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9m 50 de tour à 2m 65 de hauteur, et au moins 12 mètres de tour à sa base même. Il est difficile de se faire une idée de l'âge de ces deux colosses, l'accroissement dans cette espèce étant si lent, que le premier des deux avait, disent les historiens, à peu près toute sa grosseur à l'époque où les Espagnols conquirent les Canaries, c'est-à-dire au commencement du XVe siècle. Les feuilles de ce Dragonnier ont 0m 50-0m 80 de longueur sur Om 027-0m 034 de largeur. On en distingue plusieurs variétés, notamment les suivantes :

-

a. strictifolia, Hayne (Dr. canariensis, Hort.), dont les feuilles sont plus ou moins redressées, un peu plus courtes que dans les deux suivantes.

B. laxifolia, Hayne, dont les feuilles supérieures et moyennes sont plus ou moins relevées, lâches, les inférieures retombantes. 7. pendulifolia, Hayne, dont toutes les feuilles sont plus ou moins pendantes.

16. Dr. salicifolia, Goepp. (Dr. linifolia, Dr. flexilis et Dr. flexuosa des jardiniers). La patrie de cette espèce paraît être Java. Elle ressemble à une forme plus naine, plus rameuse et à feuilles plus petites du Dr. reflexa. Sa tige et ses branches sont grêles, flexueuses, chargées, sur une grande longueur, de feuilles dont la base demi-embrassante ne les cache pas entièrement; ces feuilles sont un peu ondulées, retombantes, d'un vert sombre et lustré en-dessus, plus clair en-dessous, longues seulement de Om 095-0m 150, larges de Om 010. On n'a pas vu la floraison de cette plante.

II. Feuilles rétrécies inférieurement en pétiole.

A. Feuilles rétrécies inférieurement en un pétiole canaliculé en-dessus, et long seulement de Om 015-0m 080.

a). Fleurs en grappe simple.

Plusieurs tiges partant de la même

souche.

17. Dr. surculosa, Lindl. Cette espèce, originaire de l'Afrique occidentale tropicalee. se distingue, au premier coup d'œil, de toutes les autres, parce que de sa souchs partent plusieurs tiges hautes de quelque, décimètres, de la grosseur d'un tuyau de plume, qui ressemblent assez à un chaume ligneux de Graminée, portant aux noeuds, au-dessus de la feuille, des écailles sèches, lancéolées, pointues, pourvues de fortes nervures longitudinales, qui, finissant par tomber, laissent à nu les entre-noeuds verts et lustrés; les feuilles sont, le plus souvent, rapprochées par places en faux verticilles, oblongues-lancéolées, pointues, d'un vert lustré, longues, avec leur court pétiole, de Om 080-0m 110, larges de Om 020-0m 040.

Var. maculata. Belle variété découverte par G. Mann, sur le Vieux-Calabar, à feuilles élégamment maculées de blanc jaunâtre.

α.

** Une seule tige simple ou peu rameuse. «. Bractéoles membraneuses, plus courtes ou rarement un peu plus longues que les pédicelles des fleurs.

18. Dr. nigra, H. Berol. (Dr. Fontanesiana, Regel, Gartenf., 1859; Dr. elliptica, C. Koch). Vraisemblablement venu de Madagascar, ce Dragonnier a la tige au plus de la hauteur d'un homme, à peine de la grosseur d'un tuyau de plume, chargée à son extrémité seulement de feuilles d'un vert foncé, un peu ondulées, variant depuis la forme oblongue-lancéolée jusqu'à être oblongues-elliptiques, longues de Om 135-0m 175, larges de 0m 040-0m 055.

Var. maculata. Feuilles vert foncé, portant un dessin de macules vert clair.

19. Dr. spicata, Roxb. Cette espèce, originaire des Indes orientales, se distingue de la précédente par ses feuilles toujours lancéolées, terminées en assez longue pointe, longues de Om 022-0m 033, larges de Om 050Om 065, rétrécies inférieurement en un pétiole canaliculé long de Om 050.

20. Dr. Thwaitesii, Regel. Espèce de Ceylan, encore non introduite en Europe, ayant la tige du Dr. nigra et les feuilles lancéolées, longuement acuminées, longues, sans leur pétiole, de Om 016-0m 029, larges de Om 034-0m 060.

21. Dr. ovata, Sims (Dr. spathulata, Hort). Espèce assez obscure, dont la patrie est inconnue, qui est très-voisine du Dr. nigra, et dont les feuilles, d'un vert clair, elliptiques, pointues, fortement ondulées, ont 5-7 nervures longitudinales proéminentes, qui les rendent comme sillonnées. B. Bractéoles colorées, à peu près de la longueur du tube de la fleur.

22. Dr. bicolor, Hook. Découvert par G. Mann, à Fernando-Po, ce Dragonnier est un petit sous-arbrisseau à feuilles ovales, coriaces, un peu ondulées, à forte côte, sans autres nervures marquées, rétrécies au bas en un court et large pétiole canaliculé, brusquement et courtement acuminées, longues de Om 135 sans le pétiole, larges de Om 075. b. Panicule ramifiée une seule fois.

23. Dr. javanica, Kunth. Espèce javanaise, à tige grèle, peu rameuse, à feuilles oblongues-elliptiques, pourvues d'une côte faiblement proéminente, avec des nervures déliées, un peu ondulées, d'un beau vert gai en dessus, plus pâles en dessous, longues de Om 110-0m 135, pétiole compris, larges de Om 040-0m 050. Il en existe une variété maculata, à feuilles marquées de gros points blancs.

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24. Dr. terniflora, Roxb. Espèce du Bengale nord-est, voisine de la précédente, de laquelle la distinguent ses feuilles plus allongées, longuement acuminées, larges de Om 055-0m 080, longues de Om 022-0m 033, y compris un pétiole de Om 027-0m 080.

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Primula japonica

PRIMULA JAPONICA.

25. Dr. Griffithi, Regel. Plante du Ben- | gale, qui a le port du Dr. surculosa. Elle paraît former un arbrisseau rameux, dont les branches ont la grosseur d'une plume d'oie, et dont les feuilles, rapprochées presque en verticilles au bout des branches, sont lancéolées, faiblement ondulées, pointues, longues de Om 110-0m 190, y compris leur court pétiole, larges de Om 020-0m 045.

B. Feuilles munies d'un pétiole canaliculé, long de Om 110-0m 240.

26. Dr. Thalioides, E. Morr. en 1860 (Dr. Aubryana, Brong. en 1862). Ce Dragonnier, découvert en Afrique, au Gabon, par M. Aubry-Lecomte, a une tige robuste,

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simple, chargée, sur une grande longueur, de feuilles en deux lignes spiralées, d'un beau vert intense, pâles en dessous, lancéolées, pointues, longues, sans leur pétiole, de Om 024-0m 050, larges de Om 040-0m 060.

C. Feuilles munies d'un long pétiole cylindrique, creusé d'un sillon en dessus.

27. Dr. phrynioides, Hook. Espèce découverte par G. Mann, à Fernando-Po, qui forme un sous-arbrisseau bas, à feuilles ovales, pointues, larges de Om 70-0m 110, longues de Om 220 sans le pétiole, qui atteint jusqu'à Om 220 de largeur.

PRIMULA JAPONICA

Cette magnifique espèce, que nous avons reproduite d'après le Florist and pomologist, 1871, p. 121, est certainement l'une des plus belles introductions qui aient été faites depuis longtemps parmi les plantes vivaces d'ornement. Elle est d'autant plus précieuse qu'à une beauté peu commune elle joint une très-grande rusticité. Ce n'est pas sans raison que les Anglais, à qui nous la devons, l'ont nommée Reine des Primevères. Elle était connue depuis longtemps déjà, et M. Fortune, qui l'avait remarquée dans un de ses voyages au Japon, il y a une dixaine d'années, en avait envoyé une assez grande quantité de graines; mais comme, paraît-il, ces graines perdent assez promptement leurs facultés germinatives, pas une ne leva. Ce n'est que plus tard que M. Fortune en reçut de nouveau des graines de la Chine par M. Keswick, et du Japon par M. Walsh-Kall et Cie. Cette fois, on fut plus heureux les graines semées dans l'établissement de M. William-Bull, à Chelsea, levèrent parfaitement, et c'est dans cet établissement qu'on put faire la jolie figure reproduite ci-contre.

Le Primula japonica, qui a été décrit par M. le professeur Asa-Gray dans le Journal de l'Académie américaine des arts et sciences, vol. VI, Nouvelle série, est acaule vivace, rustique; ses feuilles, qui atteignent 20 centimètres et mème plus de longueur sur environ 10 centimètres de largeur, sont subdressées; le pétiole est trèsépais, lavé rougeâtre, canaliculé ; le limbe est ovale-obtus, scabre, denté; les hampes florales,qui sont dressées, raides, sortant bien des feuilles, sont terminées par une longue panicule ou sorte d'épi thyrsoïde qui porte de nombreuses fleurs verticillées, d'un trèsbeau rouge, avec un œil jaune qui forme une sorte de couronne à la base. Ces fleurs sont larges et très-régulières; leur nombre et leur disposition sur l'axe floral donnent à l'ensemble un aspect particulier qui rappelle l'inflorescence de certains Phlox.

REGEL.

Cette espèce, croyons-nous, est appelée à jouer un important rôle dans l'ornementation des jardins, d'abord par la beauté de ses fleurs, et très-probablement aussi par les hybridations qu'on pourra faire avec les autres espèces de Primevères que l'on possède. Déjà de ces graines, sans hybridations, sont sorties un certain nombre de variétés méritantes semblables au type par l'aspect et la végétation, et qui n'en diffèrent que par la couleur des fleurs. Cinq ont déjà été remarquées et dénommées; ce sont :

P. Japonica lilacina, à fleurs un peu plus larges que celles du type; l'œil est entouré d'une zone bien nette de couleur orangée qui vient se fondre sur ses bords avec une belle couleur lilacée.

P. Japonica alba, fleurs blanches, avec une zone jaune autour de l'œil, un peu plus petites que celles du type.

P. Japonica carminata. Cette variété très-distincte a les fleurs d'un beau rouge carmin, avec un cercle marron autour de l'œil.

P. Japonica splendida. Cette variété, plus naine et plus compacte que le type, a des fleurs un peu plus grandes, d'une belle couleur Magenta, c'est-à-dire d'un rouge trèsbrillant, avec un œil étroit, bien ouvert, entouré d'un cercle étincelant par la vivacité de son coloris brillant.

P. Japonica rosea. Variété très-distincte, à fleurs lilas rose, avec un cercle crimson (rouge vif à reflet feu) autour de l'œil.

Toutes ces variétés sont aussi vigoureuses que le type. Elles ont passé l'hiver dernier dehors en pleine terre sans aucun abri; leur floraison en a été seule retardée; elles ont fleuri vers le 1er mai, tandis que les mêmes plantes cultivées en pots dans une serre ont fleuri quinze jours à trois semaines plus tôt.

Ces gains, bien certainement, ne sont que le prélude, et il est à peu près hors de doute qu'il en sera de cette espèce de Primevère comme de celle avec lesquelles l'on fait des bordures dans nos jardins, c'est-à-dire

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On cultive les Primula Japonica en terre franche plutôt un peu siliceuse que trop argileuse, à laquelle on peut ajouter du terreau bien consommé si les plantes sont fortes, de la terre de bruyère si elles sont faibles. On les multiplie par graines qu'on sème aussitôt qu'elles sont mûres en terre de bruyère qu'on entretient légèrement humide, et cela avec d'autant plus de soin que les graines qui sont très-fines ne doivent être que très-peu recouvertes. Pour les variétés qu'on tient à conserver, on devra diviser les touffes, ainsi qu'on le fait pour presque toutes les espèces de Primevères. Il nous paraît hors de doute que le P. Japo

nica repoussera du collet des racines, ainsi que cela a lieu pour les autres espèces, et que l'on pourra, ainsi qu'on le fait soit pour celles-ci, soit pour le Dodecatheon, couper ou circonscrire le collet sans même le séparer, et qu'alors ces racines produiront à l'endroit de la section de nombreux bourgeons qu'on n'aura plus qu'à enlever et mettre dans des pots en terre de bruyère, et qu'on placera sous cloche pendant quelque temps si cela est jugé nécessaire. Toutes ces opérations devront se faire au printemps, lorsque les plantes vont entrer en végétation.

On peut se procurer des Primula Japonica chez MM. Thibaut et Keteleer, horticulteurs à Sceaux (Seine). CARRIÈRE.

LES CHÈNES DE L'EUROPE ET DE L'ORIENT (1)

QUERCUS AUREA

D'après Kostchy: Arbre peu élevé, à rameaux un peu villeux, mais d'un jaune d'or vers la base. Feuilles caduques, membranacées, brièvement pétiolées, glabres et d'un vert foncé en dessus, plus pâles et finement tomenteuses en dessous où se trouve une nervure médiane d'un jaune d'or; elles sont oblongues-oboviformes, atténuées et presque tronquées vers la base, à bord étroitement et peu profondément sinué, présentant de chaque côté 6-8 lobes oblongs, entiers, ceux du sommet ouverts obtus et souvent plus grands. Inflorescence mâle lâche, courtement velue-soyeuse, portant plus de vingt fleurs subpédicellées, très-rapprochées; sépales linéaires-lancéolées, plus ou moins villeuses; étamines de la même longueur que les sépales; anthères tétragones-oblongues, glabres. Inflorescence femelle sessile, pluriflore. Fruits sessiles, agrégés par 3-6, annuels, de grandeur moyenne; cupule aplatie-cyathiforme, à écailles tomenteuses, courtes, serrées, imbriquées, les intérieures ovales-lancéolées plus larges et confluant graduellement sur les supérieures qui sont lancéolées. Gland

allongé, atténué vers le sommet, trois fois plus long que la cupule, luisant, complètement glabre, excepté à l'extrémité qui est légèrement concave, pulvérulent, tomenteux. Cicatrice plane et unie.

Cette espèce, qui a des rapports avec le Quercus conferta, Kit., d'une part, avec le Q. sessiliflora, Smith, d'une autre part, est commune dans les forêts montagneuses de la Transylvanie et de la frontière militaire valaque-illyrique. Il n'est pas douteux que sa culture prospèrera dans toutes les parties de l'Europe centrale. Son bois n'est pas très-solide; son tronc creuse plus vite que celui du Q. sessiliflora, Smith.

D'après la description qu'on vient de lire, qui est la reproduction de celle qu'a faite Kotschy du Q. aurea, on a pu voir que cette plante est voisine du Q. sessiliflora, que l'on trouve si communément aux environs de Paris, fait que semble démontrer la figure que cet auteur en a donnée. C'est une forme orientale de notre espèce indigène, plus petite dans toutes ses parties, et qui est aussi très-inférieure par les qualités de son bois. E.-A. CARRIÈRE.

EVONYMUS JAPONICA ROBUSTA

Cette forme qui, très-probablement, est issue par un dimorphisme de l'E. Japonica, et qui pourrait bien être la même que celle qu'on a nommée macrophylla, est à recommander au-dessus de toutes les autres formes ou variétés du type. Elle est beaucoup plus vigoureuse, plus rustique et aussi plus robuste; ses feuilles, d'un vert foncé, sont plus arrondies et ne changent pas de coufeur au printemps, ainsi que cela a lieu pour (1) Voir Revue horticole, 1870, pp. 58 et 79; 1871, pp. 300 et 437.

un grand nombre de variétés de Fusains du Japon; elles sont aussi beaucoup plus grandes; en un mot, c'est une forme à laquelle on devra donner la préférence sur toutes celles qui appartiennent à cette même espèce, au point de vue de la confection des massifs. Ajoutons encore que, grâce à sa vigueur, on peut l'élever en arbre; il suffit de mettre un tuteur au bourgeon le plus droit et le plus vigoureux, puis de supprimer, au fur et à mesure du besoin, toutes les productions latérales.

MAY.

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