Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

parties d'eau; quant à son absorption chi- | mique, elle est également considérable et s'exerce surtout sur la potasse, le natron, l'ammoniaque et des acides phosphatés.

La qualité et la quantité de cendres qui restent après l'incinération de la tourbe sont très-variées. Les plus jeunes couches de tourbe en contiennent généralement moins que les couches plus profondes.

Pendant longtemps on a considéré les terrains tourbeux comme étant impropres à la culture; mais il n'en est plus de même aujourd'hui. Malgré cela, nous devons avouer que l'idée de cultiver ces terrains est encore récente, car il n'y a pas encore longtemps qu'ils se donnaient presque pour rien, tandis qu'aujourd'hui ils ont une valeur considérable. Ainsi il y a beaucoup de ces terrains aux environs de Munich, dont la surface a été enlevée pour le chauffage, et sur lesquels on cultive aujourd'hui des légumes, de nombreux arbres fruitiers, etc.

La nature si hétérogène de la tourbe fait que son emploi pour la culture n'est pas toujours facile, et qu'il n'est pas indifférent de prendre telle ou telle nature de tourbe. Ainsi, nous nous servons avec avantage de celle d'Haspelmoor, tandis qu'il en est autre ment de la terre d'une autre contrée qui, elle, n'est propre qu'à certaines cultures spéciales. Toutefois, en y associant certaines substances telles que la boue des chemins, de l'argile, etc., qu'on laisse mûrir à l'air et qu'on remue de temps à autre, on en modifie la nature, et on l'approprie aux végétaux que l'on veut cultiver. Si les terrains tour

[ocr errors]

beux sont susceptibles d'être drainés, on s'en trouvera très-bien.

La nature si complexe de la tourbe, due à sa formation si hétérogène, en rend l'analyse difficile et surtout très-variable; aussi n'en donnerons-nous pas la composition qui, on le comprend, varierait selon les lieux et les conditions où l'on aurait pris la tourbe.

Nous arrivons maintenant à ce qui fait le fond de notre article, c'est-à-dire à l'emploi de la tourbe dans les cultures. L'usage que nous en faisons, les différents essais auxquels nous nous livrons depuis sept ans, nous ont mis à même d'en parler avec connaissance, soit pour les cultures en pots, soit pour les cultures en pleine terre. Ainsi des Azalées de l'Inde, plantées en pleine terre dans de la tourbe, à laquelle nous avons mêlé un cinquième de terreau et de sable, et un peu de carbonate de potasse, sont admirables de végétation, bien qu'elles soient exposées en plein soleil, légèrement abritées pendant l'hiver, mais nullement garanties contre la gelée, et qu'on n'y ajoute plus aucune matière minérale. Elles sont dans un état tellement prospère, que tous les horticulteurs qui les voient en expriment leur étonnement.

Nous nous servons également de la tourbe pour toutes les plantes de la Nouvelle-Hollande et les plantes dites de serre chaude, petites et grandes, en y ajoutant d'autres terres, suivant la nature des plantes, et toujours nous nous en trouvons très-bien. Max. KOLB.

(La suite prochainement.)

NOTES POMOLOGIQUES

Sous ce titre, nous nous proposons de publier une série d'articles, dans lesquels nous ferons connaître les observations que nous croirons nouvelles ou de nature à intéresser

les lecteurs, et que nous permettent de faire journellement les collections nombreuses qui sont confiées à nos soins.

Notre but est, avant tout, d'être utile à la science, et en même temps de porter à la connaissance de ceux qui liront ces lignes bon nombre de renseignements intéressants ou inédits. Nous serions heureux que notre exemple fût suivi, car nous sommes persuadé que, par ce moyen, la lumière se ferait sur bien des points en litige, et que les discussions que provoqueraient inévitablement ces notes seraient d'un grand secours aux pomologistes, et, partant, profitables à tout le monde.

Nous prions donc instamment nos lecteurs de prendre en considération cet appel à la mutualité, et surtout de ne voir, dans les appréciations que nous pourrons être amené

à faire dans le cours de ce petit travail, aucune allusion blessante, aucune intention de critique. Nous désirons simplement nous rendre utile, et nous serions désolé que l'expression de notre opinion pût engendrer parfois des polémiques personnelles dont nous sommes un ennemi déclaré.

Pour commencer, nous avons cru devoir faire connaître, dans chaque genre de fruits, une certaine quantité de variétés nouvelles ou peu connues, dont il serait bien à désirer, dans l'intérêt général, que la propagation se fit le plus rapidement possible, et qui, malheureusement, sont, pour la plupart, trèspeu répandues, bien que décrites et recommandées dans certains traités spéciaux. Nous osons espérer que la grande publicité dont jouit la Revue horticole, et la confiance que l'on voudra bien accorder à nos modestes recommandations, aideront à combler cette regrettable lacune dans nos jardins et nos vergers. Nous allons commencer notre travail par les Abricots.

.

[graphic]

A Riocreux, del.

Chromolith. G. Severeyis

Cerise grosse de Verrières.

CERISE GROSSE DE VERRIÈRES.

Abricot Jacques. Le principal mérite de cette variété consiste dans la rusticité exceptionnelle de l'arbre. Parmi toutes celles que nous connaissons, elle se fait remarquer chaque année par la facilité avec laquelle ses fleurs résistent aux intempéries. Aussi estelle spécialement recommandable pour le plein vent, malgré le peu de volume de son fruit, qui rachète ce défaut par la qualité hors ligne de sa chair; il murit en même temps que l'Abr. Pèche.

Abricot de Jouy. - Obtenue par M. GéObtenue par M. Gérardin, propriétaire à Jouy-aux-Arches, village situé à quelques kilomètres de Metz, cette précieuse variété a été livrée au commerce en 1863, par l'établissement SimonLouis frères. Le pied-mère existe encore dans le jardin de l'obtenteur, où il est venu de noyau; il donne régulièrement, chaque année, d'abondantes récoltes à son propriétaire, qui attache un grand prix à sa conservation. Cette variété est intermédiaire, dans toutes ses parties, entre l'Abr. Gros précoce et l'Abr. Pêche. Le fruit, d'une forme allongée toute particulière et caractéristique, est d'aussi bonne qualité que ce dernier, dont la supériorité est bien connue. L'arbre offre, sur celui de cette variété, l'avantage d'être, à haut vent, plus vigoureux et plus rustique; nous ne saurions donc trop le recommander pour cet usage, surtout dans nos contrées: il n'en est pas moins très-propre à l'espalier. La maturité est intermédiaire entre celle des deux variétés citées plus haut, c'est-à-dire vers la seconde quinzaine de juillet.

Abricot de Saluces.

71

Cette variété, ve

[blocks in formation]

d'où elle fut d'abord introduite en Angleterre, cette remarquable et distincte variété commence à se répandre en France, mais pas autant qu'elle le mérite. Elle ne peut être trop recommandée aux personnes qui recherchent avant tout la qualité du fruit; la chair de celui-ci, transparente et d'une finesse extrême, fond, comme l'on dit, dans la bouche; ce fruit est moyen, d'une jolie forme sphérique régulière, et mûrit quelques jours avant l'Abr. Pêche. Quoique pouvant parfaitement, au besoin, être cultivé en plein vent, l'arbre préfère l'espalier.

Abricot Saint-Ambroise. - Cette variété ayant produit ses premiers fruits, ici, en 1869, nous ne pouvons pas encore nous prononcer définitivement sur sa valeur. Pourtant, d'après nos observations, elle nous paraît être de premier mérite.

Abricot Précoce d'Espéren. - A en juger par les quelques fruits que nous avons récoltés l'année dernière, cette variété nous paraît recommandable par sa précocité.

Dans un prochain numéro, nous nous occuperons des Cerises.

C. THOMAS,
Attaché aux pépinières de MM. Simon-Louis frères, à Metz.

CERISE GROSSE DE VERRIÈRES

Cette variété, qui est très-cultivée à Verrières et aux environs, où on la désigne le plus souvent par « la Grosse, » parfois « de Grosse, est belle, très-productive, et est surtout recherchée par les confiseurs, qui, paraît-il, la préfèrent à toutes les autres. Toutefois, celte Cerise n'est pas la seule qu'on cultive dans cette localité. On y rencontre fréquemment la Madeleine, la Commune et le Bigarreau noir, qui appartient à la section des Guignes, tandis que les trois précédentes appartiennent à la section des Griottes, et se placent à côté de la Cerise de Montmorency.

Pourquoi ce nom de « la Grosse » ou de Grosse par lequel on la désigne si fréquemment, puisqu'elle est à peine plus grosse que la Cerise commune, dont elle ne diffère guère que par sa forme légèrement allongée en cœur, ce qui lui donne un peu l'aspect de la Cerise anglaise? Il nous serait difficile de le dire. Néanmoins, les cultivateurs la préferent et la distinguent même très-bien, ce qui démontre que, en dehors des caractères

scientifiques, il y en a de pratiques dont la science ne tient aucun compte, bien qu'ils aient parfois une importance considérable au point de vue de la spéculation. La pratique aussi a donc sa science, science qui, disonsle, est des plus importantes au point de vue commercial, par conséquent du bien-être. Demandez-le plutôt aux éleveurs et aux cultivateurs; ils vous montreront des caractères auxquels les savants ne s'arrêtent pas, que souvent même ils ne remarqueraient pas, bien qu'ils soient très-visibles pour les praticiens, qui en tirent de très-grands avantages.

La Cerise la Grosse est très-belle et se conserve bien; elle est d'un beau rouge foncé; sa chair est rose foncé, juteuse, sucrée lorsqu'elle est bien mûre, et malgré cela légèrement acide; sa queue est moyenne, un peu plus longue que celle de la C. de Montmorency. La maturité a lieu vers le 15 juillet. L'arbre est vigoureux et très-pro

ductif.

La Madeleine mûrit plus tard que la

Grosse de Verrières, mais elle est sensiblement plus petite, défaut qu'elle rachète par une excessive fertilité. Ainsi, il arrive parfois que les autres variétés de Cerises fas

LA ROSE

Encore une de ces bonnes vieilles plantes qu'on devrait trouver dans tous les jardins; que disons-nous? dans toutes les habitations, et, pourtant, que bientôt on ne trouvera plus nulle part, si ce n'est dans les écoles de botanique, sortes de musées où ne vont guère que ceux qui s'occupent de la science des végétaux.

Pourquoi ce nom: Rose de Noël, donné à une plante qui n'a rien de commun avec les Rosiers? Il est difficile de le dire, le parrain de cette espèce n'existant probablement plus et n'ayant pas laissé d'acte de baptême, de sorte que, sur ce sujet, on ne peut qu'émettre des hypothèses. Nous supposerons donc que la qualification générique Rose lui a été donnée à cause de la ressemblance que, à la simple vue, et sans tenir compte des caractères organiques, les fleurs présentent avec une Rose simple. Quant à la qualification

sent plus ou moins défaut; la Madeleine, au contraire, donne à peu près toujours. E.-A. CARRIÈRE.

DE NOEL

spécifique de Noël, on ne peut douter qu'elle ait été donnée à cause de l'époque où cette plante est ordinairement en fleurs, c'est-àdire vers Noël (elle commence à fleurir en novembre, pour ne s'arrêter qu'en février-mars). La Rose de Noël, qu'en botanique on nomme Helleborus niger (Hellébore noire), est une espèce très-jolie et très-floribonde, poussant à peu près partout et à toutes les expositions, au soleil, à l'ombre, sous bois, etc.; le seul reproche qu'on pourrait peut-être lui faire serait de venir égayer la nature et de l'animer, la faire revivre à une époque où tout semble mort. Sont-ce lå des titres pour la faire admettre? On n'en peut douter. Aussi terminons-nous cette notice en recommandant à tous nos lecteurs d'en avoir au moins quelques pieds, et cela d'autant plus, nous le répétons, qu'elle se plaît et vit partout. MAY.

SÉCATEUR FACILE

[merged small][merged small][merged small][ocr errors]

ment l'attention; elle a rapport au sécateur. Celui que représente la figure 15, le sécateur facile, présente une amélioration importante que nous devons signaler: celle de pouvoir se fermer et s'ouvrir d'une seule main, et cela sans aucune difficulté. Il peut donc convenir à tous, même aux manchots. Ce nouveau mode de fermeture est très-ingénieux, trèssolide et des plus simples; il permet d'ouvrir et de fermer le sécateur aussi bien de la main droite que de la main gauche. Le ressort ne peut se rompre, avantage qu'il doit à sa forme en spirale; la position qu'il occupe au sommet et à l'intérieur des branches fait aussi que, dans aucun cas, il ne peut gêner. Ajoutons que la forme du sécateur est bonne; c'est à peu près ce qu'on nomme la forme « à la Montreuil. » Son maniement est facile; la coupe en est douce, et, en général, la trempe est bonne. Pourquoi la qualification facile donnée à ce sécateur? Nous ne savons. Toutefois, nous présumons que c'est surtout à cause de l'extrême facilité avec laquelle on peut, d'une seule main, l'ouvrir et le fermer. A ce point de vue, cette appellation est très-juste.

Le sécateur facile se vend 5 fr. et 5 fr. 50 c. la pièce, suivant la force. On peut se le procurer, à Lyon, au bureau de la Revue des jardins et des champs, 6, avenue du Doyenné, et, à Paris, chez MM. Allez frères, négociants, rue Saint-Martin, 1.

E.-A. CARRIÈRE.

« ZurückWeiter »