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mucronule pointu, droit ou un peu oblique. Peau lisse et unie, luisante, douce au toucher, à fond d'un jaune verdâtre, rouge très-foncé, presque noir sur les parties fortement insolées, flagellé ou pointillé rosé sur les autres parties. Chair non adhérente, d'un blanc jaunâtre, rouge violacé près du noyau, très-fondante, abondamment pourvue d'une eau vineuse un peu acidulée, présentant une saveur agréable analogue à celle du Brugnon violet hâtif. Noyau fortement renflé-arrondi sur les faces, à sillons distants, larges et profonds.

Ainsi que nous l'avons dit ci-dessus, le Muséum a reçu cette forme de Brugnon en 1862; le noyau qui l'a produit était mélangé parmi d'autres noyaux qui ressemblaient beaucoup à ceux de nos Pèches cultivées. Ces noyaux étaient étiquetés sous le nom chinois Mim-Tao.

Est-on suffisamment autorisé par ce qu'on vient de lire à admettre que les Brugnonniers sont originaires de la Chine? Nous ne le croyons pas. En voici la raison : jusqu'à présent on a bien introduit à différentes reprises différentes espèces de Pèchers, mais de

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Brugnonniers, jamais, ce qui fait supposer que si ce dernier s'y rencontre, ce n'est toutefois qu'exceptionnellement. Mais lors même qu'il serait démontré qu'il y est commun, ce ne serait pas une raison suffisante pour admettre qu'il est originaire de ce pays, car en réfléchissant à ce qui se passe en France: que fréquemment des noyaux de Pèche donnent des Brugnons, et que même on peut voir de ceux-ci apparaitre sur le même arbre, à touche-touche pour ainsi dire, avec des Pèches, on peut très-bien admettre que des faits analogues se passent en Chine, fait du reste dont on voit de fréquents exemples sur d'autres espèces de plantes. Tous les jours en effet on voit dans différents pays, souvent même très-éloignés les uns des autres, naître des formes de végétaux à peu près identiques. Nous croyons que c'est ainsi que les choses se sont passées relativement aux Brugnonniers.

Quoi qu'il en soit, constatons que le Brugnonnier chinois ou Mim-Tao est délicieux; sa maturité, à Paris, a lieu vers le commencement de septembre.

E.-A. CARRIÈRE.

TRANSFORMATION DU PERSICA DIANTHIFLORA

De même que c'est à l'aide de matériaux tels que pierres, bois, fer, etc. qu'on construit les palais, c'est à l'aide de faits accumulés qu'on élève l'édifice scientifique. Dans ce cas, les matériaux varient de nature suivant la science dont on s'occupe, de même qu'ils varient en nombre suivant l'importance de l'édifice que l'on veut construire. Quant à la forme de ce dernier, elle est subordonnée au goût et à la volonté de l'architecte, qui, lorsqu'il s'agit de livres, prend le nom d'auteur.

C'est dans le but de contribuer à l'édifice scientifique que, de temps à autre, nous apportons quelques matériaux. C'est aussi pour la même raison que, aujourd'hui, nous allons faire connaître un fait de la transformation des fleurs du Persica dianthiflora.

Ce Pêcher, qui est originaire de la Chine, d'où il nous a été envoyé avec différentes autres sortes non moins belles par M. Fortune, est très-vigoureux; il a les fleurs grandes, semi-pleines, d'un beau rose chair, plutôt clair que foncé; mais il présente cette particularité de produire çà et là quelques fleurs d'un rouge foncé; il arrive même parfois que de petits rameaux ne portent que des fleurs de cette couleur foncée, qui sont à peu près identiques à celles d'une autre espèce, également originaire de la Chine, du Persica rosaflora.

Depuis un certain nombre d'années, ces deux espèces, plantées l'une près de l'autre,

| formaient, à l'époque de leur floraison, un contraste des plus sensibles. Cette année 1871, au contraire, les fleurs étaient exactement les mêmes sur les deux arbres. Pourquoi? La chose nous paraît facile à dire, si l'on se fonde sur ce principe que nous avons déjà indiqué plusieurs fois : « que les végétaux étant composés des mêmes éléments, les différences (leurs caractères) qu'ils présentent résident dans la disposition des parties. » Ce principe, dont la valeur est absolue, est, nous le croyons, appelé à résoudre bien des problèmes touchant la question d'espèce, et à éclairer bien des choses qui jusqu'ici ont été regardées comme des mystères, grâce à l'espèce de culte qu'on rend encore aux vieilles théories qui ont fait leur temps, qui ne soutiennent pas l'examen critique, qui néanmoins se maintiennent, grâce, d'une part, au nom de ceux qui les ont émises, de l'autre parce qu'elles sont soutenues par des célébrités qui se bornent à répéter ces théories apprises à l'école de leurs maîtres.

Mais aujourd'hui, les temps sont bien changés: on ne croit plus à ces théories commiodes, ou au moins on en discute la valeur; aussi, tous les jours s'affaiblissentelles, et, si n'était, d'une part, les efforts que ces savants font pour les maintenir, en s'appuyant au besoin les uns sur les autres, et d'une autre part l'indifférence, parfois l'ignorance des praticiens, ces théories toutes faites ne se maintiendraient pas, et leurs

GLAÎEULS NOUVEAUX DE 1871.

auteurs pour le bien général et au profit | de la science qu'ils encombrent de leur fatras épistolaire seraient forcés de des

cendre dans le jardin ou dans l'atelier, qui sont les véritables laboratoires scientifiques pour ce qui a rapport aux sciences naturelles ou à celles d'application. « Les hommes font des livres ; » mais la nature fait des choses, a dit Bernardin de Saint-Pierre. Paroles pleines de vérité, qu'on ne saurait trop rappeler aux savants qui, contrairement aux recommandations de Bernardin de SaintPierre, n'étudient pas la nature, mais les livres. C'est avec des livres qu'ils en font

d'autres.

Aujourd'hui, fort heureusement, la science des mots tend à disparaître pour faire place à celle des faits. Ce principe : « C'est en forgeant qu'on devient forgeron, » tend à dominer.

Est-ce à dire que la pratique doit tuer la théorie? Non; mais elle doit l'éclairer : l'une complète l'autre. Reconnaissons toutefois que la pratique doit précéder la théorie, puisque c'est sur et d'après elle qu'elle se fait. Seule, la théorie est une pure hypothèse, un effet sans cause, ou plutôt une cause sans effet.

Mais en quoi le fait dont nous venons de parler peut-il servir la science? nous dirat-on peut-être. A ceci particulièrement : montrer comment parfois, sans intention, et

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Si, d'une part, l'on réfléchit que des faits analogues se produisent sur des plantes dites de botanique, d'une autre part que pour créer les espèces on ne peut s'appuyer que sur les formes, puisqu'il n'y a rien en dehors de celles-ci, l'on comprendra combien d'erreurs il doit exister dans les descriptions scientifiques, et par conséquent combien de confusions présentent les nomenclatures.

Mais à qui la faute? A la nature, pourrait-on dire. Mais serait-ce avec raison? peut-elle avoir tort? Non. C'est l'homme qui a tort, en considérant comme permanent ce qui n'est que passager, en voulant faire des règles absolues à l'aide des choses transitoires!...

La sagesse et la véritable science, on ne saurait trop le répéter, consistent à se conformer à ce précepte: Transitoris quere E.-A. CARRIÈRE.

æterna.

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Cette variété, qui est très-vigoureuse et extrêmement floribonde, a été obtenue par nous au Muséum. Tout aussi rustique que le type, elle s'en distingue par la couleur et par la dimension de ses fleurs, et surtout par la forme de ses feuilles. Ses fleurs, trèsnombreuses et rapprochées, sont petites, violet rosé et disposées en grappes spiciformes, extrêmement ramifiées et formant ainsi des sortes de panicules très-fortes, étalées, presque pendantes par le poids. Quant aux feuilles, au lieu d'ètre largement lancéolées, acuminées, elles sont très-rapprochées, longues et plus ou moins étroites, parfois irrégulières, comme rongées; les supérieures sont beaucoup plus étroitement lancéolées et acuminées en pointe; celles qui sont mélangées dans l'inflorescence sont presque li

néaires.

Le B. curviflora salicifolia commence à fleurir quelques jours plus tard que le type B. curviflora dont il sort, mais sa floraison se prolonge plus longtemps. A ce point de vue, il lui est donc préférable. Ses branches et ses ramifications, qui sont un peu plus ténues, mais beaucoup plus nombreuses, constituent un buisson extrêmement com

pact qui, par les nombreuses fleurs dont il se couvre, produit un bel effet ornemental. Dans le même semis où s'est trouvé la plante qui fait le sujet de cette note, nous en avons obtenu une qui est intermédiaire, polymorphe, pourrait-on dire. Cette variété produit souvent les deux formes (B. curviflora et B. curviflora salicifolia) sur la même branche, ce qui la rend très-pittoresque. Elle est tout aussi floribonde que le B. curviflora salicifolia. On multiplie ces variétés par boutures semi-aoûtées, qu'on plante en terre de bruyère et qu'on place sous cloche, ou par couchage soit avec des rameaux herbacés en juin-juillet, soit avec des rameaux ligneux, et, dans ce cas, l'on peut opérer depuis octobre jusqu'en mars.

En terminant, faisons remarquer cette singularité que présente le B. curviflora polymorpha, que les parties qui représentent le type à longues et larges feuilles fleurissent toujours plus tôt que celles qui sont à feuilles plus étroites et dont les fleurs, un peu diversement teintées et plus petites, s'épanouissent plus tardivement, ce qui produit un contraste facile à saisir.

E.-A. CARRIÈRE.

PLANTES NOUVELLES OU PEU CONNUES

Betula alba fastigiata. Cette forme, que nous avons reçue de MM. Simon-Louis frères, pépiniéristes-horticulteurs à Metz (Moselle), est des plus jolies et des plus remarquables par son port, qui rappelle exactement celui du Populus fastigiata. Quant à ses feuilles et à ses caractères botaniques, ils sont semblables à ceux du Bouleau commun (Betula alba).

Planté isolément, le B. alba fastigiata constitue de magnifiques pyramides coniques; son feuillage, très-léger, qui s'agite à la moindre brise, joint à l'élégance de son port, en font l'un des plus jolis ornements. Il va sans dire que, planté de chaque côté d'une avenue, il constitue un des plus beaux ornements de ce genre qu'on puisse voir. C'est même là qu'est sa véritable place. On

peut se le procurer chez MM. Simon-Louis, à Metz (Moselle).

Rhamnus amygdalinus. Rameaux élancés, relativement grêles. Feuilles caduques, minces, lancéolées, étroites, tourmentées, ondulées, à bords irréguliers, fortement nervées, atténuées et brusquement arrondies, prolongées au sommet qui est acuminé en pointe. Il arrive parfois qu'on trouve çà et là, surtout vers la base des rameaux, quelques feuilles un peu plus larges, bien que toujours beaucoup plus étroitement lancéolées que le sont celles du Rhamnus utilis dont est issu le R. amygdalinus.

CLEMENCEAU.

Orléans, imp. de G. JACOB, cloître Saint-Etienne, 4.

CHRONIQUE HORTICOLE (DEUXIÈME QUINZAINE DE NOVEMBRE)

Dégénérescence et extinction des anciennes variétés fruitières.

Importance de cette question.

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Conclusions Lettre de

Travail de M. Porcher, publié dans le Bulletin de la Société d'horticulture d'Orléans. ·
du travail de M. Porcher. - Réflexions à ce sujet. - Exposition de fruits à cidre à Yvetot.
M. des Héberts.
Catalogue de
Cours publics de l'école théorique et pratique d'horticulture.
Destruction du puceron lanigère.
MM. Simon-Louis, de Metz. Syringa Rothomagensis Metensis.
Supplément au catalogue de M. Bertier-Rendatler.

Article de M. Bossin.

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Le Fleuriste de la

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ville de Paris. Hamiltonia spectabilis. Dahlia imperialis. Catalogue de MM. Ch. Huber. Lettre de M. Carbou. Les bordures des jardins. Campanula laciniata. - Communication de M. Mabille. M. Vérilhac, horticulteur à Annonay. Le soudeur sans soudure. Conclusions de la lettre de M. Mabille. Le Quercus tinctoria. - Société d'horticulture de Metz, présidée par M. Chabert.

Nes lecteurs se rappellent sans doute que la question si complexe et, comme conséquence, si controversée, de la dégénérescence et de l'extinction des anciennes variétés fruitières, devait être traitée à Lyon en 1869, lors de la réunion du Congrès pomologique. A cette époque, les matériaux n'ayant pas été jugés suffisants, la question fut ajournée à la session de 1870, qui devait se tenir à Marseille. Cette fois on ne fut pas plus heureux ; des événements d'une gravité exceptionnelle, et que nos lecteurs connaissent, empêchèrent de nouveau la discussion d'avoir lieu. Espérons que ce qui est différé n'est pas perdu et qu'on reviendra sur cette question, que nous considérons comme tout à fait capitale au point de vue philosophique. Cette question, du reste, n'est pas tombée dans l'oubli; un homme dont l'érudition est bien connue et dont les hautes connaissances ne peuvent être mises en doute, M. Porcher, président de la Société d'horticulture d'Orléans, a traité ce sujet dans le Bulletin de la Société d'horticulture d'Orléans, tome III, n° 7 de la nouvelle série. Dans ce travail trèsremarquable à divers titres, l'auteur, en s'appuyant sur des écrits très-anciens, en citant différents rapports d'hommes compétents qui se sont occupés de cette question, conclut à la non dégénérescence. Nous ne discuterons pas la valeur du travail remarquable dont nous parlons; nous nous bornerons, après avoir cité les conclusions qu'en a tirées l'auteur, de les faire suivre de quelques réflexions. M. Porcher termine ainsi son mémoire :

Je me résume en disant que les végétaux, de même que les êtres vivants, sont soumis à la loi universelle et doivent, à une époque déterminée, rentrer dans le néant; que ce principe incontestable et incontesté s'applique aux individualités et non aux espèces botaniques, de même qu'aux variétés fixées, qui peuvent se continuer d'une manière indéfinie par tous les moyens connus de multiplication; que si des variétés fruitières se sont perdues, si d'autres paraissent s'affaiblir, cela tient au fait de l'homme et non à la limite de l'existence des végétaux, dont ces individualités tirent leur origine.

1er DÉCEMBRE 1871.

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La théorie contraire est en opposition avec les documents historiques qu'on a pu recueillir, avec les observations de nos meilleurs praticiens, de même qu'avec les principes de la physiologie végétale.

De ce qui précéde, il résulte cet enseignement qu'on ne saurait s'effrayer du prétendu affaiblissement de certaines variétés fruitières et de leur extinction dans un temps plus ou moins prochain. Que l'horticulteur continue à propager les arbres au moyen de la greffe et du bouturage, qu'il le fasse avec soin et intelligence, que pour cela il fasse choix de greffes et boutures saines et vigoureuses, et les place ensuite dans de bonnes conditions de terrain et d'exposition, et je crois pouvoir lui prédire le succès.

Il donnera ainsi naissance à de nouvelles individualités, qui pourront avoir une vie régulière et conforme à celle des végétaux dont ils proviennent, à moins que par sa faute il ne vienne altérer leur existence propre. Puis d'autres générations se succéderont d'une manière indéfinie, ou du moins pour un temps dont Dieu seul connaît la limite.

Cette doctrine, qui nous paraît être la seule vraie, renferme une pensée consolante, et elle est de nature à soutenir l'horticulteur dans son œuvre, tandis que la théorie de l'extinction successive des variétés fruitières par vieillesse pourrait le porter au découragement. Entre ces deux thèses, son choix ne sera pas douteux, et nous serons heureux si nous avons pu jeter quelque lumière sur cette question et en faciliter la solution par le Congrès. Le Président : PORCHER.

Dans une question de la nature de celleci, le chemin est large; il y a place pour toutes les opinions; nous avons donc le droit d'émettre la nôtre qui, disons-le, est complètement différente de celle qu'a émise M. Porcher. Pour la soutenir, nous n'avons pas d'effort à faire; il suffit de nous appuyer sur le travail dont nous parlons. En effet, si, comine le dit M. Porcher et qui est absolument vrai, « les végétaux, de même que tous les êtres vivants, sont soumis à la loi universelle et DOIVENT, à une époque déterminée, rentrer dans le néant... » il n'y a pour cela que deux moyens qu'ils meurent et disparaissent tout à coup pour faire place au « néant » ou qu'ils s'affaiblissent et s'étei

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gnent successivement. Or, cette idée de disparution instantanée, qui est l'équivalent, l'analogue de la création ex abrupto, étant trop contraire à l'évidence, la deuxième hypothèse est donc forcément vraie.

Une lettre que nous avons reçue de M. Paul des Héberts, président de la Société d'horticulture d'Yvetot, nous apprend que l'exposition des fruits à cidre et des boissons auxquelles ils donnent lieu, et dont nous avons parlé, a eu lieu à Yvetot les 15, 16, 17 et 18 octobre, et que malgré les énormes difficultés dues à une année exceptionnellement mauvaise pour les fruits, cette exposition n'a pas seulement été belle, mais qu'elle a même surpassé ce qu'on était en droit d'espérer. Cette lettre pouvant servir d'encouragement, par conséquent être favorable à l'horticulture, nous croyons devoir la reproduire. La

voici :

Yvetot, le 3 novembre 1871.

A M. le directeur de la Revue horticole.

Monsieur,

Sous le rapport de la science, comme sous le rapport de l'utile et de l'agréable, la pomologie, qui embrasse la culture des arbres fruitiers, l'étude, la classification et la description des fruits, qui s'étend même jusqu'à la connaissance des moyens à employer pour la fabrication de certaines boissons essentielles, la pomologie, disje, offre une importance qu'ont reconnue, depuis quelques années surtout, plusieurs sociétés d'horticulture qui se sont livrées à des examens sérieux et en ont fait l'objet de divers concours. Rouen, Caen, Beauvais, Saint-Lô, et plusieurs autres villes importantes, telles que Bordeaux et Lyon, ont été successivement le siége de congrès pomologiques. Yvetot, dès l'an dernier, sans les malheurs de la guerre, devait être le rendez-vous de notabilités scientifiques et offrir une exposition

de fruits et de fleurs. Cette ville, cette année, a

voulu reprendre le projet qu'elle n'avait pu réaliser, et l'a exécuté dans des conditions qui ont presque surpassé ses espérances. N'était-elle pas digne au reste de cet honneur, comme le centre de ce beau pays de Caux, riche par ses produits agricoles, riche par ses nombreux vergers couverts d'arbres fruitiers? Veuillez, Monsieur, etc.

DE PAUL DES HÉBERTS, Président de la Société d'horticulture d'Yvetot

-Les cours publics d'arboriculture, interrompus par les événements de 1870-1871, vont être repris le 29 novembre, à huit heures du soir, dans la salle de la Société d'horticulture, 84, rue de Grenelle-Saint-Germain, et seront continués tous les mercredis et samedis à la même heure.

Ces cours comprennent un enseignement oral et des leçons pratiques dans lesquels le professeur, M. Du Breuil, traitera cctte année des matières suivantes: Etudes fondamentales de l'arboriculture; des pépinières; culture des arbres et abrisseaux à fruits de table dans le jardin fruitier.

Les leçons pratiques seront faites tous les dimanches, à une heure et demie, à partir du 28 janvier, dans l'école d'arboriculture de la ville de Paris, située dans le bois de Vincennes, porte Daumesnil. Cet utile établissement, dont la nécessité s'est fait vivement sentir et que la ville a créé il y a quelques années dans le but de répandre l'instruction gratuite, a pu être sauvé des dévastations que nous avons éprouvées. Les arbres ne se ressentent plus du siége de Paris, et peuvent être de nouveau présentés diniers qui veulent étudier cette partie imcomme modèle aux propriétaires et aux jarportante de la culture.

Les élèves qui désirent obtenir un brevet de capacité doivent se faire inscrire chez le professeur quelques jours avant l'ouverture des cours. Ils sont soumis à des appels avant chaque leçon, et subissent des examens partiels pendant la durée du cours. Enfin, un jury spécial, nommé par l'administration, leur fait passer un examen général. Le brevet de capacité qu'ils reçoivent alors, s'ils ont fait preuve de connaissances suffisantes, facilite leur admission dans le service des promenades de la ville, ou peut leur servir de recommandation auprès de M. le Ministre de l'instruction publique et de MM. les Préfets pour l'enseignement dans les écoles normales primaires, et pour être chargés des cours départementaux d'arbo

riculture.

En tête du catalogue prix-courant, pour 1871-72, de MM. Simon-Louis, que nous venons de recevoir, se trouve une note indiquant que malgré l'investissement et la prise de Metz par les armées allemandes, l'établissement horticole et toutes ses dé

pendances n'ont pas souffert, de sorte que les horticulteurs et les amateurs peuvent, comme par le passé, s'adresser à cette maison pour tout ce dont ils pourraient avoir besoin.

Nous n'avons rien à dire de cet établissement, sinon qu'il est l'un des plus importants de l'Europe par les nombreuses collections, en tous genres, qu'il contient. Quant à ce catalogue, il n'est qu'une simple énumération extraite du catalogue général, qu'on pourra se procurer en en faisant la demande à MM. Simon-Louis, à Metz. Dans cet extrait, indépendamment des plantes faites, se trouve une partie consacrée aux jeunes plants d'arbres et d'arbrisseaux forestiers et d'agrément, de Conifères, etc.

En même temps que cet extrait, nous avons reçu une circulaire faisant connaître les « nouveautés inédites » que l'établissement livre au commerce à partir du 1er novembre 1871. En voici l'énumération :

Esculus hippocastanum digitata major. Variété qui, aux caractères de l'E.

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