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par la suite, donnera le Cedrus Libani, disons que, aujourd'hui déjà, nous en avons plusieurs variétés, dont une entre autres est des plus distinctes par son port; c'est le Q. Libani pendula, dont voici les principaux caractères :

Tige droite, à écorce lisse, rappelant un peu celle du Châtaignier. Branches grêles, trèsgracieusement réfléchies et pendantes. Feuilles plus étroites que celles du type, régulièrement dentées, serrées. Très-jolie variété. Quant aux autres variétés, nous ne les dé

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crirons pas; nous dirons seulement que quelques-unes frisent de près le Q. Haas, Kotschy, également originaire de l'Asie-Mineure et dont nous parlerons prochainement.

En terminant cet article sur le C. Libani, disons que tous les glands que nous avons reçus de cette espèce étaient très-gros, relativement courts et comme tronqués-arrondis au sommet. L'uniformité qu'ils présentaient ne laisse auun doute qu'ils provenaient tous d'un même individu. E.-A. CARRIÈRE.

GAZONNIÈRE

Sous ce titre très-modeste, nous allons indiquer une recette qui, toute petite qu'elle puisse paraître, n'en est pas moins appelée à rendre de très-grands services. Si elle est encore aussi rarement pratiquée, c'est parce qu'elle n'est pas assez connue. Il s'agit tout simplement, ainsi que semble l'indiquer le nom, de préparer un champ dans lequel, au besoin, on ira lever des bandes de gazon propres au placage. C'est une sorte de pépinière de gazon à laquelle on aura recours, ainsi que l'on fait pour les pépinières d'arbres. Par suite des nombreux embellissements, de l'improvisation, pourrait-on dire, de jardins, il est nécessaire d'avoir sous la main tout ce qui est nécessaire à leur création, de sorte que dans l'espace de quelques jours, on puisse avoir un jardin tout planté, ainsi que des pièces de gazon qui semblent exister depuis plusieurs mois. Autrefois, lorsque les friches étaient communes, on pouvait y avoir recours et lever des plaques de verdure que la nature seule y avait fait croitre; il n'en est plus de même aujourd'hui, et lors même que ces terrains inoccupés existeraient encore, ils ne satisferaient pas aux exigences. On veut du beau gazon fin, régulier, on a raison; mais alors la nature ne le donnant pas, il faut le créer. Voici comment on y parvient :

Après avoir choisi un terrain aussi horizontal que possible, on en aplanit bien la surface, que l'on roule même au besoin pour la bien tasser, puis on la recouvre de quelques centimètres de balle (1) d'avoine ou de blé sur laquelle on ajoute une couche de terre bien substantielle et aussi homogène que possible, mais surtout exempte de pierres. Cela fait, on sème de la graine de gazon, que l'on recouvre d'un peu de terreau.

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Ensuite on roule très-fortement, de manière à bien appuyer le sol et lui donner de la consistance. On arrose au besoin; puis, lorsque le gazon est levé, on le fauche quand cela est nécessaire; enfin on le soigne et l'entretient comme s'il s'agissait d'une pelouse qui doive rester.

Lorsqu'on a besoin de gazon, on enlève ce qui est nécessaire, chose d'autant plus facile que la couche de menue paille forme une sorte de solution de continuité entre le gazon et le sous-sol, et qu'alors les plaques de même épaisseur se séparent avec la plus grande facilité. Lorsqu'une certaine étendue de terrain a été dépouillée du gazon qui la couvrait, on laboure le sol, on le fume au besoin; on le recouvre de menue paille, puis de terre sur laquelle on sème de nouveau de la graine de gazon qui, on le comprend, pourra varier quant aux espèces, suivant le but qu'on se propose d'atteindre, c'est-àdire suivant les diverses parties qu'on pourra avoir à gazonner. Inutile d'ajouter que l'étendue de la gazonnière devra varier en raison des besoins, et aussi que la manière de procéder pourra subir quelques modifications en raison des moyens dont on dispose et des conditions dans lesquelles on se trouverait placé. Nous avons dû indiquer le moyen de faire les choses convenablement. Qui peut le plus, peut le moins.

Il va de soi aussi que là ou l'on n'aurait pas de menue paille, on pourrait la remplacer par de la grande paille ou même des herbes fines, que l'on étendrait sur le sol de manière à former une couche très-mince, le but, ainsi que nous l'avons dit ci-dessus, étant de faciliter l'enlèvement de la surface du sol qui contient le gazon. LEBAS.

PLANTE NOUVELLE

Clematis maritima semi plena. Port, | du type (C. maritima). Fleurs blanches, vigueur et faciès général semblables à ceux

(1) On donne ce nom aux organes qui, dans les végétaux graminés tels que Blé, Seigle, Orge, Avoine, etc., entourent les grains et que l'on détache lorsqu'on nettoie ceux-ci. Dans la plupart des villages, au lieu de balles, qui est le nom scientifique, on dit de la menue paille.

semi-doubles, disposées en très-larges grappes paniculées. Obtenue par M. Billiard, à Fontenay-aux-Roses.

E.-A. CARRIÈRE.

L'un des propriétaires : MAURICE BIXIO. Orléans, imp. de G. JACOB, cloître Saint-Etienne, 4.

CHRONIQUE HORTICOLE (PREMIÈRE QUINZAINE DE FÉVRIER)

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Caractère de l'hiver 1869-1870. Poires d'hiver décrites dans la livraison du 15 janvier du Verger. Mort du docteur Léveillé. - Ses travaux. - Plantes nouvelles obtenues par M. Crousse, horticulteur à Nancy. — Réglement concernant l'admission au Fleuriste de la ville de Paris. — Rectification à propos de M. André. Supplément au catalogue de M. Bruant. Effets de la gelée à Hyères. - Lettre de M. Gensollen. Nouvelles plantes mises au commerce par M. Nardy, de Lyon. Supplément au catalogue de M. Lemoine, de Nancy. - Extrait du catalogue de MM. Platz et fils, d'Erfurth. - Raidisseurs de M. Palmer et de M. Labrousse. - Fructification du Livistona Chinensis au Muséum. — Quelques mots à propos du Citrus Japonica. — Utilité du lézard gris. — Observation faite par un propriétaire, à Hyères. — Catalogue de MM. Cripps et fils. — Plantes nouvelles mises au commerce par MM. VilmorinAndrieux et Cie. - Exposition horticole de Limoges. Concours régional de Perpignan transporté à Narbonne. Note publiée par le Ministère de l'agriculture et du commerce. Mort de M. Année.

Si l'hiver de 1869-70 n'est pas aussi ri-sachussets (Etats-Unis). Fruit moyen, de goureux qu'on l'avait annoncé, ce dont première qualité, mûrissant de novembre à nous ne nous plaignons pas, - il n'en est janvier; sa chair, jaune, ayant une saveur pas moins remarquable par les irrégularités musquée assez forte, rappelle celle de la qu'il présente, par ses intermittences, pour- Poire Sekel. Maréchal Vaillant, obtenue rait-on dire. En effet, dès le 27 octobre 1869, par M. Boisbunel, pépiniériste à Rouen ; ainsi que nous l'avons constaté (voir Rev. premier rapport, 1864. Bon fruit, gros ou hort. 1869, p. 424-425), la terre était en- très-gros, à chair sucrée, parfumée, mûristièrement couverte de neige, et la tempéra- sant dans le courant de l'hiver, se conserture s'abaissait à 5 degrés, et même plus, vant jusqu'en mars. - Broom Park, obteau-dessous de zéro, température qui ne s'est nue par M. Knight, président de la Société pas maintenue longtemps, on le comprend. d'horticulture de Londres. Très-bon fruit, Depuis on a eu, à des intervalles plus ou moyen ou presque gros, à chair fondante, moins grands, deux ou trois périodes de sucrée, parfumée, mûrissant dans le courant froid, des sortes d'hivers partiels, pendant de l'hiver. Beurré Six, obtenue par un lesquels le thermomètre, à Paris, s'est jardinier nommé Six, des environs de Courabaissé à 10 degrés et même plus, séparés tray (Belgique). Excellent fruit, moyen ou par de très-beaux jours (des journées d'été). gros, à chair blanche, fine, fondante, parfuEnfin, depuis quelques jours, le temps était mée, mûrissant de novembre à janvier. devenu sombre (temps gris, comme on le Beurré d'Arenberg, d'après Van-Mons; obdit vulgairement), puis, le 25 janvier, il s'é- tenue à Enghien, par M. l'abbé Deschamps, claircit, et le lendemain 26, vers huit heures dans un jardin des Orphelins de cette ville. du matin, le thermomètre marquait 7 degrés Cette variété, qui a pour synonymes: Orphe5 dixièmes au-dessous de zéro, température line d'Enghien, Colmar Deschamps, mûrit qui s'est maintenue pendant les nuits jus- ses fruits à partir de novembre jusqu'à janqu'au 30, en s'affaiblissant toutefois. Depuis, vier; la chair en est fine, beurrée, abondamaprès quelques jours d'un temps magni- ment fournie d'une eau sucrée parfumée. fique, le froid est revenu, et ce matin, 12 fé- Beurré Sterkmans, obtenue par M. Sterkvrier, le thermomètre marquait 11 degrés mans, de Louvain (Belgique). Très-bon fruit, au-dessous de zéro. moyen ou même gros, mûrissant de novembre à janvier; sa chair, d'un blanc jaunâtre, fine, fondante, est sucrée, vineuse, relevée d'un parfum très-agréable.

-Avec sa régularité habituelle, le Verger a fait sa première apparition pour 1870, le 15 janvier; le premier numéro pour cette année est consacré aux Poires d'hiver; les variétés qui y sont décrites et figurées sont les suivantes :

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Le 3 février 1870, à dix heures du soir, un homme de bien, le docteur Léveillé, mourait à Paris, dans sa 73° année. Cet homme dont toute la vie a été consacrée aux sciences, et tout particulièrement à la médecine et à la botanique mycologique, possédait des qualités précieuses, mais qui mènent rarement à la fortune: il unissait à un bon cœur et à de profondes connaissances une rare modestie et un grand désintéressement; mines précieuses que certaines gens ont su exploiter! Lui est mort pauvre, non décoré, cela va sans dire.

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Observateur sérieux, le docteur Léveillé a fait des découvertes scientifiques des plus importantes qu'il a consignées, soit dans des mémoires, soit dans des recueils périodiques, et qui ont servi à d'autres pour confectionner des travaux à l'aide desquels, la renommée aidant, ils sont arrivés à occuper de très-hautes positions. C'est à peu près toujours ainsi que les choses se passent; les uns défrichent, labourent, ensemencent, et d'autres récoltent.

M. Crousse, horticulteur, faubourg Stanislas, 47 et 49, à Nancy, vient de publier la liste des plantes obtenues dans son établissement, et qu'il livre au commerce pour la première fois, à partir du 20 janvier 1870.

Ce sont :

Deux Delphinium: Agathe, à fleurs simples, et Trophée, à fleurs doubles; deux variétés de Pélargoniums zonales à fleurs doubles; une variété idem, à fleurs simples; neuf variétés d'Héliotropes; cinq variétés de Lantanas; trois variétés de Pétunias à fleurs simples; cinq variétés idem, à fleurs doubles; sept variétés de Pentstemons.

Comme nouveautés du même horticulteur, mais qui ne seront livrées qu'à partir du 1er mars prochain, nous trouvons un Pélargonium zonale à fleurs doubles, nommé Madame Henry Jacotot; deux idem, à fleurs simples: Madame Luxer et Roi des Roses. Un Lantana, c'est Flambeau, « plante toute naine, à fleurs rouge pourpre noir, velouté. »

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Plusieurs personnes nous ayant écrit pour nous demander quelle est la marche à suivre pour entrer au Fleuriste de Paris, nous nous empressons de répondre à leur désir en mettant sous leurs yeux un extrait du réglement qui fait connaitre les conditions et les formalités à remplir pour entrer dans cet établissement. Les voici:

Etre âgé de dix-huit ans révolus; présenter une pièce pouvant servir à constater l'identité; posséder les premières notions de l'art horticole, et avoir fait, pendant un an au moins, de la culture pratique.

L'administration alloue mensuellement aux aspirants, comme rémunération de leur travail :

Pendant les trois premiers mois, 60 fr.; pendant les trois mois suivants, 70 fr.; pendant les six mois suivants, 80 fr.

Cette période écoulée, l'aspirant peut être admis au titre d'élève; l'allocation mensuelle est alors portée, suivant ses aptitudes et ses capacités, à 85 fr., 90 fr. et au-dessus.

Afin de rendre leur instruction aussi complète que possible, les aspirants et les élèves seront occupés successivement dans les diverses sections de culture de la ville de Paris, et y seront assujettis aux réglements concernant les chefs et ouvriers.

Lorsqu'ils désirent quitter le service, ils doivent en prévenir leur chef quinze jours à l'a

vance, et ne peuvent réclamer le paiement de ce qui leur est dû avant le jour de la paie, qui a lieu du 8 au 10 de chaque mois.

Contrairement à ce que nous avons dit dans notre dernière Chronique, notre collègue, M. Ed. André, malgré le nouveau travail dont il vient de se charger (la réIdaction de l'Illustration horticole), reste attaché, comme collaborateur, à la Revue horticole; nous nous empressons d'en informer nos lecteurs qui, nous n'en doutons pas, apprendront cette nouvelle avec plaisir. M. Bruant, horticulteur à Poitiers (Vienne), vient de publier un supplément de catalogue relatif aux plantes nouvelles obtenues dans son établissement, et mises au commerce pour la première fois le 15 janvier 1870. En voici l'énumération :

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Nous croyons devoir appeler tout particulièrement l'attention sur les Pétunias nains, soit à fleurs doubles, soit à fleurs simples. Ces plantes, remarquables et très-jolies, tellement réduites qu'on peut en faire des bordures presque humifuses, peuvent encore servir la science, c'est-à-dire ceux qui s'en disent les ministres, en leur démontrant comment les races se forment, surtout s'ils voulaient bien se pénétrer de cette grande espèces, il n'y a guère de différence que dans vérité que, de celles-ci à ce qu'ils nomment le nom. Toutefois, pour être juste, nous devons reconnaître qu'un grand nombre de ces races sont infiniment plus stables que ce que doctoralement ils nomment espèces.

- Un de nos abonnés, habitant Hyères (Var), nous a écrit, en janvier, une lettre au sujet des froids exceptionnels qui ont sévi dans cette localité, ordinairement si favorisée par la douceur de son climat. Voici cette lettre, qui nous parait mériter tout particulièrement l'attention des lecteurs :

Monsieur le directeur,

Nous avons eu quelques jours de froid assez vif, à Hyères. Vous dire exactement à quel degré le thermomètre à minima a pu descendre, je ne le pourrais; mais il est descendu assez bas pour que nous ayons pu faire de sérieuses observations sur la température que peuvent supporter certaines plantes réputées de serre tempérée ou même de serre chaude; car, bien que je ne puisse fixer avec précision le degré d'abaissement, on peut sans crainte dire que les plantes ont supporté pendant trois jours un minimum de 4 degrés centigrades au-dessous de zéro, dans les heures les plus froides du matin et du soir, et

CHRONIQUE HORTICOLE (PREMIÈRE QUINZAINE DE FÉVRIER).

3 au-dessus, dans la journée. Ces froids, exceptionnels pour notre pays, ont fait périr certaines espèces; d'autres n'ont eu que leurs feuilles rôties; un grand nombre n'ont rien craint du tout, pas une feuille même de grillée (je ne parle que des plantes cultivées en pleine terre et en plein air).

Parmi celles qui ont péri, je puis citer les Bouvardia leiantha, Iochroma Tonneliana, Chenestes fuschioides, Dalea mutisia, Dolichos lignosus, les Salvia eriocalix, cardinalis, barbata, Africana, etc., en un mot, tous les Salvias cultivés à l'air; il en a été de même des Justicia. Les espèces qui n'ont eu qu'une partie de leurs feuilles brûlées, quelques tiges ou leurs fleurs lus ou moins fatiguées, sont les Dracaena Brasiliensis, Ficus rubiginosa, Ficus Australis, Abulon Souvenir de Maximilien, Abutilon vexillarium, Philodendron pertusum, Pelargonium Gloire de Nancy, Corinocarpus lævigata, Phaseolus caracala, Cuphea eminens, Rochea falcata, Agnostus sinuatus, Tacsonia ignea, Habrotamnus fascicularis, Linum trigynum, Jasminum gracilis, et enfin tous les Kennedias.

Parmi celles qui n'ont aucunement souffert sont les Tecoma jasminoides, Libonia floribunda, Ropala australis, Beschoneria tubiflora, Pincenectitia glauca, Xanthorrea australis, Puya rantocalix, les Dracena cannafolia, indivisa, rubra, australis; plusieurs espèces ou variétés d'Hackea, etc. Parmi les Palmiers (il s'agit de Palmiers qui n'ont pas plus de quatre à cinq ans de semis), tous ceux que j'ai sont en pleine terre. Voici leurs noms: Cocos australis, Cocos campestre ou Diptothemium campestre, Latania Borbonica, Sabal Adansoni, Jubea spectabilis, Corypha australis, Phænix reclinata, Brohea nitida, et un Cocotier que j'ai reçu de MM. Huber et Cie, sous les seuls noms de Palmier Jativa.

Ainsi qu'on peut le voir, plusieurs de ces plantes, que nous cultivons ici en plein air, et qui sont réputées de serre chaude, ont reçu le baptême du froid. On pourrait donc, dans le Midi, les cultiver aussi, et, dans le Nord, un jardin d'hiver ou une serre froide pourrait leur suffire. Que de plantes encore dont la rusticité n'est pas connue, qu'on cultive à grands frais en serre chaude parce que des catalogues d'horticulteurs l'indiquent ainsi, et qu'on pourrait avoir avec le moindre abri!

Ainsi que j'ai eu l'honneur de vous l'écrire, je compte faire un nouvel essai sur une trentaine d'espèces ou variétés d'autres Palmiers que je possède. Si des amateurs ou horticulteurs tentaient de semblables essais, soit sur ces groupes, soit sur d'autres espèces, je crois que l'on réduirait considérablement le nombre des plantes dites de serre chaude, et même que beaucoup d'autres que l'on considère comme étant de serre tempérée ou froide, descendraient dans les jardins, où elles produiraient une diversion heureuse dans nos massifs, souvent un peu monotones, par suite du trop petit nombre d'espèces qui les composent.

Agréez, etc.

GENSOLLEN.

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cinq

huit

Plantier, dont il a déjà été question dans ce
recueil; les deux autres sont Mme Schmitt,
obtenu par M. Nardy, et Prince Impérial,
obtenu par M. Chrétien, et qui, assure-t-on,
est plus beau que le C. Bihoreli, ce qui est
assez dire; cinq variétés de Pélargo-
niums zonales à fleurs simples;
idem de Pétunias à fleurs doubles;
variétés de Verveines; deux variétés de
Véroniques; - une Capucine, M. Liabaud,
<< variété grimpante trouvée dans un semis
de la C. Lucifer. Plante vigoureuse, don-
nant abondamment, pendant toute la belle
saison, des fleurs extra-grandes, de couleur
orange brillant. » Enfin, deux variétés
d'Eillets remontants : le Serin, à fleur bien
pleine, jaune pur; M. Boucharlat jeune,
« à fleurs nombreuses, bien pleines, extra-
grandes (parfois 8 centimètres), de couleur

cerise. »

Un supplément que vient de publier M. Lemoine, horticulteur à Nancy, rue de l'Etang, comprend deux parties: les graines de fleurs (plantes nouvelles), de plantes vivaces, plantes de serre, Graminées ornementales, des collections de Reines-Marguerites, Balsamines; six séries de Giroflées, Quarantaines anglaises ordinaires, anglaises à grandes fleurs, nouvelle, géantes ou arborescentes, perpétuelle ou empereur d'automne (hatives); enfin la 6e série qui est propre aux Giroflées jaunes dites Ravenelles à fleurs doubles. Sur ce même supplément, et parmi les plantes nouvelles que M. Lemoine mettra en vente à partir du 10 février, nous remarquons les suivantes: Vigandia imperialis, Linden, qui, d'après M. Lemoine, est supérieure à toutes les espèces ou variétés connues du genre Vigandia; Torenia auriculæ folia, «espèce naine, acaule, de serre tempérée, ayant le facies d'une auricule. En toutes saisons donne des fleurs à larges labelles du bleu le plus brillant, tout veiné et bordé de blanc. » blanc. Un Pélargonium zonale-inquinans à fleurs doubles, C. Glijm; variétés de Pélargoniums zonales à fleurs simples; quatre variétés, idem, à reflets bronzés; Cineraria asplenifolia et lastræefolia, deux plantes très-ornementales par leurs feuilles, sorties du Cineraria acanthifolia. Enfin six variétés de Pentstemons nouveaux. Signalons tout particulièrement, comme nouveautés recommandables, trois variétés de Weigelias, obtenues par M. Lemoine, par la fécondation des W. multiflora et W. rosea. Ces trois plantes tout à fait hors ligne sont W. Hendersonii, W. Lemoinei et W. Lowii; leurs fleurs, subdressées, ont un coloris magnifique.

Le 1er février 1870, M. Nardy ainé, horticulteur, chemin de Combe-Blanche, à Monplaisir-Lyon, a mis au commerce les nouveautés suivantes : trois variétés de Cannas, parmi lesquels se trouve Jacques

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trois

-Un extrait du catalogue général de MM. Platz et fils, horticulteurs à Erfurth (Prusse), pour 1870, que nous venons de

recevoir, pourra donner une idée de l'importance de cet établissement. Cet extrait, qui se divise en un certain nombre de sections propres aux graines de plantes annuelles et bisannuelles, vivaces, etc., de Graminées ornementales, de plantes de serre, d'arbres et d'arbustes, ne comprend pas moins de 3,000 espèces ou variétés. Parmi ces graines se trouvent comprises quelques espèces nouvellement reçues des lieux directs de production, et dont voici les noms: Cocos campestris, Cocos plumosa, Geonoma Schottiana, Latania Borbonica, Oreodoxa regia, Pandanus utilis, Sabal umbraculifera, Corydiline australis, Corydiline australis, C. ensifolia, C. indivisa, Dillenia speciosa et Ravenala Madagascariensis.

Une chose aussi utile et surtout d'un

usage aussi fréquent aujourd'hui que les raidisseurs devait tout naturellement préoccuper un très-grand nombre d'arboriculteurs, et par conséquent pousser ceux-ci à la recherche de formes présentant les plus grands avantages au point de vue pratique et économique. C'est ce qui est arrivé, et à ce point qu'aujourd'hui, ce qui embarrasse l'amateur, c'est précisément le choix. En effet, tous les raidisseurs connus sont loin de présenter les mêmes avantages. Toutefois, nous n'entreprendrons pas de faire connaître les meilleurs, par cette raison, du reste, que la chose est extrêmement difficile ou plutôt impossible, les avantages étant relatifs aux moyens pécuniers ou à ceux de main-d'œuvre dont on dispose, ou encore aux conditions dans lesquelles on se trouve placé.

Toutefois, ne pouvant reproduire toutes les innovations qui se font dans ce genre, nous croyons devoir signaler celles qui nous paraissent présenter des avantages réels; tels sont quatre modèles des plus simples et des plus ingénieux qui ont été inventés : l'un par M.F. Palmer, amateur d'horticulture des plus distingués, à Versailles; les trois autres par un de nos collègues, M. Labrousse, jardinier chez M. Camille, 30, boulevard d'Inkermann, à Neuilly-sur-Seine. Les personnes qui désireraient des éclaircissements sur ces différents raidisseurs pourront s'adresser à ceux qui en sont les inventeurs, et dont nous venons de citer les noms; nous ne doutons pas qu'il leur serait fait un bon accueil, et que tous les renseignements leur seraient donnés. Nous-même pourrions au besoin donner quelques avis sur ces modèles, en nous appuyant sur ceux qu'ont bien voulu nous envoyer les auteurs, en nous donnant les explications nécessaires pour en faire usage, ce qui, nous le répétons, est des plus simples.

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planté en pleine terre dans une serre du Muséum, a fleuri l'année dernière, et porte en ce moment un bon nombre de graines. Cette espèce qui, à cause de son élégant feuillage, est très-fréquemment employée et avec un grand avantage pour orner les appartements, est presque toujours désignée sous les noms de Latania Borbonica, nom qui lui a été donné par Lamark, qui la croyait originaire des îles de France et de Bourbon. Aujourd'hui on Bourbon. Aujourd'hui on assure que la plante est originaire de la Chine, d'où elle aurait été transportée à Bourbon. Est-ce vrai? et ne pourrait-on pas également soutenir que c'est de ce dernier endroit qu'elle aurait été transportée en Chine? ou bien encore, ne pourrait-il pas se faire que, à l'état spontané, on la trouvât à la fois dans ces deux pays? Ce ne serait pas le premier exemple; des faits analogues sont fréquents.

En parlant dans notre précédente chronique du supplément de catalogue publié par M. Rendatler, et en énumérant quelques-unes des nouveautés qui y sont indiquées, nous avons fait une omission importante, sur laquelle nous croyons devoir revenir. Il s'agit du Citrus Japonica, une des espèces les plus remarquables du genre et en même temps la plus précieuse pour nous. En effet, en même temps qu'elle est très-rustique, assure-t-on, ses fruits, d'une nature toute particulière et très-bons à manger, présentent des qualités toutes spéciales. On peut lire à ce sujet l'article qu'a publié M. Naudin dans le numéro du fer décembre 1869, p. 445, de la Revue horticole. Toutefois, nous devons dire que, si nous en jugeons d'après l'individu que nous possédons, il nous paraît très-douteux que cette espèce puisse vivre à l'air libre sous le climat de Paris.

Un propriétaire de Hyères (Var), et en même temps amateur, remarquant depuis longtemps, mais non sans peine, que toutes les feuilles de ses plantes étaient mangées par des insectes qu'il ne voyait même pas, fut tout à coup étonné de voir cesser cet état de choses. Ainsi qu'on peut le penser, c'était avec plaisir, cette fois. Il en recherchait la cause, lorsqu'il aperçut un petit lézard gris des murailles (Lacerta agilis, Linné) perché sur un arbuste, et occupé à accomplir son œuvre de destruction, c'est-à-dire à avaler des insectes qu'il avait pris. Loin de le chasser, ainsi qu'il l'avait toujours fait jusque-là, notre amateur l'admira, et par la suite le protégea, lui et les siens. Il n'a eu qu'à s'en louer, car depuis deux années qu'il leur donne asile, ils l'ont largement indemnisé de son hospitalité.

Depuis cette époque, les insectes ont dé

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