Abbildungen der Seite
PDF
EPUB
[ocr errors]

BACCHARIS HALIMIFOLIA.

un mot, une très-belle et bonne plante d'ornement, ce qu'ont reconnu nos voisins du nord, les Belges. Aussi, autant le Vallota grandiflora est rare en France, autant il est commun en Belgique. Est-ce parce que la plante vient mieux qu'en France? Non; c'est tout simplement parce qu'elle est trèsjolie. Les Belges ont raison; cette qualité en vaut bien une autre. Quoi qu'il en soit, voici l'énumération des caractères qu'elle pré

sente:

Oignon un peu allongé, rappelant ceux de la plupart des Amaryllis. Feuilles disposées en éventail, atteignant jusqu'à 40 centimètres de longueur sur environ 3 de largeur, épaisses, très-légèrement concaves, d'un vert foncé. Hampe florale cylindrique, d'environ 25 centimètres de hauteur, terminée par une inflorescence subombelliforme sortant d'une spathe légèrement rosée striée. Fleurs d'un très-beau rouge ponceau, atteignant 8 centimètres de longueur, s'élargissant régulièrement de la base au sommet, qui a parfois 8-10 centimètres d'ouverture, à 6 divisions égales et très-régulières. Etamines 6, droites,

51

| insérées sur les divisions et formant une sorte de couronne, à filets roses, terminées par une petite anthère.

Le Vallota grandiflora fleurit à partir du mois de juin; les fleurs durent longtemps; mais ce qui augmente encore le mérite de cette plante, c'est que, lorsque les oignons sont forts, ils produisent ordinairement plusieurs hampes qui, par leur succession, prolongent la floraison.

On cultive cette espèce en terre franche additionnée de terre de bruyère et de terreau. Sous le climat de Paris, on la rentre l'hiver dans une serre froide, ou une orangerie, ou sous des châssis à froid. Peut-être même que, plantée en pleine terre, à l'air libre, le long d'un mur au midi, elle passerait bien l'hiver, en ayant seulement le soin de garantir les oignons à l'aide d'un petit abri de feuilles : c'est à essayer. La multiplication du Vallota se fait à l'aide des caïeux que donnent les oignons lorsqu'ils sont forts, et que l'on met en pots en terre de bruyère pure, pour en faciliter la reprise. E.-A. CARRIÈRE.

BACCHARIS HALIMIFOLIA

Est-il une seule personne, parmi celles | qui se sont occupées d'horticulture, qui ne connaisse cette vieille plante plus connue sous le nom vulgaire de Seneçon en arbre ou Seneçon des jardiniers, le Baccharis halimifolia? Il est peu probable. Mais ce qui n'est guère douteux non plus, c'est qu'il en est également très-peu qui savent tout le parti qu'on peut en tirer au point de vue ornemental.

Ce que presque tous les jardiniers ignorent aussi, c'est que cette espèce est dioïque, les mâles ont des fleurs qui font peu d'effet, tandis que les pieds femelles au contraire, surtout si on les choisit, sont admirables, durent très-longtemps et présentent un ornement d'un nouveau genre et des plus remarquables par les aigrettes soyeuses qui surmontent les graines. Disons toutefois que tous les individus sont loin de présenter le même éclat, et que, dans un semis, outre les individus måles qui trèssouvent présentent des nuances diverses, les individus femelles ont aussi une valeur ornementale des plus différentes; la plumosité est surtout des plus dissemblables; certains pieds sont excessivement et abondamment fournis d'aigrettes souvent plus développées les unes que les autres, de sorte que pendant plus de deux mois, les plantes produisent un effet des plus ravissants; elles présentent surtout cet avantage que l'éclat ou le brillant des aigrettes augmente constamment en intensité. Si on coupe les branches un peu avant la parfaite maturité des graines, on a alors des bouquets d'une

beauté et d'une légèreté incroyables, qui se conservent très-longtemps, et avec lesquels on peut orner les appartements pendant une partie de l'hiver. Plantés en massif et en ayant soin de choisir des nuances diverses, rien n'est plus élégant et plus agréable à voir.

CULTURE. Elle n'a rien de difficile, les Baccharis halimifolia poussant à peu près partout et dans tous les sols. La multiplication se fait par graines que l'on sème au printemps. Mais comme tous les individus n'ont pas la même valeur ornementale, il est bon, lorsqu'on veut former des groupes à effet, de planter en pépinière et d'attendre, pour les mettre à leur place définitive, qu'on ait reconnu les sexes et la valeur ornementale des individus. On peut aussi, lorsqu'on a reconnu une variété supérieure, la multiplier par bouture. De cette manière, l'on est assuré qu'on n'a que des plantes de choix. Toutefois, nous croyons qu'il vaut mieux semer, parce que d'abord on court la chance d'obtenir encore plus beau que ce que l'on a, et d'une autre part parce que la plupart des plantes sont très-propres à former des massifs; presque toujours même, elles sont supérieures au type.

Nous terminons cet article sur le B. halimifolia en faisant observer que c'est surtout, presque exclusivement mème, chez les individus mâles qu'on observe de la diversité dans les couleurs (plus ou moins jaunes ou plus ou moins blanches), mais aussi que ces nuances sont de courte durée.

BILLIARD, dit la GRAINE,
Pépiniériste à Fontenay-aux-Roses.

L'UTILE ET L'AGRÉABLE

OU NOUVELLE COMPOSITION DES MASSIFS

Quel est celui qui, dans certains moments du moins, ne s'est pas élevé contre la routine bien que, presque toujours, il la suive? De même que la mode, la routine est une sorte de déesse contre laquelle on s'élève parfois, mais à laquelle, néanmoins, on sacrifie à peu près toujours.

Toutefois, notre intention n'est pas de faire le procès à la routine, à laquelle, bien des fois, comme tant d'autres, hélas! nous avons «emboîté le pas, » ni de la détruire; nous nous trouverions heureux si, dans cette circonstansce, nous pouvions lui enlever quelques-uns de ses clients.

Quiconque a parcouru beaucoup de jardins a dû être frappé du pêle-mêle qui règne dans la disposition des plantes qui les composent, tant pour les grandeurs, la vigueur des espèces, que pour l'harmonie générale. D'une autre part, au lieu de chercher, par un mélange bien compris des plantes à feuilles caduques et à feuilles persistantes, à réaliser quelque chose de gracieux, on est exclusif, de sorte que l'hiver, on a des masses de verdure compactes à côté d'autres massifs qui en sont complètement dépourvus: c'est la vie trop forte et trop luxuriante pour la saison des frimas, en regard de massifs qui représentent le cortége complet de la mort. Ajoutons que, dans l'été même, ces massifs de plantes á feuilles persistantes, composés de trois ou quatre espèces, parfois même d'une seule, n'ont rien d'agréable, tant s'en faut. Mais, nous dira-t-on peut-être, comment trouver des plantes à feuilles persistantes qui puissent vivre au milieu d'autres à feuilles caduques qui, presque toujours aussi, sont plus vigoureuses ou atteignent de plus grandes dimensions qu'elles? Il en existe pourtant, en petit nombre, c'est vrai ; ce qu'il y a à faire, c'est de savoir choisir.

Quittant le raisonnement pour arriver à l'application, nous disons :

Deux modes de plantation sont possibles: le premier, de constituer les massifs avec des arbres fruitiers, comme végétaux à feuilles caduques; le deuxième, de prendre comme tels des végétaux dits d'ornement. Dans les deux cas, les végétaux plus petits, devant constituer une sorte de sous-bois, seront à feuilles persistantes, auxquels, si l'on veut, on pourra mélanger quelques arbustes à fleurs, à feuilles caduques.

Dans le premier cas, on aura à choisir pour former le sur-bois, c'est-à-dire la partie dominante des massifs, entre les Poiriers, Pommiers, Coignassiers, Pruniers, Cerisiers, ou d'autres espèces, suivant les condi

tions dans lesquelles on se trouverait placé, et l'on prendra comme sous-bois des Fusains du Japon, des Alaternes, des Ifs surtout, auxquels on pourra joindre quelques espèces à feuilles caduques, tels que Philadelphus, des Spiraea Lindleyana, des Noisetiers à feuilles pourpres, etc.

Dans le deuxième cas, le sur-bois ou la partie dominante des massifs sera formé d'arbrisseaux à fleurs, tels que Lilas, Cytisus laburnum, Pommiers de la Chine, Boule-de-Neige, Sorbier des oiseaux, des Acacias roses, des Robinia Decaisneana, des Hibiscus, presque toutes les espèces de Crataegus qui, au printemps par leurs fleurs, et à l'automne par leurs fruits, produisent un très-joli effet. On se trouvera très-bien aussi d'isoler çà et là des Catalpas, des Marronniers à fleurs blanches et d'autres à fleurs rouges; quelques Paulownias, Pavias, etc., feront aussi très-bien. Pour constituer le sous-bois, on prendra les espèces qui ont été indiquées ci-dessus.

Il va de soi que les espèces qui viennent d'être indiquées ne sont pas les seules que l'on devra prendre et que, au contraire, l'on devra choisir et varier suivant le pays, le climat, le terrain, ou les conditions dans lesquelles on se trouvera placé, et le but qu'on cherchera à atteindre. Ainsi, par exemple, dans quelques cas, on pourra ajouter aux plantes à feuilles persistantes précitées des Lauriers-Tin, des Laurocerasus Lusitanica, Colchica, vulgaris, etc.; dans le Midi, on pourra même y mettre des Eriobotrya ou Néfliers du Japon, etc. Ce que nous avons voulu ici, c'est donner une idée de ce qu'on pourrait faire.

Une condition de réussite, et surtout de durée, est de planter infiniment moins serré qu'on le fait en général. C'est avec intention que nous disons infiniment; sous ce rapport, nous n'exagérons pas en disant que, dans la plupart des cas, on plante PLUS de quatre fois plus serré qu'il ne faudrait le faire. On le comprend toutefois par le désir qu'on a de jouir de suite; à peine un massif est-il planté, qu'on voudrait que le sol soit complètement garni; mais alors qu'arrive-t-il? Ceci les plantes manquant d'air s'étiolent, meurent en grande partie, et, bientôt, l'on n'a plus qu'un fourré de bois mort d'où s'échappent quelques jets grêles qui s'élèvent un peu plus que les autres, pour donner rarement des fleurs. Comme toujours, en voulant trop avoir, l'on n'a rien.

A ceux qui prétendraient dire qu'on ne peut avoir dessus et dessous tout à la fois, et que là où il y a de grands arbres, il ne

NOUVEAUX PRINCIPES DE LA CULTURE FORCÉE.

peut en exister de petits, etc., on peut répondre: C'est une erreur, et pour le démontrer, nous n'aurions qu'à citer les forêts ou les bois. Là, en effet, il y a du taillis et des arbres qui s'élèvent au-dessus et le recouvrent en partie. S'il en est ainsi des forêts, à plus forte raison des massifs qui, toujours relativement petits, sont beaucoup plus aérés. Le point essentiel, et nous ne saurions trop le répéter, c'est de planter à des distances beaucoup plus grandes qu'on le fait généralement.

Un moyen que nous devons indiquer et qui pourrait tout concilier, serait de planter les arbres et arbustes à de grandes distances, en tenant compte des dimensions qu'ils devront acquérir, et de planter dans les intervalles des plantes herbacées, susceptibles de prendre un assez grand développement, tels que Dahlias, Roses-Trémières, Soleils, Amaranthes, etc. De cette manière, le sol se trouverait garni; les mas

53

sifs n'y perdraient pas en beauté, de sorte que l'œil serait satisfait et, d'une autre part, comme le terrain se trouverait cultivé, et au besoin fumé, les arbres et arbustes pousseraient aussi beaucoup mieux, et chacun y trouverait son compte. MAY.

Nous appelons tout particulièrement l'attention de nos lecteurs sur l'article qui précède. En s'inspirant des idées que l'auteur a émises, les architectes et planteurs de jardins pourraient apporter quelques modifications à leur manière habituelle d'agir qui, il faut bien en convenir, laisse parfois à désirer; les bourgeois y trouveraient de l'économie et, ce qui est infiniment préférable, le plaisir de voir croître et prospérer à merveille des végétaux dont la beauté, jointe à la durée, leur procureraient des jouissances que rien, pas même la fortune, ne peuvent donner. (Rédaction.)

NOUVEAUX PRINCIPES DE LA CULTURE FORCÉE

Les lecteurs de la Revue horticole qui ont visité les environs de Paris auront remarqué un très-grand nombre d'établissements principalement affectés aux cultures forcées, en vue d'apprivisionner les halles et les principaux hôtels de Paris.

Il y a entre les chefs de ces établissements une si grande rivalité, pour arriver à avoir les premiers produits hâtifs, qu'ils arrivent tous à forcer outre mesure, et il n'est pas rare de trouver chez eux des plantes étiolées pour avoir été trop forcées, et ne donnant, par conséquent, qu'un produit faible et bien inférieur à celui qu'on était en droit d'attendre, d'après les soins et les frais que ces cultures ont occasionnés.

Cela tient, selon moi, à certains petits soins dont on ne se doute pas; en général on ne se rend pas assez compte de la nature des plantes qu'on soumet à ce genre de culture, ni des principes physiologiques qui en font la base. Nous appuyons notre dire sur les résultats qu'obtient un de nos collègues, M. Prévots, résultats bien surprenants si on les compare à ceux obtenus par ses collègues de Paris, et il suffira, je l'espère, pour démontrer le fait, de faire connaître son procédé qui, disons-le, est diamétralement opposé à tous ceux qu'emploient ses collègues; il est doublement avantageux et économise du temps et de l'argent.

Principes de forçage de M. Prévots. Contrairement aux habitudes généralement admises, M. Prévots allume ses fourneaux de 4 à 6 heures du matin, suivant la température extérieure et, autant que possible, donne de l'air aux plantes toute la journée, mais toujours du côté opposé à celui d'où

vient le vent. Pendant la journée, les thermosiphons donnent aux plantes la plus forte somme de chaleur possible, ce qui, du reste, est conforme à ce qui se passe à l'état de nature, la température de la nuit étant toujours plus basse que celle du jour.

Le soir, vers les 4 ou 5 heures, suivant la saison, on éteint le feu et l'on couvre les châssis de bonne heure. L'eau, encore chaude, maintient la température assez élevée pendant la nuit pour que les plantes n'aient pas à souffrir, et il est bien rare que, dans ces conditions, cette température descende plus bas que 5 à 6 degrés centigrades au-dessus de zéro. Autant que possible aussi, on laisse même un peu d'air pendant la nuit, de manière à prévenir l'étiolement, en ayant soin, toutefois, de bien arranger les paillassons pour que l'air n'arrive pas directement sur les plantes.

Si cependant la nuit s'annonçait comme devant être très-mauvaise, au lieu d'éteindre le feu, on le ralentirait, et l'on diminuerait la chaleur en fermant plus ou moins la clé du tuyau ou des tuyaux de circulation.

Enfin, toute l'attention de M. Prévots est de ne pas faire étioler les plantes en les forçant quand elles n'ont pas d'air, mais, au contraire, de les maintenir trapues et de les faire fructifier abondamment, ce qu'il obtient de la manière la plus complète à l'aide du système dont nous venons de parler, surtout pour la culture des Haricots.

Les personnes qui, pour mieux se rendre compte et apprécier ce système, désireraient en voir l'application, pourront aller voir mon collègue, M. Prévots, à Saint-Cloud, qui, je n'en doute pas, leur fera un bon accueil.

L'idée qu'on a généralement, que les plantes doivent être constamment maintenues à une haute température, est préjudiciable à un très-grand nombre d'espèces; il suffit, pour le comprendre, de réfléchir que jamais rien de semblable ne se montre dans la nature. Je me rappellerai toujours qu'étant garçon jardinier à Grignon, en 1855, vers le 17 janvier, il y avait environ 40 centimètres de neige. A minuit, le ther

momètre marquait -16 degrés. Chargé
du soin des fourneaux, je faisais des efforts
inouïs pour que la température de la serre
soit égale, en sens inverse bien entendu, à
celle du dehors. C'était du temps et des
peines perdues, ainsi que des dépenses, pour
obtenir un mauvais résultat. Combien de
personnes, aujourd'hui encore, font ce que
je faisais alors!
A. DUMAS,

Jardinier en chef à la ferme-école du Gers.

THERMOMÈTRE-AVERTISSEUR ÉLECTRO-MÉTALLIQUE (

Cet instrument, dont il a déjà été parlé dans ce recueil (2), n'est plus ce qu'il était au début, c'est-à-dire comme il a été représenté, loc. cit. De même que tout ce qui commence, il a, par suite d'expériences et d'observations, subi des modifications; son inventeur, disons-le, n'a rien négligé pour le rendre pratique et en vulgariser l'emploi. Le dernier mot est-il dit, et cet instrument restera-t-il ce qu'il est? Nous n'osons l'affirmer; mais, ce que nous pouvons dire sans crainte, c'est que, tel qu'il est, il peut rendre d'immenses services, fait que nous avons pu constater au Fleuriste de la ville de Paris, où plusieurs appareils fonctionnent depuis longtemps.

Ne pouvant, pour cette fois du moins, donner la figure du Thermomètre-averlisseur électro-métallique, il serait inutile d'essayer à le décrire, puisque nous ne pourrions être compris; mais ce que nous pouvons et que nous croyons devoir faire, c'est d'indiquer les principaux avantages qu'il présente. Si plus tard, et comme nous en avons l'espoir, nous pouvons en donner une figure, nous y reviendrons, et alors nous entrerons dans les détails relativement à sa construction et à l'indication des moyens d'en tirer parti, suivant les cas et les conditions dans lesquelles on peut se trouver placé.

Pour donner une idée des avantages que donne le Thermomètre-avertisseur, je vais rappeler, d'une manière sommaire, les expériences auxquelles j'ai assisté. Afin que ces expériences soient aussi complètes que possible, M. Barillet, qui à cette époque était encore le chef de l'établissement horticole de Passy, a autorisé M. Lemaire à poser ses appareils, à la condition de faire une installation complète, afin de s'assurer si les grands parcours et les directions multipliées ne seraient pas un obstacle à la marche régulière de l'appareil. N'ayant aucun doute à ce sujet, M. Lemaire fit une installation complète, de manière à éloigner tous les doutes, en démontrant l'efficacité de son système. Les expériences ont commencé au mois

(1) Lemaire-Fournier, fabricant, rue Oberkamf, 22. Paris. (2) V. Revue hort., 1869, p. 50.

de janvier 1869, et ont été suivies sans interruption jusqu'au mois de mai. Deux serres, la serre à multiplication et la serre au sevrage, devant être maintenues à une température aussi fixe et régulière que possibles, furent choisies par M. Barillet, qui y fit poser deux thermomètres, l'un dans la serre à boutures, l'autre dans la serre au sevrage. De ces deux serres, la communication était transmise, d'une part, au bureau qui est à une distance de 70 mètres, et d'une autre part, une seconde direction communiquait avec les appartements de M. Barillet, et une troisième avec la cave, où se tient le chauffeur, distante de 50 mètres, ce qui fait un parcours assez important; d'où il résulte que, dans trois endroits : au bureau, chez M. Barillet et au chauffage, on était instruit du moindre changement qui se produisait dans la température des deux

serres.

L'essai ayant pleinement réussi, M. Lemaire a obtenu de M, Rafarin de continuer ses expériences et a fait une installation complète dans six serres, et toujours, et partout le résultat a été des plus satisfaisants.

Cet appareil, nous ne craignons pas de l'affirmer, est destiné à rendre de grands services à l'horticulture, et à amener une amélioration dans les cultures, par la facilité qu'on aura de maintenir des températures uniformes. Il arrive souvent qu'on ne sait à quoi attribuer l'insuccès de certaines cultures et surtout l'état maladif des plantes, état souvent occasionné par des variations subites et brusques dans les milieux où elles sont cultivées.

Le thermomètre de M. Lemaire est applicable dans beaucoup de circonstances, et même dans de très-diverses; il peut même servir à régler la température des appartements chauffés au gaz et, dans ce cas, l'économie qu'il procure est incontestable et aussi très-sensible. Les bons résultats obtenus au Fleuriste de la ville de Paris me font signaler tout particulièrement l'application qu'on en a faite dans une serre affectée à la culture des plantes de haute serre chaude, tels que Nepenthes, Maranta, Aroïdées diverses et une foule d'autres végétaux qui

« ZurückWeiter »