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LES JARDINS ARABES ne prospèrent bien qu'à une température élevée. Cette serre, chauffée au gaz, a été rẻgularisée, quant à la température, par le Thermomètre - avertisseur. Le tout disposé convenablement, aussitôt que la température a atteint le degré fixé, le thermomètre établit un courant électrique qui, passant dans un électro- aimant, ferme la soupape d'arrivée, de sorte que le gaz s'éteint jusqu'à ce que, la température baissant, le thermomètre interrompt le courant, la soupape s'ouvre, et le gaz se rallume à un petit brûleur qui reste constamment allumé. Si, accidentellement, le gaz venait à s'éteindre, la température baissant, on aurait une fuite de gaz; pour obvier à cet inconvénient, le brileur est muni d'un thermomètre qui, aussitôt le gaz éteint, établit un courant qui ferme toute fuite de gaz; de plus, le thermomètre met en marche une

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sonnerie qui avertit la personne intéressée. Il suffit alors de se rendre compte d'où provient l'interruption du gaz, mais mais ce fait arrive très-rarement. Tout est donc prévu.

Ces quelques expériences suffiront, je l'espère, pour démontrer que le Thermomètre-avertisseur est appelé à jouer un rôle très-important dans la pratique de l'horticulture. Dans l'industrie, le fait est également certain, ce que met hors de doute bon nombre d'applications qui sont faites sur divers points et à différentes industries. Toutefois, disons, en terminant, que le Thermomètre-avertisseur, tel qu'il est, est non seulement très-utile, mais qu'il est même économique, le chauffeur étant obligé d'arrêter ou de suspendre son feu lorsque le thermomètre est au maximâ. G. ERMENS.

LES JARDINS ARABES DE LA BASSE ÉGYPTE (4)

Le Cassia purgatif, Cassia fistula, Lin., | Cathartocarpus rhombifolius, G. Don., l'un des plus beaux arbres d'ornement de la vallée du Nil, atteint jusqu'à 12 mètres de hauteur; son feuillage penné, qui rappelle celui des Rhopala, est magnifique; en juin-juillet l'arbre se couvre de jolies grapppes de fleurs jaunes, laches, axillaires, pendantes. On trouve dans cette espèce des variétés précoces, qui fleurissent avant le développement des feuilles, tandis qu'il en est de tardives qui fleurissent jusqu'en août. A ses jolies fleurs succèdent de grandes et belle gousses cylindriques, lisses, longues d'environ 80 centimètres, un peu arquées, de la grosseur et de la forme d'une canne. Cet arbre est originaire de l'Inde, d'où il a été introduit en Égypte, probablement sous le règne de Mehemet-Ali; on en trouve de forts spécimens dans presque tous les jardins. Cet arbre est particulièrement remarquable au printemps et à l'automne; au printemps parce que sa tête se trouve transformée en une immense profusion de fleurs jaunes, tandis qu'à l'automne ses nombreuses et longues gousses, suspendues autour de sa tête, ressemblent un peu à de longues baguettes accrochées après ses rameaux. On retire des gousses de cet arbre une pâte odoriférante et purgative, et qu'on cherche à employer dans la parfumerie.

L'Azedarach bipenné, Melia azedarach, Lin., est originaire de l'Inde, ét s'est naturalisé sur le sol égyptien, où il atteint de 12 à 20 mètres de hauteur, formant une immense tête aplatie. Ses jolies feuilles sont bipennées avec impaire, à folioles ovales, pointues, dentées, souvent lobées, glabres.

(1) V. Berue horticole, 1869, p. 305, 393 et 436; 1870. p. 25.

Il se couvre au printemps d'un grand nombre de jolies fleurs lilacées à odeur douce et suave, disposées en panicules axillaires, dressées, et à l'automne d'une quantité considérable de fruits ronds, jaunâtres, de la grosseur d'une cerise; ces fruits sont considérés comme vénéneux. Très-bel arbre d'ornement qu'on rencontre dans tous les jardins; se multiplie facilement de graines qui mûrissent parfaitement en Egypte.

L'Azedarach lilas des Indes, Melia sempervirens, Swartz, originaire de la Jamaïque, est également introduit dans les jardins arabes, mais y est beaucoup moins répandu que le précédent. Il est aussi beaucoup moins élevé et se couvre de feuilles longues, profondément incisées, un peu rugueuses et luisantes. Ses fleurs nombreuses, plus grandes, plus colorées et plus odorantes que celles de l'A. bipenné, se succèdent sans interruption de juin en septembre. Ses fleurs sont jolies et très-légères. On les recherche pour la garniture des bouquets.

Le Jujubier épine du Christ, Zizyphus spina Christi, Willd., Rhamnus nabeca, Forsk., croit spontanément sur le sol égyptien, où il se propage de ses semences dispersées par les oiseaux. Cet arbre qui dans la vallée du Nil atteint 15 à 18 mètres de hauteur forme une énorme tête arrondie; ses rameaux retombants sont armés de chaque côté de l'insertion du pétiole des feuilles d'une épine blanche; ses feuilles ovales-obtuses, dentées, glabres en dessus et pubescentes en dessous, ont trois nervures médianes. Les fleurs d'un jaune pâle, en corymbe tomenteux, apparaissent en avrilmai. Le fruit ovale globuleux, de la grosseur d'une cerise, a une saveur agréable. On suppose que c'est avec le spina Christi qu'on

fit la couronne d'épines de Jésus-Christ. Croît dans les terres médiocres, mais avec beaucoup plus de vigueur dans les terrains humides et très-profonds. Se multiplie facilement de graines qu'il produit abondamment. La Poincillade royale, Poinciana regia, Bojer, introduite de Madagascar et de Maurice, commence à se propager dans les jardins. C'est un arbre des plus élégants, atteignant 14 à 15 mètres de hauteur, formant une tête large et aplatie garnie d'un magnifique feuillage bipenné, à folioles nombreuses, ovales-oblongues et obtuses; se couvre au printemps d'un grand nombre de fleurs rouge écarlate, disposées en grappes paniculées, terminales, à calice glabre et pétales supérieurs panachés de jaune et de pourpre. Cet arbre est sans contredit l'un des plus beaux à l'époque de sa floraison, en ce qu'il se couvre d'une telle profusion de fleurs, qu'il serait impossible d'en apercevoir le feuillage. Se multiplie facilement de graines qui mûrissent parfaitement en Egypte.

La Poincillade élégante, Poinciana pulcherrima, Lin., Caesalpinia pulcherrima, Swartz, originaire des Indes-Orientales d'où elle a été introduite en Egypte, est déjà repandue dans les jardins; elle n'atteint guère que 4 ou 5mètres de hauteur; elle est pourvue d'un joli feuillage à folioles obovales, et se couvre de panicules corymbiformes, de fleurs panachées de rouge et de jaune, longuement pédicellées, à calice glabre et à pétales fimbriés. Cet arbrisseau est trèsélégant et plus répandu dans les jardins que le précédent. Se multiplie également de graines qui mûrissent facilement.

La Poincillade de Gillies, Poinciana Gilliesii, Hook., Caesalpinia Gilliesii, Wall., est originaire de Buenos-Ayres, d'où elle a été introduite dans les jardins de la basse Egypte. C'est un magnifique arbrisseau atteignant à peine trois mètres de hauteur, portant un joli feuillage à folioles petites, nombreuses, oblongues, ponctuées en dessous, et qui se couvre de grandes et belles fleurs jaunes en grappes simples et terminales. Cet arbrisseau est le plus répandu dans les jardins. On le multiplie de graines, qu'il produit en abondance.

L'Arbre à suif, Stillingia sebifera, Michx, Croton sebiferum, Lin., est originaire de la Chine et du Japon. Cette espèce, qui est cultivée dans la Caroline et aux Etats-Unis du Sud, atteint, dans la moyenne Egypte, 12 à 15 mètres de hauteur; l'écorce de la tige et des branches est d'un gris blanchâtre; les rameaux, longs et flexibles, forment une énorme tête retombante, peu garnie de feuilles vers la partie inférieure, mais recouverte d'un feuillage abondant à la partie supérieure; ses feuilles sont entières, ovalesrhomboïdales, plus larges que longues, acuminées, vertes, et glabres des deux côtés.

Les fleurs sont disposées en épis terminaux et droits, longs de 5 à 6 centimètres; ses fruits forment des capsules dures, ovoïdes, aiguës, contenant trois graines presque hémisphériques, recouvertes d'une couche épaisse de matière sébacée, très-blanche et assez consistante, avec laquelle, en Chine et au Japon, on fait les bougies dont on se sert habituellement. Ces bougies sont d'une blancheur remarquable et durent très-longtemps. Cette matière s'extrait en broyant les fruits tout entiers, qu'on jette ensuite dans de l'eau en ébullition, afin que, la partie graisseuse fondue, elle surnage à la surface de l'eau, d'où il est alors facile de l'enlever. Les graines, après avoir été débarrassées de la matière grasse qui les recouvre, fournissent encore une huile bonne à brûler. Le Stillingia sebifera est très-remarquable à l'automne par ses feuilles qui se colorent de rouge vif sur lequel se détachent ses graines d'un beau blanc, alors à nu. Il existe un superbe exemplaire de l'Arbre à suif au jardin de l'hôpital du Caire. Il serait à désirer, et nous comptons le faire, que des expériences fussent pratiquées en grand dans la vallée du Nil, où cet arbre donnerait peut-être d'excellents produits.

Le Poivrier du Pérou, Schinus molle, Lin., qui est un grand arbrisseau atteignant 10 à 12 mètres de hauteur, fut introduit du Pérou dans les jardins, où il prospère admirablement; sa tige, droite, terminée par une énorme tête arrondie, se couvre d'un joli feuillage persistant et penné, à folioles allongées, pointues, dentelées et d'un beau vert, d'une saveur poivrée et aromatique. En juillet-août, fleurs très-nombreuses, blanches, petites, disposées en panicules lâches et terminales, auxquelles succèdent un grand nombre de petits fruits de la grosseur et de la forme d'un Pois. Cet arbre est très-répandu dans les jardins, où il produit en abondance des graines qui servent à le multiplier.

La Parkinsonie à aiguillons, Parkinsonia aculeata, Lin., originaire de l'Amérique méridionale, s'est naturalisée en Egypte, où l'arbre atteint 8 à 10 mètres de hauteur; ses rameaux sont garnis d'épines solitaires ou ternées; ses feuilles sont persistantes, pennées, à pétiole linéaire, ailé, très-long, à folioles oblongues, linéaires. De juin à septembre, il se couvre d'un grand nombre de jolies fleurs jaunes, odorantes, en grappes làches, axillaires et terminales.

Cet arbrisseau est sans contredit un des plus beaux et des plus répandus dans les jardins; se multiplie facilement de graines qu'il produit abondamment en Egypte, et qu'on sème en pépinière. Les plants doivent être mis en place la première ou la deuxième année du semis, car, arrivé à un certain âge, cet arbre reprend difficilement lorsqu'on le transplante. DELCHEVALERIE.

(La suite prochainement.]

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nombre de boutures d'Hortensia commun, remarqua, lorsqu'elles fleurirent, un an après, que l'une d'elles avait des fleurs qui différaient des autres; l'ayant mise à part, il ne tarda pas à reconnaître que loin de s'affaiblir ce caractère exceptionnel augmenta, de sorte qu'il l'a multipliée séparé

bizarrerie, c'est surtout par son origine qu'il mérite de fixer l'attention des botanistes. En effet, on ne peut invoquer l'hybridation, ainsi qu'on le fait si souvent pour s'éviter des recherches ou se tirer de certaines difficultés, puisque cette variété est due à un fait de végétation. C'est donc un accident, comme l'on dit, c'est-à-dire un fait de dimorphisme; or, notons que, excepté par le faciès, la plante est complètement différente de l'Hortensia commun dont elle est issue. Voici dans quelles conditions cette variété s'est produite M. Mézard, horticulteur à Rueil (Seine-et-Oise), ayant fait un grand

ment.

L'Hortensia Madame Mézard est une très-belle plante d'ornement, qui a déjà été jugée comme telle et récompensée à plusieurs expositions d'horticulture. Très-prochainement son propriétaire, M. Mézard, le livrera au commerce. E.-A. CARRIÈRE.

ERIOBOTRYA JAPONICA

L'Eriobotrya Japonica, vulgairement | Néflier du Japon, Bibacier, etc., est un arbrisseau qui, malgré son ancienneté dans les cultures (ou peut-être même à cause de cela), est très-rare dans les jardins d'ornement. En effet, ce n'est guère que par exception qu'on le rencontre en dehors des écoles de botanique. C'est à tort assurément, car c'est sans contredit l'un des plus jolis arbrisseaux à feuilles persistantes. Ses belles feuilles lancéolées, d'un beau vert en dessus, cotonneuses et légèrement ferrugineuses en dessous, son port gracieux, en un mot tout son ensemble constituent un très-joli buisson qui atteint 2 à 3 mètres de hauteur dans nos cultures. Au Japon, en Chine, dans certaines parties des Indes et dans l'Ile-de-France, ainsi que dans les différentes parties méridionales de l'Europe, où cet arbre est cultivé pour ses fruits, il atteint les dimensions des arbres de nos jardins. Les Japonais le nomment Lou-Koet.

L'Eriobotrya Japonica fut introduit de Canton (Chine) en France en 1784. Il n'est guère cultivé en grande quantité qu'en Provence et dans différentes parties chaudes de la France, à cause de ses fruits qui y sont très-estimės. Sous le climat de Paris, le seul avantage que l'on puisse en tirer, c'est comme arbre d'ornement, auquel il est, du reste, très-propre, par l'ampleur et la beauté toute particulière de son feuillage. Ses fleurs qui naissent en grappes paniculées, courtes, énormes et compactes, sont blanches; elles répandent une odeur forte, mais en même temps très-suave, des plus agréables, qui rappelle celle des fleurs d'Oranger. Malheureusement elles apparaissent à l'automne, de sorte que presque toujours elles sont détruites par les froids.

Planté isolément dans une pelouse, ou bien par groupes, il produit un très-bel effet. Il a besoin d'une exposition chaude, ainsi que d'un terrain meuble et léger. A Paris, on devra le planter à l'abri d'un mur, s'il est possible. Lorsqu'il est jeune, il est prudent de l'abriter contre les gelées; lorsqu'il a acquis une certaine force, il peut résister à nos hivers avec une simple couverture de feuilles ou de paille sur le pied.

En outre de son emploi pour la pleine terre, il est très-propre à l'ornementation des serres froides et des orangeries. Cultivé en vases ou en caisses, c'est une espèce précieuse pour la garniture des appartements, et sous ce rapport nous le recommandons d'une manière toute particulière. Il est d'autant plus propre à cet usage, qu'il fleurit dans une saison (de novembre-décembre à février) où les fleurs ne sont pas abondantes.

Ainsi cultivé, l'Eriobotrya fructifie même parfois. Sa multiplication est des plus faciles. On la fait par graines qu'on tire du Midi, où elles abondent chaque année. Elles lèvent très-bien; les plants sont repiqués en pots qu'on rentre l'hiver dans une serre tempérée. Le plus fréquemment, dans les cultures du centre et du nord de la France, on le multiplie par la greffe en demi-fente, ou à la pontoise sur Coignassier. On étouffe sous cloche ou sous des châssis, ainsi qu'on le fait lorsqu'on greffe des Orangers. De cette manière, on obtient, en peu d'années, des plantes admirables, beaucoup plus vigoureuses même que lorsqu'elles proviennent de graines. A défaut de Coignassiers, on peut le greffer sur épine, mais le résultat est infiniment moins bon.

PLANTE NOUVELLE (QUERCUS LIBANI)

L. VAUVEL.

Au lieu du singulier, nous pourrions em- en parlant du Quercus Libani. En effet, ployer le pluriel et dire: Plantes nouvelles, bien que ce soit une « très-bonne espèce, »

PLANTE NOUVElle et que les graines aient été envoyées assez récemment au Muséum, de l'Asie-Mineure, par un voyageur qui, en sa qualité de botaniste, a dù choisir le type pur, cette espèce n'a pas moins produit des enfants assez différents d'elle pour que, d'après la théorie commode et fréquemment usitée de nos jours, on ne puisse voir dans cette parturition un petit écart au réglement scientificoorthodoxe fait en vue de la conservation indéfinie des espèces.

Avant d'aller plus loin, de parler des enfants, nous voudrions bien pouvoir décrire les caractères de la mère, mais, ici, nous sommes embarrassé, car quel individu considérer comme tel, puisque presque tous ceux que nous possédons sont différents l'un de l'autre? En effet, bien que les feuilles aient un caractère général assez semblable, elles sont néanmoins assez sensiblement différentes quant aux dimensions et aux formes qu'elles présentent. Nous savons que beaucoup de botanistes, si ce n'est tous, disent que ce caractère n'a aucune valeur au point de vue spécifique, bien que très-fréquemment ils les prennent pour caractériser leurs espèces; les termes macrophylla, microphylla, angustifolia, serratifolia, longifolia, brevifolia, laurifolia, dentata, serrata et des milliers d'autres qui fourmillent dans les ouvrages scientifiques, justifient complètement notre dire. Ce que nous disons des feuilles peut l'être des fruits qui, avec les feuilles, sont les principaux caractères qui servent à différencier les espèces de Chènes. Reconnaissons cependant que les botanistes se servent très souvent de la pubescence ou villosité, caractère qui, on le sait, est en général dépourvu de valeur, sinon relativement. C'est cependant sur des caractères aussi variables qu'ils s'appuient pour faire des espèces fixes; aussi quiconque y fait la moindre attention sait à quoi s'en tenir sur la valeur de ces espèces. Il n'y a plus guère que ceux qui les ont faites qui y croient. C'est l'amour de la paternité; respectons-la, et revenons à notre sujet, duquel nous nous étions un peu écarté, aú Cedrus Libani.

D'après le docteur Kotschy (Les Chênes de l'Europe et de l'Orient, p. 12 (1), voici les caractères que présente cette espèce:

« Arbre haut de 30 pieds; écorce du tronc sillonnée de grosses fissures d'un brun gris. Rameaux complètement glabres, légèrement feuilletés. Feuilles peu grandes, caduques, parcheminées, assez longuement pétiolées, complètement glabres sur les deux faces,

(1) Cet ouvrage, publié en 1864, qu'on trouve chez M. Rotschild, à Paris, est rare et peu connu. Vu l'importance du sujet qu'il traite, nous donnerons de temps à autre la description des espèces qui y sont figurées c'est un très-grand in-folio contenant les figures et descriptions de quarante espèces.

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d'un vert foncé en dessus, jaunâtres en dessous, à limbe ovale-lancéolé ou lancéolé, régulièrement et longuement atténué au sommet, arrondi ou subcunéiforme à la base, à bord denté, serré, muni de dents (10-12 de chaque côté) ouvertes, mucronées, marquées en dessous d'une nervure saillante d'un jaune clair. Inflorescence måle, velue, peu longue et moins dense, composée de 810 fleurs subsessiles; sépales presque larges, lancéolées, velus extérieurement; étamines 5 alternant avec les pétales, plus courtes que ces derniers; anthères duveteuses, subquadrangulaires-elliptiques, à poils dressés. Inflorescence femelle subsessile, tomenteuse. Fruits subpédonculés et grands, mûrissant la deuxième année; cupule subconique-cyathiforme, à écailles imbriquées, courtes, serrées, veloutées, les inférieures presque égales; les supérieures (celles qui avoisinent le fruit) sont très-atténuées et terminées en pointe plus longue, aiguë-lancéolée; les écailles inférieures, au contraire, sont trigones et plus petites, celles du milieu plus larges, à pointe trigone lancéolée. Gland raccourci-cylindrique, presque tronqué, excédant peu la cupule, largement excavé, très-courtement mucronulé; cicatrice grande, saillante et presque plane.

« Ce Chêne a été découvert, il y a plus de soixante ans, par le voyageur français Olivier, au nord de la Syrie, près Latakia. Là il porte des fruits moins grands que ceux du Taurus, en Cilicie, où on le rencontre de 3,000 à 5,000 pieds au-dessus du niveau de la mer; et des quantités considérables d'individus de cette espèce couvrent par endroits des pentes entières des montagnes, par exemple, dans la contrée du Gulleck, audessus du village de Gaenzin et au sud-est de Nimrum.

« Le Chêne du Liban, à feuilles si variées et en même temps d'un port agréable, prospèrera fort bien au-dessus de l'Europe moyenne, et doit être particulièrement recommandé pour les parcs; son bois, brunâtre, est dur et solide.

<< Dans la classification des Chènes, cette espèce forme une subdivision particulière, dans laquelle sont placés les Quercus regia, Lindley, Q. Kardachorum, C. Kock, etc. »

D'après cette description, faite de visu par un botaniste, nous n'hésitons pas à dire qu'il est difficile ou plutôt impossible de reconnaitre le Q. Libani. Ajoutons que cette espèce est comme sont à peu près tous les Chênes, c'est-à-dire extrêmement variable. Déjà, dans les sujets que nous avons, on en distingue de très-différents les uns des autres. Que sera-ce donc, lorsqu'ils vont fructifier et qu'on en sèmera les glands?

Mais n'anticipons pas; rappelons-nous que << tout vient à point à qui sait attendre, » et, sans préjuger ni nous préoccuper de ce que,

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