurs coques, etc. Tout est changé; on reconnaît unanimement, de nos jours, que les genres de cette famille portent des fleurs monoïques ou dioïques, le plus souvent monoïques, groupées par 12 ou 15 måles et une seule femelle dans un involucre commun, turbiné ou campanulé, ayant 4 ou 5 divisions, avec appendice glanduleux; chaque fleur mâle consistant en une étamine; la fleur fe

Mais d'où vient à notre Euphorbe ce nom de Jacquiniceflora (à fleurs de Jacquinia ?) C'est que la forme et la couleur de son inflorescence se rapprochent de celles qu'on remarque dans un autre arbuste venant des Antilles, et connu en France depuis 1814 seulement, le Jacquinia aurantiaca, qui lui-même a été dédié à M. Jacquin, voyageur, botaniste distingué, né à Leyde en 1727, et mort à Vienne, en Autriche, le 15 juillet 1817..

Quant à la culture de l'Euphorbia Jacquiniæflora, elle est à peu près la même que celle de toutes ses congénères des contrées chaudes de l'Amérique. Il ne fleurit abondamment et ne prend son entier développement que dans une serre chaude, près des jours et à l'abri de l'humidité; on lui donne ordinairement une terre un peu substantielle, composée d'un tiers de terre franche, un tiers de bon terreau et un tiers de terre de bruyère; des arrosements assez fréquents pendant l'été, très modérés pendant l'hiver. Multiplication de boutures ou de marcottes. La floraison commence en décembre et se prolonge jusqu'en février, ce qui n'est pas à dédaigner, car les belles fleurs sont toujours précieuses, mais elles acquièrent un plus grand prix quand on peut les posséder pendant l'hiver.

J'ajoute, en terminant, que la plupart des Euphorbes contiennent une substance laiteuse dont les propriétés sont plus ou moins délétères. Méfiez-vous donc de celui dont je viens de parler, comme de tous les autres. Les fruits surtout pourraient offrir quelque | danger. F. BONCENNE.

DEUTZIA CRENATA CANDIDISSIMA PLENA. - ANOMALIE PRÉSENTÉE PAR UNE POIRE. 95

DEUTZIA CRENATA CANDIDISSIMA PLENA

La plante dont le nom est placé en tête de cette note est très-voisine par son port et son faciès du Deutzia crenata flore pleno; elle a été, dit-on, obtenue par M. Froebel, horticulteur à Zurich (Suisse).

C'est à tort que dans le commerce on la désigne parfois par le qualificatif purpurata, puisque ses fleurs, un peu plus grandes que celles du Deutzia crenata flore pleno, sont d'un blanc pur, couleur qu'elles conservent, quel que soit leur état de floraison.

C'est un très-bel arbuste d'ornement, qui, nous n'en doutons pas, sera très-avantageux pour être forcé à la fleur, et servir à l'ornement des appartements, comme cela se pratique pour le Deutzia gracilis. M. Billiard, dit la Graine, pépiniériste à Fontenay-auxRoses, possède un certain nombre de pieds de cette espèce qu'il livrera à des conditions avantageuses.

E.-A. CARRIÈRE.

ANOMALIE PRÉSENTÉE PAR UNE POIRE

En nous appuyant sur cette idée généralement accréditée, que « les exceptions confirment les règles, nous devrions dire que les anomalies confirment les faits normaux. Nous n'admettons ni l'une ni l'autre de ces deux hypothèses d'une manière absolue, et surtout comme, en général, on l'entend;

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nous croyons, au contraire, que les exceptions affaiblissent les règles, en leur enlevant leur caractère absolu, de même que les anomalies démontrent que ce que nous regardons comme normal, c'est-à-dire comme conforme à une sorte de perfection typique qui n'existe que dans notre imagination, et

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