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à l'arrachage en choisissant une belle journée, s'il est possible. Les plantes arrachées, on en coupe les feuilles à ras le collet, et on les rentre dans une cave saine et aérée, où les racines se conserveront jusqu'au mois de mai.

Si l'on veut faire ses graines soi-même, rien n'est plus facile. Après la récolte, on choisit les plus belles racines, en ayant soin pour cette opération de conserver les collets lors de la suppression des feuilles. Ces racines sont placées debout et enterrées dans le sable d'une cave jusqu'au 1er avril. A cette époque, on choisit une journée sombre et douce pour sortir et planter ses porte-graines qu'on place à 0m 50 les uns des autres en tous sens et dans les mêmes conditions de terrain que les graines, et que nous avons

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indiquées ci-dessus. Pendant le cours de la végétation, on donne aux porte-graines quelques binages et quelques arrosoirs d'eau, ainsi qu'un pincement appliqué aux extrémités des tiges, qui aura pour résultat de concentrer la sève sur les graines placées au-dessous de l'opération. Lorsque celles-ci commencent à mùrir, ce qui arrive ordinairement en septembre, on coupe les tiges, que l'on réunit par bottes et qu'on rentre dans un endroit à l'ombre, où elles achèvent de mûrir. Au printemps, et lorsque le temps est propice pour les confier au sol, il ne reste plus qu'à égrener la quantité que l'on désire semer. Ainsi traitées et placées dans ces conditions, les graines conservent leur faculté germinative pendant six ans.

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C. LAMBIN.

raient même pour constituer un genre, il y a la disposition et la caducité des feuilles qui ne peuvent s'accorder avec le genre Abies, à moins d'en faire une section parti

culière. Mais a

lors où serait l'avantage? Nulle part; au contraire. C'est toujours un bien lorsque les genres peuvent être nettement délimités. La science a tout à y gagner. Déjà dans ce recueil (1) nous avons cherché à démontrer que la coupe générique faite par M. Gordon était fondée et qu'il avait eu raison d'agir ainsi qu'il l'a fait.

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Ayant décrit cette espèce dans notre Traité général des Conifères, ainsi que dans la Revue horticole (1868, p. 132), nous ne rappellerons pas cette description, car nous devrions nous répéter. Nous allons seulement faire connaître quelques détails complémentaires concernant les caractères de la fructification que l'examen d'échantillons récoltés par M. An

Fig. 80. Chatons måles du Pseudolarix Kæmpferi.

sont persistantes chez les Larix. Si d'une autre part on veut faire rentrer cette espèce dans le genre Abies, ainsi que l'a fait Lindley, on reconnaît que les difficultés ne sont pas moins grandes, ou mieux qu'il y a impossibilité. En outre du port, de l'aspect et de la végétation qui, très-différents, suffi

nous a fournis

(1) V. Revue hort., 1868, p. 332.

PSEUDOLARIX KEMPFERI.

dré Leroy, d'Angers, dans ses cultures, et à l'obligeance de qui nous les devons. Nous faisons précéder ces détails d'un extrait de la lettre que nous a écrite M. Leroy en nous adressant ces échantillons. La voici :

Mon cher monsieur Carrière,

Je vous envoie un cône de Larix Kampferi. Mon gros pied me donne cette année 200 à 300 cônes, qui sont plus gros que celui que je vous envoie. Je n'aurais pu mettre un cône ordinaire dans la boîte. J'ai ajouté des fleurs mâles, et chose singulière, ces fleurs mâles sont à la base de l'arbre et ne se trouvent pas à plus de 1m30 du sol. Mon porte-graines peut avoir 4 à 5 mètres; il a dix ans de plantation.

Les cônes se trouvent sur toute la longueur des branches supérieures et à se toucher; c'est vraiment curieux.

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Chatons måles nombreux, à l'extrémité de grosses ramilles et placés subdistiquement sur les rameaux. Ramilles fructifères courtes, portant près de l'extrémité un grand nombre d'écailles dont les supérieures élargies forment une sorte de plateau ou de réceptacle d'où naissent de nombreux chatons (fig. 80) composés d'écailles roux brunâtre. Cones (chatons femelles) (fig. 81) annuels, mûrissant fin octobre ou au commencement de novembre, atteignant 5-8 centimètres de hauteur, sur environ 45 centimètres de diamètre (y compris l'écartement des écailles), nombreux, dressés ou obliques, solitaires à l'extrémité de ramilles courtes, à écailles caduques (se détachant de l'axe aussitôt la maturité), épaisses, ligno-subéreuses, très-fragiles, munies sur le dos d'une bractée triangulaire lanciforme d'environ 10 millimètres de longueur, y compris son pédicule. Ecailles toujours très-écartées au sommet, ce qui donne au cône une certaine ressemblance avec une tête d'Artichaut, caractère qu'avait remarqué Lindley, qui, en parlant de ce cône, dit : « Artichoque headed apparence..» Graines 2, à la base de chaque écaille, courtement et irrégulière

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LES APPAREILS VANONI (1)

Le système encore peu connu de M. Va- | noni, pour la culture des primeurs, mérite d'être étudié et propagé, malgré les dépenses considérables qu'il entraîne pour son installation.

Ce système très-ingénieux parait prouver chez son auteur des connaissances assez étendues et bien comprises sur la culture des primeurs.

Tout jardinier sait par expérience que les plantes forcées, et surtout les légumes cultivés comme primeurs, ont besoin, ou en tous cas se trouvent très-bien, d'une chaleur assez forte dans le sol où elles puisent leur végétation. Aussi fait-on des couches de fumier, de feuilles ou de toute autre matière susceptible de développer une chaleur assez élevée pour échauffer le sol destiné aux primeurs. Ce genre de travail devient par ce fait très-dispendieux, par le temps nécessaire pour faire ces couches, par l'achat du fumier ou des matières employées, par un soin continuel pour réchauffer les autres lorsque la chaleur diminue, ce qui arrive encore assez vite. On ne peut pas non plus éviter des sortes de secousses de végétation, causées par le réchauffement des couches, et des arrêts souvent désastreux, par leur refroidissement prolongé, lorsque le temps est contraire pour exécuter les travaux ou que les matières manquent pour refaire les réchauds. Tout jardinier qui a des primeurs à conduire connaît tous les ennuis et les déboires de ce genre de culture, causés presque toujours non par l'ignorance, mais bien plutôt par le manque de matières, d'outillage et surtout de temps. Que de cultures commencécs l'hiver dans de bonnes conditions, suivies avec soin et intelligence, et arrêtées au printemps dans le plus beau de la végétation, par le manque de temps à disposer pour elles, à cette saison où tout arrive à la fois!

Le système de M. Vanoni, dont la base est la circulation de l'air, consiste habituellement en serres ou bâches disposées parallèlement de chaque côté d'une sorte de couloir plafonné ou vitré, servant de dégagement aux serres, et sous lequel est disposé tout l'appareil et ses conduits.

L'appareil de chauffage est un puissant calorifère dont les conduits principaux, circulant dans le sol du couloir, détachent à droite et à gauche d'autres conduits dans les bâches. Ces bâches (soit bâches de serres ou bâches ordinaires) sont construites avec un plancher en tuiles sous lequel sont les conduits occupant toute la largeur, et dont

(1) Voir Revue horticole, 1870, p. 248.

les séparations en briques lui servent de supports. Ces conduits diversement divisés sont munis de clefs à l'entrée pour régler l'arrivée de l'air chaud qui, au sortir de la chambre d'air, a passé sur des bassins où il y a quelques centimètres d'eau, pour le saturer d'humidité. A l'extrémité des bâches est une ouverture de 15 à 20 centimètres sur toute leur largeur pour laisser remonter l'air chaud qui a parcouru tout le dessous, et qui alors se répand dans la serre. En outre, pour assurer la ventilation, et par cela même l'arrivée de l'air chaud, tout est vitré hermétiquement, et il existe une ou plusieurs ouvertures le plus bas possible à l'entrée, c'est-à-dire du côté opposé à celui où l'air sort du dessous. Ces ouvertures communiquent avec un conduit voùté sous le sol du couloir, à côté ou au-dessous des conduits d'air chaud et dans lequel passe le tuyau de fumée. Celui-ci, partant du foyer à l'un des bouts du couloir, va se relever à l'extrémité, dans une cheminée en brique élevée de 8 å 10 mètres, et qu'il dépasse un peu. Il en résulte que l'air de la cheminée, échauffé par ce tuyau qui monte dedans, s'élève, sort par le haut, appelant à lui pour le remplacer l'air des serres ou bàches, qui en sort par les ouvertures du bas. C'est là une circulation continuelle d'air, passant d'abord s'échauffer au calorifère, et de là circulant dans les conduits qu'il échauffe, et par conséquent le sol qui repose dessus, sortant se répandre dans la serre, qu'il traverse d'un bout à l'autre en dessus, comme il l'a fait en dessous, ressortant de la serre où il perd une partie de sa chaleur par les ouvertures du bas pour remonter dans la cheminée d'où il s'échappe au dehors.

Quant à la puissance du chauffage, nous en connaissons qui chauffent six lignes de serres et bâches de 22 mètres de longueur moyenne sur 2 mètres pour les bâches et 2m50 de largeur pour les serres, et formant un cube d'air d'environ 250 mètres, avec une surface vitrée de 300 mètres carrés. Nous croyons qu'une longueur de 15 à 18. mètres est la plus convenable, parce que l'air, quoique ne perdant presque pas de chaleur dans ses conduits continuellement chauffés, se refroidit à partir de sa sortie du dessous, et pour une longueur de 25 mètres par exemple, peut être insuffisant pour maintenir la température de manière à en être maître.

La terre des bâches ayant de 30 à 60 centimètres d'épaisseur, peut s'échauffer à volonté jusqu'à 25 degrés centigrades et même au-delà, et l'air intérieur maintenu à une température convenable, qu'on peut

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