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amassés que, grâce à l'admiration de ceux qui ne les comprennent pas, ils arrivent... comme certains architectes arrivent au sommet d'un monument à l'aide de marches qu'ils n'ont pas posées (1).

Mais si les choses se passaient toujours ainsi, le mal n'existerait encore qu'à demi, puisque les observations ne seraient pas perdues et qu'elles porteraient leurs fruits. Mais combien de fois n'arrive-t-il pas que certains savants les nient sans chercher à les vérifier, cela parce qu'elles sont contraires à leur manière de voir, et qu'elles contredisent des théories à l'aide desquelles ils maintiennent le prestige qui les entoure?

Cette sorte de digression, qu'on pourra peut-être trouver longue, nous a paru nécessaire pour appeler l'attention sur certains faits dont nous avons déjà parlé, auxquels on n'a pas fait assez attention, et sur lesquels nous allons dire encore quelques mots. Nous voulons parler des diverses fécondations artificielles opérées par notre collègue et collaborateur, M. Quetier. Toutefois, nous ne rappellerons pas toutes les expériences qu'il a déjà faites, expériences dont nous avons été témoin et que nous avons suivies, renvoyant pour cela aux divers articles que nous avons publiés sur ce sujet (2). Nous dirons seulement que tous les produits issus de ces fécondations étaient des plus curieux et des plus dignes d'intérêt. Parmi ces faits il en est pourtant un qui est tellement remarquable que nous croyons devoir y revenir. Il a rapport aux produits issus de la fécondation du Raphanus caudatus par le Sinapis arvensis. Voici ce que nous en disions, l. c., page 336:

Deux plantes à racines filiformes, sèches, le Raphanus caudatus et le Sinapis arvensis, fécondées l'une par l'autre, ont produit, sur quatorze individus, un dont la racine très-grosse rappelait celle du Radis noir: les autres avaient également des renflements assez sensibles, mais moins gros. Nous appelons surtout l'attention (1) Nous pourrions citer un bon nombre d'exemples de ces emprunts qui ne brillent pas par la bonne foi des emprunteurs qui, au lieu d'indiquer l'endroit où ils ont puisé, se hâtent au contraire de faire disparaitre les traces... Ce sont des faits analogues qui me faisaient écrire ceci :

Tout auteur qui, ayant emprunté certains détails à un autre, les dénature pour en déguiser l'origine, est comparable à un individu qui, ayant dérobé des effets à quelqu'un, s'en pare après les avoir démarqués. Tous deux sont des voleurs. >> (CARRIÈRE, Mélanges, p. 292.)

« Il est certains auteurs quí, n'ayant pas le talent de préparer des matériaux, trouvent très-simple et surtout moins fatigant de s'emparer de ceux des autres, sauf à les dénaturer un peu. A celui-ci ils enlèvent une pièce, à celui-là une autre; bref, ils se font un habit, un habit d'arlequin, il est vrai, mais avec lequel cependant on peut parfois entrer à l'Institut. On peut les comparer à certains oiseaux qui se font un nid avec la laine qu'ils ont dérobée à différents moutons. » (Ibid., p. 134.).

(2) V. Revue hort., 1868, p. 276; 1869, p. 136, 280, 335 et 336.

sur ce fait qui est très-remarquable, et sur lequel nous reviendrons plus tard.

Si nous appelons de nouveau l'attention sur ce fait, c'est surtout pour réagir contre certaines théories qui prétendent : 1o que deux espèces ne peuvent se féconder sans donner naissance à des mulets, c'est-à-dire à des individus stériles ou bien à des êtres intermédiaires entre les deux parents, mais qui au bout d'un certain nombre de générations retournent à l'un ou à l'autre des deux parents dont ils proviennent, et dans lesquels ils se fondent; 2o que jamais ces, produits ne forment de races.

Les faits que nous venons de rappeler semblent contredire complètement ces assertions théoriques. En effet, personne, nous le pensons du moins, ne contestera que le Raphanus caudatus et le Sinapis arvensis sont deux espèces bien distinctes, puisque tous les botanistes les placent même dans deux genres différents. Pourtant, loin d'être stériles, les plantes issues de cette fécondation sont extrêmement fertiles. Quant à retourner à l'un ou à l'autre des types dont elles proviennent, nous pouvons assurer qu'aucune d'elles n'en montrait la moindre tendance; au contraire, et bien que l'expérience ait été faite sur une grande échelle, au lieu de dégénérer ou de s'affaiblir, les racines se sont accrues, et à la fin de l'automne dernier nous avons pu constater des résultats les plus remarquables : des plantes extrêmement différentes par le faciès et le port, mais n'ayant rien toutefois du Raphanus caudatus ni du Sinapis arvensis. Mais le fait le plus remarquable était le développement, la forme, la couleur et la saveur des racines. En effet, sous ces rapports on trouvait les choses les plus diverses : des racines de 8 à 12 centimètres de diamètre, de toutes les couleurs, depuis le blanc jusqu'au noir, en passant par tous les intermédiaires; toutes les formes, depuis celle d'un Navet long, jusqu'à celle d'une toupie trèscourte et déprimée. Quant à la saveur, on trouvait depuis celle du Radis jusqu'à celle du Navet, avec tous les intermédiaires possibles. On peut dire que dans ce semis les Radis, les Raves, les Navets, avaient des représentants, sinon identiques, mais analogues. Qu'on n'oublie pas que toutes ces plantes étaient issues de parents qui n'avaient aucun de ces caractères.

En écrivant cette note et en rappelant les faits qui précèdent, nous n'avons nullement l'intention de nous élever contre la science, non plus que de faire aucune allusion malveillante contre ceux qui s'en occupent. Ce que nous voulons surtout, c'est faire ressortir ce fait que les théories, quelles qu'elles soient, ne doivent être considérées que comme des guides dont la valeur, toujours

AQUARIUM DU JARDIN BOTANIQUE DE MUNICH.

relative, est très-variable, parfois presque nulle, et surtout à mettre en garde contre les théories absolues qui sont toujours un mal, en ce qu'elles limitent la pensée et par conséquent le progrès qui, fatalement, ne peut s'arrêter. Dans toutes les sciences, et dans les sciences naturelles surtout, le dernier mot n'est jamais dit; il y a toujours à apprendre, et rien ne leur est plus funeste que la stabilité ou le statu quo, ce qui se comprend, puisqu'elles reposent sur des choses qui varient sans cesse. Disons encore que les hybrides dont nous avons parlé sont beaucoup plus rustiques que le Raphanus caudatus. Ainsi, tandis que ceux-ci ont péri par les gelées qui sont survenues vers la fin

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de l'automne dernier, les plantes hybrides n'avaient pas souffert vers la fin de décembre, époque où nous les avons arrachées.

Inutile de faire remarquer que les faits que nous venons de rapporter, ajoutés à tant d'autres bien connus, détruisent complètement les théories posées par la science, relativement aux hybrides. Ces théories sont surannées. Filles du temps, celui-ci les a fait disparaître! Toujours cette grande loi qui se montre partout et pour tout, symbolisée par ce passage de la mythologie le vieux Saturne (le Temps) dévorant ses enfants aussitôt qu'ils étaient nés. Saturnus devorabat pueros statim editos.

E.-A. CARRIÈRE.

AQUARIUM DU JARDIN BOTANIQUE DE MUNICH

Cet aquarium, placé au milieu des parterres, forme un octogone de 16 mètres de diamètre. Il est construit en fer, dont le poids total est de 5,488 kilog., et la disposition de la toiture, figurant une croix, permet de placer dans l'aquarium des plantes de toutes grandeurs, même de 20 centimètres, et de donner à toutes le plus de lumière possible.

Les portes d'entrée se trouvent au nord et au sud; elles ont chacune une largeur de 1m 16. Le bassin, forme octogone, a un diamètre de 9m 76, une profondeur de 87 centimètres, une surface de 79 20 carrés, et contient 68m 90 cubes d'eau. Ce bassin peut assurément passer pour un des plus importants du continent. Sur le bord intérieur est un degré haut de 79 centimètres, et large de 8 centimètres, sur lequel sont placées différentes plantes aquatiques, telles que Caladium, Nepenthes, Dionaea, Iaccharum officinarum, etc., ce qui contribue ainsi à l'ornementation de l'aquarium, et a aussi son utilité pour la germination des graines.

Autour de la Victoria regia, qui occupe le centre du bassin, se trouvent des caisses dans lesquelles sont plantés des Euryale, des Nelumbium, une nombreuse collection de Nymphæa, tels que N. alba, ampla, cærulea, odorata, gigantea, rubra, dentata, etc.; on laisse toutes ces plantes aquatiques dans le bassin jusqu'à ce qu'on en fasse écouler l'eau, ce qui a lieu au mois de décembre. Outre les caisses, on se sert aussi de trépieds en fer, pour les plantes qui aiment l'humidité, telles que: Cyperus, Pandanus, Carludovica, etc. Sur les parois sont quatre colonnes, hautes de 1m 60 et d'un diamètre de 10 centimètres, qui soutiennent la toiture. Ces colonnes se joignent entre elles par quatre barres de fer de 2 centimètres de diamètre, d'une grande utilité pour ac

crocher les plantes qui aiment à être suspendues.

Le bassin est entouré par un sentier large de 1m 45, dont le niveau est à 1m 16 audessous de celui du sol, et à 80 centimètres au-dessous du bassin; pour faciliter l'écoulement de l'eau, la pente de ce sentier est de 2 centimètres. Vient ensuite une platebande située à 30 centimètres au-dessus du sentier où sont placées différentes plantes, et en particulier les Scitaminées.

Sur la charpente du toit sont quatre gouttières se joignant entre elles en forme de croix et qui, recouvertes, servent de sentiers pour monter sur l'aquarium; à l'intérieur, ces même gouttières se trouvent sur des planches, afin de diminuer le refroidissement du fer. Toutes les parties de la charpente sont, en général, dissimulées par de nombreuses plantes grimpantes, telles que: Quisqualis pubescens, Momordica Balsamina, Ipomaa Sellowii, diverses Dioscorées, Anthurium, et plusieurs autres plantes de nature analogue.

Le côté sud de l'aquarium est bâti en briques, pour l'emplacement du chauffage, qui occupe une surface de 6 mètres carrés. Ce chauffage, système Perkins, comprend deux foyers, dont l'un sert à chauffer le bassin avec deux tuyaux qui en font le tour et produisent une température de 20 à 22o Réaumur; l'autre fourneau chauffe l'intérieur de la serre avec 167 mètres de tuyaux.

Outre les plantes qui aiment l'humidité et la chaleur, comme les Caladium, Aroïdées, Broméliacées et Maranthacées, toutes les autres y croissent également bien, et la culture s'y fait avec une facilité incontestable. On remarque dans l'aquarium une grande collection de Philodendrons qui, pour ainsi dire suspendus en l'air, plongent capricieusement leurs racines dans le bassin. Une collection de Broméliacées, plantées comme

les Orchidées, dans des paniers, où elles vé- | verses plantes grimpantes, produit à la vue gètent beaucoup mieux que dans des pots, un effet des plus agréables fleurissent aussi plus abondamment et servent à remplir l'espace au dessus du bassin, où leur feuillage, se mêlant à celui des di

BIBLIOGRAPHIE

En culture comme en tout, les règles sont de deux sortes générales et particulières. Les premières sont celles qui peuvent s'appliquer presque partout (bien qu'avec des résultats variables); les deuxièmes, également variables, sont beaucoup plus circonscrites, et partant plus précises.

Appliquant ce raisonnement aux livres, nous verrons que, dans la première catégorie rentrent les traités généraux de culture; dans la deuxième rentrent les traités particuliers, c'est-à-dire locaux. Toutefois, suivant l'arrangement et la conception des traités, leur utilité pourra s'étendre même à des conditions climatériques différentes.

Le livre dont nous allons dire quelques mots, le Nouveau Calendrier des jardins pour le midi de la France (1), par M. Gueidan ainé, horticulteur, marchand grainier à Marseille, rentre dans la deuxième catégorie. Bien que fait particulièrement pour le midi de la France, il peut, grâce à sa rédaction, rendre de très-grands services dans toute la France, et même l'Europe. La concision du style et la condensation du texte ont permis à l'auteur de faire entrer

F. BARILLET,

Au jardin botanique de Munich,

dans un nombre de pages relativement restreint (144 pages) une quantité considérable de matière, et de donner à son livre une importance relativement très-grande. Tout ce qu'il est nécessaire à un amateur de connaître, soit en ce qui touche les jardins potagers et d'ornement, se trouve indiqué dans le Nouveau Calendrier des jardins. Du reste, pour faire ressortir l'intérêt que présente ce livre, il nous suffirait de dire qu'il en est à la dixième édition.

Le Nouveau Calendrier des jardins se termine par une sorte de tableau relatif à la grande culture, qui indique en quelques mots toutes les graines qu'il convient de semer à l'automne (septembre, octobre, novembre); au printemps (mars, avril, mai); en été (juin, juillet, août), en indiquant aussi la quantité de graines qu'il convient d'employer pour une surface de terrain donnée.

Une liste de plantes bulbeuses ou tubéreuses, avec l'indication de l'époque où il convient de les planter, termine le livre en le complétant et en fait ainsi un guide que tout amateur devra se procurer.

E.-A. CARRIÈRE.

PLANTES RECOMMANDABLES, NOUVELLES OU PEU CONNUES

Spirea palmata. Très-remarquable et élégante espèce japonaise, d'introduction récente. Comme l'Hoteia Japonica, avec lequel il a beaucoup d'analogie, le Spiræa palmata est herbacé, rustique, à feuillage très-délicatement découpé-palmé, disposé en touffe volumineuse, au-dessus de laquelle se dégagent des panaches de fleurs, de couleur rose ou rouge pourpré, d'un charmant effet. A cultiver de préférence en terre de bruyère tourbeuse ou fortement mélangée de terreau de feuilles, avec paillis de feuilles ou de mousse et entretenue fraîche, à une exposition abritée des grands courants d'air et du grand soleil.

Tritoma uvaria. Peu de plantes vivaces sont aussi belles que celle-ci ; aussi ne saurait-on appeler trop souvent sur elle l'attention des amateurs, et engager toutes les personnes qui ont un jardin à lui consacrer une place d'honneur. Du milieu d'un vigoureux, large et long feuillage linéaire canaliculé, disposé en forte touffe dressée de près d'un mètre, à extrémité gracieu

(1) Chez l'auteur, 19, rue de Rome, à Marseille, et chez les principaux libraires.

sement arquée, s'élèvent et se développent successivement pendant tout l'été et jusqu'aux gelées des hampes d'un mètre et plus de haut, portant sur une longueur de 25 å 50 centimètres une multitude de fleurs serrées en épi, d'abord d'une couleur feu orange ou écarlate, cocciné, intense, passant à l'orange, puis au jaune au fur et à mesure de l'épanouissement, qui continue sur le même épi pendant un mois au moins. Cultiver en bonne terre saine de jardin, en plein soleil, arracher à l'approche des grands froids, et remiser les touffes au sec et près à près dans un coin de l'orangerie, pour les remettre en pleine terre an printemps, fin mars et avril. Cette plante nous a paru fleurir d'autant mieux qu'on l'arrosait moins, fait constaté naguère (1) par M. l'abbé Brou, pour une espèce voisine, le Tritoma media; il y aura lieu de tenir compte de cette indication.

CLEMENCEAU.

(1) Voir Revue horticole, 1869, p. 417.

Orléans, imp. de G. JACOB, cloître Saint-Etienne, 4.

CHRONIQUE HORTICOLE (DEUXIÈME QUINZAINE DE FÉVRIER)

Réglement de cette Vente de graines

Exposition générale de la Société impériale et centrale d'horticulture de France. Exposition. Catalogue de MM. Jacquemet-Bonnefont, d'Annonay (Ardèche). d'arbres et d'arbrisseaux, par M. Ortgies. - Cépages employés pour la fabrication des vins. - Liste dressée par M. Pulliat. Greffe des Pommes de terre. Floraison et fructification des Aucubas en France. — Catalogue de M. Van Houtte. - Ouvrage publié par M. Baltet sur l'arboriculture fruitière et la viticulture. - Supplément au Catalogue de M. Duflot pour le printemps 1870. Catalogue de MM. Vilmorin-Andrieux et Cie. — Publication des 4o, 5o et 6 livraisons du tome XVIII de la Flore des serres et des jardins de l'Europe, par M. Van Houtte. Fécondation artificielle de diverses variétés de Ceratozamia. - Résultats obtenus par M. Houllet. La Poire Giram. Lettre de M. Amand Dubiau. — Culture de la Vigne et des arbres fruitiers chez les Romains. Détails donnés dans un ouvrage traduit de l'allemand, par M. Marchant. Nouvelle variété de Pois, dite Cook's favorite, décrite par le Gardener's Chronicle

La Société impériale et [centrale d'horticulture de France fera une Exposition générale des produits de l'horticulture, du 27 mai au 1er juin 1870, ainsi qu'une Exposition des objets d'art et d'industrie employés pour le jardinage ou servant à la décoration des parcs et jardins, du 27 mai au 20 juin. Ces Expositions auront lieu à Paris, dans le palais de l'Industrie, aux Champs-Elysées, en même temps que l'Exposition des beauxarts.

Tous les horticulteurs, amateurs, industriels, etc., français ou étrangers sont invités à prendre part à cette Exposition. Les personnes qui désirent exposer devront en faire la demande, du 1er au 15 mai 1870 au plus tard, à M. le président de la Société, 84, rue de Grenelle-Saint-Germain, et indiquer en même temps l'emplacement qu'ils jugeront

devoir leur être nécessaire.

Il n'y aura pas de concours. Tous les objets qui rentrent dans le cadre tracé plus

haut seront admis, si la commission d'organisation nommée par le conseil d'administration les reconnaît suffisamment méritants. Dans le cas contraire, elle aura le droit de les refuser. Cette commission, qui est en même temps chargée de veiller au placement des objets, pourra, s'il est nécessaire, restreindre ou augmenter l'étendue de la

surface demandée.

Les plantes, fruits et légumes seront reçus les 25 et 26 mai, de 6 heures du matin à 4 heures du soir. Les fleurs coupées, seules, seront reçues le 27, avant 8 heures du matin.

Les membres du jury, au nombre de 24, devront se réunir le 27 mai, à 8 heures du matin, au palais de l'Industrie, dans le local qui leur sera assigné ultérieurement.

Des récompenses, consistant en médailles d'honneur en or, en médailles d'or, de vermeil, d'argent et de bronze, seront accordées aux exposants, d'après l'ordre de mérite des objets exposés; l'attribution complète de ces récompenses sera laissée au jury.

Ainsi qu'elle l'a fait les années précédentes, et à l'occasion de cette Exposition, la 1er MARS 1870.

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Société décernera des récompenses diverses pour services rendus à l'horticulture, soit aux jardiniers, soit aux auteurs d'ouvrages spéciaux sur l'horticulture, soit aux inventeurs d'instruments ou d'appareils jugés méritants, soit, enfin, à toutes autres personnes ayant contribué d'une façon quelconque au perfectionnement de l'art des jardins.

- MM. Jacquemet-Bonnefont père et fils, horticulteurs pépiniéristes et marchands grainiers à Annonay (Ardèche), et place Bellecour, 3, à Lyon, viennent de publier un catalogue et prix-courant pour le printemps et l'automne 1870. Ce catalogue est spécial aux Plantes potagères, fourragères et céréales. Des notes placées à la suite des la culture ou les soins à donner aux plantes, noms des espèces principales indiquent soit soit les particularités qu'elles présentent, la étendue de terrain déterminée, etc. Un exquantité nécessaire pour ensemencer une trait de graines d'arbres, d'arbrisseaux, d'arbustes forestiers et d'agrément, ainsi qu'un extrait des plantes de ces mêmes sections, termine ce catalogue qui, lui-même, n'est qu'un extrait. Le catalogue général, ainsi que les catalogues spéciaux, seront envoyés franco aux personnes qui en feront la demande par lettre affranchie, soit à la maison d'Annonay, soit à celle de Lyon.

- Dans une circulaire qu'il vient de publier tout récemment, M. Ortgies fait connaître, avec le nom des plantes, le prixcourant auquel il va livrer leurs graines. Il s'agit de quelques Conifères et d'une certaine quantité d'espèces d'arbres ou d'arbrisseaux mais tout particulièrement de plantes annuelles, bisannuelles et vivaces, à peu près toutes ornementales et inédites. Les personnes qui désireraient recevoir la liste des graines devront en faire la demande à M. Ortgies, jardinier en chef du jardin botanique do Zurich (Suisse).

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M. V. Pulliat, propriétaire à Chiroubles, par Romanèche (Saône-et-Loire), dans une circulaire qu'il vient de publier, fait connaître les cépages les plus généralement employés pour la fabrication des vins les plus estimés de certaines parties de la France, en indiquant pour chacune les cépages employés, ainsi que les synonymies lorsqu'ils en ont, et énumérant leurs qualités spéciales. Les localités dont il est question dans cette circulaire sont au nombre de huit; ce sont : Beaujolais, Bourgogne, Jura, Ermitage, Côte-Rôtie, Lyonnais, Isère, Bordelais.

M. V. Pulliat n'est pas seulement viticulfeur amateur; il possède de grandes connaissances dans cette partie. On peut donc s'adresser à lui de confiance pour les cépages dont on pourrait avoir besoin. Indépendamment des plants annoncés sur cette circulaire, M. V. Pulliat possède une nombreuse collection de cépages, soit de cuve, soit de table, qu'il fournit également à ceux qui lui en font la demande.

Dans le numéro du 27 janvier du Gardener's Chronicle, nous avons trouvé, sur la greffe des Pommes de terre, un article dont nous donnerons prochainement un extrait, en y ajoutant quelques considérations générales. Le sujet est réellement intéressant, soit au point de vue pratique, soit au point de vue scientifique, et dès à présent nous appelons tout particulièrement sur lui l'attention de nos lecteurs.

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La fructification des Aucubas, en France, on peut mêmetdire en Europe, est tellement récente, que beaucoup d'horticulteurs ignorent encore comment elle a lieu, à quelle époque on doit récolter les graines, comment et à quelle époque on doit les semer, comment on doit les traiter, etc.; plusieurs de nos abonnés nous ayant écrit pour nous demander des renseignements sur ce sujet, et tout récemment encore l'un d'eux nous ayant demandé à quel âge les Aucubas de semis étaient aptes à la reproduction, nous allons essayer de les satisfaire sur ces différents points.

La floraison des Aucubas femelles a lieu en avril-mai; celle des mâles souvent plus tôt, ce qui n'empêche pas la fécondation de s'opérer, lorsque les plantes sont placées assez près les unes des autres; ce qui pourtant ne veut pas dire que, soit par le choix de måles à floraison plus tardive, ou à l'aide de moyens particuliers pour retarder la floraison des mâles ou pour avancer la floraison des femelles, on n'obtiendrait pas de meilleurs résultats. Nous disons cela pour rassurer ceux de nos lecteurs qui, par suite de cette époque différente de floraison, craindraient de ne pas obtenir de graines. Lorsque les plantes sont en plein air, les graines

commencent parfois à rougir dès le mois de décembre; en serre, le fait peut avoir lieu plus tôt. Ces différences dans la floraison en déterminent une dans la maturation, qui, suivant les conditions, peut avoir lieu de la fin de mars à la fin de mai.

Semées aussitôt qu'elles sont récoltées, et placées soit dans une serre, soit sous des châssis, la germination des graines d'Aucuba a lieu en août-septembre, de sorte qu'on peut séparer les plants et les mettre dans de petits godets à partir d'octobre-novembre. Si, lorsque les plants sont empotés, on les place dans une serre dont la température est un peu élevée, on n'aura pas à s'en repentir; au contraire, les jeunes plantes pousseront plus vite, et en juin-juillet on pourra les placer dehors, en enterrant les pots à demi-ombre, ou même au soleil, mais en ayant soin de les bassiner souvent. A l'approche de l'hiver, on pourra les rentrer sous des châssis à froid, jusqu'au printemps, où on les placera de nouveau en pleine terre.

Ainsi traités, les Aucubas fleuriront vers leur troisième année; mais bien longtemps avant, c'est-à-dire lorsque les plantes sont àgées d'environ deux ans, on commencera à distinguer les sexes. Les individus mâles sont alors terminés par un gros bouton ovale-conique; celui des individus femelles, au contraire, à cette même époque, est très-pointu, à peine visible.

L'établissement de M. Van Houtte. dont tant de fois déjà nous avons parlé, n'est pas seulement l'un des plus riches comme commerce de plantes; il l'est aussi au point de vue des graines, ce que démontre le catalogue pric-courant que cet horticulteur vient de publier pour 1870. On trouve là des assortiments complets pour l'ornement des jardins en plantes annuelles, bisannuelles, vivaces, des graines de plantes de serre et d'orangerie, de plantes bulbeuses, d'arbres d'ornement, indigènes et exotiques, de plantes potagères et fourragères, de plantes économiques, etc., en un mot, d'à peu près tout ce qu'on peut désirer. Ce catalogue, en outre des graines dont nous venons de donner l'énumération sommaire, contient un supplément aux plantes bulbeuses ou tubéreuses, Anémones, Renoncules, Glaïeuls, etc. Parmi ces derniers, signalons tout particulièrement le Gladiolus Brenchleyensis. << C'est une importation anglaise très-estimée pour la formation des massifs, trèspropre à isoler en petits groupes qui, alors, produiront un effet splendide. Ce Glaïeul, aux larges et brillantes fleurs, est d'un feu si scintillant, si éblouissant, que l'oeil pe ut à peine le fixer, »

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